Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #500 le: 02 January 2015 08:17:37 »
Brèves du sport business et des médias - N° 97

Top14
Si la LNR (Ligue Nationale de Rugby) fait le choix d’avoir deux diffuseurs, ceux-ci devraient être Canal+ et beIN Sports. Selon la découpe de l’appel d’offre, Canal+ garderait un morceau de choix et beIN Sports obtiendrait de quoi fournir une bonne offre rugbystique. La LNR peut également choisir de n’avoir qu’un seul diffuseur si celui-ci met sur la table au moins 71 millions d’euros par saison.

Petit exercice sur ce que cela pourrait donner :
- Canal+ pourrait diffuser en direct le choix 1 de chaque journée + le choix 3 ou le choix 4 + 1 barrage et une ½ finale + 9 matchs en co-diffusion à choisir sur les matchs de choix 2, 5, 6, 7 ou du choix 3 ou 4 et l’autre barrage et l’autre ½ finale, ainsi que le multiplex de la dernière journée. Cela ferait donc entre 2 et 3 matchs par journée pour Canal+.
- beIN Sports, pourrait diffuser pour chaque journée, le choix 2, le choix 3 ou 4 ainsi que le choix 5, 6 et 7. Ainsi qu’un barrage et une ½ finale. Cela ferait donc 5 matchs pour beIN Sports lors de chaque journée.

PRO D2
Avec l’appel d’offre pour les droits tv du Top14, un appel d’offre est lancé également pour la Pro D2. Actuellement, les droits sont de 1,2 millions par saison. La LNR en espère près de 5 millions et propose de décaler au vendredi soir la journée de championnat afin de la rendre plus lisible du Top14. Seuls les gros matchs serait diffusés le dimanche.  Les diffuseurs actuels sont France Télévisions, Canal+ et Eurosport.

Coupe du Monde de rugby 2015
C’est toujours dans les tuyaux : il y a quelques semaines TF1 a mis en vente 29 matchs de la Coupe du monde de rugby 2015. Canal+ et beIn Sports seraient sur les rangs. TF1 a payé 45 millions pour ces droits et en espère 20 millions.
Pour la Coupe du Monde de Football, beIn Sports aurait versé 30 millions à TF1 pour diffuser l’intégralité de l’épreuve.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #501 le: 05 January 2015 07:34:28 »
L’année 2015 démarre, quels seront les points forts  de l’année pour les télécoms ?
Du coté des opérateurs, la concurrence sera avivée par la sortie de nouvelles box et la montée en puissance du très haut débit. L’année pourrait voir Bouygues Télécom complétement reléguer à la quatrième place. Par son rachat, SFR va-t-il redécoller ? Le marché européen et français va-t-il continuer à se consolider ? L’ARCEP, de son coté va changer de président et lancer les enchères sur le 700Mhz. Il lui faudra organiser la sortie de Free de l’itinérance avec Orange. Enfin, assistera-t-on à un rapprochement entre l’ARCEP et le CSA ?

Opérateurs
Du coté des opérateurs, 2015, sur devrait être l’année de la sortie de nouvelles box pour Bouygues, Free, voir Orange ce qui devrait relancer la guerre commerciale.

Comme constaté en 2014, on devrait voir une montée en charge du très haut débit au dépend du haut débit. C’est clairement la tendance chez Orange et dans des volumes plus faibles chez SFR. Ce dernier étant repris en main par Numericable, il sera intéressant de voir comment celui-ci arrive à vendre son réseau haut débit et surtout comment va se réaliser la fusion des offres SFR et Numericable.

Alors que Free a quasiment dépassé Bouygues Telecom en tant que troisième opérateur, l’année 2015 devrait voir se poursuivre leur « gueguerre » commerciale : baisse des prix pour l’un contre promotions pour l’autre, alors que chacun va lancer des campagnes de communication pour le lancement de leurs nouvelles box.

Il faudra compter sur la poursuite de la consolidation en Europe : pour Orange vente d’EE en Grande Bretagne et rachat de Jazztel en Espagne ? Rachat d’Orange Suisse par Xavier Niel, Rachat de Portugal Telecom par Altice. Bouygues Telecom sera-t-il un futur consolidé ?

Les enchères sur la bande de fréquences du 700Mhz devraient voir un lourd investissement de la part des opérateurs et aussi à une partie de poker menteur. Il sera toujours question du déploiement 3G de Free, alors que l’objectif de 75% est atteint selon l’ARCEP. Prochaine étape 90% en janvier 2018. L’itinérance entre Orange et Free devrait continuer à faire parler et agiter les prétoires, alors que va se poursuivre la mutualisation d’un partie du réseau mobile entre Bouygues Telecom et SFR.   

L’ARCEP
Du coté de la régulation on en connaît déjà quelques-unes. Dans une interview au quotidien Les Echos (18/12), l’ex patron de l’ARCEP a déjà défini quelques axes pour son successeur à savoir réguler les réseaux d’initiative publique dans le très haut débit et fixer les règles du code de la route du net. L’ARCEP devra également lancer les enchères sur la bande de fréquence du 700Mhz, continuer à « surveiller » Free sur son déploiement 3G et livrer ses conclusions sur les enquêtes lancées en 2014. L’itinérance entre Orange et Free devrait continuer à faire parler.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #502 le: 06 January 2015 05:25:21 »
Un vœu pour 2015 ! Que nos opérateurs publient quelques statistiques supplémentaires :

Que Bouygues Telecom donne le nombre de clients Mvno hébergés (Orange le fait).
Que Free donne le nombre de clients chez Alice et le nombre de clients FTTH.
Que Orange donne le nombre de clients dans les Dom-Com et donne trimestriellement le nombre de clients OCS.
Que SFR donne le nombre de clients Mvno hébergés (Orange le fait) et le nombre de clients RED.
Que Numericable/Altice soit transparent. 

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #503 le: 07 January 2015 05:31:47 »
Il y a quelques mois, l’ARCEP a publié un supplément à son rapport d’activité annuel 2013, ce document présente quelques chiffres clés sur la situation du secteur des télécommunications. Présentation en huit parties. Les chiffres 2014 devraient confirmer ces grandes tendances.

1- Les communications électroniques
Pour l’ARCEP : "En 2013, les entreprises produisant des biens et des services dans le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC), regroupant l’informatique, l’internet et les communications électroniques, ont généré en France un chiffre d'affaires de plus de 95 milliards d'euros*. Le présent document se concentre sur le marché de détail des services de communications électroniques, au sens strict, c’est à-dire toutes les prestations permettant l’acheminement (émission, transmission et réception) des informations de toutes natures (signes, textes, images, sons…),par l’ensemble des technologies électromagnétiques(télécommunications fixes ou mobiles, radiodiffusion…).
En France, en 2013, ces services ont généré un chiffre d'affaires de 35,1**milliards d’euros, en baisse de 7,9% à périmètre constant*** par rapport à 2012.
".

Sur les cinq dernières années la croissance des opérateurs est en baisse, alors que le PIB lui augmente. De ce fait la part des revenus rapporté au PIB est en chute brutale. Classiquement, cela entraine donc une consolidation du secteur.




Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #504 le: 08 January 2015 06:55:57 »
#JesuisCharlie

« Modifié: 08 January 2015 07:09:08 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #505 le: 09 January 2015 05:26:34 »
L’ARCEP (le régulateur du secteur des télécoms) vient de publier ses chiffres définitifs concernant le haut et très haut débit. Ils sont arrêtés à fin septembre 2014. Ces statistiques permettent d’avoir une image définitive du nombre de clients sur le haut et très haut débit. Pour ce trimestre, il y a très peu de différences avec les chiffres provisoires publiés début septembre.

Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI
La ligne "autres" est calculée en prenant la différence entre le nombre d’abonnements calculé par l’ARCEP et le nombre total publié par les FAI. Pour les autres FAI, les chiffres sont ceux publiés lors de la présentation des résultats trimestriels de septembre 2014.



Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)


« Modifié: 09 January 2015 10:17:39 par Hammett »

lisa0810

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #506 le: 12 January 2015 03:12:15 »
merci beaucoup pour les infos etui galaxy tab 4 10.1 housse galaxy tab 4 10.1
« Modifié: 14 January 2015 09:23:51 par lisa0810 »


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #507 le: 12 January 2015 05:28:50 »
L’ARCEP (le régulateur du secteur des télécoms) vient de publier ses chiffres définitifs concernant le haut et très haut débit. Ils sont arrêtés à fin septembre 2014. Ces statistiques permettent de faire le point sur la facture moyenne mensuelle par client.

La facture moyenne (hors taxes):


L’historique de l’évolution de la facture moyenne mensuelle sur le fixe et le mobile (hors taxes) :


Le lancement de la 4G n’a pas permis d’endiguer aux opérateurs cette baisse. Elle est juste moins pire et est en voie de stabilisation. Pour les revenus du fixe, La «guerre» des prix déclenchée par Bouygues n’a pas d’incidence sur les calculs de l’ARCEP, car cela ne touche qu’une petite partie du parc d’abonnés. A noter que 53% des cartes SIM actives le sont pour la 3G et la 4G, contre 47% il y a un an. La 2G a encore de beaux jours devant elle.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #508 le: 13 January 2015 05:29:58 »
L’ARCEP vient de publier ses chiffres définitifs concernant le haut et très haut débit. Ils sont arrêtés à fin septembre 2014. Ces statistiques permettent de faire le point sur les revenus des opérateurs.

Au troisième trimestre 2014, sur le marché de détail, les services mobiles hors taxes et hors ventes de téléphones ont pesé 3,52 milliards d'euros HT, en baisse de 6,1% sur un an 10,6% sur un an (après une baisse de 14% entre fin 2012 et fin 2013 et de 10,6% entre juin 2013 et juin 2014) contre 3,70 milliards HT pour les services fixes (-0,1%). Le croisement des deux courbes s'est opéré fin 2013 et s'est amplifié depuis. Le revenu des services mobiles est en recul depuis le deuxième trimestre 2011. Le pli est pris…

La baisse totale est de 2%. Globalement, c’est moins pire, mais ce n’est pas encore le retour à la croissance. L’innovation commerciale et technologique avec le lancement de la 4G, du très haut débit combiné au développement de M2M permet de voir la baisse des revenus s’endiguer.

Comme pour Bouygues Telecom, la situation pour certains est quand même plus difficile que pour d’autres. Au rythme actuel (résultats à fin juin), Bouygues pourrait avoir perdu 24 à 25% de son chiffre d’affaire entre fin 2011 et fin 2014, contre une perte de de 19,4% pour SFR de 14,8% pour Orange et un gain de 90% pour Free et de 3% pour Numericable. 


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #509 le: 14 January 2015 06:55:41 »
Stéphane Richard, le pédégé d’Orange a présenté ses vœux à la presse (url=http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/01/13/97002-20150113FILWWW00097-operateurs-orange-croit-a-une-consolidation.php
]Le Figaro[/url], 13/01) et a réitéré sa conviction d’une consolidation du marché des télécoms en France. Pour lui, les investissements liés au déploiement du très haut débit et les enchères pour les fréquences du 700Mhz vont mécaniquement vers une consolidation du secteur.

Comme Orange ne peut pas se lancer, il reste Free même si les dernières déclarations de Xavier Niel étaient négative sur ce rachat, Stéphane Richard pense que c’est de l’intox (La Tribune, 13/01) : "Il ne faut pas se laisser intoxiquer par les discours de certains : « circulez, il n'y a rien à voir, ça ne se fera pas sans nous, c'est moi qui donne le la, je n'en ai pas besoin, etc ". Pour lui, SFR-Numericable pourrait être également à la manœuvre.

