Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1100 le: 01 January 2017 08:05:02 »
Bonne année 2017. Santé, et beaucoup de belles choses. ;)

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1101 le: 02 January 2017 08:32:02 »
Il y a quelques mois (et comme chaque année), Orange a publié son document de référence 2015. C’est l’occasion de mettre en lumière quelques données et plus particulièrement sur Orange en Espagne. Mais d'abord retour sur quelques données générales.

1 - Activité groupe
Le chiffre d’affaire France est minoritaire à 47% du total. Avec le rachat de Jazztel, l’Espagne devient le deuxième pays le plus important pour Orange.



Une carte de l’implantation du groupe


« Modifié: 02 January 2017 08:43:52 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1102 le: 03 January 2017 05:20:32 »
Il y a quelques mois (et comme chaque année), Orange a publié son document de référence 2015. La fin de l’année et son activité plus calme est l’occasion de mettre en lumière quelques données générales.

2 – Evolution nombre de clients
Evidemment le nombre de clients est impressionnant. Mais Orange n'est classé que septième opérateur mobile mondial en nombre de clients.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1103 le: 04 January 2017 05:17:31 »
Il y a quelques mois (et comme chaque année), Orange a publié son document de référence 2015. C'est l’occasion de mettre en lumière quelques données générales.

3 – France : réseau fixe


Même si l'on sent la montée en charge du Ftth, la donnée "> 2Mbit/s" mériterait d'être un peu plus détaillée


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1104 le: 05 January 2017 05:21:16 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°208

France : début de la fin de l’itinérance
L’accord d’itinérance entre Orange et Free est entré en vigueur depuis début janvier. Il prévoit un débit maximum de 1 Mbit/s pour les clients de Free passant par le réseau Orange.

Cet accord avait été annoncé par Orange et par Free mi-juin 2016 et portait sur la fin progressive de l’itinérance 2G/3G à partir de début 2017 pour se terminer à la fin de l’année 2020. A l’origine, l’accord d’itinérance a été signé en 2012 et devait se terminer initialement en décembre 2017. Fin juin 2016, l’accord avait été validé par l’ARCEP.

Ce bridage est valable pour 2017 et 2018. Pour 2019, il passe à 768kbit/s et à 384kbit/s en 2020. Même si il n’a pas le couteau sous la gorge, Free va devoir continuer à investir massivement afin de garder ses clients. Pour Orange, la perte de revenus va s’accélérer. La perte est prévue à 150 millions pour l’année 2016.

Coté judiciaire, Bouygues Telecom a retiré, fin octobre, sa plainte contre Free et Orange avec demande de mesures conservatoires, déposée en juin auprès de l'Autorité de la concurrence. Le dossier devrait être instruit malgré tout, mais sur le fond, et devrait donc traîner en longueur. Bouygues Telecom accusait Free et Orange d'entente après la signature d'une prolongation du contrat d'itinérance qui les lie de 2018 à 2020. (Les Echos, 11/2016).

Toutefois, ce contrat d’itinérance est toujours attaqué par Bouygues : en novembre 2014, Bouygues a assigné Free devant le Tribunal de Commerce pour concurrence déloyale concernant les pratiques de Free avec l’itinérance Orange. Bouygues estimait le préjudice à 411 millions d’euros. Le procès est en cours, mais depuis l’ARCEP a publié un carnet de route pour mettre fin à l’utilisation du réseau d’Orange par Free.
Bouygues Telecom a demandé  – via un courrier en décembre 2015 au Premier Ministre - un dédommagement de 2,285 milliards d’euros à l’Etat pour absence d’encadrement d’itinérance. Il n’est pas certain que Bouygues obtienne une réponse…

Europe : fin des frais d’itinérance
Pour supprimer les frais d'itinérance en Europe, la Commission proposait d'abord une limite fixe de 90 jours par an, qui a convenu à peu d'acteurs. Depuis trois mois, cela négociait et si les frais d'itinérance seront bien supprimés pour les clients, les opérateurs continueront de se facturer la navigation de leurs clients sur le réseau d'un autre. Les opérateurs pourront contrôler les abus et parfois plafonner le volume des données. Il reste à définir précisément la notion d’abus. Mais cela consistera à mettre un utilisateur sous surveillance pendant 14 jours afin de connaitre le lien entre un utilisateur et son pays de résidence.

Avec les mouvements de touristes, les opérateurs du nord de l’Europe étant avantagés par rapport à ceux du sud,  Il reste à régler précisément le règlement des prix de gros que se facturent les opérateurs lorsque un mobile est utilisé à l'étranger.

Le texte a été adopté de façon définitive le 14/12 et la fin de l’itinérance est fixée pour le 15 juin 2017. Selon le quotidien Les Echos (édition papier du 04/01), chez Orange, ce sont 150 millions d’euros d’Ebitda qui pourraient faire défaut cette année par rapport à 2016 (soit 1,2 % de l’Ebitda 2015).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1105 le: 06 January 2017 05:27:14 »
L'ARCEP vient de publier son "Observatoire des marchés des communications électroniques en France 3ème trimestre 2016 - résultats définitifs- ". Il n’y a que des différences infimes avec le récapitulatif provisoire publié le 1er décembre dernier.

1- Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)


Evolutions
Globalement, sur les 12 derniers mois le marché poursuit sa croissance avec un taux de 3,3%, c’est en baisse par rapport aux trimestres précédents. A noter que la croissance sur les douze derniers mois est de 879 000 nouveaux abonnements. Sur le dernier trimestre, l'ARCEP calcule 230 000 nouveaux clients, ce qui en fait un petit trimestre.   

Le nombre d'abonnements à haut débit s'élève à 22,410 millions, soit un recul de 340 000 sur un an et une baisse de 42 000 sur le trimestre.
Le nombre d'abonnements à très haut débit s'élève à 5,04 millions, soit une hausse de 1,220 million (dont 656 000 pour le Ftth) sur un an et une hausse de 272 000 (dont 163 000 pour le Ftth) sur le trimestre.

2- Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI


Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- La catégorie « autres » est calculée en prenant le total ARCEP à fin septembre 2016 et en défalquant les totaux de Bouygues, Free, Orange et SFR à fin septembre. 
- On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM, il y a également les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux, les FAI alternatifs.
- Pour lire le tableau : Orange est à 40,3% de parts de marché avec 11,056 millions de clients et a recruté 443 000 nouveaux clients entre le T3 2015 et le T3 2016, soit une augmentation de 4,3% de sa base clientèle.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1106 le: 09 January 2017 05:16:19 »
Il y a quelques mois (et comme chaque année), Orange a publié son document de référence 2015. C'est l’occasion de mettre en lumière quelques données générales.

4 – France : réseau mobile


4 – France : activité mobile



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1107 le: 10 January 2017 05:33:30 »
Il y a quelques mois (et comme chaque année), Orange a publié son document de référence 2015. C'est l’occasion de mettre en lumière quelques données générales et plus particulièrement sur Orange en Espagne. Pays qui est devenu le deuxième marché d'Orange.

5 - Espagne : marché fixe




5 - Espagne : marché mobile



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1108 le: 11 January 2017 05:22:36 »
Il y a quelques mois (et comme chaque année), Orange a publié son document de référence 2015. C'est l’occasion de mettre en lumière quelques données générales et plus particulièrement sur Orange en Espagne. Pays qui est devenu le deuxième marché d'Orange. Fin.

6 - Espagne : principaux indicateurs marché mobile et fixe



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1109 le: 12 January 2017 05:29:33 »
L’ARCEP veut mettre la pression sur Orange afin que celui-ci fasse des concessions techniques sur le déploiement de la fibre optique, afin de favoriser les investissements. Orange rétorque fortement que le moyen pour y arriver est de ne pas freiner le plus gros investisseur. Faudra bien trouver un compromis… Les décisions finales seront adoptées au cours du second semestre 2017 après le parcours classique de la régulation (avis des intéressés, de l’ADLC et des Autorités Européennes), mais aussi après les élections présidentielles.
 
Quelle régulation de l'ARCEP ?
Le but de l’ARCEP est d’accélérer les investissements afin de couvrir plus rapidement le pays en fibre optique. Sans donner de chiffres, Sébastien Soriano craint que les investissements soient moins importants et fait même la leçon aux opérateurs : "Je ne veux pas dicter leur stratégie aux opérateurs. Si Orange se développe dans la banque, et SFR dans les médias, c’est leur droit. Mais il ne faut pas se tromper de boussole. La 5G, par exemple, il faut la préparer dès aujourd’hui. Ma crainte, c’est que par effet de mode, les opérateurs télécoms soient moins focalisés sur les réseaux".

Dans son communiqué de presse, l’ARCEP : "prend acte et se félicite de l'effort d'investissement porté par Orange. Cette dynamique doit maintenant se généraliser à l'ensemble des acteurs du marché. L'autorité veillera, par son action, à prévenir tout comportement d'obstruction de la part d'Orange, soit vis-à-vis des autres opérateurs dans les investissements dans les réseaux FTTH, soit dans la migration des réseaux haut-débit vers les réseaux à très haut débit".

L’ARCEP veut aussi dynamiser le marché entreprise en renforçant le numéro deux SFR et favoriser les petits opérateurs pour Sébastien Soriano (Les Echos,10/01) : "La stratégie de Kosc, qui vient d’arriver sur le marché, est par exemple intéressante".

L’ARCEP avait déjà livré un premier document d’analyse le 21 juillet dernier et mettait en demeure Orange trois points :
"- en premier lieu, de fournir l'accès à ses infrastructures de génie civil de boucle locale dans les mêmes conditions aux opérateurs tiers et à ses propres services en ce qui concerne les processus et interfaces de commande d'accès aux infrastructures de génie civil sur le marché entreprise, d'ici le 30 septembre 2016 sur l'ensemble du territoire national ;
- en deuxième lieu, de respecter ses obligations de transmission d'informations trimestrielles relatives à l'accès à ses infrastructures de génie civil pour des déploiements de boucles locales optiques sur le marché entreprise, d'ici le 31 janvier 2017 ;
- en dernier lieu, de mesurer et de publier sur son site internet les indicateurs manquants relatifs aux commandes par Orange détail d'accès aux infrastructures de génie civil d'Orange pour le marché entreprise, d'ici le 31 octobre 2016
".

De fait, l’ARCEP veut garder une locomotive sans que cela devienne un monopole : "Il y a une locomotive et nous ne voulons pas la freiner. En revanche, nous ne voulons pas de monopole. Il faut que la concurrence soit réelle" (Les Echos, 01/07). Orange va devoir certainement faire des concessions, mais la concurrence devra aussi montrer qu’elle est prête à investir dans le déploiement et arrêter de se cacher derrière l’excuse du « monopole ». Dans le cas contraire, Sébastien Soriano évoque l’augmentation desprix du dégroupage ADSL : "Je les invite à clarifier publiquement leurs intentions. Si les investissements ne sont pas au rendez-vous ou la migration ne se fait pas assez vite, nous pourrions passer à l’acte.".

Orange vent debout !
Suite à cette première mise en demeure, Stéphane Richard avait déclaré en septembre lors d’un colloque organisé par Les Echos : "Notre monopole a disparu il y a vingt ans, c’est débile d’agiter cet épouvantail (…) Dans les zones denses, les règles du jeu sont établies depuis longtemps : c’est la concurrence par les infrastructures, donc chacun fait les investissements qu’il doit faire (…) politiquement, c’est vraiment aujourd’hui un très mauvais dossier".

Lors d’une interview à La Tribune (23/06), Stéphane Richard avait anticipé et demandait : "une stabilité du cadre de régulation et du cadre fiscal. On ne peut pas demander à une entreprise de s'engager sur une période aussi longue et avec des moyens pareils si elle est à la merci d'un changement de régulation qui viendrait modifier son modèle économique".

Suite à la publication de ses orientations, Pierre Louette - directeur général délégué- dans une interview au quotidien Le Monde (10/01) rappelle : "Entre 2015 et 2018, nous aurons investi 4,5 milliards d’euros dans la fibre. Faut-il que l’on arrête ? Plutôt que d’évoquer notre supposé monopole, il faudrait plutôt parler des erreurs stratégiques et des errements de nos concurrents. Iliad s’est lancé dans la fibre en 2007 en même temps qu’Orange. Quand nous avons commencé à nous déployer dans les zones très denses, tout le monde pouvait le faire. SFR, qui a connu plusieurs actionnaires, a changé d’avis. Nous ne sommes pas responsables de l’impéritie de nos concurrents. Depuis, ceux qui le souhaitent, peuvent se rattraper. Iliad a cofinancé la construction de 5 millions de prises haut débit FTTH. Ceux qui ne l’ont pas fait sont évidemment très en retard".

