Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #650 le: 22 June 2015 07:15:47 »
Communiqué d'Iliad : "Iliad annonce être entré en négociations exclusives avec Numericable-SFR pour l’achat d'un portefeuille d'actifs dans le cadre de l’offre remise par Altice en vue de l’acquisition de Bouygues Telecom par Numericable-SFR. Cette opération reste subordonnée à la négociation des accords définitifs et à l’acceptation par Bouygues de l’offre d'acquisition.

Et Altice également : "June 22, 2015 - Altice S.A. (Euronext: ATC) announces that it has made an offer to acquire Bouygues Telecom through Altice's subsidiary, umericable-SFR.Altice will update the market in due course".

Et enfin Bouygues : "Bouygues confirme avoir reçu du groupe Altice une offre non sollicitée d’entrée en négociations pour la cession de Bouygues Telecom. Le conseil d’administration de Bouygues se réunira mardi 23 juin 2015 pour examiner la lettre d’Altice. Aucune négociation n’est en cours."

Cela se précise...
« Modifié: 22 June 2015 07:44:06 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #651 le: 23 June 2015 07:12:01 »
Rachat de Bouygues Telecom par NC/SFR ? - N°7
C'est ce soir que le Conseil d’administration de Bouygues Telecom se réunit pour examiner l’offre de rachat par SFR. Si SFR rachetait Bouygues Télécom quels pourraient être la réponse de l’Autorité De La Concurrence à la création du nouvel ensemble, et de l’ARCEP ? Les deux régulateurs s'étaient déjà exprimés lors des premières rumeurs de rachat.
Enfin, l’Union Européenne aurait-elle son mot à dire ? Alors que la position du gouvernement soit d’y mettre des conditions solides. 

l’ADLC
Lors d’une interview à la lettre de l'ARCEP(11/2014). Bruno Lassere son président déclarait que : "l’ADLC serait extrêmement attentive à la puissance du nouvel ensemble (…) je ne suis pas adepte du meccano, je n'ai aucune vision préalable ni pensée unique. La qualité de la concurrence ne vient pas d'un nombre idéal d'acteurs, ni d'un chiffre magique, mais des incitations qui seront maintenues entre les opérateurs pour qu'ils puissent continuer à se faire une concurrence non seulement en termes de prix, mais aussi en qualité et en innovation"

Quelles pourraient être les concessions demandées par l’ADLC ? Une vente de fréquences et de supports à Free ? Cela est en cours. Une ouverture plus grande du réseau câble de NC et du marché pro (Completel + Bouygues pro) ?  Et bien sur une ouverture plus grande aux mvno’s.

L’ARCEP
Pour l’ARCEP, Sébastien Soriano, s’était exprimé lors d’une interview au quotidien Les Echos (27/01) : "On ne demande pas à un arbitre de foot de commenter le jeu sur le terrain. Notre job, à l’ARCEP, c’est de faire fonctionner le marché tel qu’il est, en créant les bonnes incitations. Il est pour cela nécessaire que le régulateur ait une vision panoramique du fonctionnement du secteur. Dans cette photographie globale, on trouve bien sûr des questions comme l’itinérance, la mutualisation des réseaux ou encore l’accès aux points hauts mobiles".

Quelles incidences : un report des enchères sur le 700Mhz ? Ce serait mettre en difficulté le Gouvernement. C’est donc exclu. Par contre, il est certain que le montant ne sera pas aussi important avec un concurrent en moins.

Examen par l’Union Européenne ?
Le rachat serait-il examiné par les instances européennes ? A priori non. Si l’on se réfère aux textes pris en compte pour le rachat de SFR par Altice/Numericable. L’ARCEP avait publié  l’avis de l'Autorité de la Concurrence et en préambule l'ADLC y rappelait les règles concernant le passage devant les autorités :
"Les entreprises concernées réalisent ensemble un chiffre d’affaires sur le plan mondial de plus de 150 millions d’euros (Altice : 2,8 milliards d’euros pour l’exercice clos le 31 décembre 2013 ; SFR : 10,2 milliards d’euros pour le même exercice). Chacune de ces entreprises a réalisé, en France, un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros (groupe Altice : 1,5 milliards d’euros pour l’exercice clos le 31 décembre 2013 ; SFR : 10,2 milliards d’euros pour le même exercice).
Les seuils de notification de l’article 1 paragraphe 2 du règlement (CE) 139/2004 sont franchis mais chacune des entreprises concernées réalise plus des deux tiers de son chiffre d’affaires dans l’Union en France. L’opération ne relève donc pas de la 11 compétence de l’Union européenne. En revanche, les seuils de contrôle mentionnés au I de l’article L. 430-2 du code de commerce sont franchis. Cette opération est donc soumise aux dispositions des articles L. 430-3 et suivants du code de commerce relatifs à la concentration économique
.".

Le gouvernement
Manuel Valls a posé cinq conditions à un rapprochement entre les opérateurs Numericable-SFR et Bouygues Telecom : "Toute opération qui ne répondrait pas à ces enjeux majeurs ne peut pas avoir le soutien du gouvernement". Citant l'emploi, l'investissement, la vente des fréquences, l'innovation et la qualité de service. Eric Denoyer le DG de SFR lui a répondu favorablement (Les Echos, 23/06).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #652 le: 24 June 2015 06:59:16 »
Rachat de Bouygues Telecom par NC/SFR ? - N°8
Bouygues dit non à SFR et Orange renvoie dans ses cordes le Ministre de l'Economie. Pendant cette période de chauffe, les seuls à s'être dit oui sont P.Drahi et X.Niel malgré une forte animosité, Capital, 02/03) personnelle.   

Bouygues dit non à SFR
Le conseil de Bouygues a refusé la cession de la filiale Bouygues Telecom à SFR pour plus de 10 milliards d’euros. Le communiqué de Bouygues :
"Le conseil est convaincu que le marché des télécoms est à l’aube d’une nouvelle ère de croissance portée par le développement exponentiel des usages numériques. (...) Le conseil considère que Bouygues Telecom a les moyens de retrouver à l’horizon 2017 une marge d’Ebitdaa de 25% minimum (niveau de 2011), celle-ci devant poursuivre sa progression à plus long terme. (...)
Par ailleurs, le conseil estime que l’offre présente un risque d’exécution important qu’il ne revient pas à Bouygues d’assumer, en particulier en matière de droit de la concurrence, que ce soit dans le marché du Mobile ou du Fixe. Aucune réponse pleinement satisfaisante n’est apportée par Altice sur ce sujet essentiel qui serait étudié en détail par l’Autorité de la concurrence. En outre, elle ne prend pas en compte le lancement imminent de la procédure d’attribution des fréquences 700 MHz et ses conséquences sur l’opération. (...)
Enfin, le conseil a apporté une grande attention aux conséquences d’une consolidation du marché sur l’emploi ainsi qu’aux risques sociaux nécessairement liés à une telle opération.
"

Non définitif ou volonté de faire monter le tarif ? A suivre maintenant après l’attribution des fréquences 700MHz.

Stéphane Richard dit "de quoi je me mêle" à Emmanuel Macron
Avant la décision du CA de Bouygues, Stéphane Richard est revenu lors d’une interview sur la situation de consolidation des télécoms et sur le « poids » du pouvoir politique. Il pense que le gouvernement n'avait "vraiment pas les outils en mains pour empêcher" ce rachat. 
"C'est un sujet pour l'Autorité de la concurrence, le gouvernement n'a vraiment pas les outils en mains pour l'empêcher (…) L'industrie est composée d'entreprises privées et, dans les faits, ce que l'on prend en compte ce sont les règles de concurrence. Les souhaits ou les déclarations politiques ne sont pas vraiment quelque chose d'important (…) hommes politiques devaient être un peu plus humbles et prudents sur ce qu'il disent sur l'industrie".
Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un peu tendu entre le patron d’Orange et le Ministre de L’économie. Stéphane Richard plaide pour le passage de 3 à 4 opérateurs, ce n’est pas la priorité pour le Ministre de l’Economie.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #653 le: 25 June 2015 07:03:17 »
Maintenant que l’épisode du rachat de Bouygues Télécom par SFR est passé à l’étape suivante, le feuilleton de la vente des fréquences du 700Mhz va pouvoir poursuivre son cours. 

L’ARCEP vient de publier les modalités d’attribution et d’usage des fréquences 700 MHz. Il y a 6 lots de 5 MHZ mis aux enchères dont la mise à prix est de 416 millions d’euros. Pour "préserver une concurrence effective et loyale". Un même opérateur candidat ne pourra pas obtenir plus de trois blocs (soit 2×15 MHz) dans la bande 700 MHz et ne pourra pas dépasser un plafond de 2×30 MHz sur l'ensemble des bandes de fréquences basses (700 MHz, 800 MHz et 900 MHz)

A ce jour Orange, SFR et Bouygues possèdent déjà 20MHz, ce qui fait qu’ils ne pourront acquérir que 10MHz (2x5) maximum sur la bande des 700 MHz. Cela laisse donc de la place à Free, mais il devra y mettre le prix. Si ce n’est pas le cas,  les trois historiques pourront tout acheter.
La procédure garantit un montant de 2,5 milliards d’euros. Et l’obtention sont assorties de conditions : de couverture nationale, départementale ou des zones rurales, mais aussi les TER, le Transilien et les RER.

On va donc pouvoir voir qui va pouvoir investir…ou pas. Et peut-être relancer les idées de consolidation du secteur. L'année passée, quelques déclarations avaient annoncé la couleur. Xavier Niel : "la mer va se retirer et on va voir les maillots. On verra qui sont les opérateurs qui investissent"(BfmTv,11/2014) et Stéphane Richard): "Ca va mettre tout le monde au pied du mur. Il y a aujourd'hui quatre opérateurs. Il va falloir sortir le chéquier. On va voir qui est capable de le faire" (France Info, 10/2014).

Pour rappel, lors de l’attribution des dernières licences 800 Mhz, SFR avait déboursé 1,065 milliard, Orange 891 millions et Bouygues 683 millions. Free n’avait rien eu. Soit un gain de 2,639 milliards pour 1,800 milliard attendu. Pour le 2600 Mhz, Orange avait versé 287 millions, Free 271 millions, Bouygues 228 millions et SFR 150 millions, pour un total de 936 millions alors que 700 millions étaient attendus. Total 2,5 milliards attendus, 3,575 milliards reçus…


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #654 le: 26 June 2015 07:09:22 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°125

Vivendi patron de Telecom Italia
Vivendi vient donc de monter dans Telecom Italia pour 14,9%. C’est donc le nouvel actionnaire de référence dans l’opérateur historique italien. Dans le cadre de  la vente de sa filiale brésilienne GVT au groupe espagnol Telefonica pour une valeur d'entreprise de 7,5 milliards d'euros. Vivendi a reçu 8,3% des actions de Telecom Italia pour devenir son premier actionnaire. L’augmentation de capital va lui coûter 1 milliard d’euros.
Dans son communiqué, Vivendi précise : "i]L’entrée au capital d’une entreprise italienne majeure s’inscrit dans la stratégie développée par Vivendi qui prend pied dans un pays partageant une même culture latine et ayant des racines identiques aux siennes (Vivendi)  a l’intention d’accompagner Telecom Italia sur le long terme[/i]".
La plus-value pour une revente ne se fera pas dans l’immédiat. Vivendi va donc remettre (un peu) les mains dans le cambouis des télécoms. (Le Monde, 25/06).

ARCEP et consolidation des télécoms
Sebastien Soriano, s’est exprimé le 24/06 après la tentative de rachat de Bouygues Telecom par SFR. Pour l’ARCEP, il faut "éviter de confondre arbitre et commentateur (…) Il y a eu une offre, mais celle-ci reste pour l’instant virtuelle et ne s’est pas concrétisée, l’Arcep n’a donc pas à se prononcer" (Zdnet, 24/06). "Sur les sujets de consolidation, je l’ai déjà dit, il n’y a pas de chiffre magique, ni quatre, ni trois opérateurs. Notre boulot n’est pas d’être malthusien mais j’assume d’être darwinien." (Rue89, 24/06). 