Voilà une déclaration qui va relancer les spéculations de rachat. Les dernières dataient de fin novembre (Reuters, 20/11), avec une annonce d’un dirigeant de Numericable.

D’autre part, Stéphane Richard a indiqué que les abonnements à Netflix étaient décevants et que son projet de Netflix à la française était toujours en cours.

Une nouvelle box est prévue pour fin 2015 : "Tout le monde dit que notre box n'est pas à la pointe, pourtant, nos résultats dans le haut débit sont là et la box n'est pas un handicap. La question est de savoir si la box est un produit d'appel, on pense que d'autres facteurs entrent en jeu, comme les contenus, le réseau, les débits". Il n’y aura pas Androïd dessus (ZdNet, 20/11).

Stéphane Richard présentera le 17 mars son futur plan stratégique à l’horizon 2020 et celui-ci devrait être orienté client : "On a longtemps eu une approche de masse avec la technologie avant-tout et c'était aux clients de s'adapter. Désormais, ce sont les usages qui seront au cœur de notre stratégie".       

Pour l’itinérance avec Free, il a été clair sur la qualité du service : "Celui qui est responsable des clients de Free et du service, c'est Free. Il est inacceptable que Free essaye de se soustraire à ses obligations de qualité de service. Notre contrat est honnête et loyal". Avec 75% de couverture : "Ils vont pouvoir bénéficier d'un réseau de qualité".       

Sur les enchères de la bande 700Mhz : "Comme le reste de l'industrie, on dit que nous n'en avons pas besoin immédiatement. On va devoir une nouvelle fois être les banquiers de l'Etat car on ne pourra pas utiliser ces fréquences avant plusieurs années. Après, nous sommes satisfaits qu'elles soient dévolues aux télécoms car on a besoin de ces fréquences. Le calendrier est prématuré mais on fera avec. On verra qui a les moyens de faire un gros chèque".     

Pour finir, Orange espère récolter 6 milliards d’euros de la vente de EE à BT, cela donnera " de la flexibilité pour participer à une consolidation en France ". Taquin le Stéphane Richard, d’autant que selon lui les performances commerciales ont été bonnes...Il ne reste plus qu’à attendre les réactions de ses petits camarades.   

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #510 le: 15 January 2015 05:23:49 »
Le futur président de l’ARCEP a été (c’est la procédure) entendu par une Commission de l’Assemblée Nationale, l’occasion pour lui de présenter sa vision de la régulation. A noter une inflexion du discours par rapport à son prédécesseur. Florilège. 

Rôle de l’ARCEP
"Nous sommes à la fin d'un cycle, nous avons quatre opérateurs installés, avec des bases clients et des réseaux, certains encore en train de les déployer. Mais il y a une certaine effervescence aujourd'hui, des comportements qu'on pourrait regretter, on pourrait souhaiter que les choses soient un peu plus stables. Il faudra assurer la pérennité et la stabilité du secteur, avec une certaine empathie : il ne faut jamais oublier que ce sont des industriels qui déploient ces réseaux télécoms".
Nouveau cycle de régulation et empathie, l’ARCEP devrait donc être à l’écoute de l’ensemble des opérateurs

Itinérance
"Il y a eu un avis de l’Autorité de la concurrence à ce sujet. Je pense que l’Arcep doit donner suite à cet avis et établir les conditions d’une concurrence loyale sur le secteur mobile".
Sur la 3G, L’Autorité de la concurrence préconise l'extinction progressive de l'accord d'itinérance conclu entre Free et Orange à partir de 2016. Ou va s’arrêter l’empathie ? Bel exercice de style en perspective. De toute façon, Free a également intérêt à déployer pour se dégager du loyer payer à Orange.

Fusion ARCEP et CSA
"une de mes premières actions sera de prendre contact avec Olivier Schrameck (président du CSA) pour que nous puissions établir les travaux qui s'imposent. Faut-il aller au-delà? Sans doute un certain nombre de coopérations peuvent être cristallisées par la loi, pour ma part je ne pense pas qu'il faille aller trop loin, parce que j'ai un projet pour l'ARCEP, je pense que l'ARCEP a sa légitimité, a son action".
Sera-t-il entendu ? Aura-t-il le poids suffisant ? Si le rapprochement de l’ARCEP et du CSA se réalise, que deviendra ce nouveau président et l'ARCEP ?

Orange plutôt bienveillant
Lors de ses vœux, Stéphane Richard a plutôt accueilli favorablement la nomination de Sébastien Soriano à la tête de l’ARCEP.
"Je pense que le président de l'ARCEP doit être un homme lucide sur l'état réel du secteur dont il a la charge et des entreprises qui le composent (…) qu'il comprenne qu'il y a un rapport direct entre la régulation, notamment les conditions économiques d'accès aux réseaux de l'opérateur historique, et la capacité d'investissements des opérateurs dans les nouveaux réseaux".

Pour Orange, la principale question reste la régulation du dégroupage : "Il y a encore tous les ans une forme d'aléa sur le prix du dégroupage qui pour nous est quand même un critère important", ce que semble comprendre Sébastien Soriano : "Je propose de travailler à la mise en place d’une tarification pluriannuelle du cuivre. Cela représente un travail technique important, qui prendra au moins un an", mais pour lui l’objectif est également de pousser les français à passer de l’ADSL au très haut débit.

Sources : L’Express (13/01), La Tribune (13/01), Les Echos (13/01), AFP (13/01).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #511 le: 16 January 2015 06:57:19 »
Est-ce le début d’un retournement de tendance ? Toujours est-il que les opérateurs télécoms qui voient leurs revenus baisser depuis 4 ans commencent à voir une éclaircie poindre. C’est l’Agefi qui fait le point en citant une étude réalisée par le Cabinet Nomura et des analyses du Crédit Suisse (Agefi (13/01).

En Europe
Toutes activités, "les revenus des opérateurs historiques européens devraient s'effriter de seulement 0,5% en 2015, en données comparables, avant de croître de 0,3% en 2016 puis de 0,8% l'année suivante". Pour l’activité mobile, c’est encore le marasme : le Crédit Suisse table sur un repli de 3,2% du CA en 2015 et de 0,7% en 2016. Pour rappel la baisse avait été de 8% en 2013. La 4G serait l’occasion pour les opérateurs de monétiser les services liés.
Toutefois, cette tendance mériterait d’être affinée, car elle ne concerne pas les opérateurs plus petits qui ont de plus en plus de mal à suivre le rythme des investissements.

En France
Ces analyses confirment les chiffres de l’ARCEP sur les revenus des opérateurs à fin septembre 2014. Depuis le début de l'année 2014, le lancement de la 4G a permis une décélération de l’érosion des revenus mobiles, la chute des revenus en 2014 devrait être moins lourde que pour les années 2012 et 2013.
En France, l’effet Free ne permettra pas aux opérateurs de suivre le rythme européen ! Cela mettra plus de temps et de plus, il faut compter avec une situation inégale selon les opérateurs. Orange en tant qu’opérateur historique et avec les revenus de l’accord d’itinérance avec Free s’en sort mieux nettement que SFR et Bouygues après avoir réduit la voilure ne promet des jours meilleurs que pour 2016.   
A confirmer avec la publication des résultats annuels.

Valorisations boursières
Dans le même article, l’AGEFI publie un récapitulatif sur quelques statistiques financières. C’est toujours utile d’avoir un ordre d’idée des forces en présence.



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #512 le: 18 January 2015 20:43:34 »
Retour sur les parts de marché (mobile et fixe) aux Etats-Unis, via une infographie publiée par le quotidien Les Echos du 26/12



Pour rappel, dans le détail :

Sur le fixe


Time Warner est en cours de rachat par Comcast qui représentera 30%. 1,4M de clients Comcast passera chez Charter et 2,5M de clients migreraient dans une société Charter/Comcast nommée pour l'instant SpinCo.

Sur le mobile
Coté mobile, Verizon (48,8%) et ATT (24,4%) qui détiennent plus de 73% du marché et comptent respectivement 200 et 110 millions d’abonnés. Et deux costauds, Sprint et T-Mobile 50 millions de clients chacun (12,1% chacun).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #513 le: 20 January 2015 05:44:14 »
Brèves du sport business et des médias - N° 98

Top14
C’est aujourd‘hui que la Ligue Nationale de Rugby ouvre les enveloppes qui contiennent les réponses des diffuseurs intéressés par les droits du Top 14. Pour le Top14, logiquement, cela devrait se jouer entre Canal+ et/ou beIN Sports. Le prix de réserve fixé est de 71 millions d’euros. La LNR a jusqu’au 31 mars pour trancher. Cela fait suite à l’annulation par l’ADLC et confirmé par la justice du précédent accord signé entre Canal+ et la LNR.

Pour rappel l’historique des droits TV du Top14 (source ADLC).
1998 à 2003 : 10,7 millions d’euros par saison 
2003 à 2007 : 19,5 millions d’euros
2007 à 2011 : 27,8 millions d’euros
2011 à 2014 : 30,5 millions d’euros
2014 à 2015 : 71 millions d’euros
2015 à 2019 : ????

Coupe du Monde 2015
Selon Le Figaro (18/01), C’est Canal+ qui va retransmettre les 29 matchs non diffusés par TF1 pour la Coupe du Monde de rugby 2015. Il y a quelques semaines TF1 avait  mis en vente ces matchs et en espérait 20 millions d’Euros. Pour la Coupe du Monde de Football, beIn Sports aurait versé 30 millions à TF1 pour diffuser l’intégralité de l’épreuve. Manifestement la diffusion partielle satisfait Canal+.

beIN Sports
Selon Bfmtv (19/01), beIN Sports compterait 2,5 millions d’abonnés, mais ne serait pas encore rentable. Le seuil serait à 5 millions d’abonnés. BeIN Sports avait atteint 2 millions d’abonnés après avoir diffusé la Coupe du Monde de foot au mois juin/juillet.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #514 le: 21 January 2015 05:21:13 »
Il y a quelques mois, l’ARCEP a publié un supplément à son rapport d’activité annuel 2013. Ce document présente quelques chiffres clés sur la situation du secteur des télécommunications. Présentation en huit parties. Les chiffres 2014 devraient confirmer ces grandes tendances.

2- Evolution du chiffre d’affaire
Pour l’ARCEP : "Le chiffre d’affaires total de 35,1 milliards d’euros se décompose de la façon suivante : les services fixes haut débit et très haut débit représentant 10,3 milliards d’euros, en croissance de 2,1% par rapport à 2012 ; les services fixes bas débit (services à valeur ajoutée inclus) représentant 5,3 milliards d’euros, en baisse de 13,0% par rapport à 2012 ; les services fixes de capacité (liaisons louées et transport de données) représentant 3,1 milliards d’euros, en baisse de 1,5% à périmètre constant par rapport à 2012 ; les services mobiles (services à valeur ajoutée inclus) représentant 16,4 milliards d’euros, en recul de 12,6% par rapport à 2012.".


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #515 le: 22 January 2015 05:29:52 »
Brèves du sport business et des médias - N°99
Dommage pour la concurrence, mais c’est Canal+ qui va diffuser le Top14 pour les 4 prochaines saisons et en exclusivité. La chaine paiera 296 millions d’euros, soit 74 millions par saison, contre 71 millions pour la saison actuelle. Voilà qui devrait mettre fin à la bataille juridique qui avait opposé Canal+ et beIN sports lors de l’attribution du précédent contrat il y a 1 an.

Selon Bfm (20/01), au dernier moment, beIN Sports se serait contenté de s’aligner sur Canal+ et de ne faire une offre que sur certains lots et non sur l’exclusivité.
Pourquoi ? Diplomatie ? Une des raisons pourrait être la réticence de certains présidents de clubs à l’égard de beIN Sports d’être moins exposé que sur Canal+, ou alors le gain attendu de nouveaux clients ne valait pas de payer autant. Pour Canal+, il était important de garder le Top14, car cela va lui éviter une perte probable d’abonnés. Il reste les droits de PRO D2 à attribuer.

