Vous auriez pu nous dire que le téléphone se déplaçait en permanence autour du soleil, et qu'il avait même une vitesse approximative de 200.000km/h dans l'univers.
Je ne doute pas que les ondes sont perturbées en permanence et donc qu'on peut considérer que le téléphone "bouge" plus ou moins par rapport à l'antenne, il n'en reste pas moins vrai que cela ne joue qu'à la marge, c'est à dire en périphérie de la cellule, là où le signal est faible ou encore dans les endroits où la réception est difficile par exemple en sous-sol.
Vous êtes dans l'exagération en en faisant une généralité.
Il n'y a aucun moyen de retomber sur vos pieds, vous gagneriez à admettre que vous avez commis une erreur d'interprétation du document en écrivant des choses comme:en appliquant le cas particulier du trajet.
Il me semble qu'on peut raisonnablement affirmer qu'en dehors de saturation de la cellule et avec une qualité de réception au moins moyenne, un téléphone n'a aucune raison de passer en itinérance.
Si c'est le cas quelles seraient-elles? Quelles fréquences ou probabilités?
Ce serait plus simple si vous vous procuriez un ouvrage de vulgarisation technique concernant le fonctionnement des réseaux de téléphonie mobile cellulaire. De plus, certaines de vos questions trouvent réponse(s) dans le document de l'ANFR.
Néanmoins, je vais re-tenter de vous expliquer quelques notions fondamentales, puisque vous semblez tout de même vouloir apprendre:
Les motifs pour lesquels un terminal Freemobile va "itinérer" (en latin "itineris" = "chemin", "itinéraire" etc !) vers le réseau Orange-France sont assez nombreux. Voici les principaux, sans hiérarchie:
-- Absence de cellules radio Freemobile: Il y a 6,04 fois moins de sites radio-relais Freemobile par rapport à O-F, et 5,61 fois moins de cellules radio (pour celles d'O-F accessible aux itinérants Freemobile);
-- Le terminal Freemobile est dans une zone bien couverte par une cellule 3G Freemobile et accroché à celle-ci, mais cette cellule est saturée en trafic et n'a plus de capacité à accueillir un trafic 3G supplémentaire; C'est un cas fréquent, puisque les ressources radio déployées par Freemobile sont très largement inférieures par rapport aux besoins des abonnés 3G Freemobile (Smartphone, surf Internet mobile, ...), dont le nombre croit également bien plus vite que les ressources radio (et de connections des relais radio au cœur de réseau) déployées;
-- Le terminal Freemobile est au milieu d'une cellule Freemobile et accrochée à celle-ci, mais cette dernière est en "Cell Breathing" ("respiration de cellule"). C'est comme si la cellule rétrécissait (d'environ 1/3); Alors le terminal Freemobile (sans bouger) se retrouve brutalement sans couverture. Le problème dans un réseau 3G est que plus il est sollicité et plus sa couverture radio diminue ! D'où le recouvrement de cellules voisine 3G d'environ un tiers (chez O-F, SFR et B-T). En raison du déploiement "en peau de léopard" du réseau Freemobile, la cellule voisine est le plus souvent ... une cellule O-F !
-- La QoS (Quality of Service) mesurée en permanence par le terminal et remontée au réseau met en évidence que la QoS d'une cellule voisine (O-F) ou superposée (O-F) est meilleure que la QoS de la cellule Freemobile. Les critères de mesures de QoS représentent plusieurs dizaines de cas de figures, comme pour le "handover" intra ou inter-cellulaire; En raison du faible nombre de sites relais radio Freemobile, l'ingénierie Freemobile semble préférer augmenter la taille des cellules 3G existantes, ce qui diminue évidemment la ressource pour l'ensemble des abonnés Freemobile sous cette cellule (capacité, débit, ...).
Pour mémoire, les mesures officielles de QoS en juin dernier:
http://www.arcep.fr/uploads/tx_gspublication/rapport-QS-mobile-2014-230614.pdfNombres d'indicateurs QoS au dessus de la moyenne: O-F = 213, Freemobile= ... 2 !!! (Bouygues Telecom = 75, SFR = 38).