ARCEP et itinérance
Alors que se profile les enchères sur les fréquences 700MHz, sur le sujet sensible de l’itinérance 3G, le Président de l’ARCEP avance tranquillement et est un peu moins communiquant que lors de son arrivée : "Si l'itinérance se transforme en drogue de substitution, ce n'est pas bon" et avait annoncé : "calendrier exigeant mais cohérent avec la faisabilité sur le terrain"  (Le Figaro, 21/02).
Pour lui : "si tout le monde partage son réseau, on arrive à un monopole", mais il faut "comprendre la transformation pour éviter un arrêt de service (et) analyser les contrats [entre opérateurs] pour les faire évoluer si besoin. Il reste ouvert à "une évolution" de ces accords. La mutualisation entre SFR et Bouygues Telecom sur la 4G sera également étudiée. L’objectif est un examen avant la fin de l’année pour rendre un avis pour le premier trimestre 2016. (Silicon, 24/06), (Zdnet, 24/06).
Sur la 2G et pour rappel, Stéphane Richard était intervenu le 7 avril devant la Commission des affaires économiques et avait lâché cette petite phrase sur l’itinérance 2G : "Avec Free, fin itinérance 3G fin 2017, au-delà pour la 2G. Après c'est le problème de Free, réseau en propre, accord avec un opérateur pour un partage de réseau ou via un rachat de réseau".

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #655 le: 29 June 2015 07:31:17 »
Rachat de Bouygues Telecom par NC/SFR ? - N°9
On en sait un tout petit peu plus sur les négociations exclusives entre SFR et Free lors de la tentative
De rachat avorté de Bouygues Télécom par SFR. Ces négociations sont essentielles afin d’éviter un refus brutal de l’ADLC face aux risques anti-concurrentiels. En cas d’accord cela permettrait également à Free de faire un saut quantitatif important dans le déploiement de son réseau mobile.   

Dans un communiqué Iliad avait évoqué : "l’achat d'un portefeuille d'actifs (…) Cette opération reste subordonnée à la négociation des accords définitifs et à l’acceptation par Bouygues de l’offre d'acquisition.".

Suite à l’échec de ce rachat, SFR a également publié un communiqué pour préciser son offre de reprise. Il y est évoqué un accord assez important : «Ces accords sont plus larges que ceux dont Bouygues s’est prévalu en mars 2014 dans le cadre de sa tentative de rachat échouée de SFR. Altice et Numericable-SFR ont par ailleurs initié des contacts avec les autorités concernées en vue de traiter et régler toutes les problématiques en cause.». SFR prévoyait un gain de 2,5 à 3 milliards avec ces cessions d’actifs.
Sur ce total, Free devait certainement en prendre un très grosse part. Par défaut, cela montre que Free pourra mobiliser des fonds importants pour répondre aux enchères pour les fréquences du 700MHz.   

Pour rappel, en mars 2014 pour lors de sa tentative de rachat de SFR, Bouygues avait proposé un accord à Free, qui prévoyait de vendre des actifs pour 1,8 milliards d’euros (JDD, 03/2015).

Pour Free, c’est encore une occasion ratée d’accélérer le mouvement et de s’affranchir plus rapidement de l’itinérance 3G avec Orange. 
Un point positif  toutefois ? Malgré l’animosité, Capital, 02/03) historique qui oppose P.Drahi et X.Niel, les deux dirigeants ont su les enfantillages. C’est déjà pas mal.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #656 le: 30 June 2015 08:14:57 »
En décembre 2014, l’ARCEP a mené une étude aux Etats-Unis sur la situation du secteur des télécoms. C’est l’occasion de faire un point sur la situation du mobile et du fixe (part I) mais également un point sur la consolidation (part II).   


Fixe
Selon une étude récente (mai 2014) publiée par Telco2.0 Research, un « client type » au service triple
play d’AT&T dépense un peu plus de 100 dollars par mois dont plus de la moitié (58 dollars sur 103 dollars au total) pour accéder à la télévision. Selon la même source, un « client type » de Verizon dépense un peu plus de 150 dollars pour le triple play dont 45 dollars pour la télévision.



Il y a 1700 opérateurs ruraux et régionaux. On peut noter que la fusion envisagée entre Comcast et Time Warner Cable (les deux principaux câblo-opérateurs) leur permettrait de contrôler un tiers du marché, si l’opération reçoit l’aval des autorités américaines. Par ailleurs, parmi les opérateurs présentés ci-dessous, seuls AT&T et Verizon disposent également d’un réseau mobile national leur permettant d’offrir des offres fixe-mobiles sur leur propre réseau.



Mobile
Fin 2013 le nombre d’abonnés atteint 339 millions soit un taux de pénétration de 107%, inferieure à la pénétration moyenne en Europe (137%). Le marché nord-américain est toutefois largement constitué d’une base de clients post payés (87% à fin 2012 contre 50% en Europe). Le parc mobile a été multiplié par plus de 3 aux États-Unis (+9,1% par an en moyenne) entre 2000 et 2013.

Le revenu moyen par utilisateur (ARPU) aux Etats-Unis reste très élevé fin 2013 (40,5 euros contre 22,9 euros pour la France). Ce revenu s’est également révélé particulièrement stable entre 2002 et 2013 (6% de baisse contre 31% pour la France qui avait l’ARPU le plus élevé d’Europe en 2011).

Le marché mobile américain est partagé entre 4 principaux opérateurs nationaux (Verizon,
ATT, Sprint et T-Mobile), de grands opérateurs régionaux ou multirégionaux (US Cellular étant le principal) et des opérateurs locaux (cent opérateurs mobiles au total).
Il existe également de nombreux MVNO dont le principal est TracFone, filiale d’America Movil, avec 23,7 millions d’abonnés soit 7% de part de marché.




Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #657 le: 01 July 2015 07:42:23 »
En décembre 2014, l’ARCEP a mené une étude aux Etats-Unis sur la situation du secteur des télécoms. C’est l’occasion de faire un point sur la situation du mobile et du fixe (part I) mais également un point sur la consolidation (part II).   

Consolidation
Une nouvelle vague de consolidation est en cours depuis deux ans :
- Sprint, le n°3 du secteur mobile qui avait acquis Nextel, est passé en 2013 sous le contrôle de ’opérateur japonais Softbank tout en absorbant l’opérateur 4G Clearwire ;
- T-Mobile, le n°4 des mobiles, filiale de Deutsche Telekom, a fusionné en prenant en 2013 le contrôle du n°5, MetroPCS ;
- Verizon a conclu un accord en 2013 avec Vodafone pour lui racheter les 45% (130 milliards de dollars) que ce dernier détenait dans leur filiale commune, Verizon Wireless ;
- AT&T qui s’était vu refuser à la fin 2011 par les autorités (FCC/FTC) l’acquisition de T-Mobile, a conclu en 2013 un accord d’acquisition du n°6, Leap Wireless (accord avalisé par la FCC en mars 2014) ;
- le n°1 du câble, Comcast a annoncé le rachat par fusion du n°2, Time Warner Cable. Le nouvel ensemble représenterait le tiers des abonnés Internet du pays. Le projet est en cours d’examen par les autorités américaines ;
- AT&T annonce en mai 2014 un accord d’acquisition-fusion avec DirecTV, n°1 de la distribution de programmes de TV par satellite et n°2 de la distribution TV payante derrière
- Comcast, le projet est également en cours d’examen par les autorités. Il permettrait également à AT&T d’acquérir les fréquences de DirecTV, notamment en Amérique latine.

En parallèle de ces fusions, Sprint avait proposé d’acquérir T-Mobile pour 32 milliards de dollars en juin 2014. Mais, face au risque d’un refus de la FCC, Sprint a retiré son offre 2 mois plus tard. Iliad a proposé également le rachat de T-Mobile mais son offre, aux conditions proposées, a été déclinée. La FCC estime le marché mobile viable de manière pérenne avec le maintien de 4 opérateurs de taille nationale.



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #658 le: 02 July 2015 06:53:44 »
Brèves du sport business et des médias - N° 109
La Ligue Nationale de Football (la LNF) vient de publier le tableau de synthèse des droits tv pour la saison 2014/2015. Il est intéressant de les comparer à ceux du championnat anglais. 

Le récapitulatif des droits français (en €)
Le PSG arrive en tête avec 45,5 millions (44,6 pour la saison 2013/2014), suivi de Marseille avec 42,8 millions (41,8 millions) et Lyon (40,9 millions) avec 41,9 millions. Metz ferme la marche avec 11,9 millions (dernier du tableau, Ajaccio avait touché 13,1 millions).



Le récapitulatif des droits anglais (en £)
Ces montants sont à comparer avec ceux des clubs anglais. Le premier Chelsea va toucher 138 millions d’euros (136 millions pour Liverpool la saison dernière), le second Manchester City la même somme (135 millions la saison dernière) et le troisième Manchester United 135 millions 132 millions pour Chelsea pour la saison précédente). Le dernier 91 millions (90 millions pour Norwich). Trois fois plus pour les premiers et 9 fois plus pour le dernier.



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #659 le: 03 July 2015 07:40:52 »
Le mouvement de concentration/consolidation du marché des télécoms en Europe est loin d’être terminé. Au total, entre 2012 et 2015, on a assisté à une quinzaine d’opérations de fusion-acquisition, a calculé Business Monitor.
Les petits acteurs européens "pourraient être rachetés par de gros opérateurs télécoms" selon le directeur général délégué d’Orange Gervais Pellissier. Outre l’incontournable P.Drahi, Orange regarde également : "Je ne sais pas quand ou quoi, mais je suis favorable à un Orange ambitieux en Europe. Nous sommes en train de regarder, nous prêtons attention à tout ce qui se passe", déclarait récemment Stéphane Richard au « Financial Times ».

Trois opérateurs sont régulièrement cités comme cibles potentielles : l’italien Telecom Italia, le néerlandais KPN et le belge Belgacom. Vivendi a pris le contrôle du premier en acquérant 14,9 % du capital. Après son échec sur Bouygues Telecom, P.Drahi se montre intéressé par KPN.
Pour Anne Bouverot (Directrice générale de la GSMA, qui représente les intérêts des opérateurs télécoms au niveau mondial) (Les Echos, 30/06) : "Aujourd’hui, dans l’Union européenne, on compte 155 opérateurs de réseau. Soit deux de moins seulement qu’il y a cinq ans (…) A court terme, on arrivera peut-être à 140 opérateurs. Mais c’est encore beaucoup trop, si l’on compare aux Etats-Unis ou à la Chine."

Petit tour d’horizon des mouvements de regroupement les plus importants depuis le début de 2013.

Allemagne
Août 2013 : E-Plus propriété de KPN est vendu à O2 propriété de Telefonica Deutschland. Avec ce regroupement et le passage de 4 à 3 opérateurs mobiles, le nouvel opérateur devient numéro 2 devant Vodafone, Deutsche Telekom reste lui numéro 1.

Espagne
Mars 2014, rachat du cablo-opérateur ONO par Vodafone et rachat de Jazztel par Orange en octobre 2014.

Portugal
Novembre 2014, rachat de Portugal Telecom par Altice – propriétaire du nouvel SFR – En échange Altice devra céder deux filiales portugaises : Cabovisao et ONI, la première proposant des offres de télévision payante, d'internet et de téléphonie fixe aux ménages, la deuxième des services aux entreprises.

Grande Bretagne
Décembre 2014, rachat de EE par British Telecom. Janvier 2015, le conglomérat hongkongais Hutchison Wampoa rachète 02 propriété de Telefonica. Passage de 4 à 3 opérateurs mobiles.  Juin 2013, dans la télévision payante, Liberty Global (Etats-Unis), déjà présent en Allemagne, a racheté Virgin Media en Grande-Bretagne.

Irlande
Juin 2013, le conglomérat hongkongais Hutchison rachète 02 Irlande, filiale de Telefonica. Passage de 4 à 3 opérateurs mobiles.

Belgique
Avril 2015, pour 1,32 milliard d’euro, KPN vend sa filiale belge Base à Telenet filiale du câblo-opérateur Liberty Global. L’opérateur néerlandais KPN cède ainsi sa dernière implantation à l’étranger.
En acquérant le numéro trois des télécoms belges, Telenet va faire passer sa part de marché à 29,7 % pour talonner Mobistar (propriété d’Orange), deuxième acteur belge derrière le leader Proximus (Belgacom, 40,8 % du marché).