Bataille juridique
Pour rappel, la bataille juridique autour de l’attribution de ces droits (l’Equipe version papier du 21/01).


Historique des droits tv du Top14
Pour rappel l’historique des droits TV du Top14 (source ADLC).
1998 à 2003 : 10,7 millions d’euros par saison 
2003 à 2007 : 19,5 millions d’euros
2007 à 2011 : 27,8 millions d’euros
2011 à 2014 : 30,5 millions d’euros
2014 à 2015 : 71 millions d’euros
2015 à 2019 : 74 millions d’euros

D’autres droits
beIN Sports diffuse les deux compétitions européennes jusqu’en 2017/2018 pour 17 millions par an. Il reste également d’autres droits sur le rugby mais du coté de l’hémisphère sud.
Super Rugby, l’équivalent de la Coupe D’Europe pour le Sud. Avec des Néo-Zélandais, australiens, sud-africains, argentins et bientôt japonais. Les droits actuellement sur Canal+ seront remis en jeu en 2016 et la compétition va passer de 15 à 18 franchises
Four Nations, c’est là aussi Canal+ qui diffuse cette compétition qui est l’équivalent du Tournoi des 6 nations. Les droits seront remis en jeu pour 2016
Le groupe Canal+ diffuse cette année encore la Bledisloe Cup, la ITMCup et la Currie Cup. Les droits seront remis en jeu en 2016.
Merci à Mediasportif (16/01) pour la collecte des infos.   

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #516 le: 23 January 2015 05:28:14 »
Dernières nouvelles du rachat de SFR par Numericable (15)
L’ADLC ouvre une enquête contre Numéricable (La Tribune, 22/01). Celui-ci ne respecterait pas ses engagements de vente de ses activités mobiles d’Outremer Telecom. En fait, Numericable est accusé de vouloir vider sa base clientèle et l'ADLC s'est auto-saisie "Afin d'examiner la compatibilité de cette décision avec les obligations souscrites par Numericable de préserver la viabilité économique, la valeur marchande et la compétitivité des activités de téléphonie mobile d'Outremer Télécom jusqu'à leur cession, le collège de l'Autorité a décidé de se saisir pour vérifier le respect de cet engagement". Ce qui affaiblirait de facto le futur acheteur.

L’ADLC peut en cas de non-respect (qui reste à prouver) :
"-retirer la décision ayant autorisé la réalisation de l'opération, l'entreprise étant tenue de notifier de nouveau l'opération dans un délai d'un mois à compter du retrait de la décision, à moins de revenir à l'état antérieur à la concentration (cf par exemple décision de retrait de l'autorisation de rachat de TPS par Groupe Canal Plus/communiqué du 21 septembre 2011);
- enjoindre sous astreinte à l'entreprise d'exécuter les engagements ;
- prononcer des sanctions pécuniaires qui peuvent aller jusqu'à 5 % du chiffre d'affaires France de l'entreprise
".
 
A suivre donc…Mais nul doute, que cela devrait ramener Numericable vers une plus sainte gestion et à un respect du texte dans l’esprit et dans la lettre. Il serait quand même surprenant que le rachat capote par rapport aux faits reprochés. L’ADLC doit décider du repreneur à la fin du mois de février. 

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #517 le: 26 January 2015 05:26:07 »
Chez Orange, le futur projet d’entreprise d’Orange continue à se dessiner et devrait être présenté le 17 par Stéphane Richard. Il succède au plan «Conquêtes 2015» mis en place en 2010. Ce plan stratégique doit « structurer » le groupe Orange pour les cinq ans à venir, même si comme pour le précédent plan, les objectifs devraient être assez souples pour pouvoir les réaliser ou non.
De quoi sera-t-il composé ? 
Principalement dans l’accompagnement des startups et de la maison connectée. L’expansion à l’international qui était un des axes du précédent plan n’est plus une priorité : il y avait un objectif de 300 millions de clients, et dans les faits Orange est passé de 190 à 240 millions.

Accompagnement des startups
Lors de la présentation de ses vœux (La Tribune, 13/01) Stéphane Richard est revenu sur le développement des startups : "Vous verrez, nous aurons dans ce plan 2020 des objectifs très, très ambitieux en nombre de startups que nous accompagnerons, nous allons faire beaucoup plus".
A ce jour 2 axes pour Orange : du fonds d'investissement Iris de 300 millions d'euros monté avec Publicis et le programme d'accélération Orange Fab, actuellement déployé dans six pays, États-Unis, France, Pologne, Espagne, Israël, Côte d'Ivoire, qui a déjà accompagné 70 startups depuis 2013, pourrait être décliné "en province, en France et peut-être dans d'autres pays".

Maison connectée
Orange veut se positionner sur "la maison connectée, un vrai marché, avec un modèle économique. Nous sommes légitimes puisque nous sommes présents au domicile de nos clients." Et se perçoit comme «un distributeur, un agrégateur, un assemblier : c'est notre vocation de départ (…) mais nous pouvons aussi designer et produire certains objets notamment dans la santé.»

Expérience Client
Enfin dernier point, mais un peu « fumant », l’expérience client : "une ambition tout à fait inédite sur l'expérience client, qui n'a pas toujours été au centre de tout dans notre industrie, laquelle a plutôt eu une approche de masse». Orange veut devenir «le premier opérateur télécom de l'ère Internet". Reste à développer précisément le concept…

Le plan précédent
Lorsqu’il est arrivé en 2010, le plan « Conquêtes 2015 » avait permis de dégager quelques axes. Ce plan La Tribune (03/2010) prévoyait 5 plans d’actions : 
- Après la crise sociale et celle des suicides en 2008 et 2009, remettre les salariés au cœur de l’entreprise et recréer une culture d’entreprise.
- Montée en débit des réseaux fixe et mobile,
- Simplifier les offres et les services,
- Améliorer la relation client, développer les usages. 
- Etre ambitieux à l’international.

En France, pour gagner des clients, Orange doit profiter de sa force dans les réseaux et être à l’initiative et dynamique commercialement sur la Fibre Optique. Parallèlement au déploiement, il lui faudra commencer à baisser ses tarifs pour ses clients ADSL les moins bien lotis. Concernant, la téléphonie mobile, Orange doit arriver rapidement à ne plus faire de distinctions sur l’utilisation de son forfait à l’intérieur des frontières de l’Union Européenne. Toute la Data doit être utilisable avec de la souplesse et pourquoi pas partagée entre plusieurs personnes.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #518 le: 27 January 2015 05:25:52 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°103

Rachat de Jazztel par Orange
La décision de la Commission Européenne devrait rendre son verdict fin avril concernant le rachat de l’opérateur Jazztel par Orange pour 3,4 milliards d’euros. Orange va devoir faire des concessions supplémentaires afin de garantir la concurrence sur le marché espagnol (Reuters, 20/01).

Orange à Cuba
Selon Bfm (21/01), la normalisation des relations entre Cuba et les Etats-Unis pourrait poser un problème à Orange. L’opérateur avance ses pions afin de présenter des offres pour les touristes se rendant à Cuba, mais la présence Yankee pourrait un peu gripper la démarche. A voir quand même…

Consolidation in U.K.
Après la vente de EE à BT pour 15,7Md€, le conglomérat hongkongais Hutchison Wampoa a confirmé être en "discussions exclusives" avec l'espagnol Telefonica en vue du rachat de l'opérateur britannique de téléphonie mobile O2 pour 12,1Md€. Cette transaction ferait de Hutchinson le premier opérateur britannique.
Le marché britannique passerait lui aussi de 4 à 3 opérateurs, actuellement il est : EE (filiale d’Orange et de Deutsche Telekom) 27 millions de clients, O2 (filiale de Telefonica) 22 millions de clients, Vodafone 19 millions de clients, « 3 » (filiale de Hutchison Whampoa) 8 millions de clients. Après consolidation, il serait le suivant :  O2 + « 3 », 30 millions de clients, BT 27 millions de clients, Vodafone, 19 millions de clients. 

Rachat de Portugal Telecom
Le processus de rachat de l’opérateur historique par Altice (propriétaire de Numericable et de SFR) se poursuit. Les actionnaires de Portugal Telecom ont approuvé la vente pour 7,4 milliards d'euros.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #519 le: 28 January 2015 05:28:24 »
Bon, cela devait caser la baraque, il n’en n’est rien ! D’après l’institut Digital TV Research, Netflix n’aurait recruté que 200.000 à 250.000 abonnés en France, dont la plupart passent par Internet (PC, tablettes...). En clair les opérateurs télécoms recrutent maigrement. La faute à la pauvreté du catalogue (Les Echos, 21/01).
Chez Orange, ce serait quelques dizaines de milliers de clients. Lors de la présentation de ses vœux, Stéphane Richard avait déclaré : "Je n’ai pas entendu dire qu’il y avait un enthousiasme extraordinaire sur Netflix (…) L’expérience est déceptive". Chez Bouygues, qui avait le premier a annoncé un accord, c’est aussi la déception, il n’y aurait que 10 000 clients environ. Free et Netflix sont toujours en négociation. Et cela risque de prendre du temps.
De son coté Canalplay se développe également avec 600 000 clients à fin décembre contre 500 000 à fin septembre. OCS serait à plus de 2,2 millions d’euros. La chronologie des médias, la concurrence et surtout le manque de profondeur du catalogue, voilà les enjeux majeurs que doit surmonter Netflix afin d'éviter un développement assez morose. 

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #520 le: 29 January 2015 05:31:30 »
Brèves du sport business et des médias - N°100
Histoire de célébrer le n°100 de cette rubrique, retour sur une brève publiée lors du premier numéro, le 23 mars 2012 et sur une brève du numéro 50, publiée le 11 juillet 2013. Le numéro 100 est donc publié le 4 novembre 2013.

BeIn Sports – N°1, le 23 mars 2012
Ce numéro portait sur l’équation économique de beIN Sports. Un article du quotidien Le Figaro (03/2012) faisait le point en reprenant une étude de la banque Natexis : "Pour équilibrer son offre, Al Jazira devrait recruter plus de 3 millions d'abonnés. Une gageure puisque Canal+, après trente ans d'existence et une offre plus large, totalise 4,5 millions d'abonnés. La banque Natixis estime qu'Al Jazira Sport rassemblera 1,5 million d'abonnés et cumulera 580 millions d'euros de pertes d'ici à 2016."
A ce jour le nombre d’abonnés est estimé à 2,5 millions et le déficit cumulé serait de 2,2 milliards à fin 2020. Le point d’équilibre serait à 6 millions d’abonnés.

Canal+ - N°50, le 4 novembre 2013
Ce numéro portait lui sur les pertes d’abonnés à Canal+ et à Canalsat. Une estimation publiée par BfmTv (10/2013), indiquait une perte de 260 000 abonnés en deux ans et demi.



Cette information intervient alors que la même chaine (08/2013) avait estimé à 350 000 la perte de clients du groupe Canal+ entre juin 2012 et juin 2013. En juin 2013, le nombre de clients chez beIN Sports était estimé à 1,5 millions. Enfin ce numéro 50 évoquait l’intérêt de beIN Sports pour le Top 14, on a pu voir ces derniers jours qu’entre l’intérêt et la réalité, il pouvait y avoir une différence...Mais déjà, l’objectif des dirigeants de la chaine était une stratégie à long terme afin d’être profitable (Figaro, 10/2013).