Quel état du marché ?
Pour rappel et selon les derniers chiffres connus, voici les parts de marché sur le Ftth à fin septembre : 

Orange compte 1,308k clients, soit 67,8% (66,9% au T2, 67,8% au T1) du total ARCEP. Depuis janvier 2014, Orange a gagné 988 000 clients sur le Ftth, 520 000 étaient de nouveaux clients, soit 52,6% (48% sur l’année 2014 et 47,7% sur 2015).
Free compterait 275k clients, soit 14,2% (14,2% au T2, 12,2% au T1).
SFR + autres par déduction, compterait 267k clients, soit 13,8% (14,9% au T2, 15,4% au T1).
Bouygues compte 91k clients, soit 4,7% (3,9% au T2, 4,5% au T1).

D’autre part, le nombre de lignes commercialisables par chaque opérateur (selon les chiffres des opérateurs). Pour Bouygues, il s’agit des lignes Fibre Optique. Pour SFR, ce sont celle de son réseau Ftth et câble, le tableau indique le % de lignes « câble » upgradé.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1110 le: 13 January 2017 05:28:00 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°209

Orange Maroc
Orange poursuit le déploiement de sa marque. 2016 aura vu ses filiales en Egypte, en Belgique et au Maroc passer sous la marque Orange. Lors du déplacement au Maroc, Stéphane Richard a déclaré : « Pour nous, la marque, c'est un actif essentiel. Dans le monde digital, caractérisé par une grande profusion d'acteurs, il est important d'avoir des points de repère. Il n'y a qu'un seul Google, qu'un seul Orange».

En Afrique et au Proche-Orient, où Orange fait 15% de son chiffre d'affaires (soit un peu plus de 4 milliards) et totalise 110 millions d'abonnés, le Maroc est, après l'Egypte, le deuxième pays de l'opérateur, avec 14 millions de clients. Le revenu par abonné y est bien moins élevé qu'en France : 4 à 5 euros par abonné, contre 27 euros dans l'hexagone. Au Maroc, Orange ne détient que 49% du capital.

Il reste à Orange à « rebrander » ses dernières acquisitions en république démocratique du Congo, au Libéria, au Burkina Faso et en Sierra Leone (Les Echos, 08/12).

Free
Alors que SFR fait le forcing sur les contenus et que Orange regarde vers à Canal+, Free pourrait y rentrer par la bande. Xavier Niel via son Spac (Special Purpose Acquisition Company, compagnie fondé avec Matthieu Pigasse, et Pierre-Antoine Capton) serait intéressé par l’acquisition de AB Groupe dont le prix de vente pourrait atteindre entre 350 et 400 millions d’euros, mais le fond détenu par le trio peut mobiliser jusqu’à 1,5 milliard. AB Group dont le principal actionnaire approche des 70 ans pourrait s’en séparer et serait à la recherche d’un acquéreur. 
AB Group édite des bouquets payants avec les chaines comme AB Moteurs ou Sciences et vie TV et possède un bon catalogue de séries (Les Echos[/u], 05/01).
A suivre…

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1111 le: 16 January 2017 05:36:01 »
L’ARCEP et Free sont revenus sur la décision de l’ARCEP demandant à Orange des concessions techniques sur le déploiement de la Fibre Optique.

Réaction de l’ARCEP
D’abord, Sébastien Soriano – le président de l’ARCEP – via une interview sur Bfmtv La Tribune (12/01). Pour lui, il s’agit d’un "petit complément" et : "Ce que nous voulons, c'est booster l'investissement en France. Aujourd'hui, la situation est simple: Orange investit beaucoup, mais ils nous disent être à la limite de ce qu'ils peuvent faire. Il ne s'agit certainement pas de sanctionner cet investissement, mais de trouver des relais, des compléments à [cet effort]. Et ceux-ci viendront des autres opérateurs".
Pour l’ARCEP : "Il y a un verrou très simple : la réglementation française impose qu'il n'y ait qu'un opérateur qui déploie la fibre dans l'immeuble. C'est très bien [...], c'est de bonne gestion. Mais il faut à un moment se raccorder à la fibre dans l'immeuble. Or aujourd'hui, dans les zones les plus denses du territoire, Orange est très en avance. Il a installé la fibre dans beaucoup d'immeubles. C'est très bien, sauf que les autres opérateurs n'arrivent pas à y rentrer pour se raccorder (…) de demander à Orange (…) d'accompagner les autres opérateurs".
Bref, comme Orange inspire confiance, Orange doit tenir la main à la concurrence, afin que celle-ci puisse rentrer dans certains immeubles. En 2012 (Zdnet, 04/2012), Free avait freiné brutalement sur le déploiement de la fibre en solo et l’ARCEP avait demandé à Free d’envoyer un courrier déclarant que l’immeuble n’était plus lié à Free pour le passage de la fibre.
Mais pour l’ARCEP : "Nous mettons aujourd'hui une proposition de régulation sur la table. Si demain Orange avance de sa propre initiative pour régler ces problèmes, peut-être qu'on considérera [qu'il suffit] simplement d'accompagner le mouvement". Reste à savoir qui va payer ?

Réaction de Free
De son coté, Free s’est exprimé par la voix de Maxime Lombardini dans une interview au quotidien Les Echos (13/01). Au final, il ressort que Free souhaite une meilleure qualité d’informations de la part d’Orange : "Orange se réserve un accès privilégié à de multiples informations et dispositifs spécifiques qu'il nous refuse alors que nous sommes co-investisseurs. Sur les plans de déploiement, les erreurs de câblage, les erreurs d'adresse notamment, Orange met en oeuvre des dispositifs courts pour son compte mais impose de la lourdeur à ses concurrents. C'est pour cela que le régulateur doit établir un principe très ferme de non-discrimination renforcée : Orange doit utiliser les mêmes procédures et avoir accès aux mêmes informations que ses concurrents. (…) Nous contribuons fortement au financement du réseau co-investi avec Orange. Il est légitime de vouloir y accéder de manière efficace".
Il va falloir clarifier les contrats signés entre Orange et Free et le statut de co-investisseur. Qu’est-ce que celui-ci finance ? A partir de quel endroit doit-il avoir l’info ?