Autriche
Fin 2012, passage de 4 à 3 opérateurs mobiles en Autriche avec la vente d’Orange Autriche au conglomérat hongkongais Hutchison.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #660 le: 06 July 2015 08:03:46 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°126

Roaming européen
Enfin ! Des appels au même prix partout en Europe. La fin des frais d'itinérance sera effective à partir du 15 juin 2017. Avant d'être appliqué, ce texte doit être approuvé par le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne et en 2016 et 2017, le niveau des frais d'itinérance sera progressivement baissé, jusqu'à leur suppression définitive. En France certains abonnements permettent déjà d’avoir du roaming au même prix. Faudra encore patienter deux ans !

Zones blanches
Orange met en place une mission d’orientation et de coordination pour la couverture des zones blanches mobiles et pour le traitement des points sensibles du réseau fixe. Cette mission est confiée à Bruno Janet (revue de presse ARCEP, 02/07). 3070 communes toujours privées de mobile. 170 communes situées en zones rurales n’ont toujours pas accès au réseau 2G. 2900 autres ne sont toujours pas raccordées à la 3G. La loi Macron fixe l’obligation de supprimer ces zones blanches d’ici fin 2016 pour la 2G et mi-2017 pour la 3G, L’ARCEP disposera d’un pouvoir de sanction. A suivre donc.

Dailymotion
Fin de l’histoire chez Orange. Dailymotion est rentré dans le giron du groupe de médias. L’opération est bouclée depuis fin juin pour 217 millions d’euros et 80% du capital, Orange gardant pour le moment les 20% restants. Vivendi veut apporter des contenus de Canal+ et d’Universal afin de développer des synergies et retrouver de l’audience par rapport à Youtube.
Fin de l’histoire chez Orange. En avril 2011, Orange avait  acheté 49% de Dailymotion pour 69 millions d’euros et était monté au printemps 2013 à 100% du capital pour 72 millions supplémentaires, il y a investi au minimum près de 30 millions d’euros depuis sans trouver la recette miracle pour faire grandir Dailymotion. Que va faire Bolloré ?

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #661 le: 07 July 2015 06:48:25 »
Fiscalité du numérique : quelles pistes pour une fiscalité plus « juste »?  Après le constat, quelle sont les réponses au niveau international ? Et au niveau national ?

1er partie – Etat des lieux et quelles réponses au niveau international   

Etats des lieux
Les géants du numérique profitent, comme toutes les entreprises multinationales, des failles des systèmes fiscaux nationaux et des accords bilatéraux entre Etats pour pratiquer une optimisation fiscale permettant de réduire drastiquement leur taux d’imposition.
Une telle optimisation concerne la taxation des profits mais également la taxation des transactions entre filiales de divers pays. Les transactions numériques, parce qu’elles sont difficiles à localiser, posent le problème du taux de TVA applicable. Ces pratiques et contournements ont permis aux entreprises numériques de s’imposer face aux entreprises nationales, grâce à un avantage comparatif indéniable

Quelles réponses internationales ?
L’OCDE, à la demande du G20, et la Commission européenne ont entamé des travaux visant à corriger les failles du système fiscal européen et international. L'OCDE a publié des propositions au mois de septembre 2014 et les solutions tournent autour de la relocalisation des profits sur le territoire ou ils sont effectués.
D’autre part, L’UE a ouvert une enquête sur des aides d’État dont auraient pu bénéficier Apple en Irlande,
Voir l’adoption par la Commission européenne, en janvier 2015, de dispositions pour lutter contre l’optimisation fiscale entre pays européens (UE, 27/01).

L’application de la TVA selon le principe de destination réduit largement l’incitation des entreprises à s’installer dans le pays appliquant le taux le plus bas, et donc la concurrence fiscale entre les États. Le changement opéré au 1er janvier 2015 pourrait être l’occasion de collecter des données sur ses effets : évolution des taux de taxation des transactions6, recettes fiscales collectées et répartition au niveau européen.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #662 le: 08 July 2015 07:29:16 »
Fiscalité du numérique : quelles pistes pour une fiscalité plus « juste »?  Après le constat, quelles sont les réponses au niveau international ? Et au niveau national ?

2 – Quelles réponses au niveau national ?   

Quelles réponses en France ?
France Stratégie dans une note publiée en mars 2015 donne quelques postes. Le constat étant que l’économie numérique a des spécificités qui : "sont à l’origine des difficultés à appliquer le cadre fiscal actuel. Dès lors, la nécessaire adaptation de ce cadre demande une analyse économique de celles-ci et, à travers elles, du fonctionnement des entreprises du numérique".

Dans l’attente d’une refonte du cadre fiscal international, de nouveaux outils fiscaux spécifiques pourraient être envisagés, au niveau européen ou d’un noyau de pays. France Stratégie propose donc de d’instaurer une fiscalité : "qui reposerait sur une taxe ad valorem des revenus publicitaires ou de la collecte de données personnelles, plus facilement rattachables à un territoire". Toutefois pour les économistes consultés : "il conviendrait de veiller à limiter les effets distorsifs qu’elle pourrait engendrer : collecte plus intensive de données, instauration de services payants, exclusion d’une partie des utilisateurs, frein à l’innovation. De ce fait, un taux de taxation assez faible et la mise en place d’un seuil, en deçà duquel l’entreprise ne serait pas taxée, semblent opportuns".

Pour rappel, France Stratégie est un organisme de réflexion, d’expertise et de concertation placé auprès du Premier ministre. Il a été créé par décret le 22 avril 2013.
 
Une taxe sur la bande passante ?
Afin d’alimenter le débat, le Ministre de l’Economie a demandé à L’ARCEP d’étudié la mise en place d’une taxe sur la bande passante. L’ARCEP devrait rendre un avis technique au mois de juillet. Gros problème : si cette taxe était mise en place, elle ne serait au minimum efficace que si elle était instaurée au niveau européen. D’autre part, elle pénaliserait aussi les acteurs français et européens du numérique. L’ARCEP pourrait donc proposer de taxer les capacités d'interconnexion allouées entre les FAI grands publics et les services gourmands en bande passante.
La France prendra-t-elle le risque de faire cavalier seul ou est-ce simplement un moyen de peser sur les débats européens ?

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #663 le: 09 July 2015 07:36:05 »
Brèves du sport business et des médias - N° 110

Comparatif droits tv du foot européen
Un blog espagnol a publié un récapitulatif des droits tv touchés par 17 clubs des principaux championnats de foot pour la saison 2014/2015 (Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie). Même si l’argent ne fait pas le bonheur, pour les sports pros, cela aide un peu…



Droits tv internationaux des principaux championnats
Alors que l’Espagne est en pleine renégociation de ses droits TV de la Liga, la bataille pour se voir attribuer les droits internationaux fait également rage. Telefonica l’opérateur téléphonique historique et BeIn Sports Espagne propose 450 millions par saison pour un contrat de 3 ans. Décision à venir dans les prochaines semaines. Le montant total pour les droits TV de la Liga BBVA pourrait se chiffrer à prés de 1.25 milliard d’euros par an à partir de la saison 2016/2017.
Une telle somme représenterait une augmentation de près de 40% par rapport au contrat actuel. Les droits tv du championnat espagnol rapportent 825 millions par an (600 sur l’Espagne et 225 à l’international).
Pour rappel, à partir de la saison 2016-2017, les droits TV à l’international vont passer de 32,5 millions à 80 millions. C’est à comparer aux 900 millions d’euros des droits internationaux du championnat anglais. Aux 75 millions par an de ceux du championnat allemand et aux 185 millions pour ceux du championnat italien.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #664 le: 10 July 2015 07:33:29 »
L’ARCEP (le régulateur du secteur des télécoms) vient de publier ses chiffres définitifs concernant le haut et très haut débit. Ils sont arrêtés à fin mars 2015. Ces statistiques permettent d’avoir une image définitive du nombre de clients sur le haut et très haut débit.

Il y a peu de différences avec les chiffres provisoires publiés courant mai. A noter une hausse de 3 000 clients sur le haut débit et une diminution de 1 000 clients sur le très haut débit, avec par exemple une baisse de 2 000 clients sur le Ftth.

1- Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI



Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- La catégorie « autres » est calculé en prenant le total ARCEP défalqué des totaux publiés par les  opérateurs : Orange, Free, SFR/Numericable et Bouygues.
- On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM comme SRR (54 000 à fin T3 2014), Outremer Telecom (57 000 clients à fin 2012), Zeop (10 000 clients) et  Canal+-Mediaserv (28 000 clients). Il y a également les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux, les FAI alternatifs, mais aussi La Poste Mobile (qui déclarait 50 000 clients à fin juin 2014).
- Pour lire le tableau : Orange est à 39,81% de parts de marché avec 10,421 millions de clients et a recruté 282 000 nouveaux clients entre le T1 2014 et le T1 2015, soit une augmentation de 2,8% de sa base clientèle.

2- Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)



Evolutions
Globalement, sur les 12 derniers mois le marché poursuit sa croissance avec un taux de 3,7 contre 4,1%. à fin décembre. A noter que la croissance sur les douze derniers mois est juste au dessus du million avec 1,038 million de nouveaux abonnements dont 1,340 en très haut débit et une baisse de 396 000 sur le haut débit. Cela s’explique par la montée en charge du très haut débit et le prise en compte du VDSL2 dans le décompte. 

Pour l’ARCEP : "Le nombre d’abonnements internet à haut et très haut débit fixe atteint 26,2 millions au premier trimestre 2015, en croissance de +945 000 en un an. Le très haut débit (3,6 millions d’abonnements) représente la totalité de l’accroissement, notamment les abonnements dont le débit est compris entre 30 et 100 Mbits/s (+783 000 en un an) et ceux en fibre optique de bout en bout (1 million au 31 mars 2015, +400 000 en un an)."

Pour le FFTH et sur le trimestre, c'est une augmentation de 105 000 et de 398 000 sur l’année.
Pour l’ARCEP : "Fin mars 2015, le nombre d’abonnés au très haut débit atteint 26% du nombre total de logements éligibles au très haut débit toutes technologies confondues (+7 points en un an)."

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #665 le: 13 July 2015 08:03:19 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°127

France Télécom
C’est une vieille histoire qui est en train de se régler favorablement pour Orange : l’avance de l’Etat à France Télécom en 2002 a été jugée légale. Le tribunal de l’UE a cassé la décision de la Commission européenne qui estimait que l’aide apportée en 2002 à France Telecom (9 milliards d’€) alors en pleine crise, était une aide d’Etat incompatible avec le droit de l’Union. Le tribunal a estimé que le gouvernement français avait agi en « actionnaire avisé » et n’a donc pas retenu le qualificatif d’aide d’Etat.
13 d'instructions ans pour en arrivé là…

Supports 3G/4G
Quelques chiffres sur le déploiement au 1er juillet des supports pour la 3G et la 4G au niveau national. Sur la 4G, le premier est Orange, le second Bouygues Telecom, surprise le troisième est Free et SFR ferme la marche, mais ce serait en raison d’une erreur de comptage. Qui pour offrir un boulier à P.Drahi ? Les chiffres sont compilées par L’ANFR
 




Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #666 le: 15 July 2015 07:19:45 »
L’ARCEP (le régulateur du secteur des télécoms) vient de publier ses chiffres définitifs concernant le haut et très haut débit. Ils sont arrêtés à fin mars 2015. Ces statistiques permettent de faire le point sur la facture moyenne mensuelle par client.

La facture moyenne (hors taxes)

1/ Le fixe


2/ Le mobile


L’historique de l’évolution de la facture moyenne mensuelle sur le fixe et le mobile (hors taxes)


Le développement de la 4G n’a pas permis d’endiguer la baisse des revenus pour les opérateurs. Elle est juste un peu moins pire. Le T1 marque une dégradation par rapport aux trimestres précédents. C’est un phénomène qui se répète année après année. Est-ce lié aux promotions de fin d’année et qui sont comptabilisés sur le T1 ?