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #521 le: 30 January 2015 07:12:15 »
Il y a quelques mois, l’ARCEP a publié un supplément à son rapport d’activité annuel 2013, ce document présente quelques chiffres clés sur la situation du secteur des télécommunications. Présentation en huit parties. Les chiffres 2014 devraient confirmer ces grandes tendances.

3- Les investissements
Pour l’ARCEP : "Le secteur des communications électroniques a investi en 2013 7,2 milliards d’euros, soit 1,5% de l’investissement global national (FBCF). Hors achats de fréquences, les investissements ont atteint 7,1 milliards d’euros. L’ensemble des investissements (réseaux, achats de fréquences, etc.) dans le haut débit mobile (3G et 4G) est estimé à environ 1,7 milliard d’euros en 2013".



Dommage qu’il n’y ait pas plus de détails donnés comme la distinction entre investissements sur le fixe et ceux sur le mobile.

Par opérateur, cela donne les résultats suivants :


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #522 le: 02 February 2015 05:30:15 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°104

Consolidation dans l’hexagone
Sébastien Soriano, le nouveau patron de l’ARCEP lors d’une interview au quotidien Les Echos (27/01) a déclaré : "On ne demande pas à un arbitre de foot de commenter le jeu sur le terrain. Notre job, à l’ARCEP, c’est de faire fonctionner le marché tel qu’il est, en créant les bonnes incitations. Il est pour cela nécessaire que le régulateur ait une vision panoramique du fonctionnement du secteur. Dans cette photographie globale, on trouve bien sûr des questions comme l’itinérance, la mutualisation des réseaux ou encore l’accès aux points hauts mobiles".

Bref, rien que de très classique pour l’ARCEP, son prédécesseur était déjà sur cette ligne-là.   

Roaming en Europe
Les opérateurs de téléphonie mobile pourraient être autorisés à maintenir au cours des trois prochaines années des frais d'itinérance ("roaming"), selon un document préparé par l'Union européenne (La Tribune, 28/01). Cette proposition va à l'encontre d'un vote du Parlement européen, qui s'est prononcé à une écrasante majorité pour la suppression d'ici fin 2015.
Les opérateurs télécoms pourraient offrir à leurs clients une "franchise de roaming", qui permettrait de naviguer sur internet et d'effectuer des appels au tarif local jusqu'à une certaine somme. Le montant de cette franchise n'est pas précisé.Au-delà de ce plafond, les opérateurs ne pourront toutefois pas imposer de frais supérieurs au prix de gros maximal, soit actuellement cinq centimes par minute ou méga-octets. Depuis juillet, les frais maximaux de roaming sont de 20 centimes par méga-octet.

Free
Afin de contrer la «guerre» tarifaire de Bouygues, Free a lancé plusieurs offres promotionnelles en 2014. Selon L’Opinion, 160 000 nouveaux clients box auraient été acquis via Vente Privée en 2014, soit plus de la moitié des recrutements de l’année (Freenews, 28/01). Si l’on prend un tarif minimum de 1,99€ au lieu de 29,99€, cela pourrait donner un manque à gagner (en année pleine) de 26,9 millions d’euros. A fin septembre 2014, cela représente 1,4% du nombre total des clients et 1,4% du chiffre d’affaire, compensé en partie par les gains effectués avec le dégroupage. Tenable, mais faudrait pas que cela dure.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #523 le: 03 February 2015 05:32:58 »
Il y a quelques mois, l’ARCEP a publié un supplément à son rapport d’activité annuel 2013, ce document présente quelques chiffres clés sur la situation du secteur des télécommunications. Présentation en huit parties. Les chiffres 2014 devraient confirmer ces grandes tendances.

4- Ebida



Les courbes sont parlantes. Sauf pour SFR et Numericable, 2013 est meilleure que 2012. 2014 devrait confirmer ces tendances. Globalement sur fond de chiffre d’affaire en baisse, l’Ebitda remonte car des économies et des restructurations sévères ont été engagées chez les opérateurs. La fusion de SFR et Numericable va aussi apporter son lot de restructurations.       

D’autres chiffres sur l’année 2013


Le détail
Bouygues Telecom, le ratio (EBITDA / CA) est de 18,9% contre 17,4% en 2012 et 22,2% en 2011. Le plan d’économies a porté ses fruits. Apres le nombre de forfaits, le chiffre d’affaire est un autre indicateur qui démontre que Free est sur les talons de Bouygues. 
Free, le ratio (EBITDA / CA) est de 32,1% contre 29,2% en 2012 et 39,3%. Sur le mobile, il est de 9% (il était négatif en 2012) et de 43,7% sur le fixe, contre 41,7% en 2012. Free  en est en train de rattraper Bouygues Telecom. Sur les 12 derniers mois, la différence est passée de 2,073 milliards à 917 millions d’euros. L’année 2014, sera-t-elle celle du dépassement ? 
Numericable le ratio (EBITDA / CA)  est monumental : 46,9% contre 47,5% en 2012 et 44,4% en 2011. Les marges sont là, manque plus que les clients.
Orange France, le ratio (EBITDA / CA) est de 35,6% contre 36,6% en 2012 et 38,4% en 2011. Orange campe à peu prés sur ses positions, les économies et l’accord d’itinérance avec Free permettent de garder le cap.   
SFR, le ratio (EBITDA / CA)  est de 27,1% contre 29,2% en 2012 et 31,2% en 2011. SFR a manger sa marge, mais cela lui a permis de recruter assez fortement dans le mobile. Vivendi considère que SFR n’a plus d’avenir dans les télécoms et pourtant SFR reste solide.

Pour 2014, quelles tendances ?
A fin juin, Bouygues était à 15,3%, Free à 30,9%, Numericable à 44,3%, Orange à 37,1% et SFR à 24,2%. Globalement à la baisse, sauf Orange. Suite avec la publication des résultats annuels.
A fin septembre, Bouygues était à 16,3%, SFR à 26,7% et Numericable à 45%. Traditionnellement, Free et Orange ne publient pas cette information.
« Modifié: 03 February 2015 07:12:38 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #524 le: 04 February 2015 05:22:37 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°105

Outemer Telecom   
Numericable fait marche arrière (La Tribune, 02/02) ! Numéricable revient sur les augmentations de tarifs de sa filiale Outremer Telecom. Celle-ci étant en vente dans le cadre du rachat de SFR, l’Autorité De La Concurrence soupçonnait Numericable de vouloir faire résilier ses clients pour les voir partir vers la filiale de SFR Réunion.

Dans le cadre du rachat de SFR, Numericable s'est engagé à céder les activités mobiles d'Outremer Telecom, à la Réunion et à Mayotte, car trop puissant (66% de part de marché à la Réunion, 90% à Mayotte). L’ADLC avait ouvert une enquête contre Numéricable (La Tribune, 22/01). L’Autorité De La Concurrence supervise la vente d’Outremer Telecom, qui devrait être finalisée d’ici fin février.   

Ouf, le rachat a failli ne pas se faire… 

Orange
En grande forme (trop ?) Stéphane Richard lors d’une interview Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro (La Tribune, 02/02). Pour lui, le marché français du mobile a un opérateur de trop, car l’introduction de Free Mobile a été une erreur. Même si il a reconnu que l’entente sur les prix avant l’arrivée de Free était également une erreur.

Donc, il devrait y avoir à terme une consolidation car en regard des investissements à réaliser les prix doivent cesser de baisser, car c’est une tendance lourde en Europe. Il estime à 2 milliards la perte de marge brute sur 2014.
Il a également plaidé pour que la fiscalité et la régulation européenne soit la même pour les opérateurs européens et les géants du net. Mais pour lui les nouvelles autorités européennes seraient un peu plus « européennes » que les précédentes.   

Pour Orange, il s’agit de développer les nouveaux usages (le paiement sur mobile, la santé, l’Internet des objets, le cloud, le big data...) en s’appuyant et en développant des starts-ups et sur un réseau de qualité, Ce qui permettra de monétiser ces services et de reconstituer les marges de l’entreprise et d’avoir un secteur des télécoms fort et à la hauteur des enjeux. 

Emballé, c’est pesé et les messages sont nets. Mais (un peu) cachotier, Stéphane Richard n’a rien dit sur l’avenir de l’accord d’itinérance avec Free…

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #525 le: 05 February 2015 06:50:00 »
Orange va lancer Orange Digital ventures (Les Echos, 22/01), un fond de capital-risque dédié aux startups qui sera doté dune enveloppe de 20 millions d’euros renouvelables  et sera piloté par Pierre Louette, le secrétaire général de l’opérateur.

Orange est déjà présent dans le financement  avec Iris, un fonds lancé en 2012 conjointement par Orange et Publicis et doté de 300 millions d’euros. Pour rappel, Les 2 groupes avait apporté ensemble 150 millions d'euros qui, ajoutés aux engagements provenant d'investisseurs tiers dont font partie le Fonds Européen d'Investissement et de CDC Entreprises (Groupe Caisse des Dépôts), permettent d'atteindre une capacité totale d'investissement de 300 millions d'euros. Mais contrairement à Iris, les startups sélectionnées par Orange Digital Ventures auront toutes un lien avec les activités du groupe. Elles seront principalement axées autour de la connectivité, l’internet des objets, la e-santé ou encore les paiements mobiles par exemple.

Ce fond va donc permettre de compléter l’existant : Orange Fabs [les accélérateurs de jeunes pousses du groupe], ainsi que toute la recherche-développement réalisée en interne. A suivre donc...Il serait assez instructif de voir les résultats dégagés par le fonds Iris. Quels sont les retours ?
Mais plus globalement, cela s’inscrit dans une volonté politique de favoriser l’innovation et l’investissement. Par le biais d’un financement direct via des grands groupes, 290 millions ont été levés l’an dernier, ce qui ne représente que 10% du capital-investissement total. L’objectif est d’arriver par de nouvelles mesures fiscales incitatives à 1 milliard en 2017 (Challenges, 09/12).

En complément lire l’enquête de Olivier Ezratty sur Frenchweb, 11/2014)

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #526 le: 06 February 2015 07:27:19 »
L’ARCEP vient de publier son tableau de bord sur la téléphonie mobile pour le quatrième trimestre 2014.

Quelques tendances
- Sur ce trimestre, les chiffres ne sont pas forcément représentatifs, car Numéricable (236 000 clients) et Virgin Mobile (1,690 millions) soit  potentiellement 1,926 millions de clients quittent les MVNO pour rejoindre les opérateurs réseaux et SFR. L’ARCEP, elle compte 1,570 millions
- Développement des forfaits sans engagements, avec une augmentation de 7 points sur an. Le niveau des 50% du total des forfaits est dépassé cette année. Les taux de résiliation et le nombre de numéros portés ont augmenté pour cette fin d’année.
- La part des Mvno est en diminution du fait de l’intégration des clients Virgin Mobile et Numericable au réseau SFR, soit 1,926 millions (selon les derniers chiffres communiqué par ces opérateurs) au 30 septembre. Sur la métropole, les opérateurs ont gagné 664 000 lignes supplémentaires et les Mvno ont perdu 1,570 millions. C’est une augmentation de 982 000 (dont Virgin et Numericable) au maximum (2,552 – 1,570) sur les forfaits et baisse de 318 000 sur le prépayé. Au niveau national, c’est une augmentation de 663 000 (-1 000 pour l’outremer) nouvelles lignes avec un gain de 1,170 millions sur le forfaits et une baisse de 507 000 sur le prépayé.
- C’est donc globalement un petit trimestre du fait de la forte baisse des prépayés. Les nouveaux clients se font rares. A suivre sur les prochains trimestres.