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1112 le: 17 January 2017 05:25:41 »
Brèves du sport business et des médias – n° 183

Orange
Orange reprend pied dans le football et devient le namer de la compétition française de football en ligne qui s'appellera donc la Orange e-Ligue 1 et sera diffusée sur beIN.

BeIN Sports
BeIN Sports a diffusé quelques chiffres concernant ses 11 plus fortes audiences sur l’année 2016. L’Euro avec les bleus et la Champions League avec le PSG ont permis de réaliser de beaux scores. Avec la diffusion de l’euro, BeIN Sports a dépassé le cap des 3 millions de clients. 
La chaine va diffuser de hand qui est organisé en France durant ce mois de janvier, l’occasion de faire de faire grimper les compteurs de l’audience, même si il sera difficile de faire aussi bien que pour le foot.
Pour rappel BeIN Sport a acheté les championnats du monde de hand (féminin 2016 et 2016 et masculin 2015 et 2017) pour 80 millions d’euros.



Droits TV en 2017
Comme chaque début d’année, Le site Mediasportif a publié les droits tv du sport qui vont être sur le marché pour cette année 2017.
La présence de SFR devrait rendre la compétition plus ardue, alors que Canal+ et BeIN Sports s’étaient accordé sur une sorte de gentleman agreement sur le partage des droits.

Football : Equipe de France (2018-2022), cela devrait aller à M6 et TF1. Ligue des Champions (2018-2021), actuellement pour 140 millions entre C+ et BeIN Sports. Ligue Europa (2018-2021. Bundesliga (2017-2021). Coupe de France (2018-2022). Coupe de France (2018-2022). Coupe de France (2018-2022). Qualifications Européennes + Ligue des Nations hors France (2018-2022). Coupe du monde des clubs.

Rugby : Champions Cup (2018-2022) et Challenge Cup (2018-2022). Challenge Cup (2018-2022)

Autres : Handball : Ligue des Champions (2017-2021), Athlétisme : Diamond League (2017-) . Tennis : US Open (2018-). Formule 1 (2018-). Cyclisme : Championnat du Monde (2017-2024).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1113 le: 18 January 2017 05:35:53 »
Fin 2016, Orange vient de se voir notifier deux décisions par la justice européenne. Cela concerne le dossier des «fonds propres» et celui des «retraites». Ces jugements devraient clore deux vieux dossiers que France Telecom / Orange traine depuis de nombreuses années. Le dossier des «retraites» va couter 900 millions d’euros à Orange, la somme ayant été provisionné, cela ne devrait pas affecté les futurs résultats d’Orange.

Fonds propres
Voilà une décision de justice qui va donner un peu de joie à Orange et à l’Etat français. Le Figaro (30/11) signale que : “La Cour de justice de l'Union européenne a "définitivement annulé" une décision de 2004 de la Commission européenne, selon laquelle une ligne de crédit de 9 milliards d'euros ouverte en 2002 par la France au profit de France Télécom constituait une aide d'Etat illégale."
L’affaire date de 2002 et de l’annonce du renforcement des fonds propres de France Telecom par l’Etat aux côtés d’investisseurs privés (annonce qui n’est pas rentré dans les faits) suite à son lourd endettement.
En 2004, la Commission Européenne a condamné sans demander le remboursement. Depuis d’appel en recours, la procédure suit son cours au niveau européen. Le TUE (Tribunal de l’Union Européenne) s’opposant à l’UE.

Retraites
La justice européenne avait été mois clémente sur le dossier des retraites. Fin octobre, (Le Figaro, 26/10) , la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) avait débouté France Télécom qui contestait un jugement du Tribunal de l'UE du 26 février 2015. La Cour s'alignant sur la décision du Tribunal qui avait jugé que "l'avantage économique conféré (...) était sélectif dans la mesure où la loi de 1996 ne concernait qu'une seule entreprise".
La CJUE avait estimé que le Tribunal avait entériné, "à bon droit l'appréciation de la Commission selon laquelle l'avantage économique constaté par cette dernière était susceptible de fausser la concurrence[/i]"

Pour rappel, en 1996 lors de sa transformation en Société Anonyme, Orange avait aligné partiellement ses cotisations retraites sur celle du secteur privé et versé une soulte à l’Etat de 5,7 milliards. Orange ayant transféré à l’Etat le paiement des retraites de ses fonctionnaires. 
En 2008, suite à une plainte de Bouygues Telecom, la Commission Européenne a ouvert une enquête pour savoir si la prise en charge de la retraite des fonctionnaires était conforme au droit communautaire et que cela ne constituait pas une aide d’Etat.

A l’issue de cette enquête la Commission Européenne avait donné raison à l’Etat et à Orange. Toutefois, la Commission avait imposé à Orange un système de retraite identique à celui de ses concurrents, c’est à dire qu’Orange devait assumer pour les fonctionnaires les mêmes charges sociales (perte d’emploi et chômage) que la concurrence.

En 2012, la loi a changé et depuis Orange est soumis aux mêmes charges que la concurrence. Par ailleurs, Orange et l’Etat contestent l’alignement des cotisations sur la concurrence. En février 2015, Le TUE (Tribunal de l’Union Européenne)  a confirmé la décision de la Commission. En mai 2015, Orange a fait appel devant la CJUE (Cour de Justice de l’Union Européenne). Le surcoût est estimé par Orange à 900 millions qui indique avoir provisionné cette somme.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1114 le: 19 January 2017 05:38:06 »
L’année 2017 pourrait être celles des contenus chez Orange. C’est ce qu’a affirmé Stéphane Richard lors de la présentation de ses vœux aux salariés d’Orange (Les Echos[/u], 13/01) et principalement autour de Canal+, selon Les Echos, des discussions sont toujours en cours avec Vincent Bolloré, en vue d'une éventuelle alliance et d’une participation minoritaire.

Une participation dans Canal+ ?
Début décembre, Stéphane Richard avait indiqué : "Si Canal+ était à vendre, c'est certain qu'Orange s'y intéresserait (…) Beaucoup de raisons poussent à une alliance beaucoup plus prononcée entre Orange et Canal+ dont la forme et l'importance restent à définir" (Les Echos).
Canal+ s’est offert un lifting de ses offres afin de relancer le gain de nouveaux clients, avec la concurrence de la TNT et de nouveaux entrants (BeIn Sports, OCS, Netflix, etc…) Canal+ a perdu plus 500.000 abonnés en 5 ans, passant de 4,42 millions en 2012 à 3,88 millions début 2016. 