-- Depuis le terminal, le champs reçu par une cellule (O-F) voisine ou superposée (O-F) est plus fort que celui émis par la cellule Freemobile. C'est une situation très répandue, car les cellules d'O-F sont notoirement plus petites et en plus grand nombre, donc "noient" le réseau Freemobile: le terminal Freemobile est souvent plus proche d'une cellule O-F.
Dans les zones densément peuplées, la densité cellulaire d'O-F est parfois de 12 à 17 fois supérieure à celle de Freemobile;
-- Le terminal et le réseau Freemobile constatent l'un l'autre une forte dissymétrie entre le champ reçu par le terminal et celui reçu par le site radio relais; Le réseau force le terminal à émettre avec sa puissance maximum, mais sans résultat probant. Ce cas est plus fréquent depuis que Freemobile a mis en œuvre sa 3G à 900 MHz. En effet, la puissance d'émission d'un terminal est en moyenne 20 fois plus petite que la puissance d'émission d'un site relais radio, et l'antenne du terminal est en situation bien moins optimale que celle du site relais radio. Comme la bande 900 MHz pénètre mieux les bâtiments que celle en 2100 MHz, ce phénomène est amplifié: Le terminal "voit" le relais, mais le relais ne "voit" plus le terminal !
-- La cellule Freemobile est brouillée fréquentiellement, alors qu'une cellule voisine (O-F) ou superposée O-F) ne l'est pas, car sur une autre fréquence. C'est le cas notamment des itinérances 3G Freemobile vers 2G EDGE O-F. Le premier brouilleur est le réseau lui-même qui "s'autobrouille" si je puis me permettre cette expression peu française.
En langage technique: il y a des "produits d'intermodulations inter-cellulaires" au sein du réseau; Ça se corrige en partie via le "tilt" vers le sol, des antennes;
-- La préférence 4G LTE dans la SIM Freemobile perturbe le repli vers le réseau 3G Freemobile lors de l'absence de couverture 4G LTE Freemobile. Dans la norme 4G LTE, le mode de repli privilégié (par le 3GPP) est vers de la 3G Dual Carriers 42 Mb/s (réseau inexistant chez Freemobile);
-- "Mayonnaise" de "Coding Schemes" au sein de la cellule 3G, qui provoque le même phénomène qu'une saturation en trafic de la cellule. Grosso-modo, un C-S correspond àun abonné sous la cellule, puisque la fréquence est commune à tous (ressource partagée, et non dédiée comme en GSM 2G). C'est l'un des nombreux défaut des réseaux 3G.
-- Le terminal Freemobile effectue un "ping-pong" entre les deux réseaux, pour quantité de raisons, et finit par rester en itinérance un long moment (sauf passage en "mode avion" du terminal);
-- Options hasardeuses faites par l'abonné dans les menus de son terminal Freemobile, provoquant parfois des impasses. Alors le terminal cherche ailleurs si l'herbe est plus verte.
-- Les dernières éruptions solaire ont été monstrueusement puissantes et ont provoqué d'énormes "orages magnétiques" ces dernières semaines sur la planète. Dans ces cas là, comme toutes les bandes de fréquences sont inégalement touchées en un instant "t", les réseaux disposant de plusieurs bandes de fréquences variées subissent moins d'aléas dus aux bizarreries de propagation. D'évidence, le réseau d'O-F dispose de davantage de bandes de fréquences que Freemobile.
Cette liste, loin d'être exhaustive, vous démontrera peut-être (!) pourquoi un terminal Freemobile 3G bascule vers le réseau d'O-F en itinérance 3G ou 2G, après les premières secondes d'appels 3G commencés sur le réseau Freemobile (reçus ou émis) dans environ 90% des cas.
Sur un autre sujet: un terminal qui ne bouge pas d'emplacement peut changer jusqu'à plusieurs fois de cellule radio par minute, s'il est en zone cellulairement dense ! (= zones densément peuplées).
Tentez l'expérience de passer un appel depuis un point haut (Tour Suisse à Lyon, Tout Eiffel ou Montparnasse à Paris, ...): Le terminal est tellement sollicité par la pléthore de cellules reçues que s'en est trop pour sa capacité de traitement des cellules voisines ou meilleures. Alors le terminal ne tient pas l'appel en cours ...
Bon dimanche.