Récapitulatif


Marché professionnels et particuliers en Métropole et DOM-TOM : généralités
Au niveau national (Métropole + DOM-TOM), il faut noter une augmentation du parc total actif de 663 000 clients (1 client = 1 ligne mobile) sur le trimestre dont 664 000 pour la métropole, ce qui porte le total à 79,941 millions de cartes SIM. Le parc total augmente de 4,1% sur un an, après 4,9 % au T3, 4,8% au T2, 5,2% au T1 2014, 5,0% au T4 2013.Au niveau national, le prépayé est négatif de 507 000

Professionnels et particuliers en Métropole : généralités
51% des abonnements sont désormais libres d'engagement, contre 48,5% au T3, 47,4% au T2 2014, 45,5% au T1, 44,0% au T4 2013. En douze mois, le nombre d'abonnements sans engagement est ainsi passé de 26,203 à 32,662 millions
Le nombre de numéros mobiles portés est de 1,772 millions. Cela représente 3,5% des forfaits, contre 2,9% au T3,  1,9% au T2, 2,4% au T1, 2,8% des forfaits à fin 2013.
Le taux de résiliation pour les forfaits est en légère hausse. Il est de 4,5% contre 3,8% au T3, 3,5 au T2, 4,2% au T1, 4,7% à fin 2013. Pour ce qui concerne le prépayé, ce taux est de 20,4%, contre 18,6% au T3 et T2, 16,8% à T1 et 17,9% à fin 2013. 

Professionnels et particuliers en Métropole : les opérateurs
Le nombre de lignes auprès de l’un des quatre opérateurs de réseaux mobiles métropolitains (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange France et SFR), est en augmentation 2,234 millions (avec Numéricable et Virgin Mobile)  (5,9%) avec 69,813 millions de clients contre une augmentation de 729 000 au T3 531 000 (+4,1%) pour le T2, 387 000 (+4,8%) au T1, 1,001 millions (5,0%) au T4 2013.
Les forfaits représentent 61,005 millions de clients, soit une augmentation de 2,552 (+5,9%) millions sur ce trimestre, contre une augmentation de 953 000 au T3, 905 000 (1,6%) au T2, 911 000 (1,6%) au T1, 1,346 millions (+2,5%) au T4 2013.
Le prépayé représente 8,808 millions de clients soit une baisse de 318 000 (3,7%), contre une baisse de 345 000 (-5,1%) au T2 et T1,  une hausse de 353 000 (3,3%) à fin décembre 2013.

Professionnels et particuliers en Métropole : les Mvno
7,423 millions de clients ont souscrit à un service mobile auprès d’un Mvno, soit une baisse de 1,570 millions (+8,6%) contre une hausse de 267 000(+13,3%) au T3, 340 000 (4%) au T2, contre un hausse de 338 000 (+4,2%) au T1, une hausse de 202 000 (+5,2%) au T4 2013.
Les Mvno représentent 11,6% du marché total de ce trimestre contre 11,6% au T3 et le T2, 11,3% au T1, 11,0% au T4 2013.

Parts de marché - Forfaits
- Lors du T3, Free avait gagné 480 000 forfaits (47,4% de parts de marché), Orange 325 000 (32,1%),
SFR Groupe 112 000 (11,1%, SFR France est négatif de 49 000), Bouygues 48 000 (4,7%), Mvno 48 000 (4,7%), pour un total ARCEP de 1,013 millions.
Le total Mvno est calculé en défalquant le total publié par les opérateurs de celui donné par l’ARCEP.

- Lors du T2, Free avait gagné 460 000 forfaits (45,3% de parts de marché), Orange 190 000 (18,7%),
SFR Groupe 4 000 (0,4%), Bouygues 49 000 (4,8%), Mvno 313 000 (30,3%), pour un total ARCEP de 1,016 millions.

- Lors du T1, Free avait gagné 595 000 forfaits (54,0% de parts de marché), Orange 281 000 (25,5%),
SFR Groupe -21 000, Bouygues 30 000 (2,7%), Mvno 197 000 (17,9%), pour un total ARCEP de 1,082 millions. 
« Modifié: 06 February 2015 07:43:54 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #527 le: 09 February 2015 05:19:59 »
It’s done (Le Monde, 05/02) ! Orange et Deutsche Telekom ont vendu EE à BT pour 16,7 milliards d’euros. Orange va recevoir 4,6 milliards d’euros et une participation de 4% dans l'entité commune BT/EE. La finalisation de cette opération est attendue d'ici à mars 2016.La cession de la part d’Orange dans EE signerait la sortie de l’opérateur de Grande-Bretagne. Aujourd’hui, Orange a clairement fait le choix de l’Espagne, son deuxième marché après la France. Il est en train de racheter Jazztel, le quatrième opérateur espagnol, pour 3,4 milliards d’euros.

Pour rappel, le conglomérat hongkongais Hutchison Whampoa a confirmé être en "discussions exclusives" avec l'espagnol Telefonica en vue du rachat de l'opérateur britannique de téléphonie mobile O2 pour 12,1Md€. Cette transaction ferait de Hutchinson le premier opérateur britannique.

Le marché britannique passerait lui aussi de 4 à 3 opérateurs, actuellement il est : EE (filiale d’Orange et de Deutsche Telekom) 27 millions de clients, O2 (filiale de Telefonica) 22 millions de clients, Vodafone 19 millions de clients, « 3 » (filiale de Hutchison Whampoa) 8 millions de clients.
Après consolidation, il serait le suivant : O2 + « 3 », 30 millions de clients, BT 27 millions de clients, Vodafone, 19 millions de clients. Consolidation : après l'Espagne, l'Allemagne, l'Irlande et Suisse, à qui le tour ?


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #528 le: 10 February 2015 05:22:27 »
Brèves du sport business et des médias - N°101

Bundesliga
Les droits tv en France des championnats allemand, espagnol et italien vont être remis en jeu assez rapidement car l’échéance arrive à la fin de la saison. Pour le championnat espagnol, beIn Sports paye 22 millions par an, pour les championnats allemand et italien, beIn sport et Canal+ payent 22 millions par an. A titre de comparaison Canal+ débourse 63 millions par an pour le championnat anglais. Avec la présence du Real et du Barca, Les droits devraient donc logiquement augmenter pour les droits espagnols. Au total, les droits tv du championnat espagnol rapportent 825 millions par an (600 sur l’Espagne et 225 à l’international).
D’autres droits importants vont être remis sur le tapis (L’Equipe, 15/12) : ceux du championnat de foot anglais pour les saisons 2016-2017 à 2018-2019. Actuellement, Canal+ paye 60 millions d’euros par saison. Le marché intérieur lui rapporte 1,350 milliard et les droits internationaux près de 800 millions d’euros, soit un total de 2,150 milliards.   
Logiquement, les droits devraient monter, car beIn Sports devrait aussi s’y intéresser. Dans le quotidien Le Monde (20/08), Florent Houzot, directeur de la rédaction de BeIn déclare : "A partir du moment où nous voulons être la chaîne premium de sport en France, la Premier League nous intéresse forcément. Mais pas à n’importe quel prix".

beIN Sports
Selon un rapport de la banque Natexis, beIN Sports pourrait cumuler un résultat négatif de 2,2 milliards d’euros à l’horizon 2020. La chaine ne pourrait atteindre le point d’équilibre qu’avec 6 millions d’abonnés. Il est actuellement à 2,5 millions et la banque ne prévoit que 3 millions en 2017 (L’Equipe, 22/01). Resta à connaître le détail de cette étude et les chiffres de l’ensemble du groupe afin de se faire une idée plus précise. Le Qatar n’est pas non plus spécialement gêné financièrement.

Pour rappel, un article du quotidien Le Figaro (03/2012) faisait le point en reprenant déjà une étude de la banque Natexis de 2012 : "Pour équilibrer son offre, Al Jazira devrait recruter plus de 3 millions d'abonnés. Une gageure puisque Canal+, après trente ans d'existence et une offre plus large, totalise 4,5 millions d'abonnés. La banque Natixis estime qu'Al Jazira Sport rassemblera 1,5 million d'abonnés et cumulera 580 millions d'euros de pertes d'ici à 2016."

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #529 le: 11 February 2015 05:22:33 »
Selon le site stats-degroupag, Free aurait dépassé SFR en nombre NRA dégroupés. Soit 6747 contre 6696. Ce n’est pas énorme, mais Free courait derrière SFR depuis 10 ans. Bouygues Telecom est à 884, mais il loue de la capacité à SFR.

La statistique du dégroupage chez Free est assez importante, car cela permet de moins dépendre de l’opérateur historique pour le prix payé par ligne téléphonique. Dans le cas du dégroupage le tarif est moins élevé, c’est donc plus rentable. Par contre, il faut investir. 
Au 30 septembre 2014, Free annonçait 96% de clients dégroupés, soit 5,573 millions de clients et donc 232 000 clients non-dégroupés contre 94,6% pour septembre 2013 et 93,8% pour septembre 2012.  Bouygues Telecom et SFR ne donnent pas de chiffres.

Du coté de l’ARCEP, au 30 septembre 2014, le comptage des lignes dégroupés était le suivant



Ce qui donne un taux global de 42,5% de lignes dégroupés soit 13,649 millions sur 32,079 millions de lignes (toutes lignes confondues) pour stats dégroupage ou 33,654 millions de lignes pour Orange. Il y a 15 578 NRA.

Pour Free comme pour SFR,  le plus important maintenant va être de déployer dans le très haut débit.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #530 le: 12 February 2015 07:04:11 »
Il y a quelques mois, l’ARCEP a publié un supplément à son rapport d’activité annuel 2013, ce document présente quelques chiffres clés sur la situation du secteur des télécommunications. Présentation en huit parties.

5- L’emploi
Pour l’ARCEP : «Le secteur des communications électroniques  représente, en France, 125 000 emplois directs. Après une baisse continue depuis le début des années 2000, puis une hausse de 2010 à 2012, les effectifs des opérateurs ont baissé de 3,3%en 2013.».

C’est là que l’outil statistique de l’ARCEP est "léger", car il ne mesure que les emplois directs et oubli complètement la sous-traitance facteur structurant de ce secteur. Cela reste à chiffrer d’autant que l’arrivée de Free mobile a eu des conséquences avec des postes supprimés chez SFR, Bouygues et une non remplacement partiel des départs chez Orange.






Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #531 le: 13 February 2015 05:39:15 »
Avant la publication des chiffres du quatrième trimestre 2014, un rappel sur les chiffres arrêtés au 30 septembre 2014.

Première partie : haut et très haut débit

1 - Calendrier de publication des résultats du quatrième trimestre 2014
Orange, le 17 février (avant bourse).
Bouygues Télécom, le 25 février (avant bourse).
Vivendi, le 27 février (après bourse).
Numericable, le 5 mars.
ARCEP, le 5 mars (après bourse).
Free, le 12 mars (avant bourse).

2 - Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)


3  - Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI
La ligne "autres" est calculée en prenant la différence entre le nombre d’abonnements calculé par l’ARCEP et le nombre total publié par les FAI. Pour les autres FAI, les chiffres sont ceux publiés lors de la présentation des résultats trimestriels de septembre 2014.
On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM comme SRR (54 000 à fin T3 2014), Outremer Telecom (57 000 clients à fin 2012), Zeop (10 000 clients) et  Canal+/Mediaserv (28 000 clients), les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux, les FAI alternatifs, mais aussi Virgin Mobile, La Poste Mobile (qui déclarait 50 000 clients à fin juin).


4- Le très haut débit
Hors FTTH
Hors FTTH et y compris le VDSL2, le nombre total d’abonnements est de 1,695 000 abonnements dont 362 000 pour Bouygues et 1,083 000 pour Numericable, soit une part de marché de 85,3%.