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #667 le: 16 July 2015 07:38:01 »
L’ARCEP vient de publier ses chiffres définitifs concernant le haut et très haut débit. Ils sont arrêtés à fin mars 2015. Ces statistiques permettent de faire le point sur les revenus des opérateurs.

Au premier trimestre 2015, sur le marché de détail, les services mobiles hors taxes et hors ventes de téléphones ont pesé 3,51 milliards d'euros HT, en baisse de 3,2% sur un an (après une baisse de 14% entre fin 2012 et fin 2013 et de 10,6% entre juin 2013 et juin 2014) contre 4,24 milliards HT pour les services fixes (-1,8%). Le croisement des deux courbes s'est opéré fin 2013 et s'est amplifié depuis. Le revenu des services mobiles est en recul depuis le deuxième trimestre 2011.

La baisse totale est de 2,5% contre une baisse de 1,2% sur le T4 2014 et de 2% sur le T3 2014. Optimisme pour l’ARCEP, car c'est en : "en lien avec la baisse du revenu des services de capacités vendus aux entreprises (-1,0%) et surtout des services sur les accès bas débit (-12,4%). La croissance du revenu des services haut et très haut débit, qui représente 63% du revenu des services fixes, atteint +2,4% en un an.".
Globalement, cela conforte l’idée que la situation des opérateurs est moins pire, mais ce n’est pas encore le retour à la croissance. L’innovation commerciale et technologique avec le lancement de la 4G, du très haut débit combiné au développement de M2M permet de voir la baisse des revenus s’endiguer. L'évolution de la facture moyenne sur le fixe et le mobile est là pour le démontrer. Même le développement du M2M n'arrive pas à stopper la baisse sur les revenus du mobile.

Toutefois la tendance à la baisse semble se tasser, c’est ce que soulignait l’Agefi qui citait une étude réalisée par le Cabinet Nomura et des analyses du Crédit Suisse (Agefi (13/01) : "les revenus des opérateurs historiques européens devraient s'effriter de seulement 0,5% en 2015, en données comparables, avant de croître de 0,3% en 2016 puis de 0,8% l'année suivante". Pour l’activité mobile, c’est encore le marasme : le Crédit Suisse tablait lui sur un repli de 3,2% du CA en 2015 et de 0,7% en 2016. Pour rappel la baisse avait été de 8% en 2013.

Récapitulatif de l'ARCEP



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #668 le: 17 July 2015 07:51:28 »
L’ARCEP vient de publier ses chiffres définitifs concernant le haut et très haut débit. Ils sont arrêtés à fin mars 2015.

Ces statistiques permettent de faire le point sur cartes SIM actives en 3G et 4G et d’en déduire la 2G. Il s’agir de données hors M2M. On peut en déduire qu‘il y a encore plus de cartes SIM en 2G qu’en 4G, soit environ 19,8 millions (total cartes 77,516 millions au T1) et donc 25,5% du parc national, 17% pour la 4G et 57,4% pour la 3G. La proportion de la 2G baisse et a beaucoup baissé en 12 mois, mais son extinction de la 2G n’est pas pour tout de suite. 

Récapitulatif de l'ARCEP


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #669 le: 20 July 2015 07:06:44 »
Abonnement téléphonique et/ou dégroupage, quelques chiffres.     

Chez Orange, le nombre de clients payant cet abonnement est de 8,867 millions à fin mars 2015, 9,204 millions à fin 2014, contre 10,516 millions à fin 2013, 11,827 millions à fin 2012, 13,681 millions à fin 2011 et 15,773 millions à fin 2010. C’est une baisse de 6,906 millions (43,8%) en plus de cinq ans et de 1,270 million (12,4%) sur un an. Cela explique aussi une partie de la baisse du chiffre d’affaire pour Orange.

Et la très grande majorité de ces clients sont chez Orange. En effet, au 31 mars 2015, l’ARCEP compte 684 000 lignes dégroupées avec le maintien de la ligne Orange contre 710 000 à fin décembre 2014, 793 000 à fin décembre 2013 et 1,194 millions à fin 2010. C’est une baisse de 42,7% en cinq ans et de 11,3% en un an. Le rythme ne faiblit pas.

Jusqu’à fin 2014, Free était le seul opérateur à publier des statistiques sur le nombre de clients dégroupés. A cette date les non-dégroupés étaient 268 000, soit 3,6% des clients. Contre 293 000 à fin 2013, soit 5,2% des clients. 490 000 à fin 2010, soit 10,8% des clients.
Sur le T1, Free n’a pas donné de chiffres. Pour François04, les ND étaient à 201 000 à fin mars 2015, soit 3,4% des clients. 

Il serait intéressant de connaitre ces statistiques pour Bouygues Telecom et pour SFR. On sait que Bouygues veut accélérer de ce coté.
Au mois de juin 2014, Bouygues avait promis de dégrouper 1500 NRA soit 6 millions de ligne. A ce jour, pour Stats-dégroupage Bouygues est à 1 174 NRA de dégroupés, SFR à 6 829 et Free à 7 515. Orange de son coté en équipe 9 013 pour proposer son service tv, pour un total de 16 537 NRA.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #670 le: 21 July 2015 07:06:13 »
Brèves du sport business et des médias - N° 111

Droits Tv de la Liga
C’est Telefonica qui vient de se payer les droits nationaux de la Liga pour la saison 2015/2016. Il devra payer 600 millions d’euros contre 588 millions pour la saison 2014/2015. Telefonica pourra revendre des matchs à la concurrence. Pour les droits internationaux, c’est MediaPro (proche de BeIn Sports Group) qui devrait mettre la même somme de 600 millions d’euros contre 200 millions pour la saison 2014/2015. (Financial Times, 10/07).
Telefonica qui vient de racheter Canal+ Espagne va lancer une offre de TV payante autour du football, à l’image de ce qu’avait fait Orange en France et de ce qu'a lancé BT en Angleterre.

Comparatif des revenus
Le même FT a publié un récapitulatif des différents revenus des 5 grands championnats européens. Avec le % de masse salariale dans la part des revenus.



Audience
Médiamétrie a publié son étude "Médiamat'Thématik", pour la période allant du 29 décembre 2014 au 14 juin 2015. Cette enquête mesure l'audience de la télévision chez les personnes recevant leurs chaînes via le câble, le satellite et/ou l'ADSL.
Au niveau des chaines sportives, avec 4,6 millions de téléspectateurs par mois et 0,5% de PDA, beIN Sport devance désormais Canal+ Sport et ses 8,7 millions de téléspectateurs (0,4% de PDA). Eurosport, désormais distribué en exclusivité sur CanalSat, suit avec 5 millions de téléspectateurs (0,4% de PDA) (Mediasportif, 07/07). 


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #671 le: 22 July 2015 07:35:54 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°128

Rachat de Jazztel par Orange
Alors que Orange vient de racheter Jazztel pour 3,4 milliards d’euros. En contrepartie, Bruxelles a demandé à Orange à la fois de louer à un concurrent son réseau haut débit (ADSL), de céder 700.000 prises de fibre optique (sur un total de 3,7 millions), mais aussi de donner accès à son réseau mobile à la fois en 2G, 3G et 4G.

Sauf que l'opérateur ibérique Yoigo n'est plus intéressé par la reprise des actifs de Jazztel. Yoigo estime que les biens mis en vente ne sont pas d'assez bonne qualité car seulement 5% d'entre eux correspondent à la fibre, le restant étant lié à l'ADSL. "El Pais" souligne que seul MÁSmovi est désormais en lice pour reprendre les actifs en question. Ces cessions doivent permettre à un quatrième opérateur de proposer une offre de téléphonie fixe et mobile au côté de Telefonica, Vodafone et Orange. (Boursier.com, 09/07).

Orange souhaite se renforcer en Afrique (Les Echos, 21/07) et vendre sa filiale en Arménie. 

700MHz
Le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, et la secrétaire d’Etat chargée du Numérique, ont signé l’arrêté fixant, sur proposition de l'ARCEP, les conditions d’attribution des fréquences de la bande 700 MHz. La signature de l’arrêté marque le lancement de la procédure d’attribution de ces fréquences aux opérateurs mobiles (revue de presse ARCEP du 09/07).

L’ARCEP a publié les modalités d’attribution et d’usage des fréquences 700 MHz. Il y a 6 lots de 5 MHZ mis aux enchères dont la mise à prix est de 416 millions d’euros. Pour "préserver une concurrence effective et loyale". Un même opérateur candidat ne pourra pas obtenir plus de trois blocs (soit 2×15 MHz) dans la bande 700 MHz et ne pourra pas dépasser un plafond de 2×30 MHz sur l'ensemble des bandes de fréquences basses (700 MHz, 800 MHz et 900 MHz).

A ce jour Orange, SFR et Bouygues possède déjà 20MHz, ce qui fait qu’ils ne pourront acquérir que 10MHz (2x5) maximum sur la bande des 700 MHz. Cela laisse donc de la place à Free, mais il devra y mettre le prix. Si ce n’est pas le cas,  les trois historiques pourront tout acheter.
La procédure garantit un montant de 2,5 milliards d’euros. Et l’obtention sont assorties de conditions : de couverture nationale, départementale ou des zones rurales, mais aussi les TER, le Transilien et les RER.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #672 le: 23 July 2015 06:58:44 »
Avant la publication la vague de résultats sur le fixe et le mobile du deuxième trimestre 2015, un rappel sur les chiffres arrêtés au 31 mars 2015.

Première partie : haut et très haut débit

1 - Calendrier de publication des résultats du second trimestre 2015
Orange, le 28 juillet  (avant bourse).
SFR/Numericable, le 29 juillet (avant bourse).
ARCEP, services mobiles,  le 30 juillet (après bourse).
Bouygues Télécom, le 27 août (avant bourse).
Free, le 03 septembre au plus tard (avant bourse).
ARCEP, services fixe, le 03 septembre (après bourse).

2 - Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)


3  - Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI


Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- La catégorie « autres » est calculé en prenant le total ARCEP défalqué des totaux publiés par les  opérateurs : Orange, Free, SFR/Numericable et Bouygues.
- On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM comme SRR (54 000 à fin T3 2014), Outremer Telecom (57 000 clients à fin 2012), Zeop (10 000 clients) et  Canal+-Mediaserv (28 000 clients). Il y a également les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux, les FAI alternatifs, mais aussi La Poste Mobile (qui déclarait 50 000 clients à fin juin 2014).
- Pour lire le tableau : Orange est à 39,81% de parts de marché avec 10,421 millions de clients et a recruté 282 000 nouveaux clients entre le T1 2014 et le T1 2015, soit une augmentation de 2,8% de sa base clientèle.

4- Le très haut débit
Récapitulatif des parts de marché pour le très haut débit selon les critères de l’ARCEP (débit >= 30Mbts), mais hors VDSL2 et petits opérateurs.
 


5  - Parts de conquête
Quelques statistiques sur les parts de conquête. Cela indique le gain (ou la perte) de nouveaux clients en ADSL et Fibre Optique.

Gain de nouveaux clients sur le T1 2015
Bouygues 96 000 nouveaux clients, soit 40% de parts de conquête,
Free 77 000, soit 32,1%,
Orange 67 000, soit 27,9%,
SFR est négatif -57 000.
Total 240 000 

6 - Accès à la télévision (chiffres ARCEP)


Sur le total de 17,978 millions, Orange en revendique 6,159 millions, soit 34,3%. Les autres opérateurs ne donnent pas de chiffres. 

7 - Bas débit (chiffres ARCEP)
L’ARCEP n’a pas donné de chiffres sur le bas débit. Pour rappel à fin 2014, les chiffres étaient les suivants.

Orange en compte 68 000 soit 57,1% de ce marché. Les autres opérateurs ne donnent pas de chiffres.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #673 le: 24 July 2015 07:01:46 »
Avant la publication des chiffres sur le fixe et le mobile du deuxième trimestre 2015, un rappel sur les chiffres arrêtés au 31 mars 2015.

Deuxième partie : la téléphonie mobile

1 - Nombre de clients à un service mobile (ARCEP)


2 - Récapitulatif calculé à partir des communiqués des Opérateurs



Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- Par opérateur, c’est le nombre total de clients (y compris les Mvno et filiales) qui est pris en compte. Pour avoir un peu plus de détails voir les chiffres de L’ARCEP et ceux publiés par les opérateurs. Les résultats sont exprimés en milliers.
- Pour lire le tableau : Orange est à 38,9% de parts de marché avec 28,258 millions de clients et a perdu 116 000 clients entre le T1 2014 et le T1 20151, soit une baisse de 0,4%.

