Pionnier ? Certainement pas. Le premier à déployer l'IPv6 NATIF pour ses clients fut Nérim vers 2002. A coup sûr un pionnier à l'époque. Il y a eu également un intermédiaire dont j'ai oublié le nom.
En 2004 j'avais fait une enquête auprès des principaux fournisseurs et opérateurs. La plupart (Cégétel, Wanadoo, LDCom) n'avait pas répondu et les autres (2 ou 3) avaient répondu par la négative.
Ce qui était amusant était qu'un même opérateur avait une politique différente selon le pays. Ainsi, Complétel avait ouvert le service en Allemagne mais ne savait même pas de quoi il s'agissait en France.
Il est vrai que pour le commun des mortels IPv6 n'apporte rien. Ce même commun ne sait même pas qu'il existe des adresses numériques. Alors bon IPv4, 5 ou 6, qu'importe.
On nous rebat les oreilles depuis 1992 sur la pénurie d'adresse IPv4 et elles sont toujours là (grâce en grande partie à une gestion rigoureuse de la part des NIC régionaux qui ont tenté par tous les moyens de récupérer les grands espaces alloués il y a 20 ans). Les translateurs << inventés >> dans les années 1994 ont également pas mal arrangé les choses.
Elles sont toujours là et on nous annonce régulièrement une nouvelle pénurie. Mais c'est comme ça depuis 1992.
A l'époque c'était pour 1995 puis c'est devenu pour l'an 2000, puis à nouveau pour 2003-2004 et maintenant c'est pour 2009-2010.
Bref, outre l'aspect technique d'IPv6 (nouveau mais déjà vieux protocole [13 ans !]) pour lequel il faut se faire la main, IPv6 n'apporte pas que l'espace d'adressage étendu (128 bits) mais également une sécurité incluse directement au niveau d'IP (et non sous la forme d'options que l'on a jamais activées dans l'histoire d'IPv4 sauf peut-être dans les années 1991-1993 où tout le monde en parlait, puis, plus rien).
Enfin, IPv6 est sorti de sa phase de tests étendu (phase de recherche) il y a 2 ans.
Pour en revenir à l'espace d'adressage étendu, IPv6 permet, partant, d'en revenir à un plan d'adressage commun à toute la planète (comme c'était le cas avant 1994 pour IPv4) ; c'est à dire sans translateur.
On peut bien évidemment utiliser un translateur en IPv6 mais on peut également s'en passer. Il y a bien entendu des implications quant à la sécurité (tout est potentiellement accessible si on a oublié le filtrage alors qu'un translateur filtre naturellement dans le sens EXT -> INT) mais les << vieux >> se souviendront qu'il y a 20 ans on ne prônait que la connexion directe et le plan d'adressage unique en IPv4. Les utilisateurs de translateurs venus plus tard ayant été traités d'hérétiques.

Etc, Etc.
db