Orange n'y croit pas !
Depuis son arrivée, Stéphane Richard s’est délesté d’Orange Sport, Dailymotion, Skyrock et à fait rentrer Canal+ pour 33% dormant dans OCS. Il a gardé OCS mais a renoncé à son exclusivité de distribution chez Orange et a mis la pédale douce sur l’activité de production de films avec Orange Studio, et a fortement a recentré sa stratégie de naming d’événements sportifs. Enfin Orange n’a plus que 10% de Deezer.
En octobre dernier lors de rencontres Télécoms organisées par le quotidien Les Echos, Stéphane Richard était revenu sur la convergence entre les médias et les télécoms : "dépenser des milliards pour acheter des actifs dans les contenus, je ne pense pas que cela apporte quoi que ce soit". 

SFR est à fond
Une prise de participation dans Canal+ serait un gros tournant dans la stratégie d’Orange dans les contenus. Il faut dire que SFR s’active énormément dans le sport et à terme dans les séries et le cinéma.
Le quotidien Les Echos (19/12) rappelait les forces en présence concernant la bataille dans les contenus que se livre Canal+ et SFR. Altice dépense 3 milliards dans les contenus télévisuels, là où il est implanté (France, Etats-Unis, Israël, Portugal...). Le groupe Canal+, lui, y consacre 1,2 milliard.
Alors, même si il faut ramener ce chiffre par rapport au nombre de clients, la force de frappe de SFR est vraiment sérieuse. De quoi pousser Canal+ à chercher de nouveau(x) partenaire(s) ?
Reste à voir si l’investissement dans les contenus va permettre aux opérateurs permet de gagner des clients. Dans un premier temps, cela permet une montée en gamme et de faire augmenter l’ARPU et de quoi aussi justifier un passage au très haut débit.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1115 le: 20 January 2017 05:22:12 »
L’AFNR a publié son observatoire  2G, 3G et 4G au 31 décembre.
Avec 27 090 sites, le cumul des supports 4G en service augmente de 10,1% par rapport au dernier trimestre et de 32,3% sur un an.

Bouygues est premier : 10 600 sites soit une augmentation de 12% par rapport au 30 septembre (9 464 sites en service), et de 47,6% sur un an (7 184 sites en service au 01/01).
Orange est deuxième : 10 038 sites soit une augmentation de 6,9% par rapport au 30/09 (9 392 sites en service) et de 20,2% sur un an (8 348 sites en service au 01/01).
SFR remonte avec 9 835 sites, soit une augmentation de 22,1% par rapport au 30/09 (8 056 sites en service) et de 114,4% sur un an (4 587 sites en service au 01/01).
Free ferme la marche avec 7 568 sites, soit une augmentation de 9,5% par rapport au 30/09 et (6 910 sites en service) et de 33,7% sur un an (5 636 sites en service au 01/01).

SFR (via la mutualisation avec Bouygues, mais pas que) rattrape son retard et a distancé Free. Bouygues (via la mutualisation avec SFR) poursuit fortement sa route et est repassé devant Orange qui « gère », trop ?

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1116 le: 23 January 2017 05:34:20 »
Alors que l’ARCEP demande à Orange des concessions techniques sur le déploiement de la fibre optique, l’ARCEP avait publié un premier document le 21 juillet dernier : "L'Arcep dresse un bilan du marché du haut et du très haut débit en France et propose des pistes d'évolutions pour 2017-2020". Document qui délivre quelques informations intéressantes.

b]Parts de marché d’Orange : dégroupé/non dégroupés[/b]
Par exemple, les parts de marché d’Orange en zone dégroupé et non-dégroupée ! 



Peu d'évolutions évolué en deux ans. Logiquement, Orange reste ultra-dominant en zone non-dégroupée (calculée par l’ARCEP à 8% du total des lignes) et avec 39% à la fin du T1 2016 en est en dessous de sa part de marché totale à la même période avec 40%.
Ce serait une bonne chose que l’ARCEP publie ce chiffre très régulièrement et donne également la part de marché des autres opérateurs.

Parts de marché par segment
D’autre part, l’ARCEP publie un tableau qui donne les parts de marché d’Orange en haut et très haut débit. Là aussi, l’ARCEP aurait pu publier les parts de marché des autres opérateurs.



Pour rappel, un tableau récapitulatif des parts de marché pour le très haut débit selon les critères de l’ARCEP (débit >= 30Mbts).

Précisions
- Les opérateurs gagneraient à publier des chiffres clairs et à séparer le VDSL du reste du THD.
- Free a publié des chiffres à fin 2015 et à fin juin 2016. Pour les autres trimestres, ce sont les estimations de François04. Pour le T3, une moyenne entre fin 2015 et fin juin 2016.
- Pour lire le tableau : SFR est à 47,1% de parts de marché avec 1,810 million de clients et un gain de 266 000 clients sur 12 mois soit 17,2% de sa base clientèle du T3 2015. 


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1117 le: 24 January 2017 06:24:53 »
Brèves du sport business et des médias – n° 183

Formule 1
Selon le site Ozap et le quotidien L’Equipe du 11/01, SFR Sport serait en pôle position pour se payer les droits tv de la F1. Ceux-ci arrivent à échéance sur Canal+ à l’issue de cette saison et vont être remis prochainement sur le marché, Actuellement Canal+ paye 29 millions d’euros par son et
selon Ozap "Les discussions ont déjà démarré. Patrick Drahi est prêt à mettre bien plus que Canal+ (…) Prendre la Formule 1 sur ses antennes, c'est l'assurance de voir 300.000 à 400.000 irréductibles de ce sport s'abonner". De plus Michel Combes – le pédégé de SFR – est un fan de F1….
Selon Electron Libre (10/2016), Eurosport - propriété du groupe Discovery - pourrait également être intéressé par les droits de Formule 1. Canal+ va devoir batailler pour garder la F1 !