FTTH
Orange annonçait avoir atteint 481 000 clients pour un total de 800 000 abonnements comptés par l’ARCEP, soit une part de marché de 61,1% (58,0% pour le T2, 57,1% pour le T1, 59,1% pour le T4, 58,7% pour le T3, 57,6% pour le T2 et 56,4% sur le T1 et 56,0% au T4 2012.
SFR compte 249 000, soit une part de marché de 31,1% (33,3% pour le T2, 35,3% pour le T1, 36,5% pour le T4). Bouygues annonce 6 000 clients,  soit 0,8% (0,1% pour le T2). Soit un total de 93,0%.

En défalquant Orange et SFR et Bouygues des abonnements FTTH recensés par l’ARCEP, il reste 64 000 abonnements, soit une part de marché de 8,0%. A se partager donc entre les autres opérateurs, soit sur cette technologie, essentiellement Free et des opérateurs locaux.

Récapitulatif sur le très haut débit 


5  - Parts de conquête
Quelques statistiques sur les parts de conquête. Cela indique le gain (ou la perte) de nouveaux clients en ADSL et Fibre Optique.

Gain de nouveaux clients sur le troisième trimestre 2014
Bouygues : 104 000 soit 37,3 % en part de conquête.
Orange : 84 000, soit 30,1%.
Iliad : 70 000, soit 25,1%.
Numericable : 21 000, soit 7,5%.
Total : 279 000
SFR : -31 000
Total 248 000

Gain de nouveaux clients sur le deuxième trimestre 2014
Bouygues : 102 000 soit 58,6% en part de conquête.
Orange : 35 000, soit 20,1%.
Iliad : 24 000, soit 13,8%.
Numericable : 13 000, soit 7,5%
SFR : -4 000.
Total 174 000

Gain de nouveaux clients sur le premier trimestre 2014
Bouygues : 100 000 soit 39,5% en part de conquête.
Orange : 31 000, soit 12,2%.
Iliad : 71 000 soit 28,1%.
SFR : 43 000, soit 17,0%.
Numericable : 8 000 soit 3,2%.
Total 253 000

Gain de nouveaux clients sur l’année 2013
Iliad : 276 000, soit 30,3% en part de conquête.
Orange : 215 000, soit 23,6%.
SFR : 182 000, soit 20%.     
Bouygues Telecom : 168 000, soit 18,5%.
Numericable : 69 000, soit 7,6%.
Total 910 000

6 - Accès à la télévision (chiffres ARCEP)


Sur le total de 15,189 millions, Orange en revendique 5,898 millions, soit 38,8%. Les autres opérateurs ne donnent pas de chiffres. 

7 - Bas débit (chiffres ARCEP)
Oui, il existe encore des clients avec une connexion bas-débit. Orange en compte 72 000 soit 57,1% de ce marché. Les autres opérateurs ne donnent pas de chiffres. 
 

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #532 le: 16 February 2015 07:02:15 »
Avant la publication des chiffres du quatrième trimestre, un rappel sur les chiffres arrêtés au 30 septembre 2014.

Deuxième partie : la téléphonie mobile

1 - Nombre de clients à un service mobile (ARCEP)


2 - Récapitulatif calculé à partir des communiqués des Opérateurs
Par opérateur, c’est le nombre total de clients (y compris les Mvno et filiales) qui est pris en compte. Pour avoir un peu plus de détails voir les chiffres de L’ARCEP et ceux publiés par les opérateurs. Les résultats sont exprimés en milliers.



3- Mvno
8,971 millions de clients ont souscrit à un service mobile auprès d’un Mvno, soit une hausse de 267 000 (+13,3%) contre une hausse de 340 000 (4%) sur le T2, +338 000 (+4,2%) à fin mars 2014, +202 000 (+5,2%) à fin décembre 2013.
Les Mvno représentent  11,6% du marché total de ce trimestre contre 11,3% pour le T1, 11,0% du marché total sur le T4 2013.

Virgin Mobile qui est le plus gros Mvno va rejoindre Numericable/SFR, ce qui va faire une perte de 1,690 millions de clients sur ce segment et les 236 000 clients de Numericable qui vont être absorbé par le rachat de SFR. Qui sera le prochain sur la liste ?

Orange héberge 1,187 millions de clients pour le compte de Mvno, contre 1,311 millions à fin juin, 1,424 millions à fin mars, 1,561 millions au 31 décembre 2013 et 2,288 millions au 31 décembre 2012. C’est le seul opérateur qui donne des chiffres sur ses clients Mvno. Bouygues Telecom et SFR ne donnent pas de chiffres. Free n’en a pas.

Pour rappel, les quelques chiffres connus sur les Mvno :   
Virgin 1,690 millions de clients, NRJ +/- 1,2 million, LycaMobile +/- 1millions, La Poste +/- 1 millions, Ortel 250 000,  Prixtel 120 000,  Zéro Forfait 90 000, Numericable 236 000, Budget Telecom 25 000.

4 – Situation des opérateurs historiques suite à l’arrivée de FreeMobile



5 - Offres sans engagement
B&You compte 2,044 millions de clients soit 18,5% de sa base clientèle et 20,4% de ses clients avec un forfait. 
Red (chiffres du 31 mars) compte 2,065 millions de clients soit 14,4% de sa base clientèle et 18,2% de ses clients avec un forfait. 
Sosh compte 2,292 millions de clients, ce qui représente 10,6% de ses clients avec un forfait contre 10,3% à fin juin contre 9,9% à fin mars 2014, 8,9% à fin décembre 2013 et 8,4% 8,1% de l’ensemble des clients chez Orange, contre 8,1% à fin juin, 7,7% à fin mars 2014 et 6,9% à fin décembre 2013. A fin décembre 2012, c’était respectivement 2,9% et 2,0%.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #533 le: 17 February 2015 07:09:10 »
Orange vient de présenter ses résultats au 31 décembre 2014. C’est un bon trimestre commercialement et relativement bon financièrement. Avec une réelle montée en charge du FTTH. Dans le mobile, c’est plutôt bon sur les forfaits, mais une nouvelle fois catastrophique sur le prépayé

En France, la baisse du chiffre d’affaires ralentit avec une baisse de 1,5% (-2,6% sur le T3, -4,6 sur le T2, -4,9 sur le T1 et -6,2% sur le T4). L’amélioration relative concerne à la fois les services mobiles et les services fixes. Le taux de marge est un peu meilleur. La part de conquête sur le fixe est estime à 35%

Les résultats sont exprimés en milliers.



Fixe
La Fibre Optique est en augmentation de 82 000 sur le trimestre, après une augmentation de 65 000 sur le T3, de 50 000 sur le T2, de  47 000 sur le T1 et de 46 000 pour le T4 2013. Le nombre de clients ADSL est en hausse de 12 000.

Téléphonie mobile
Il y a une perte de 65 000 clients. Les forfaits gagnent 418 000 nouveaux clients (+162 000 M2M et +256 000 pour le grand public), alors que le prépayé poursuit sa chute -445 000.
Sosh continue de progresser. Les clients Origami et Open représentent 61% de la base clientèle contrats grand public.
Les Mvno ne représentent plus que 1, 059 millions contre 1,187 millions au T3, 1,311 million au T2, en baisse de 128 000 sur le trimestre (-10,85%).

Lors des trimestres précédents Orange avait:
Gagné au T3 196 000 clients, 325 000 forfaits et -129 000 en prépayés
Gagné au T2 6 000 clients, 190 000 forfaits et -184 000 en prépayés.
Gagné au T1 14 000 clients, 281 000 forfaits et -267 000 en prépayés
Gagné au T4 246 000 clients, 414 000 forfaits et -169 000 en prépayés.
Gagné au T3 58 000 clients, 414 000 forfaits et -356 000 en prépayés
Perdu au T2 119 000 clients, +244 000 avec un forfait et -363 000 en prépayés.
Perdu au T1 361 000 clients, +85 000 avec un forfait et -446 000 en prépayés.
 
Source : Communiqué de presse Orange.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #534 le: 18 February 2015 06:50:41 »
Quelques chiffres et statistiques (hors résultats financiers) suite à la publication des résultats d'Orange au 31 décembre. Ces chiffres portent sur l’activité Internet et sur l’activité mobile. Ce qui marche encore et toujours : le FTTH, Open et Sosh. Orange a procédé à quelques rectifications de dizaines de milliers sur les chiffres mobiles (forfaits et prépayés), mais globalement cela ne change que très peu le sens général.

Sur l’année 2014 Orange a recruté 246 000 nouveaux clients sur le fixe : 244 000 sur le ftth, 8 000 sur le satellite et autres et perdu 6 000 clients en adsl. Open a gagné 1,320 millions de clients.
Le très haut débit représente 5,4% de ses clients contre 4,7% à fin septembre, 4,1% à fin juin, 3,6% à fin mars, 3,2% à fin 2013 et 1,8% à fin 2012. Entre fin 2013 et fin 2014, le nombre de ligne a augmenté de 41,5% et le nombre de clients de 76,5%.

Sur le mobile, Orange a gagné 151 000 clients : 1,178 millions sur les forfaits (592 000 M2M et 586 000 pour le résidentiel) et perdu 1,027 millions sur le prépayé). Sosh a gagné 605 000 nouveaux clients, ce qui veut dire que le segment traditionnel (Origami et autres) a perdu au minimum 19 000 clients.


* en milliers

Haut et très haut débit
Le très haut débit tire la croissance d’Orange. Sur ce trimestre, c’est encore un gain record de 82000 nouveaux clients, 41 000 sont des nouveaux clients contre 37 000 (sur 67 000) sur le T3.

Trimestre après trimestre le nombre de clients sans abonnement téléphonique progresse, le nombre de clients avec une offre Open est de 6,100 millions. Les offres Open représentent 58,9% des clients avec une connexion internet.
Il reste encore 68 000 clients en bas débit. Encore quelques trimestres et les clients (48 000) via une offre satellite seront plus nombreux.   

Téléphonie mobile
Orange grâce aux forfaits progresse de 418 000 nouveaux clients (+289 000 au T3 +190 000 au T2, +244 000 au T1), mais ce sont des forfaits sans engagement : Sosh représente un gain de 167 000 nouveaux clients, c’est 40% du total (35 sur le T3) et de 65,2% (51,8% sur le T3) en excluant le M2M.
Sur le prépayé, c’est toujours la chute, même si elle semble moins importante sur ce trimestre. Cela se ressent également pour les Mvno hébergés sur le réseau Orange.

Sosh représente 11,2% des clients avec un forfait contre 10,6 % à fin septembre, 10,3% à fin juin, 9,9% à fin mars 2014, 8,9% à fin décembre 2013 et 9,1% de l’ensemble des clients chez Orange, contre 8,4% à fin septembre, 8,1 à fin juin, 7,7% à fin mars 2014 et 6,9% à fin décembre 2013. A fin décembre 2012, c’était respectivement 2,9% et 2,0%.
Sosh représente 40% des recrutements nets contre 35% à fin septembre, 60% à fin juin, 75% à fin mars 2014, 57% pour le T4 2013, 61% sur le T3 et de 73,5% sur le T1.
« Modifié: 18 February 2015 07:53:06 par Hammett »


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #535 le: 18 February 2015 11:39:47 »
Dernières nouvelles du rachat de SFR par Numericable (16)
P.Drahi a fait une offre de 3,9 milliards d’euros pour racheter à Vivendi les parts (20%) que ce dernier détient encore dans SFR. L’opération se ferait par moitié par SFR et la maison mère Altice.
Vivendi donnera sa réponse le 27 février à l’issue d’un Conseil d’Administration. Cela vaudrait à Vivendi un total de 17 milliards d’euros pour la vente en totalité de SFR.Selon Le Figaro (18/02), l'offre devrait être accapté par Vivendi.

En attendant, la note commence à être présentée (Les Echos, 10/02). Elle est rude en interne, voir salée pour certains fournisseurs. Les synergies promises lors du rachat doivent atteindre plus d’un milliards d’euros jusqu’en 2017.

