En réponse à traxir. Free s'opposait aux déploiement des 1500 NRA HD
Non. Visiblement, il est toujours aussi grisant de se faire mousser ici de façon courageusement anonyme pour évacuer son aigreur en se laissant aller à répandre ici contre-vérités, ailleurs trolls dignes du café du commerce.
Et je pense être assez bien placé pour savoir ce qu'il en retourne, à savoir que Free ne s'est jamais opposée au principe du plan NRA-HD qui, au prix de quelques aménagements apportés par France Télécom en réponse aux démandes légitimes des acteurs concernées sont venus corriger les effets de bords de modalités initiales qui d'une part conduisaient à impacter un nombre trop élevé d'abonnés existants (ie des abonnés qui allaient se retrouver, avec des modalités initiales qui pouvaient pêcher par manque de rigueur, avec un service au final dégradé par rapport au service dont ils bénéficiaient, et d'autre part ne permettaient pas aux opérateurs souhaitant dégrouper au niveau des NRA-HD de répliquer les services disponibles au niveau du NRA d'origine.
Dans la mesure où les modalités définies en concertation avec les acteurs concernées permettent de déboucher sur un plan de déploiement respectueux des intérêts de tous, opérateur historique et opérateurs tiers, futurs clients et abonnés existants (dont il est rappelé au passage que près de la moitié est chez les opérateurs alternatifs, donc leur intérêt compte tout autant que celui des futurs clients visés par FT) qui va contribuer à optimiser significativement la couverture du territoire en terme de population adressée (à pas confondre avec territoire) dans la mesure où un
réseau doit vivre et évoluer pour tenir compte des déplacement des bassins de populations (densification des zones péri-urbaines sous l'effet de la pression foncière) et des besoins exprimées au niveau des Zones d'Activités Economiques, bref, ce qui va au final permettre de mieux adresser, en terme quantitatif et qualitatif, les abonnés, on voit pas pourquoi il faudrait s'opposer au plan NRA-HD dès lors que les règles élémentaires en matière d'accès à une infrastructure essentielle telle que la boucle locale (demandes d'accès traitées de façon non discriminatoire, objective, transparente et orientée vers les coûts) sont respectées.
Tel est le sens de l'accord obtenu avec l'opérateur historique.
En réponse à traxir. Free parle de concurrence etc, etc ... A partir de combien d'abonnés non-dégroupés Free commence-t-elle à envisager un dégroupage ? 200
Et encore, ce chiffre correspond plutôt à l'hypothèse haute, car en fonction des conditions locales, on peut commencer à dégrouper bien plus bas. Sur ce point, la synthèse de la consultation publique initiée par l'ARCEP sur l'intervention des collectivités locales vous apportera toutes les
précisions utiles.
En réponse à traxir. Je rappelle que FT prend sur lui la construction des NRA
La construction des 12 000 et quelques NRA en services est déjà amortie. Pour ce qui est des NRA-HD, on ne saurait que trop vous inviter à aller en visiter un pour constater que l'opération, certes structurante, ne saurait toutefois s'apparenter à la construction de NRA majeurs de plusieurs dizaines de milliers de lignes, et c'est justement là tout l'intérêt du plan NRA-HD, à savoir optimiser judicieusement l'existant. Et l'opérateur historique, qui reste une formidable machine à cash, n'a pas vraiment pour habitude que de procéder à de lourds investissements en pure perte.
En réponse à traxir. et ensuite ouvre une "Salle de dégroupage" pour les autres FAI qui souhaitent dégrouper.
Laquelle salle n'est pas ouverte pour les beaux yeux des opérateurs. En moyenne 200 000 euros refacturés aux opérateurs pour une salle dégroupage, un peu plus abordable pour un espace dédié.
En réponse à traxir. Le cout pour FT est bien plus énorme que pour ces FAI qui se contentent d'installer quelques metres de cables et des DSLAM et louent tout le reste ;
Est-il nécessaire que les tarifs de gros de FT sont orientés vers les coûts,
en clair, FT ne peut refacturer aux opérateurs moins que ses coûts ? Quant aux coûts inhérents à la DSLisation d'un NRA, sauf preuve du contraire, les opérateurs n'accèdent pas gratuitement aux DSLAMs de FT en zone non dégroupée : compte tenu de leur part de marché, les opérateurs alternatifs financent indirectement près de la moitié de l'effort entrepris par FT pour DSLiser son parc et parvenir à une couverture de près de 100% des NRA d'ici début 2007.