Droits tv de la L1
La petite phrase de François Hollande dans l’ouvrage «Un président ne devrait pas dire ça... » sur l’attribution des droits tv de Ligue 1 en 2014 continue de faire des vagues à la LFP.
Pour rappel, les auteurs révèlent que François Hollande serait intervenu en faveur de Canal+ lors de la dernière attribution des droits tv de la Ligue 1.
Les auteurs écrivent : "Tout commence au printemps 2014, BeIN Sports, la chaîne qatarienne, s'apprête à rafler l'intégralité des droits de la L1. Canal + est en danger de mort. Or, Vincent Bolloré, dont l'amitié avec Nicolas Sarkozy est notoire, vient de faire main basse sur la chaîne cryptée, via Vivendi. En avril 2014, Hollande reçoit, en secret, Rodolphe Belmer et Bertrand Méheut, les patrons de Canal +, venus exposer leurs craintes. Le président va se démener. On a sauvé Canal, nous confie alors Hollande. J'ai reçu discrètement Belmer et Méheut. J'ai appelé l'émir du Qatar et lui ai dit : 'Vous allez venir en France en juin, on vous a défendus par rapport aux Saoudiens, on est à vos côtés, mais là, qu'allez-vous faire sur les Rafale ? Il y a aussi l'histoire du foot... Je souhaite qu'il y ait un partage".

Au mois de décembre, 4 pistes étaient alors envisagées : une plainte devant l’autorité de la Concurrence, une plainte contre Canal+ et BeIN Sports devant le tribunal de commerce, une plainte contre l’Etat devant le tribunal administratif, une plainte au pénal (BFM,10/12). Certains à la LFP estimait que la perte pouvait se chiffrer entre 100 et 150 M€. De son côté l’ADLC a refusé de s’autosaisir.
A ce jour, la LFP à décider de ne rien décider, toutefois si la LFP décidait de ne finalement rien faire, Jean-Michel Aulas le très actif président de Lyon pourrait attaquer seul et ainsi défendre les intérêts de son club.

Foot : droits tv D2 anglaise
Alors que les droits TV du championnat anglais de foot ont explosé, ceux des divisions inférieures font presque pâle figure. Chaque année Sky paye environ 103 millions d’euros pour la diffusion en exclusivité de ce championnat et ce jusqu’à la fin de la saison 2018-2019, voir jusqu’à la fin de la saison 2019-2020. Certains clubs estiment que ces droits pourraient atteindre 345 millions par saison ! (Ecofoot)
En comparaison, notre D2 française est valorisée à 22 millions par saison, Canal+ paye 10 millions pour 1 match et BeIN Sports 12 millions pour les 9 autres matchs.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1118 le: 25 January 2017 07:58:43 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°210

SFR
SFR va lancer sa chaine de cinéma et de séries le 1er juillet. La chaine pourra compter sur le catalogue de NBC-Universal et de l’exclusivité des chaines 13ème Rue, SyFy et E ! Entertainment et par les séries produite par la chaine Hot (filiale du groupe) afin de créer son bouquet de chaines.
Il y a quelques semaines, Bertrand Meheut, l’ancien patron de Canal+ a été engagé par SFR en tant que vice-président de son Conseil d’Administration. L’ambition de SFR est de proposer des contenus (cinéma, séries, sports) afin de recruter des abonnés ou du moins de faire monter en gamme (et donc l’ARPU) les clients actuels. SFR devrait donc continuer à être offensif sur les contenus (Libération, 19/01).

Bouygues Telecom
Comme ses petits camarades (Orange en partenariat avec Epresse et SFR via son kiosque), histoire de faire monter ses clients en gamme, Bouygues Telecom va proposer prochainement de la presse gratuitement via un kiosque à certains de ses abonnés. Le quotidien L’Equipe devrait en faire partie. Il sera intéressant de voir si la presse du groupe SFR sera également présente (Les Echos, 20/01).

SFR
Lors d’une conférence de presse (Le Figaro, 23/01), SFR est revenu sur sa stratégie sur le très haut débit fixe et mobile. Concernant le mobile : "Nous couvrons aujourd'hui 50% des zones rurales et souhaitons poursuivre cette tendance afin d'arriver à plus de 90% avant fin 2017 et 99% de la population fin 2018, soit 7 ans avant nos obligations contractuelles".
Concernant le fixe, SFR veut poursuivre le déploiement du FTTH et la modernisation de son réseau câble. SFR revendique 9,3 millions de foyers connectables au très haut débit fin 2016 (sur ses 9,3 millions de prises, 1,2 millions sont en FTTH) et prévoit 2 millions de nouvelles prises pour cette année, alors que l’objectif était de 12 millions de prises connectables. La modernisation de son réseau est la condition première pour SFR ne perde plus de clients.
Concernant le déploiement de la fibre dans les zones moyennement denses (dites zone AMII) SFR a rappelé la volonté de son groupe d’en obtenir une part plus importante, alors que Orange devrait en assurer 80% de la couverture.
"Il faut une répartition plus équilibrée, différente, autrement l'objectif de 2020 ne sera pas atteint, Orange tout seul n'y arrivera pas", en référence à l'objectif de déploiement de la fibre sur 100% de la zone AMII fixé par l'Etat : "Deux opérateurs investissent sur le déploiement, l'équilibre parfait serait un 50-50 mais actuellement c'est un déséquilibre trop fort". Faisant ainsi échos au mesures envisagées par l’ARCEP afin de rééquilibrer le marché du FTTH. Orange va-t-il se montrer ouvert à un rééquilibrage et si oui jusqu’ou ?

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1119 le: 26 January 2017 07:33:30 »
Brèves du sport business et des médias – n°185

Alors que beIN Sports a publié ses comptes (arrêtés au 31 décembre 2015) au Tribunal de Commerce de Nanterre et qu’ils font apparaitre une perte de 1,1 milliard d’euros depuis son lancement en juin 2012, le quotidien Libération rajoute que : "D’après des documents comptables consultés par Libération, l’actionnaire a dû injecter 800 millions d’euros de cash dans la boîte afin de combler les trous lors de deux augmentations de capital menées en mars 2013 et septembre 2015".
De son coté, BFM avait estimé quel pourrait être le point d’équilibre pour beIN. En 4 ans d’existence, le prix de l’abonnement est passé de 11 à 15€, soit une augmentation de 36% ! 