3 - Mvno
7,317 millions de clients ont souscrit à un service mobile auprès d’un Mvno, soit une baisse 106 000 (-1,5%) contre une baisse de -8,6% au T4 (vidage de Virgin Mobile et Numéricable). Les Mvno représentent 9,5% du marché total métropole contre 9,6% au T4.

Orange héberge 978 000 clients pour le compte de Mvno, contre 1,187 million au 31 décembre 2014, 1,561 millions au 31 décembre 2013 et 2,288 millions au 31 décembre 2012. Bouygues est à 2,2 millions à fin 2014 contre 1,9 million à fin 2013. Par différence, SFR serait à 4,036 millions environ.   

Pour rappel, les quelques chiffres connus sur les Mvno :   
CIC Mobile 1,4 million, Lebara et LycaMobile +/- 2,2 millions, La Poste 1,150 million, Ortel 250 000,  Prixtel 120 000,  Zéro Forfait 90 000, Budget Telecom 25 000.

4 – Situation sur les forfaits (avec M2M)



Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR.

5 - Situation du M2M


Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Orange et SFR et l’ARCEP.
- Au T1 2015, SFR avec 4,357 millions de cartes sim est à 50% de parts de marché. Avec une évolution entre le T1 2014 et le T1 2015 de 16,5% de sa base clientèle.
- La rubrique "autres" es calculée en défalques les chiffres de SFR et Orange au total de l'ARCEP. 


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #674 le: 27 July 2015 07:10:00 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°129

Les MVNO sont pour la consolidation
Les MVNO favorables au rachat de Bouygues Telecom par SFR/Numericable. C’est ce que vient de déclarer Jacques Bonifay le président d’Alternative Mobile, l’association qui fédère les principaux MVNO. Pour les MVNO, une consolidation du marché devrait imposer «Des contraintes seront forcément imposées pour préserver une concurrence saine sur le marché. Cela passera par de meilleures conditions d'accès aux réseaux», à l’image de ce qui s’est passé lors d’autres opérations de consolidation en Europe.
La stabilisation du marché serait un moyen pour les MVNO d’arrêter la perte leur part de marché qui est tombé à 9,4% à fin mars 2015. Le rachat de Virgin Mobile par SFR/NC et l’arrêt de quelques-uns est en train de vider ce secteur.

Opérateurs DCOM
L’AFNR lors de la publication de ses statistiques mensuelle publie également la liste des opérateurs présents sur les DCOM.


Altice insatiable aux USA !
Selon le (Wall Street Journal, 10/07), Patrick Drahi semble vouloir s’intéresser à deux acteurs de taille moyenne du câble américain : Cox Communications et Cablevision. Tentera-t-il de refaire le « coup » de ce qu’il a fait en France dans ce secteur ? Secteur en pleine consolidation ou tout les acteurs sont capables de racheter ses concurrents mais aussi d’être rachetés.
Pour rappel, Altice, la maison mère du groupe français Numericable-SFR a annoncé mercredi 20 mai qu’elle achetait 70 % du septième câblo-opérateur américain, Suddenlink Communications, valorisé à 9,1 milliards de dollars (8,21 milliards d’euros).
Suddenlink est un petit opérateur basé à Saint-Louis (Missouri), qui regroupe 1,5 million d’abonnés dans une douzaine d’Etats allant du Texas à la Louisiane. Il lorgnait aussi sur le n°2 américain, Time Warner Cable, finalement racheté par Charter.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #675 le: 28 July 2015 07:20:43 »
Orange vient de présenter ses résultats au 30 juin 2015. C’est un bon trimestre commercialement et relativement bon financièrement. C’est toujours bon sur le ftth, Open st Sosh. Dans le mobile, c’est plutôt bon sur les forfaits, mais une nouvelle fois catastrophique sur le prépayé et la baisse se poursuit sur l’ADSL. C'est quasiment la copie conforme du T1 et au T4 2014.

En France, la baisse du chiffre d’affaires ralentit avec une baisse de 0,8% (-1,6% sur le T1, -1,5% sur le T4, -2,6% sur le T3, -4,6 sur le T2, -4,9 sur le T1 et -6,2% sur le T4). L’amélioration relative concerne à la fois les services mobiles et les services fixes. Le taux de marge est un peu meilleur. La part de conquête sur le fixe est estime à 25%

Les résultats sont exprimés en milliers.



Fixe
La Fibre Optique est en augmentation de 82 000 clients sur le trimestre, après une augmentation de 75 000 sur le T4, et de 305 000 sur un an. Le nombre de clients ADSL est en baisse de 8 000 sur le T1.

Téléphonie mobile
Il y a un gain de 227 000 clients. Les forfaits gagnent 414 000 nouveaux clients (+339 000 M2M et +76 000 pour le grand public), alors que le prépayé poursuit sa chute -188 000.
Sosh continue de progresser avec 2,722 millions de clients, soit +111 000 sur le trimestre et 544 000 sur un an. Les clients Origami et Open représentent 61,1% de la base clientèle contrats grand public.
Les Mvno ne représentent plus que  838 000 contre 978 000 pour le T1, 1, 059 million au T4, 1,187 million au T3, 1,311 million au T2, en baisse de 128 000 sur le trimestre.
 
Source : Communiqué de presse Orange.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #676 le: 29 July 2015 07:28:41 »
SFR vient de présenter ses résultats au 30 juin 2015. Ces résultats regroupent ceux de SFR, Numericable et Virgin Mobile. C’est très mauvais commercialement, mais le groupe devient de plus en plus rentable

C’est en net baisse sur l’ADSL (-189 000 et 3,84% sur le T2) et en hausse sur le très haut débit (+70 000). Sauf que la baisse est vraiment importante et n’est pas compensée. Le solde sur le fixe est en baisse de 119 000 après une baisse de 57 000 sur le T1.
C’est en forte baisse également sur les forfaits et le prépayé. La téléphonie mobile regroupe les clients du groupe SFR : SFR + Mvno + SRR. Les forfaits et les prépayés ne regroupent que ceux de SFR.   
Bref, commercialement, c’est dans le rouge. 

Il n’y a pas de détails sur le type de très haut débit. Soit Fttb ou Ftth.

Le chiffre d’affaires de 2,77 milliards d’euros en baisse sur un an de de 2,5% (.4,6% pour le T1). L’EBITDA ajusté de 1,062 milliards d’euros affiche une hausse de 18,4% sur un an (21% sur le T1). le Le ratio d’endettement est toujours à 3,0x.
 


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #677 le: 29 July 2015 11:43:55 »
Tableau rectifié avec la marque blanche. C'est là ou se trouve les ventes pour Bouygues. Cela baisse aussi.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #678 le: 30 July 2015 06:52:24 »
Brèves du sport business et des médias - N° 112

Eurosport
TFI a vendu 49% de ses parts d’Eurosport à Discovery pour 491 millions d’euros. Le groupe américain était déjà propriétaire de 51% des parts depuis janvier 2014. (La Tribune, 22/07). Au total, TF1 aura vendu Eurosport pour 900 millions d’euros.

Fermeture de Sport+
Pour rappel, la chaine Sport+ a fermé ses portes fin juin. Canal+ devant se recentrer sur ses droits premium et privilégiant la distribution en exclusivité d’Eurosport sur son bouquet Canalsat. Les droits de Sport+ vont donc être transférés sur Canal+ Sport ou remis sur le marché.

Le site Mediasportif récapitule les droits qui alimentent la chaine : Championnat brésilien (jusqu’en 2016) ; Éliminatoires Euro 2016 et Coupe du Monde 2018 ; 1 match de Ligue 2 (dès 2016) ; Coupe Davis et Fed Cup (jusqu’à la fin de l’année puis sur beIN SPORTS) ; ATP 250 de Marseille, Metz et Nice ; Championnat de France et Coupe de la Ligue de handball féminin (2017) ; NHL (-2016) ;  Pro A, Pro B, Coupe de France, Leaders Cup de basket (2017) ; Liga ACB ; Formule E (2018) ; GP2 (intégré au contrat Formule 1) ; Pétanque ; quelques courses cyclistes.

OCS
La chaine d’Orange a signé une nouvel accord avec le cinéma français et à cette occasion,17/07) annonce 2,4 millions d’abonnés à son bouquet de chaines. Le dernier chiffre connu datait de novembre 2014 et Orange indiquait avoir 2,2 millions d’abonnés. 
OCS - comme toutes les chaines diffusant du cinéma - a des droits et des obligations dans le financement du cinéma. Le CNC a publié une étude récapitulant la participation des chaines à ce financement. Pour OCS ce sont les chiffres suivants.



Par ailleurs, réglementairement et au vu de son nombre d’abonnés, OCS devrait investir 179 millions d'euros sur 5 ans dans les films français et européens. Par convention, le financement d’Orange dépend du nombre d’abonnés. Jusqu’à 1,5 million abonnés, le prix est au plus bas, le deuxième palier est à 3 millions. Actuellement OCS serait à +/- 2,2 millions de clients.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #679 le: 31 July 2015 06:59:03 »
L’ARCEP vient de publier son tableau de bord sur la téléphonie mobile pour le deuxième trimestre 2015.

Quelques tendances
- Développement des forfaits sans engagements, avec une augmentation de 8,2 points sur an à 60,7%. Les taux de résiliation et le nombre de numéros portés ont diminué par rapport à la fin 2014 pour reprendre un cours plus classique.
- En métropole, les opérateurs ont gagné 224 000 lignes supplémentaires : hausse de 683 000 forfaits (+252 000 grand public et +431 000 M2M) et baisse de 477 000 prépayés. Les Mvno ont gagné 42 000. Au niveau national, c’est une augmentation de 239 000 nouvelles lignes.
- Sur ces 683 000 forfaits (à confirmer), Orange en annonce +414 000 (76 000 grand public et 339 000 M2M). SFR est négatif sur les forfaits de -277 000 (-314 000 grand public et +37 000 M2M). Reste +490 000 sur le grand public et +55 000 sur le M2M.
- C’est donc encore globalement un petit trimestre du fait de la forte baisse des prépayés. Les nouveaux clients se font rares et ils se font sur le M2M principalement.

Précisions
- Les données sont exprimées en milliers. 
- Pour lire le tableau : Le nombre de cartes SIM actives (résidentielles, entreprises et M2M) a augmenté de 239 000 (+0,3%) sur le trimestre, de 360 000 entre le T4 2014 et le T1 2015 (0,45%), de 2,011millions (2,57%)  entre le T2 2014 et le T2 2015 et de 2,534 millions (3,16%)  entre le T1 2014 et le T1 2015.   

Récapitulatif


Marché professionnels et particuliers en Métropole et DOM-TOM : généralités
Au niveau national (Métropole + DOM-TOM), il faut noter une augmentation du parc total actif de 239 000 clients (1 client = 1 ligne mobile) sur le trimestre, ce qui porte le total à 80,289 millions de cartes SIM. En glissement annuel, le parc total augmente de 2,6, après 3,3% au T1, 4,1% au T4, 4,9 % au T3, 4,8% au T2, 5,2% au T1 2014. La chute est significative.


Professionnels et particuliers en Métropole : les Mvno
7,225 millions de clients ont souscrit à un service mobile auprès d’un Mvno, soit une augmentation de 42 000 +0,6%) contre une baisse de -8,6% au T4 (vidage de Virgin Mobile et Numéricable).
Les Mvno représentent 10,3% du marché total métropole contre 10,2% au T1 et 10,4% au T4.

Parts de marché - Forfaits
- Lors du T1 2015, Orange avait gagné 451 000 forfaits (42,3% de parts de marché), Free 420 000 (39,4% , Bouygues 196 000 (18,4%), pour un total net de l’ARCEP de 887 000. SFR négatif de 144 000 et les MVNO de 36 000.
« Modifié: 31 July 2015 07:07:04 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #680 le: 03 August 2015 06:53:16 »
Quelques chiffres et statistiques (hors résultats financiers) suite à la publication des résultats d'Orange au 30 juin. Ces chiffres portent sur l’activité Internet et sur l’activité mobile.
Orange s’appuie encore et toujours sur le FTTH, Open et Sosh pour présenter de solides résultats commerciaux. C’est à l’image des deux trimestres précédents.



