Les fréquences 900 en zone très dense ne sont pas évoqués non plus par l'ANFR, avec les réglages adéquates, ils vont faire basculer énormément de monde sur les antennes Free, en plus de la densification du réseau.
On voit d'ailleurs qu'ils le font doucement ce basculement et qu'ils doivent chercher les meilleurs réglages pour pas saturer le réseau propre et trouver un équilibre avec l'itinérance, surtout tant qu'ils ont pas installé plus d'antennes.
L'itinérance par abonné va forcement baisser et dès cette année. Orange prévoit 1 milliard sur 2 ans, avec 500 M€ dès 2012 donc ils auront moins par abonné en 2013 ou ils ont du miser sur 8 Millions environ pour Freemobile.
La ou ca baisserait énormement c'est si Free fait 2 grosses années en terme d'installation pour dépasser les 75% obligatoire fin 2014 (debut 2015). Et nul doute que les 20 Mhz de fréquences 4G ont également un très gros role à joueur, car la ca sera que du réseau propre dans les grandes villes s'ils le déploient rapidement (ton disque est un peu rayé poil a gratter avec le coup du bouton ;-) )
Bref y a du boulot mais y a aussi pas mal d'espoir, et l'avancée même avec des ratés et des difficultés semblent inéluctable
Lors des mesures de l'ANFR, le 900 MHz en zone dense n'avait pas encore été autorisé. C'est donc normal. En revanche, le 900 MHz dans les autres zones à été pris en compte (§ II.2):
"Le réseau de Free Mobile est constitué d’émetteurs fonctionnant dans deux bandes de fréquences,
à 900 MHz et à 2,1 GHz. Toutes les stations ont été dotées d’une capacité à 2,1 GHz ; environ les deux
tiers fonctionnent également à 900 MHz."Désormais que le 900 MHz 3G peut être mis en fonction en zones denses, les terminaux qui sont compatibles vont pouvoir en bénéficier aussi dans ces zones. Et c'est tant mieux.
Au niveau de la performance, la portée moyenne d'une cellule en 900 Mhz étant d'environ 80 % plus grande que pour une cellule en 2100 MHz, la tentation est grande d'augmenter le rayon moyen de ces cellules. Ce serait au détriment à la fois de la capacité et du débit évidemment, puisqu'en 3G la ressource radio est partagée (en 2G la ressource est dédiée).
Concernant le coût de l'itinérance, son évolution m'amène deux réflexions sans réponses:
1) A la signature du contrat d'itinérance, c'était 1 milliard d'Euros sur 6 ans. Puis, trois mois après l'ouverture commerciale, c'est devenu 1 milliard d'Euros sur 3 ans. Puis, Stéphane Richard annonce à l'automne que ce sera 1 milliard d'Euros sur 2 ans. Puis 2012 se termine avec une facture de 500 millions d'Euros pour 1 an.
Et pour 2013 ?
Le nœud Gordien et paradoxal est que plus il y a d'abonnés, et moins ces derniers devront consommer de datas (puisque c'est ce qui coûte le plus cher en bande passante et dans le contrat d'itinérance). A moins que le coût supplémentaire de l'itinérance soit accepté et payé par Freemobile.
2) 500 millions d'Euros de coût d'itinérance ont été obtenus via la consommation de clients, dont le nombre s'est accru au cours de l'année. Or X.N. admet en juin 2012 qu'environ la moitié de la base client est constitué de forfaits à 0/2 Euros (financés par la T.A. vois et la T.A. SMS). Cette moitié utilise probablement de nombreux terminaux 2G only qui dormaient dans les tiroirs, donc peu ou pas de conso data. A l'automne 2012, il semble qu'il y ait eu des départs de possesseurs de Smartphones résidant en zones denses et très denses, car ils ne pouvaient utiliser au mieux les performances de leurs terminaux. Or ce sont essentiellement les propriétaires de Smartphones qui consomment de la data.
Bonne nouvelle pour le coût de l'itinérance.
Mais comment financer le coût de l'itinérance 2013, à supposer que ce coût reste constant, tout en continuant d'engranger de nouveaux abonnés ? Et tout en continuant à investir dans le déploiement ?
Les réponses et les solutions sont sans nul doute très complexes.
" ... ils ont du miser sur 8 Millions environ pour Freemobile.":N'oubliez pas qu'existe un rapport mathématique entre le nombre d'abonnés, le profil d'usage (la nature de la conso et sa quantité), et la bande passante disponible chez l'opérateur.
Avec l'évolution considérable (quasiment logarithmique !) de la conso data issue des Smartphones, les trois concurrents MNO sont dans une course effrénée d'augmentation de bande passante. Comme celle en 3G est arrivée à saturation, de grands espoirs sont fondés sur celle en 4G LTE.
Le patrimoine de fréquence et de bande passante est donc un enjeu concurrentiel fondamental.