Les recettes
Pour BFM : "En se basant sur une moyenne de 3 millions d’abonnés sur l’année, et sur une moyenne de 13 euros par abonnement (prix minimum), les recettes devraient atteindre environ 300 millions d’euros, selon nos calculs (beIN Sports touche environ 70% du prix de vente) (…) À cela, il convient d’ajouter les revenus issus de la publicité, de la revente de droits à l’étranger, ou encore des abonnements sur internet (beIN Connect). Au total, on peut estimer que 370 millions d’euros".

Les dépenses
L’ensemble des droits couterait "selon les calculs de Morgan Stanley, environ 470 millions en 2016 (…) À cela s’additionnent d’autres postes de dépenses (marketing, coûts techniques et de production, frais de personnel, taxes, recrutement d’abonnés), qu’on peut estimer à 110 millions par an.".

Point d’équilibre
A 4 millions d’abonnés, le point d’équilibre pourrait être atteint. Pour BFM, un million d’abonnés de plus signifierait en effet 110 millions d’euros de recettes supplémentaires. Il faudrait aussi développer BeIn Connect et la revente de droits à l’étranger.
Les offres couplées avec Canal+ permettront-elles de développer significativement la chaine ? C’est ce que semble croire Youssef Al-Obaidly (PDG de beIN Sports France) : "Après une période d'investissement, beIN Sports France atteindra sa rentabilité grâce aux accords de distribution annoncés récemment (…) La croissance que nous connaissons est à la fois une croissance financière et celle de notre base d'abonnés, qui a dépassé le seuil important des 3 millions. Cela est encore plus remarquable dans le contexte de croissance modeste de l'économie française et de la concurrence féroce que nous rencontrons sur le marché" (L’Equipe, 15/12).

Au printemps, beIN Sports s’était vue refusée par l’ADLC un accord de distribution exclusive par Canal+ et qui lui aurait assuré un revenu de 3 à 400 millions d’euros par an. L’ADLC a commencé à réexaminer les conditions d’encadrement de Canal+ lors du rachat de TPS. Cela devrait déboucher au maximum pour juin 2017. Cela permettra-t-il de relancer l’accord d’exclusivité de distribution de beIN Sports chez Canal+ ?   

Exclusivité qui est en train de devenir un modèle pour SFR avec l’acquisition des chaines du groupe Discovery (Discovery Channel, Discovery Science, Discovery Investigation et Discovery Family) et de NBC Universal (13ème Rue, SyFy et E ! Entertainment). La montée en gamme de SFR sur le sport devrait relancer l’inflation des droits sportifs, avec notamment le renouvellement des droits TV de la Ligue des Champions.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1120 le: 27 January 2017 05:17:56 »
Un point sur quelques données autour du dégroupage.

Chiffres de l’ARCEP
Au 30 septembre  2016, l’ARCEP compte 561 000 lignes dégroupées avec le maintien de la ligne Orange contre 621 000 à fin 2015, 710 000 à fin 2014, 793 000 à fin 2013 et 1,194 millions à fin 2010. C’est une baisse de 53,2% en cinq ans et de 12,9% en un an. Le rythme ne faiblit pas.
Concernant le dégroupage total, l’ARCEP compte 11.583 millions de lignes totalement dégroupées, 11.730 millions à fin 2015, 11.556 millions à fin 2014, 10.805 millions à fin 2013, 10.004 millions à fin 2012, 8.886 millions à fin 2011 et 7.794 millions à fin 2010. C’est une augmentation de 48,6% sur cinq ans et une hausse de 40 000 lignes sur le dernier trimestre de 1,3% sur le premier trimestre, mais une baisse de 1,4% sur un an. A fin septembre, le marché de gros à 13,597 millions, soit une hausse de 99 000 sur un an et 0,7%. 
L’ARCEP compte 11 048 NRA dégroupés (dont 422 NRA-ZO et 1 330 NRA-MeD), soit 540 NRA dégroupés au cours du trimestre passé. 93,5 % de la population est couverte par un NRA dégroupé.

Chez Free
A fin 2015, les non-dégroupés chez Free représentaient 172 000 clients soit 2,8% du total de ses clients. A fin 2014, les non-dégroupés étaient 268 000, soit 3,6% des clients. A fin 2013, c’était 293 000 soit 5,2% des clients. A fin 2010, c’était 490 000 à fin 2010, soit 10,8% des clients.
Pour François04, les ND étaient à 157 000 à fin septembre 2016, soit 2,5% des clients. 

Bouygues Telecom et SFR
Il serait intéressant de connaitre ces statistiques pour Bouygues Telecom et pour SFR. On sait que Bouygues a sérieusement accéléré de ce coté. Au mois de juin 2014, Bouygues avait promis de dégrouper 1500 NRA soit 6 millions de ligne.
A ce jour, pour Ariase Bouygues est à 2,136 NRA de dégroupés en propre, SFR à 7,272 et Free à 8,923. Orange de son coté en équipe 13,139 NRA pour proposer son service tv, pour un total de 18,297 NRA.

Orange
Chez Orange, (il n’y a pas de dégroupage), le nombre de clients payant (chez Orange ou concurrence) l’abonnement téléphonique est de 7.362 millions de clients à fin septembre 2016 de 8.090 millions à fin 2015, de 9.204 millions à fin 2014, de 10.516 millions à fin 2013, de 11.827 millions à fin 2012, de 13.681 millions à fin 2011 et de 15,773 millions à fin 2010. C’est une baisse de 7.966 millions (50,5%) en plus de cinq ans et de 993 000 (11,9%) sur un an. Depuis le début de l’année, le rythme est identique sur chaque trimestre.
Cela explique aussi une partie de la baisse du chiffre d’affaire pour Orange.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1121 le: 30 January 2017 05:29:39 »
François Fillon, le candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle s’est dit favorable à des privatisations pour relancer l’investissement dans les infrastructures et notamment dans le très haut débit (La Tribune, 01/12) : "reprendre les privatisations" dans les entreprises "où la participation de l'Etat ne sert à rien".
De quoi relancer le débat sur le maintien de l’Etat au capital de l’opérateur historique, dont il contrôle 23%. Mais de fait perdrait aussi des prérogatives sur la stratégie à mener dans les télécoms, mais pourrait en tirer un joli pactole. La vente totale pourrait rapporter entre 8 et 8,5 milliards d’euros à l’Etat. Si cela devait se faire, l’Etat devrait aussi tenir compte des conditions du marché.