* en milliers

Haut et très haut débit
Le très haut débit tire encore la croissance d’Orange. Sur ce trimestre, c’est encore un gain de 82 000 nouveaux clients, 39 000 sont des nouveaux clients contre 37 000 pour le T1, 41 000 pour le T4 et 37 000 (sur 67 000) sur le T3.
Les clients FTTH représentent 6,9% de sa base clientèle contre 6,1% à fin T1, 5,4% à fin 2014, 3,2% à fin 2013 et 1,8% à fin 2012.En contrepartie et mécaniquement l’ADSL continue de baisser.
Le nombre de clients avec une offre Open est de 6,559 millions. Il reste encore 62 000 clients en bas débit.

Téléphonie mobile
Sur les forfaits, Orange progresse de 414 000 nouveaux clients (+451 000 au T1, +418 000 au T4, mais ce sont des forfaits sans engagement.
Sosh représente un gain de 111 000  nouveaux clients et représente 11,9% des clients avec un forfait contre 11,7% à fin mars 2015, 11,2% à fin 2014, 8,9% à fin 2013 et 2,9% à fin 2012. 
Et représente 9,9% de l’ensemble des clients chez Orange, contre 9,6% à fin mars 2015, 9,1% à fin 2014 et 6,9% à fin 2013 et 2,0% à fin 2012. 
Sosh représente 26,8% des recrutements nets contre 33,7% à fin mars 2015, 40% à fin 2014, 57% à fin 2013.
Sur le prépayé, c’est toujours la chute, même si elle semble moins importante sur ce trimestre. Cela se ressent également pour les Mvno hébergés sur le réseau Orange est définitivement passé sous la barre du million de clients.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #681 le: 04 August 2015 06:54:39 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°130

Altice plus intéressé par Bouygues
Altice n'a pas prévu de nouvelles acquisitions dans un futur proche et ne juge pas "nécessaire" la consolidation du marché français, a déclaré mercredi son directeur général Dexter Goei, lors d'une conférence téléphonique ce mercredi. "Le dossier est clos"...Jusqu’à la prochaine fois ? 

Rachat de SFR par Numericable
Dans le cadre de ce rachat, l’Autorité De La Concurrence communiqué avait quelques exigences sur le déploiement du très haut débit et vient de faire de point : "Le groupe Altice s'est notamment engagé à renégocier avec le groupe Orange le périmètre des communes pour lesquelles SFR s'est vu confié le déploiement du réseau de fibre optique (FttH), aux termes d'un accord de cofinancement conclu entre SFR et Orange le 14 novembre 2011.
Le réseau câblé de Numericable couvrant une partie des zones confiées à SFR, l'Autorité a estimé que le nouvel ensemble Numericable-SFR était peu incité à déployer un réseau FttH dans ces zones, ce qui risquait d'entraîner un gel des déploiements.

Pour y remédier le groupe Altice s'est engagé à négocier de bonne foi avec Orange un échange de communes de la zone câble sur lesquelles SFR bénéficie d'une exclusivité de déploiement contre un nombre identique de prises, pour un coût de déploiement comparable, situées dans la zone d'exclusivité d'Orange. A l'issue du délai prévu par l'engagement, si aucun accord d'échange venait à être conclu concernant les communes de la zone câble, Numericable-SFR permettra à Orange de réaliser les déploiements sur cette zone, nonobstant toute clause contraire figurant au contrat.

L'Autorité prend acte de la levée de clause d'exclusivité interdisant à Orange de déployer son réseau FttH dans les communes de la zone câble attribuées à Numericable-SFR

Par un courrier adressé à Orange le 22 juillet 2015, dont l'Autorité a reçu une copie, Numericable-SFR constate l'échec des négociations menées depuis février 2015 et ne s'opposera donc pas au déploiement de la fibre par Orange dans les zones qui lui étaient antérieurement réservées.

L'Autorité, qui n'a pas l'intention de demander une prolongation des discussions entre les deux opérateurs, prend acte de la levée de la clause d'exclusivité interdisant à Orange de déployer son réseau FttH dans les communes relevant de la zone confiée à Numericable-SFR. La levée immédiate de cette interdiction est de nature à accélérer le déploiement du Très Haut Débit FttH dans ces communes par Orange
."

L’ADLC jette l’éponge et constate que l’accord de cofinancement conclu entre SFR et Orange le 14 novembre 2011 est donc caduc et chacun va pouvoir faire ce qu’il veut, là où il veut. Dans les faits, SFR va d’abord s’appuyer sur le réseau Numericable afin de le rentabiliser et de déployer le
Ftth dans les zones denses. Ensuite, il sera bien temps de passer à la vitesse supérieure.
Orange aura-t-il les moyens de se substituer partout à SFR ? Et le voudra-t-il ?

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #682 le: 05 August 2015 06:59:11 »
Avec la publication des résultats de Orange, de SFR et des statistiques sur les services mobiles de l’ARCEP, il est possible d’avoir une vue sur ce que représente le M2M (Machine to Machine). Le segment est en phase de développement astronomique et offre de belles perspectives de croissance pour les opérateurs. Cela permet de compenser en partie la stagnation/régression des forfaits grands publics.
A ce jour, Bouygues Telecom et Free ne donnent pas de statistiques.

Pour l’ARCEP, la définition du parc MtoM est la suivante : «nombre de cartes SIM utilisées pour la communication entre équipements distants (gestion à distance d’équipements, terminaux et serveurs, fixes ou mobiles). (…) Sont prises en compte les cartes SIM équipant les « machines », que la communication se fasse uniquement en réception, uniquement en émission ou les deux. Ne sont pas comptabilisées dans cette rubrique les cartes utilisées pour les communications interpersonnelles et les cartes internet exclusives».

Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Orange et SFR et l’ARCEP.
- Au T2 2015, SFR avec 4,384 millions de cartes SIM est à 47,8% de parts de marché.
- La rubrique "autres" est calculée en défalquant les chiffres de SFR et Orange au total de l'ARCEP. 



Comme sur le segment Grand Public, SFR est en train de perdre très rapidement des parts de marché au profit d'Orange. Malgré tout SFR est en core un très solide leader sur le marché.
« Modifié: 05 August 2015 07:09:15 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #683 le: 06 August 2015 07:01:30 »
Deuxième récapitulatif sur le M2M : son impact par rapport aux forfaits. Pour rappel,  Bouygues Telecom et Free ne donnent pas de statistiques.
Sur ce segment, Orange est en augmentation de 202% depuis fin 2011, alors que les forfaits n’ont augmenté que de 15,2%. Sur cette période l’ARCEP mesure une augmentation de 86,9% sur le M2M et de 9,8% sur les forfaits.
Pour SFR, avec l’intégration de Numericable et surtout de Completel, cela occupe 25,9% du total des forfaits soit le double d’Orange. Mais c’est en très forte progression de 4,5% sur l’ensemble des forfaits à fin 2011 et 6,6% à fin 2012 et 13% à fin juin.
Alors que le marché grand public est en stagnation ou en régression, le M2M est à ce jour le seul gros relais de croissance pour les opérateurs. Stéphane Richard, le pédégé d’Orange mise gros sur les objets connectés. “Sur le milliard d'euros de diversifications que nous visons d'ici 2020, 600 millions doivent venir de ce segment.”.

Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Orange et SFR et l’ARCEP.
- Au T2 2015, SFR comptabilise 4,385 millions de forfaits M2M, soit 25,9% du total de ses forfaits. Orange 2,975 millions soit 13% de ses forfaits et l'ARCEP 9,174 millions, soit 14,7% des forfaits. 
 


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #684 le: 07 August 2015 07:00:31 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°131

Orange devrait se renforcer en Afrique
Orange et Airtel sont entrés aujourd’hui en négociations exclusives sur l’acquisition potentielle des filiales d’Airtel au Burkina Faso, au Congo-Brazzaville, en Sierra Leone et au Tchad. Orange a une forte présence en Afrique avec 97,4 millions de clients. Orange souhaite se developper sur ce continent ayant un potentiel de forte croissance. Reste qu’Orange est absent de deux gros pays : l’Afrique du Sud et le Nigéria. Le plus gros opérateur du continent est MTN.

D’autre part Orange va monter à 49% du capital de Meditel sa filiale marocaine. Cela permettra à Orange de consolider cette filiale dans ses comptes et d’y introduire la marque Orange. Meditel compte 13 millions d’abonnés mobiles pour 31% de part de marché.

Le site Orangeinfo a publié une carte qui fait le point sur la présence d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient.



Orange devrait quitter l’Armenie
Orange veut se désengager de l'Arménie où il est présent depuis 2009. Pour cela il est rentré en négociations exclusives avec Ucom pour la reprise de 100% de cette filiale. Fin 2014, Orange comptait 630.000 clients en Arménie et employait 500 personnes. Ce pays ne fait pas partie d’une zone géographique stratégique pour Orange. Pour le groupe, il faut être fort en Europe et en Afrique. 

Très haut débit
Jeudi 16 juillet se tenait la conférence annuelle du « Plan France très haut débit ». Une occasion de faire le point avec l’ensemble des acteurs concernés sur l’avancement de ce plan. L'objectif est de couvrir 50 % des foyers en très haut débit  en 2017 et 100 % en 2022, dont 80 % en fibre jusqu'à l'abonné. Cela devrait coûter 20 milliards d'euros d'ici 2020, dont 3 milliards pour l’État.
Aujourd’hui 44,3 % de l’objectif a été atteint. Environ 17 millions de locaux (logements, entreprises et sites publics) ont été raccordés à un réseau de cuivre très haut débit (VDSL2), câble modernisé et Fibre optique.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #685 le: 10 August 2015 06:59:22 »
Alors qu’Orange et SFR ont publié leurs résultats du deuxième trimestre, quelques statistiques peuvent être intéressantes à suivre : celle du niveau du taux d’occupation des prises très haut débit, soit le nombre de clients par rapport au nombre de prises connectables.
Il va de soi que c’est significatif pour les deux plus gros « fibreurs ». Bouygues loue des capacités principalement à SFR et Free n’étant pas vraiment dans la course. 
Depuis plusieurs trimestres, Orange multiplie les efforts afin de convertir ses clients au très haut débit et tente de grignoter son retard sur SFR qui est en pleine restructuration semble lever (un peu) le pied.   

Taux d’occupation
Le taux d’occupation est le taux du nombre de clients/nombre de lignes connectables. A fin juin, ce taux d est de 18,1% pour SFR et de 16,7% pour Orange. A fin décembre 2014, il était de 17,1% pour SFR et 15,5% pour Orange. A fin décembre 2013, il était de 14,9% pour Numericable et 12,4% pour Orange.
L’objectif pour Orange est d’avoir une base de 60% clients sur fibre d'ici à 2018 et 1 million de client d’ici à la fin de l’année.

Lignes connectables
Chez SFR, le nombre de lignes connectables est de 9,210 millions contre 9,119 millions à fin mars et de 9,958 millions à fin juin 2014, soit une baisse de 7,5%. Pourquoi cette baisse ? Un nettoyage lié au rachat de SFR ?
Chez Orange, c’est 4,314 millions de ligne connectables, contre 3,932 millions à fin mars et 3,028 millions à fin juin 2014, soit une augmentation de 42,5 sur un an.

Gains de nouveaux clients ?
Dans la conquête de nouveaux clients, Orange fait mieux que SFR, mais cela reste à un niveau relativement moyen.
Orange
A fin juin sur 82 000 nouveaux clients, 43 000 étaient des migrations de l’ADSL et 39 000 de nouveaux clients. A fin mars sur 75 000 nouveaux clients, 38 000 étaient des migrations et 37 000 de nouveaux clients. Au total, depuis janvier 2014, Orange a gagné 396 000 clients sur le ftth,193 000 étaient de «nouveaux » clients, soit 48,7% (48% sur l’année 2014 et 47,7% sur 2015).
SFR
A fin juin sur 70 000 nouveaux clients, 64 000 étaient des migrations et 6 000 de nouveaux clients. A fin mars sur 48 000 nouveaux clients, 22 000 étaient des migrations. 