Altice la maison mère a présenté un première note sur ses résultats du 5 mars. Et ils ne sont pas bons. Le chiffre d'affaire et l'Ebitda 2014 seraient en baisses significatives par rapport à 2013 (résultats pro forma ou à périmètre constant, c'est à dire comme si SFR faisait déjà partie du groupe pour les résultats 2013).
« Modifié: 18 February 2015 12:02:35 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #536 le: 19 February 2015 07:11:20 »
Rachat de Bouygues Telecom par NC/SFR ? - N°3

L’encre du rachat de SFR par Altice est à peine sèche, qu’un rachat de Bouygues Telecom par NC/SFR fait l(‘objet de nouvelle spéculations. C’est une info de Bloomberg (16/02) qui indique que "que les conseils de Bouygues et l'Altice, la maison-mère de Numéricable SFR, s'étaient déjà rencontrés, et que le groupe de Patrick Drahi étudie la façon d'éviter les foudres de l'antitrust.
La semaine dernière Bfm (10/02) annonçait que P.Drahi serait prêt à mettre 8 milliards d’euros sur la table soit quasiment le prix demandé par Marti Bouygues l’été dernier. Les économies réalisées seraient de 2 milliards d’euros. 

Oui, mais non, va savoir ! 
Ces bruits insistants font suite à une déclaration (Reuters, 20/10) d’un dirigeant d’Altice au mois de novembre dernier : "Nous nous considérons comme les acheteurs naturels (de Bouygues Telecom). Nous avons une importante base de revenus donc il y aurait un important potentiel de synergies (…) Si vendredi, nous recevons un coup de téléphone de Bouygues, alors pourquoi pas ? Nous aurons cette discussion. Je serais surpris s'il n'y avait pas d'effort en 2015 pour que la consolidation en France se fasse".
Propos qui avaient été démentis par Eric Denoyer - le nouveau pédégé de SFR - "Nous nous considérons comme les acheteurs naturels (de Bouygues Telecom). Nous avons une importante base de revenus donc il y aurait un important potentiel de synergies (…) Nous n'en avons pas besoin! (…) La situation évoluera mais à quelle échéance ?" (Figaro, 28/11).

Et Bouygues ?
Martin Bouygues veut-il vendre. Selon BFM, un responsable aurait déclaré : "Nous ne sommes pas pressés de vendre, mais la porte est ouverte". Officiellement Bouygues Telecom a fait savoir que "Aucune négociation n’est en cours". 
La volonté de P.Drahi de racheter les parts restantes de Vivendi dans SFR pourrait dégager le terrain pour un futur deal  autour de Bouygues Telecom. 

Quelle conditions ?
L’opération de rachat pourrait poser quelques problèmes de concurrence pour l’ADLC, qui pourrait accepter moyennant d’importantes cessions: fréquences, antennes, base de clientèle. Et là, il faudrait trouver des acheteurs. Cela semble compliqué (mais pas impossible) pour Orange, mais plus simple pour Free. Mais ce dernier (pour une question de prix ? D’inimitié entre dirigeants ? ) n’est pas publiquement intéressé. Pour rappel, il y a un an pour le rachat de SFR, Free avait proposé 1,8 milliard d’euros pour racheter le réseau et les fréquences de Bouygues Télécom si celui-ci était parvenu à racheter SFR.   

Quel marché ?   
Si un rachat se faisait, voilà ce que serait la situation du marché (chiffres au 30 septembre 2014). Sur la mobile, les chiffres SFR comptabilisent également Virgin Mobile et les clients mobiles de Numericable. 



Les résultats sont exprimés en milliers et proviennent des résultats à fin septembre publiés par les opérateurs.

Suite au prochain épisode...

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #537 le: 20 February 2015 07:11:04 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°106

Situation du mobile au Maroc
L’Usine Nouvelle (10/02) publié l’étude annuelle de l’ANRT, le régulateur marocain des télécoms. Pour rappel, Orange est présent à travers une participation de 40% dans Meditel et devrait en prendre le contrôle et l’intégrer dans ses comptes (L’Expansion, 19/02).

Maroc Telecom détient 41,3% (42,8% fin 2013) du marché, Meditel 30,8% (29,2% fin 2013) et Inwi 27,9% (28% à fin 2013) pour 44,1 millions de lignes. Sur le prépayé, qui représente (95% du marché), Maroc Télécom est à 40,2, Meditel à 31% et Inwi est à 28,8%. Sur le postpayé, Maroc Telecom est à59,9%, Meditel à 28,3% et Inwi à 11,7%.

Mvno : de nouveaux arrêts
Ortel Mobile (250 000 clients selon les derniers chiffres), le MVNO de KPN, a décidé de stopper son activité. Buzzmobile hébergé par SFR va s’arrêter également. Après le rachat de Virgin Mobile par Numericable/SFR et la d’incorporation des clients Mvno de Numericable, le secteur des Mvno continue donc de diminuer. Le prochain sur la liste pourrait être Joe Mobile.
Comme Mvno significatif, il ne reste que NRJ Mobile avec +/- 1,2 millions de clients et La Poste Mobile avec un peu plus 1 millions de clients. L’ARCEP compte 7,423 millions de clients à fin décembre 2014. 

Orange Suisse racheté par Xavier Niel
Après Monaco télécom, Le Holding de Xavier Niel continue ses emplettes, et rachète Orange Suisse au fonds d'investissements Apax pour 2,8 milliards et le feu vert de la Commission fédérale de la communication (ComCom). Iliad avait déjà été candidat au moment de la vente d'orange à Apax. Cela représente une plus-value de 800 millions pour Apax.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #538 le: 23 February 2015 07:22:48 »
Il y a quelques mois, l’ARCEP a publié un supplément à son rapport d’activité annuel 2013, ce document présente quelques chiffres clés sur la situation du secteur des télécommunications. Présentation en huit parties. Les chiffres 2014 devraient confirmer ces grandes tendances.

6 - Quelques chiffres sur le fixe et le mobile & autres
Pour l’ARCEP : "Il y a, en France, au 31 décembre 2013 :35,7 millions de lignes de service fixe acheminant un service de téléphonie ; 24,9 millions d’abonnements à l’internet haut et très haut débit fixe, dont 2,1 millions d’abonnements à l’internet très haut débit ; 79% de ménages équipés en ordinateurs ; 73,9 millions d'abonnements mobiles actifs, ce qui représente un taux de pénétration de 113% de la population.

Le trafic de données sur les réseaux fixes serait plus de 100 fois supérieur au trafic de données sur les réseaux mobiles.

Fin 2013, 36,5 millions d’abonnés mobiles utilisent les réseaux 3G, soit 48% des clients des opérateurs mobiles (+3 points en un an)
". La fin de la 2G va être longue…

Services fixes
"99,3% des lignes fixes en cuivre sont éligibles à l’internet haut débit ; environ 11 millions de logements sont éligibles à l’internet très haut débit toute technologies confondues".



Services mobiles : au 31 décembre 2013
"2G : Orange France, SFR et Bouygues Telecom couvrent chacun plus de 99% de la population ; 3G : SFR et Orange couvrent environ 99% de la population, Bouygues Telecom 96,5%, et Free Mobile 60% ; 4G : au 31 décembre 2013, Bouygues Telecom, Orange et SFR annonçaient respectivement une couverture d’environ 63%, 50% et 40% de la population en 4G. Free Mobile n’a pas communiqué sur le sujet".

Depuis l’ARCEP a corrigé les chiffres de la 4G. Début juillet, pour Bouygues, c’etait 70%, pour Orange, c’est 66%, pour SFR, c’est 30% et pour Free, c’est 24%. Les chiffres ont forcément évolué depuis cette date. Par exemple, Orange et Bouygues sont proches des 75%.

Sur les usages : 

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #539 le: 24 February 2015 07:06:10 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°107
Orange
Lors de la présentation de ses résultats du T4, Orange a donné quelques informations financières et notamment sur les économies réalisées en interne afin de maintenir les marges.
En 2014, 707 millions ont ainsi été réalisées, cela s’ajoutent aux 929 millions réalisées en 2013. Cela compense la baisse du chiffre d’affaire France pour 82% contre 57% en 2013. C’est même à 97% sur le second semestre 2014 ! 
L’origine de la baisse de ces coûts est : «Les coûts directs baissent de 204 millions d'euros. Pour environ la moitié, la diminution concerne les coûts d'interconnexion avec la baisse des prix régulés des terminaisons d'appel. Les coûts commerciaux sont en forte réduction, notamment les commissions liées à la rationalisation des canaux de distribution.
Les coûts indirects sont en diminution de 503 millions d'euros. Les charges de personnel (retraitées) baissent de - 2,9% (254 millions d'euros) avec un nombre moyen de salariés en diminution de -3,8% à base comparable (151 638 équivalents temps plein en 2014 contre 157 580 en 2013). Les autres coûts indirects baissent de 249 millions d'euros : les économies réalisées sur les frais généraux, la publicité, les charges immobilières et informatiques sont partiellement compensées par la hausse des taxes dans certains pays de la zone Afrique et Moyen-Orient et en Belgique.
»

Vivendi
Si Vivendi accepte la proposition de P.Drahi de lui racheter les 20% des parts de SFR pour 3,9 milliards, en deux ans, le groupe aura amassé plus de 36 milliards de ses différentes ventes !
SFR – 17 milliards.
Activision – 7,6 milliards
GVT – 7,5 milliards
Maroc Telecom – 4,2 milliards   

Coté dépenses, Vivendi a racheté les parts de Lagardère dans Canal+ pour 1 milliard d'euros et a distribué 5 milliards à ses actionnaires pour les années 2014 et 2015.  Une fois l’ensemble de ses ventes réalisées, Vivendi ne sera plus endetté et sera à la tête d’une trésorerie de plus de 10 milliards d’euros. 

Loi Macron
La fameuse Loi Macron devrait voir les pouvoirs de l’ARCEP renforcés et permettre à l’Arcep de se saisir des contrats de partage de réseaux mobiles et de les modifier - l’autorité peut changer par exemple la durée des contrats, les modalités économiques...-, si elle le juge nécessaire pour le bon fonctionnement du marché. L’Arcep n’intervient cependant qu’après avoir consulté l’Autorité de la concurrence. Cela concerne les accords dit d’itinérance - quand Free loue le réseau d’Orange - mais aussi les accords de mutualisation de réseaux - comme celui qui existe entre SFR et Bouygues Telecom.
L’an dernier, l’Autorité de la concurrence avait notamment invité le régulateur à s’exprimer sur le contrat d’itinérance entre Free et Orange, demandant une extinction par plaques, puis un arrêt définitif en 2018. Mais ses propositions étaient restées lettre morte, l’Arcep n’ayant pas les compétences juridiques pour agir.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #540 le: 25 February 2015 07:21:22 »
Bouygues Telecom vient de présenter ses résultats à fin décembre. Une fois de plus, ils sont bons sur le fixe, meilleurs que les trimestres précédents sur le mobile et toujours mauvais financièrement.

"Le chiffre d’affaires s’établit à 4,4 milliards d’euros et le chiffre d’affaires réseau à 3,9 milliards d’euros sur l’année 2014 (respectivement -5% et -7% par rapport à 2013). L’EBITDA ressort à 694 millions d’euros (-186 millions d’euros sur un an). Le résultat opérationnel courant est de -65 millions d’euros et le résultat opérationnel de -62 millions d’euros après prise en compte de 400 millions d’euros de produits non courants liés aux règlements de litiges et de 397 millions de charges non courantes liées aux coûts d’adaptation et divers.