En réponse à traxir. ce qui coute bien sur mais bien moins que creuser des tranchées dans les rues sur plusieurs km et construire ou amenager un batiment pour accueillir le NRA
On ne saurait que trop vous inviter à vous documenter d'une part sur les ressources disponibles au niveau du réseau de desserte, et sur le concept d'infrastructures essentielle d'autre part.
Quel serait l'intérêt de se lancer dans de longs et coûteux travaux de génie civil dès lors qu'existent des possibilité de mutualisation de l'existant au regard des ressources disponibles ?
La boucle locale métallique est une infrastructure essentielle qui ne sera jamais reconstruite : les installations de boucle locale de France Télécom sont des "Volumes Protégés Juridiquement" regroupant plus de 10 000 bâtiments, plus de 120 000 armoires de rue, 300 000 km de génie civil globalement surdimensionné pour faire face aux besoins futurs représentant 107 millions de paires km en transport établies en conduite aérienne ou tranchée pleine terre et 30 millions de paires km en distribution dont la moitié établie en conduite / tranchée. Le coût d'une reconstruction à l'identique, et donc d'une duplication, est estimé à environ 30 milliards d'euros.
En application de la théorie des facilités essentielles, une infrastructure
essentielle est une infrastructure sans laquelle les concurrents de l’opérateur qui en est propriétaire ne peuvent fournir de services aux
clients finals.
La théorie des facilités essentielles, venue du droit antitrust américain, a été développée par la Commission européenne et la CJCE, puis reprise ensuite par les juridictions et autorités françaises (Conseil de la Concurrence notamment). Selon cette théorie, une entreprise en monopole ou en position dominante, qui exploite ou contrôle une installation qui ne peut être recréée par des moyens raisonnables et dont l'accès est indispensable à ses concurrents pour exercer une activité sur un marché ne peut ni refuser sans raison objective l'accès à ses installations, ni accorder un tel accès à des conditions discriminatoires au vue de celles qu'elle se réserve à elle même. Dans le cas contraire, cette entreprise commettrait un abus de position dominante.
Dans la mesure où aucune infrastructure alternative ne permet de fournir à ce jour à l’ensemble de la population les mêmes services que la boucle locale cuivre, cette dernière est considérée comme une infrastructure essentielle. En effet, les infrastructures d’accès en fibre optique sont très peu développées en France et concernent essentiellement le marché des entreprises. La boucle locale radio et le câble ne desservent pas l’ensemble de la population et présentent des taux de pénétration durablement faibles. Enfin, les réseaux mobiles, GSM ou UMTS, ne paraissent pas substituables à ce jour à la boucle locale cuivre, car ils présentent des coûts élevés et ne fournissent pas des débits équivalents
En raison de la non-substituabilité des autres infrastructures d’accès à la boucle locale cuivre, et devant l’inefficacité économique que constituerait la duplication de cette partie du réseau, il apparaît que la boucle locale cuivre constitue en France une infrastructure essentielle et implique des obligations spécifiques qui accessoirement permettent aux éternels jamais contents de venir déverser leur bile notamment ici.
Cette position est régulièrement confirmée par les autorités françaises, comme en témoigne l'avis n°05-A-03 du Conseil de la Concurrence en date du 31 janvier 2005 :
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«63. L’accès à la boucle locale en cuivre de France Télécom, qui relie les 30 millions d’abonnés à environ 12 000 répartiteurs, est essentiel pour les opérateurs tiers. D’une part, les autres technologies d’accès à l’abonné (câble, BLR, satellite) ne peuvent être analysées comme substituables à la boucle de cuivre, comme le constat en a été fait ci-dessus. D’autre part, le déploiement d’une boucle de cuivre concurrente de celle de France Télécom, dont le coût est estimé par d’ART à environ 30 Milliards d’euros, ne constitue pas une alternative économique raisonnable. Ces caractéristiques ont conduit les autorités de concurrence et de régulation sectorielle à considérer qu’il s’agissait d’une infrastructure essentielle dont il convenait de réguler l’accès en imposant à l’opérateur historique des obligations spécifiques.»
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Mais c'est vrai que c'est tellement plus facile de critiquer stérilement courageusement planqué derrière son clavier. Les états d'âme dont vous nous gratifiez ici-même c'est bien, on s'occupe comme on peut, mais vous qui donnez l'impression de savoir mieux que quiconque, qu'est ce que vous proposez, de réaliste, pour contribuer concrètement à la démocratisation du haut débit en France ?
Alec,
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