Objectifs de développement
Lors de la présentation de son plan « essentiels 2020 », Orange a prévu le raccordement de 12 millions de foyers pour fin 2018 et 20 millions à fin 2022.
Chez SFR, un plan d’action prévoit de desservir 7,7 millions de prises en 2015 puis 12 millions en 2017 et 15 millions en 2020.
Bouygues prévoit 2 millions de prises ftth à fin 2015.
Free prévoyait (en 2006) 4 millions de prises pour 2012 et 750 000 abonnés (il vient juste de dépaser 100 000 clients ). Depuis, en 2011, Free s’est rapproché d’Orange dans 60 agglomérations et pourrait lancer une offre en ZMD et cela pourrait même  être "une des surprises de Free en 2015".

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #686 le: 11 August 2015 07:03:46 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°132

P.drahi fait l'actualité : quelle seront les futurs achetés en Europe (KPN aux Pays Bas, Voo et/ou Belgacom en Belgique) ou aux Etats_Unis (Cox Communicationet Cablevision) (Les Echos, 11/08) et se restructure afin de faciliter de futures acquisitions (La Tribune, 10/08).

Les dépenses de P.Drahi
Une infographie qui résume les emplettes de P.Drahi depuis mars 2014. Il lui «manque» juste Bouygues Telecom et Time Warner à son tableau de chasse.



Altice rachète des actions SFR
Début août Altice - la maison mère de SFR – a racheté pour 67 millions d’euros d’actions de SFR. Altice détient désormais 78,17% du capital de SFR. Pourquoi ? 
Dans un premier temps, afin de démonter qu’il n’hésite pas à investir dans le capital de SFR, ce qui donne confiance aux investisseurs et au cours de bourse. Dans le cadre d’un rachat, l’arme de l’échange d’actions peut être combiné avec de l’endettement. Lorsque l’action est haute, cela aide.
Enfin rien de tel qu’un cours haut pour distribuer des stock-options.
« Modifié: 11 August 2015 07:12:47 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #687 le: 12 August 2015 07:07:34 »
L’ARCEP a publié son observatoire annuel sur la qualité des services mobiles de Bouygues, Free, Orange et SFR.

Résultats 2015
Il en ressort que : "Comme en 2014, les résultats de l’enquête permettent de souligner des différences importantes de qualité de service entre les quatre opérateurs mobiles : la hiérarchie issue de l’enquête 2014 ne change pas cette année. Orange est l’opérateur qui a les meilleurs résultats (153 indicateurs au-dessus de la moyenne), que ce soit pour les services de téléphonie, de SMS ou de données. Bouygues Telecom et SFR affichent des performances assez proches, moins bonnes que celles d'Orange, mais avec un léger avantage pour le premier (respectivement 52 et 42 indicateurs au-dessus de la moyenne). Free Mobile, dont le réseau 3G est en cours de déploiement, obtient des résultats sensiblement moins bons sur un grand nombre d'indicateurs (9 indicateurs au-dessus de la moyenne)."

Globalement, Orange domine avec 153 indicateurs au-dessus de la moyenne, contre 52 pour Bouygues Telecom, 42 pour SFR et 9 pour Free. C'est inquiétant pour SFR et cela confirme les chiffres de déploiement de la 4G. Pour Free tout reste (encore) à faire.
Heureusement (ou pas, c'est selon) le recrutement de nouveaux clients ne se fait pas seulement qu'avec ce type d'enquête. 

Présentation de l'enquête
"L’enquête 2015 a été réalisée entre les mois de février et mai 2015. Elle a permis de réaliser près de 160 000 mesures en 2G, 3G et 4G sur l’ensemble du territoire (à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments) et dans les transports (métro, RER, TER, TGV, autoroutes). Les tests ont porté sur les services mobiles les plus répandus (appels, SMS, transfert de données, web, vidéo)."

Résultats 2014
En juillet 2014, les résultats étaient les suivants. Les critères de la 4G n'étaient pas pris en compte, il donc compliqué de comparer les chiffres d'une année sur l'autre.

 

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #688 le: 13 August 2015 06:58:59 »
Orange lors de la présentation de ses résultats à fin juin a publié quelques chiffres annexes sur l’activité du fixe et du mobile. 

Stats Mobiles
Le taux de churn est passé de 19,0% pour le T2 2013 à 14,4% deux ans plus tard. La baisse de l’effet Free mobile et les efforts commerciaux permettent d’expliquer ce résultat. Ce taux n’est pas donné pour les autres opérateurs. Avec le développement de la 4G, Orange se renforce sur ses offres premiums (Open et Origami), même si il y a encore de la marge.



Stats fixe
Si la part de conquête à 46% se confirme, ce sera un très bon trimestre pour Orange, le meilleur depuis deux ans. Là aussi Open et Ftth est le duo gagnant. A ce jour, le dévelopement du THD ne permet pas à Orange de gagner significativement des parts de marché, juste de se maintenir.



Evolution du CA
La baisse se poursuit, mais elle s’est quasiment stabilisée et est quasi compensée par des économies ce qui permet de maintenir la rentabilité. La reprise sera-t-elle là un jour et quand ? Certains éléments commencent à redevenir positifs. Le "pire" est-il derrière ?   



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #689 le: 14 August 2015 06:49:43 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°133

700MHz
Un décret est paru qui précise les conditions de paiement pour les opérateurs ayant obtenu des fréquences : la part fixe de 416 millions pourra être divisé en quatre partie le premier paiement aura lieu une fois attribution connu soit fin 2015 et sera suivi de trois autres appels fin 2016 - 2017 – 2018. La part variable est calculé sur le CA total de l'opérateur : "égale à 1% du montant total du chiffre d'affaires constaté au 31 décembre de l'année au titre de laquelle les fréquences sont utilisées, qui sera versée annuellement. Un acompte provisionnel déterminé à partir du chiffre d'affaires constaté au 31 décembre de l'année précédente est versé avant le 30 juin de l'année en cours".

L’étalement de la part fixe devrait lever quelques freins qu’auraient pu avoir certains à faire un gros chèque rapidement. Le décor est planté, la pièce va pouvoir se jouer.

1800MHz
Après Bouygues en octobre 2013, l’ARCEP autorise Orange et SFR à refarmer de la 2G en 4G: "Ces décisions autorisent Orange et SFR à déployer, dès le 25 mai 2016, des réseaux 4G dans la bande 1800 MHz. Elles prévoient également que les deux opérateurs restituent une partie de leurs fréquences d'ici cette date. Ces décisions permettent de rendre pleinement opérationnel le schéma cible que l'Autorité avait publié en mars 2013 et ouvrent la voie à l'octroi à Free Mobile de 10 MHz duplex supplémentaires dans la bande. Le 25 mai 2016, la répartition de la bande 1800 MHz sera modifiée de la façon suivante :"



"Orange et SFR conservent la possibilité de demander à tout moment une levée anticipée des restrictions technologiques dans la bande 1800 MHz, s'ils souhaitent utiliser la 4G dans cette bande avant la date du 25 mai 2016"

Que vont faire Orange et SFR ? Utiliser cette possibilté rapidement et ainsi offrir un peu de mou à Free ? SFR n'étant pas au top dans son déploiement va-t-il saisir cette opportunité ?

Consolidation du secteur mobile en Italie
CK Hutchinson Holding Limited, la maison-mère hong-kongaise de 3 Italia, et la néerlandaise VimpelCom, maison-mère de Wind, ont annoncé jeudi être parvenues à un accord pour une co-entreprise qui sera dirigée sur une base de parité et comprendra leurs activités en Italie.
L'opération donnera naissance à un groupe fort de plus de 31 millions de clients dans la téléphonie mobile - auxquels s'ajoutent et 2,8 millions de clients  dans la téléphonie fixe-, et réduira de quatre à trois les plus grands opérateurs du secteur.

le nouvel opérateur pourra revendiquer 33,5% du marché du mobile, devant le 32,3% de Telecom Italia et le 27% de Vodafone. Il sera aussi en première position (34,9%) aussi sur le marché des cartes prépayées. Telecom Italia garde en revanche le primat (45,1% contre 28,4%) dans le marché des cartes SIM sur abonnement. La finalisation de l'opération est soumise à l'aval de la Commission européenne et devrait intervenir dans douze mois, espèrent les partenaires.

Le marché italien est en train de bouger : Vivendi vient de monter dans Telecom Italia pour 14,9% du capital et devient le nouvel actionnaire de référence dans l’opérateur historique italien. Dans le cadre de  la vente de sa filiale brésilienne GVT au groupe espagnol Telefonica pour une valeur d'entreprise de 7,5 milliards d'euros. Vivendi a reçu 8,3% des actions de Telecom Italia pour devenir son premier actionnaire. L’augmentation de capital va lui coûter 1 milliard d’euros.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #690 le: 17 August 2015 06:58:34 »
Brèves du sport business et des médias - N° 113

PRO A de Basket
C’est SFR et (un peu) l’Equipe TV qui ont racheté  les droits TV du championnat de Basket (il faut ajouter les retransmissions de la Ligue Féminine de Basket, de la PROB ) ainsi que des matchs amicaux de l’Equipe de France à partir de 2016. Le contrat est d’une durée de 5 ans et rapportera 50 millions d’euros à la Ligue et à la Fédération.
A travers SFR, c’est P.Drahi qui met la main à la poche et qui diffusera le championnat via MCS une chaine sportive du groupe Altice. La ProA s’en tire bien. Canal+ versait 6,2 millions par saison et Bein Sports trouvait cela trop cher.
Ces droits étaient sur le marché depuis l’arrêt de Sport+ fin juin. La chaine a vu partir le tennis (Coupe Davis et Fed Cup, quelques tournois), le hand féminin et la pétanque partir sur Bein Sports.

Top14
Un article du Midol (20/07) donne l’alerte : les audiences du Top14 diffusé sur Canal+ sont en baisses !
Un seul match a dépassé le million de spectateurs (Toulouse-Toulon du 12 octobre 2014) contre 5 la saison précédente. Les phases finales n’ont pas très bien marché indique le journal. Même la finale n’a pas attiré les grandes foules. A ce jour ce serait juste un problème de dates dans le calendrier (mai au lieu de juin habituellement).
Phénomène passager ? Pour rappel, Canal+ paye 74 millions d’euros par saison pour diffuser le Top14. Le contrat dure encore 4 ans. Si cela devait perdurer, les prochains droits pourraient être revus à la baisse. Malheureusement le spectacle ne'est pas toujours au rendez-vous.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #691 le: 18 August 2015 06:57:57 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°134

Rachat de Jazztel par Orange
Orange devrait définitivement boucler le rachat de Jazztel. Une condition imposée par Bruxelles était que  Orange devait louer à un concurrent son réseau haut débit (ADSL), de céder 700.000 prises de fibre optique (sur un total de 3,7 millions), mais aussi de donner accès à son réseau mobile à la fois en 2G, 3G et 4G. C’est fait en parie, car Orange va louer au Mvno MasMovil des infrastructures fibre de Jazztel mais également un accès ADSL. De fait ce fait Mvno va devenir le quatrième opérateur espagnol.

Orange abandonne Read & Go, son kiosque numérique
Orange va abandonner Read & Go son service de kiosque numérique. La date couperet est prévue pour le 7 octobre (actualitté, 09/08). Le service est remplacée par un partenariat avec ePresse un des 4 services de presse numériques (avec Le Kiok, Relay et Zinio). SFR de son côté propose une offre avec LeKiosk.
Au niveau des contenus, Orange s’est également positionné sur le livre. Pas comme éditeur, mais comme distributeur de livres numériques. Sans plan d’ensemble, plusieurs axes avaient été développés depuis quelques années : Read’n Go (avis de décès), le réseau social Lecteurs, Prix Orange du Livre, la cyberlibrairie MO3T (mort-née).
Orange cherche lance des projets, mais pour diverses raisons, peu réussissent (OCS, Libon, Deezer en partie) et beaucoup échouent (Dailymotion, Read & Go, Orange Sport, Skyrock). Le problème est le manque de cohérence des projets, mais aussi (un peu, beaucoup) le manque de visibilité une fois un projet en place.