Sur l’année 2014, Bouygues Telecom n’a fait qu’un trimestre positif. Le tableau récapitulatif ci-dessous reprend les données de septembre 2014 pour B&You, le nombre de clients ADSL et THD. Ces chiffres devraient être connus un peu plus tard.   


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #541 le: 25 February 2015 10:04:36 »
Publication avec le détail adsl et THD. Sur ce segment, pas de chiffres entre les clients sur le réseau Numericable et ceux sur le FTTH.
C'est juste une augmentation de 10 000 clients. Pour le calcul, il faudra attendre la publication des résultats de Numericable le 5 mars.
A la fin du T3, sur le ftth c'était 6 000 clients et 362 000 clients sur le réseau de Numericable.   

Rien sur B&You.   



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #542 le: 25 February 2015 10:21:51 »
Récapitulatif des résultats publiés : 

Bouygues, fixe +109 000 dont 10 000 en thd. +73 000 sur le mobile (+99 000 sur les forfaits et -26 000 sur le prépayé).   
Orange, fixe +96 000 dont 82 000 sur le thd. -28 000 sur le mobile (+418 000 sur les forfaits et -445 0000 sur le prépayé)

Prochaines publications : NC/SFR le 5 mars et Free le 12 mars.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #543 le: 25 February 2015 12:00:10 »
Quelles tendances (au doigt mouillé) pour Free et SFR/NC ?

Fixe
Orange estime sa part de conquête à 35% avec 96 000 nouveaux clients. Soit un total de 275 000. Bouygues fait 109 000. 73 000 clients seraient donc à répartir.   

Forfait mobile
l'ARCEP estime à 2,552 millions le nombre de nouveaux clients sur le T4. Il faut y retrancher 1,570 millions maximum de clients Virgin Mobile et de Numericable qui sont passés de Mvno à Opérateur depuis le rachat de SFR.
Reste donc 982 000. Orange a gagné 418 000 et Bouygues 99 000. Reste (au minimum) 465 000 clients pour Free et SFR.

Ce ne sont que des estimations. ;)

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #544 le: 26 February 2015 06:58:35 »
Brèves du sport business et des médias - N°102
Tennis
Le groupe beIN Sports a acheté (Le Monde, 02/02) pour une durée de 7 ans les droits tv de kla Coupe Davis et de la Fed Cup. En France cela commencera à partir de 2016.
La Fed Cup et la Coupe Davis étaient jusqu’à présent diffusées sur Sport + (groupe Canal+) avec France Télévisions en relais pour tous les matches des équipes de France masculine et féminine.
Comme pour d’autres sports (football, handball,…) la législation française en matière de droits sportifs précise en effet que si une équipe de France atteint les demi-finales, les matches doivent être diffusés en clair.

Hand
Pour diffuser les matchs des bleus (demi et finale) du championnat du monde, TF1 aurait payé entre 750 000 et 1 millions d’euros à beIN Sports. Pour les championnats du monde (homme et femme) de 2015 et 2017, beIN Sports Groupe (France et filiales) aurait payé 82 millions d’euros.

Rugby
Pour diffuser 31 matchs de la Coupe du Monde de Rugby, Canal+ aurait payé 12,5 millions d’euros à TF1, qui lui aurait mis 45 millions d’euros sur la table.

Foot anglais
Les droits tv pour les saisons 2016-2017 à 2018-2019 du championnat anglais viennent d’être attribués Et c’est encore un nouveau record avec 2,3 milliards d’euros par saison que devront payer Sky et BT, oit une augmentation de 70%. A cette somme il faut rajouter les droits internationaux de 900 millions par saison, soit un total de 2,2 milliards d’euros par saison. En France, les droits vont être également remis en jeu et Canal+ débourse 63 millions par an.

A partir de la saison 2016-2017 la LFP va recevoir 748,5 millions au lieu de 628 millions dans l’accord actuel. Les droits à l’international vont passer de 32,5 millions actuellement à 80 millions à partir de 2018. A partir de 2018, le total sera de  828,5 millions d’euros par an.
C’est à comparer aux 900 millions d’euros des droits internationaux du championnat anglais.

A partir de mai 2017, le dernier de la Premier League touchera 136 millions d'euros de droits TV. Le champion obtiendra 210 millions. Le champion de France touchera lui 45 millions…

Pour rappel, les droits tv des principaux championnats européens (sans les droits internationaux)



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #545 le: 27 February 2015 10:37:54 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°108

l’Itinérance Free/Orange et l’ARCEP
En bon communicateur Sébastien Soriano - Le nouveau Président de l’ARCEP tel au toréro - a agité la muleta devant le taureau (cela marche toujours...) lors d'une interview au Le Figaro (21/02) : "Si l'itinérance se transforme en drogue de substitution, ce n'est pas bon". Il évoque bien sur la fin de l’itinérance qui permet à Free Mobile de louer une partie du réseau d’Orange.

En ce qui concerne la 3G, cet accord doit prendre fin contractuellement en janvier 2018. Mais rien n’interdit à Free d’y renoncer au fur et à mesure de l’avancement de sa couverture nationale.

L’an dernier, l’Autorité de la concurrence avait notamment invité l'ARCEP à s’exprimer sur le contrat d’itinérance entre Free et Orange et avait demandé une extinction par plaques, puis un arrêt définitif en 2018. Mais ses propositions étaient restées lettre morte, l’ARCEP estimant ne pas avoir les compétences juridiques pour agir (et ne les demandant pas). Avec le vote de la Loi Macron, c'est chose faite, l’ARCEP aura toutes les armes juridiques pour pouvoir le faire.

Plus concrètement, l’ARCEP va définir un : "calendrier exigeant mais cohérent avec la faisabilité sur le terrain", le reste sera mutualisé, reste à Free à avoir quelque chose à mutualiser. Mais là, il faut surement comprendre mutualisation par co-investissements, un peu à l’image de ce qui se passe sur la Fibre Optique (FTTH). 
Free a annoncé vouloir être à 96% à fin 2016, contre 75% à ce jour. Il serait donc logique que l'itinérance finisse par tomber et même être d’équerre avec le calendrier de l’ARCEP.

"Dégroupage" du réseau Numericable   
Dans le cadre du rachat de SFR par Altice, l’Autorité De La Concurrence avait imposé à Numericable une ouverture de son réseau et cela passait pas une offre de gros afin de ne pas attendre le déploiement du FTTH. Comme Orange peut le faire avec le réseau cuivre. 

Sauf que la première mouture dévoilée par l’ADLC (c’est elle qui pilote directement la mise en place des conditions liées à cette vente) est trouvée trop chère par les Mvno et les opérateurs.  CIC Mobile  a déclaré que : "Pour l’instant, les conditions proposées ne nous permettent pas de construire des offres 4P [TV, internet, fixe, mobile, NDLR] suffisamment attractives (…) C’est pourtant la convergence qui guide aujourd’hui le marché".

Orange pourrait être intéressé afin de préserver des parts de marché sur le très haut débit et a missionné un cabinet de conseil pour étudier la question. Le 9 mars est la date butoir afin de faire des observations sur ces tarifs. Ensuite, c’est l’ADLC qui tranchera (Les Echos, 18/02) 

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #546 le: 28 February 2015 07:46:25 »
Dernières nouvelles du rachat de SFR par Numericable (17)
Vivendi a accepté (La Tribune, 28/02) l'offre de P.Drahi de racheter pour 3,9 milliards d’euros pour racheter à Vivendi sa participation résiduelle de 20% dans Numericable-SFR. L’opération se ferait par moitié par SFR et la maison mère Altice. Vivendi a donc vendu SFR pour 17 milliards d'euros.

L'opération sera réalisée au plus tard le 30 avril 2015. Cela va permettre à P.Drahi d'avoir complètement les mains libres chez SFR et ainsi de pouvoir proposer une ou des alliances en cas de consolidation du marché des télécoms en France.

Pour rappel, c'est le 24 février 2014que P.Drahi - pour le groupe Altice - rentrait en négociations exclusives avec Vivendi.

Les résultats de SFR/NC/Virgin Mobile seront présentés le 5 mars.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #547 le: 01 March 2015 07:27:30 »
Rachat de Bouygues Telecom par NC/SFR ? - N°4
Le JDD (01/03) donne l'info : P.Drahi aurait fait une offre de rachat à Martin Bouygues de 7 à 7,5 milliards d'euros pour se payer Bouygues Telecom.

Cela confirme l'info de Bloomberg (16/02) qui indiquait que "que les conseils de Bouygues et l'Altice, la maison-mère de Numéricable SFR, s'étaient déjà rencontrés, et que le groupe de Patrick Drahi étudie la façon d'éviter les foudres de l'antitrust.
Bfm (10/02) annonçait que P.Drahi était prêt à mettre 8 milliards d’euros sur la table soit quasiment le prix demandé par Martin Bouygues l’été dernier. Les économies réalisées seraient de 2 milliards d’euros.
 
Lors de la présentation des résultats du groupe, Martin Bouygues a répété mercredi qu'il n'était pas vendeur et qu'il était même acheteur de ses concurrents. En coulisse cela n'a pas l'air aussi tranché que cela. Est-ce juste une question de prix et d'ego ? Les enchères sur les fréquences du 700Mz permettront de vérifier si certains sont prêts à y participer pour préparer l'avenir ou à y renoncer...

Dans la rubrique consolidation des télécoms, le même JDD, annonce qu'Orange regarderait le dossier Telecom Italia dont les principaux actionnaires souhaitent  se désengager. Telecom Italia est endetté de 35 milliards, et la seule partie italienne couterait 20 milliards d'euros. A ce jour, ce n'est même pas à l'étude. Pour rappel, dans le cadre de la vente de GVT (filiale brésilienne) de Vivendi et par le jeu des différentes capitalisations, Vivendi devrait devenir propriétaire de 5,7% de Telecom Italia.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #548 le: 02 March 2015 07:14:38 »
Brèves du sport business et des médias - N°103
Vivendi vient de présenter ses résultats, ce qui permet de faire le point sur ceux de Canal+.


Les chiffres sont exprimés en milliers.
* (Le Figaro, 21/02)
** (Electron Libre, 25/02).

Le nombre total de clients augmente de 64 000 sur le trimestre, soit une hausse de 0,7% et baisse de 71 000  sur un an, soit 0,7%. Canal Play n’augmente pas aussi vite que Netflix. Sinon c’est de la croissance molle au grès des promotions.

Canal+ France représente 34% du CA du groupe. Le chiffre d’affaire est en baisse de 2,6% sur un an de 3,54 milliards à 3,45 milliards. Vivendi l’explique par l’augmentation de la TVA et par une hausse des coûts de contenus en France. Au niveau du groupe c’est compensé par le développement à l’international.
La concurrence permet juste un maintien des positions acquises. beIn Sports serait à plus de 2,5 millions de clients, OCS à 2,2 millions et Netflix à 500 000 clients.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #549 le: 03 March 2015 07:02:36 »
Il y a quelques mois, l’ARCEP a publié un supplément à son rapport d’activité annuel 2013, ce document présente quelques chiffres clés sur la situation du secteur des télécommunications. Présentation en huit parties. Les chiffres 2014 devraient confirmer ces grandes tendances.

7- Quelques comparaisons entre opérateurs européens et américains
Pour l’ARCEP : "Les 4 principaux opérateurs présents au sein de l’Union européenne sont beaucoup mieux implantés au plan mondial, avec plus d’1 milliard de cartes SIM contre 416 millions pour les 4 principaux opérateurs présents aux Etats-Unis. Les 4 principaux opérateurs présents aux Etats-Unis cumulent des parts de marché continentales supérieures aux 4 principaux opérateurs européens : 82% du chiffre d’affaires total du secteur pour les premiers, 58% pour les seconds.".