Google : quelques chiffres
Une infographie de l’AFP (12/08) pour voir ce que représente Google. Souvent un monopole. Sans compter son activité de régie publicitaire... 




Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #692 le: 19 August 2015 07:06:18 »
Brèves du sport business et des médias - N° 114

Les différents championnats de football viennent de recommencer ou vont bientôt reprendre. L’occasion de faire un point sur les droits tv des grands championnats européens et d’autres plus éloignés ou plus petits. Et de faire un point plus précis sur l’évolution des droits tv anglais.

Première partie : quelques chiffres

Comparatif européen et (un peu) mondial
Et un comparatif avec d’autres pays. L’Allemagne devrait passer le cap du milliard d’euros lors de son prochain contrat. Pour la France, cela ne bougera plus avant 2020. A noter que les droits internationaux de la premier League sont plus importants que le total des droits français et que ce dernier va voir sses rivaux dépaser allégrement le milliard d'euros. Pour l'Allemagne il faudra le prochain renouvellement dans quelques mois, pour la Ligue 1 dans quelques années...
 
Il manque notamment le championnat ukrainien et le mexicain et ceux d'Europe du Nord (Suède et Danemark). Ce dernier n’a pas de droits collectifs, comme celui du Bresil et du Portugal dont les montants sont des estimations. 

Les montants sont en millions d’€ et exprimés par saison.

b]

Evolution des droits tv anglais
Saison 2015 à 2016. Les droits nationaux sont de 1,5 milliard, les droits internationaux de 1,050 milliard. Total 2,550 milliards. Pour les saisons 2016-17 à 2018-19, les droits nationaux sont de 2,5 milliards, les droits internationaux sont estimés à 1,363 milliard. Total : 3,863 milliards. 

Un récapitulatif (les montants sont en £) de l’historique des droits tv nationaux et internationaux de la Premier League (swissramble, 02/2015)


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #693 le: 20 August 2015 07:06:11 »
Brèves du sport business et des médias - N° 115

Les différents championnats de football viennent de recommencer ou vont bientôt reprendre. L’occasion de faire un point sur les droits tv des grands championnats européens et d’autres plus éloignés ou plus petits. Et de faire un point plus précis sur l’évolution des droits tv anglais.

Deuxième partie : droits tv internationaux de la Premier League anglaise
En février dernier les droits TV (sur la période 2016/2017 – 2018-2019) pour l’Angleterre ont atteint le montant record de 7 milliards d’euros sur 3 saisons, soit 2,3 milliards par saison. Une augmentation de 71% par rapport à la période précédente. Il faut rajouter le montant des droits internationaux qui sont à ce jour d’environ 900 millions d’euros, dont 230 millions pour l’Europe. Combien pour la prochaine période 2016-2019 ?

Récapitulatif des droits TV (2013/2016) par continent
Récapitulaif de ( www.sportingintelligence.com, 09/2013). Les montants sont exprimés sur 3 ans.



Premier League : en Europe
Récapitulatif de ( www.sportingintelligence.com 09/2013). On peut constater que la France est vraiment généreuse. A contrario, dans les pays avec un un championnat fort (Allemagne, Espagne et Italie), les droits tv sont relativement faibles.
Les montants sont exprimés sur 3 ans.



Premier League : vente des droits record aux USA
Aux Etats-Unis, NBC va doubler (pour une période de 6 ans) les droits de la Premier League (sportbuzzbusiness.fr, 12/08). Le montant des droits va passer de 75 millions d’euros à 150 millions. A noter que les droits tv du championat sont eux de 90 millions d'euros par saison

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #694 le: 21 August 2015 06:59:25 »
Brèves du sport business et des médias - N° 116

Les différents championnats de football viennent de recommencer ou vont bientôt reprendre. L’occasion de faire un point sur les droits tv des grands championnats européens et d’autres plus éloignés ou plus petits. Et de faire un point plus précis sur l’évolution des droits tv anglais.

Troisième (et dernière partie) : et en France ?
Comme indiqué dans les tableaux publiés dans la deuxième partie, la France paye très cher les droits tv de la Premier League. Canal+ paye actuellement 63 millions d’euros par saison pour la diffuser. Un contrat qui arrive à échéance à l’issue de cette saison. Avec la concurrence de BeIN Sports, mais aussi de Discovery, les droits devraient exploser !

La france au prix fort !
Des grands championnats (Allemagne, Espagne et Italie), c’est en France que les droits tv sont les plus élevés (http://www.sportspromedia.com/, 10/2013). La crainte de la concurrence de BeIN Sports ayant conduit Canal+ à "sécuriser" (ceinture plus bretelles) ces droits en 2013.
Quelle va être la position de la nouvelle direction de Canal+ ? Sécuriser des droits ou se dire que le prix ne vaut pas le nombre d’abonnements déclenchés ? Déjà que Canal+ a mis beaucoup sur la Ligue 1 et le Top14 et la Champion’s League et alors que profile le renouvellement de la F1 ? BeIN Sports va-t-il faire des folies afin de se présenter comme la chaine 100%. Elle a déjà l’intégralité des droits de la Bundesliga, de la Liga et de la Série A et de la Liga Sagres.

Les montants sont exprimés pour les trois années de contrats.


Quel montant pour les prochains droits ?
Pour la Champion’s League dont les droits tv en France ont été vendus en mars 2014 (pour la période 2015-2018), le montant est passé de 111 millions d’euros à 145 millions par saison (95 millions pour BeIN Sports et 50 millions pour Canal+). Pour rappel, ils sont de 365 millions en Angleterre, 235 en Italie, 150 millions en Espagne et de 125 en Allemagne).

Les droits du foot anglais se situent certainement entre les 63 millions d’euros actuels et les 145 millions de la Champions League. Au-dessus des 100 millions ? Canal+ va-t-il vouloir absolument garder ces droits ou BeIN Sports va-t-il vouloir frapper un grand coup ? A suivre au début de l'année 2016.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #695 le: 24 August 2015 07:07:48 »
Cela va bientôt faire un an que Netflix a ouvert en France. Il avait bénéficié d'un gros buzz et depuis les chiffres de recrutements ne sont pas à la hauteur. C'est mou façon Derrick...

Selon le cabinet d’études Future Source, Netflix compterait en France 750 000 clients (Les Echos, 17/08). Un autre estimation (Numerama, 13/08) du CNC ne donnerait que 250 000 clients. A fin 2014, les estimations allaient de 250 000 à 500 000 clients. Son concurrent, CanalPlay compterait 600 000 clients (chiffres à fin 2014).

Le Cabinet estime que Netflix pourrait atteindre 3 millions de clients à fin 2019 (sur un marché de 5 millions). A ce jour 35% des 750 000 clients, seraient des clients « gratuits », c’est à dire bénéficiant d’une offre de lancement.

Du coté des opérateurs, ce n'est pas la grande joie. En début d’année, Stéphane Richard faisait part de sa déception concernant Netflix : "Je n’ai pas entendu dire qu’il y avait un enthousiasme extraordinaire sur Netflix, (…) L’expérience est déceptive". (Les Echos, 21/01). Toujours en début d’année, Netflix n’aurait compté que 10 000 clients chez Bouygues. Et Free (gros vendeur d’abonnement Canal+) n’a toujours pas d’accord avec Netflix…

Le catalogue décevant, chronologie des médias, concurrence de CanalPlay et des chaines en clair, les raisons ne manquent pas de ces chiffres plutôt passables, malgré le gros buzz lors de son lancement. Ou alors, faut croire que cela ne concerne qu'un marché de niche.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #696 le: 25 August 2015 06:56:21 »
Bouygues Telecom publie ses résultats jeudi et Free lundi prochain. C’est l’occasion de revenir sur les résultats publiés par Orange et SFR/NC au cœur de l’été. Les résultats sont exprimés en milliers et sont compilés à partir des communiqués publiés.

Orange
C’est un bon trimestre commercialement et relativement bon financièrement. Les résultats sont irés par le ftth, Open et Sosh. Dans le mobile, avec le M2M, c’est très positif sur les forfaits, mais une nouvelle fois catastrophique sur le prépayé et la baisse se poursuit sur l’ADSL. C'est quasiment la copie conforme du T1 2015 et du T4 2014.
Cela roule, mais rien de transcendant. Juste de quoi maintenir les positions acquises.



SFR/NC
C’est très mauvais commercialement, mais le groupe devient de plus en plus rentable. Il n’y a que le THD qui est dans le vert. Ces résultats semblent assumés par SFR. La perte est lourde : près d’un million de client en téléphonie mobile sur 6 mois : 458 000 avec un forfait et 539 000 avec prépayé.
Même Free mobile n’avait pas fait mieux ! Sur l’année 2012, SFR avait perdu 773 000 clients et quasiment que sur le prépayé. 


« Modifié: 25 August 2015 08:00:29 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #697 le: 26 August 2015 06:54:28 »
Bouygues Telecom publie ses résultats demain et Free lundi prochain. Avec la publication des résultats d’Orange et SFR ainsi que de l’ARCEP sur le mobile, il est possible de faire une estimation sur ce que pourraient être les résultats de Bouygues et de Free sur le fixe et les forfaits mobiles.

Forfaits mobiles
Sur 683 000 nouveaux forfaits comptabilisés par l’ARCEP pour le deuxième trimestre, Orange annonce un gain de 414 000 (76 000 grand public et 339 000 M2M). SFR est négatif de -277 000 (-314 000 grand public et +37 000 M2M).
Reste un gain net total de 545 000 nouveaux clients : 490 000 sur le segment grand public et 55 000 sur le M2M.
Lors du T1, Bouygues avait gagné 196 000 nouveaux clients et Free 420 000.

Fixe
Sur le fixe, Orange annonce une part de conquête de 46,5%. Ce qui donne un total de 163 000 nouveaux clients sur le fixe. Avec un gain net de 76 000 clients pour Orange et une perte nette de 119 000 pour SFR, cela laisse un gain de 206 000 nouveaux clients pour Bouygues et Free. Selon François04, Free aurait gagné 75 000 nouveaux clients sur le T2, cela laisserait donc un gain de 131 000 nouveaux clients à Bouygues.
Lors du T1, Bouygues avait gagné 96 000 nouveaux clients et Free 77 000.

Fin d’une partie du suspense demain matin.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #698 le: 27 August 2015 07:09:03 »
Bouygues Telecom vient de présenter ces résultats à fin juin. Sur le fixe, ils sont moins bons que lors des derniers trimestres. Essoufflement passager ou non ? Sur le mobile, l’embellie du premier trimestre se confirme.

Finance
"Le chiffre d’affaires de Bouygues Telecom est stable sur le deuxième trimestre 2015 à 1,1 milliard d’euros et n’est en recul que de 1% à 2,2 milliards d’euros au premier semestre. Le chiffre d’affaires réseau est en baisse de 2% sur le deuxième trimestre 2015 à 952 millions d’euros et de 3% sur le premier semestre à 1,9 milliard d’euros.
L’EBITDA du semestre est en croissance de 21 millions d’euros à 323 millions d’euros malgré l’impact de la fin du repricing du parc de clients Mobile. La marge d’EBITDAf est ainsi en hausse de 1,5 point sur le premier semestre à 17,1%. Le résultat opérationnel courant ressort à -54 millions d’euros, en amélioration de 17 millions d’euros comparé au premier semestre 2014. Le résultat opérationnel est de -109 millions d’euros après prise en compte de 55 millions d’euros de charges non courantes essentiellement liées à la mise en oeuvre du partage de réseau avec Numericable-SFR au premier semestre 2015.


Résultats comerciaux


Sur le fixe, Bouygues progresse de 78 000 nouveaux clients sur le T2, dont 6 en très haut débit, ce qui devient un peu inquiétant. Le nombre de clients FTTH est de 23 000. Sur le mobile, c'est 215 000 nouveaux forfaits, 68 000 proviennent du M2M.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #699 le: 27 August 2015 07:24:26 »
Un prono pour Free : sur le fixe +128 000 nouveaux clients  ? Sur le mobile : +385K 000 ? Fin du suspense lundi matin.