Politique actuelle
Sous son quinquennat, François Hollande a réduit la participation de l’Etat de 4%, passant de 27% au 23% actuels. Lors de la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange, Emmanuel Macron, avait aussi fait avorter le projet.
Le 25 mai dernier, Emmanuel Macron avait été interrogé par la commission des Finances du Sénat sur d'éventuelles cessions de participations dans des entreprises dont l’Etat est au capital. A propos d’Orange, il avait déclaré : "Nous n'avons pas vocation, de manière pérenne, à rester au capital".
Mais, ce n’est pas le moment industriellement : "Il y a aujourd'hui une politique d'aménagement rapide et de déploiement d'un investissement d'infrastructures qui fait que nous sommes aidés en tant qu'actionnaire d'Orange, donc ce n'est peut-être pas le meilleur moment".
En juin, François Hollande avait assuré que l’Etat "est un des principaux actionnaires d’Orange et entend le rester. Nous considérons qu'il est nécessaire pour l'entreprise qu'il y ait cet actionnariat public, même s'il y a une diversité dans le capital".

La Cour des Comptes se positionne
Dernièrement, c’est un autre acteur – la Cour des Comptes – qui est venu se mêler au débat. Dans un rapport (La Tribune, 26/01) sur l'Etat actionnaire, la Cour des comptes écrit : "La position d'actionnaire de référence d'Orange donne à l'État une influence supérieure à celle qui découlerait normalement de sa participation" et se demande si : "la volonté des pouvoirs publics de préserver leur influence peut constituer un frein au développement de l'entreprise, en particulier sur le plan international ou pour les opérations de consolidation industrielle".
Et la Cour des Comptes renchérit (en référence au rachat avorté de Bouygues Telecom) : "Il est loin d'être avéré que les avantages retirés par la sphère publique de sa participation l'emportent sur les inconvénients pour la stratégie de développement de l'entreprise et pour la consolidation industrielle du secteur. La réticence de l'État à voir sa participation diluée et son influence réduite peut, de ce point de vue, constituer un handicap pour l'avenir d'Orange".
Et donc logiquement : "Les actionnaires publics peuvent réduire leur niveau de participation [dans Orange, Ndlr] en préservant l'essentiel de leurs droits de gouvernance, pour permettre la réalisation d'opérations industrielles impliquant des évolutions actionnariales".

Et Orange ?
De son coté, Stéphane Richard n’a jamais été opposé à une baisse de participation de l’Etat, même si celui-ci devait pouvoir garder une vue globale mais sans forcément avoir une minorité de blocage qui a pu être un frein au moment du rachat de Bouygues Telecom.

Et alors ? 
Alors, privatisation totale, partielle ou statu-quo ? Nul doute que si le processus était engagé, il y aurait de fortes répercussions en chaîne sur l’ensemble du secteur des télécoms et qu’il poserait aussi la question de la continuité des missions de service public que délivre Orange.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1122 le: 31 January 2017 05:25:55 »
Brèves du sport business et des médias – n° 186

Canal+
Bolloré a organisé la galette des rois de Canal+ le 18 janvier dernier à l’Olympia. L’occasion pour Les Jours[/b] de donner quelques chiffres sur les recrutements de fin d’année de Canal+. Et à ce jour, c'est pas terrible, terrible...
"Canal+ n’a réussi à attirer que 437 246 nouveaux abonnés, en baisse de 21% par rapport à une année 2015 déjà pas jolie à voir. Et la bérézina touche tous les moyens de réception, que ce soit le satellite (21% de baisse d’une année sur l’autre), la TNT (6% de moins) ou l’ADSL, désormais le mode d’abonnement majoritaire des clients de Canal+, avec une chute de 23% (…) en décembre les recrutements d’abonnés avec engagement sont en baisse de 15 % par rapport à décembre 2015. Et ce, alors que décembre est un mois crucial pour Canal+, celui où, traditionnellement, on glisse un abonnement sous le sapin, il représente même 15 % des ventes de l’année".

Vivendi
Selon des documents boursiers, Vivendi a payé 1,17 milliard pour 25,7% de Mediaset. Depuis le 12 décembre, le groupe de Vincent Bolloré est monté au capital du groupe contrôlé par la famille Berlusconi. Il détient actuellement 28,8% des actions et 29,94% des droits de vote.
Mais la guerre qui oppose Bolloré à Berlusconi pourrait trouver une issue à l’amiable. Un des fils de Berlusconi a déclaré : "Mediaset est ouvert à toute proposition qui crée de la valeur et est pertinente du point de vue de sa stratégie d'entreprise", mais ne serait pas intéressé par une prise de participation dans Telecom Italia (Le Figaro,19/01). A ce jour c'est toujours la solution judiciaire qui reste l'option numéro 1 pour régler les contentieux.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1123 le: 01 February 2017 05:21:12 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°211

FTTH/FTTB
Alors que l'ARCEP et la Cour des Comptes se sont penchés sur le déploiement du FTTH et du très haut débit, petit rappel sur les objectifs de déploiement de nos 4 opérateurs.
Orange a prévu le raccordement de 12 millions de foyers pour fin 2018 et 20 millions à fin 2022.
SFR, un plan prévoit de desservir 11 millions de prises en 2017 (contre 12 millions précédemment),18 millions en 2020 et 22 millions en 2022.
Bouygues déclarait 1,5 million de prises FTTH à fin 2015 et prévoyait 2,0 millions à fin 2016, 20 millions de prises en 2022.
Free prévoyait (en 2006) 4 millions de prises pour 2012, pour 2,8 millions de prises raccordables déclarées et vient de revoir ses objectifs à 4 millions pour fin 2016, à 9 millions de prises fin 2018 et à 20 millions pour 2022.

Free
Mediawan,(le fonds crée par Matthieu Pigasse, Xavier Niel et Pierre-Antoine Capton) va racheter le groupe de télévision français AB pour 270 millions d'euros, afin de construire un leader européen des contenus, a annoncé Mediawan : "Nous allons utiliser AB comme plateforme de départ pour créer le premier groupe indépendant de contenus en Europe. Nous allons réaliser un certain nombre d'acquisitions dans quelques semaines ou quelques mois, dont la valeur cumulée sera facilement supérieure à 1 milliard d'euros", a expliqué Matthieu Pigasse à l'AFP.
Pour Free, cela pourra-t-il être un moyen de venir mordre les mollets de SFR et Patrick Drahi et Vincent Bolloré et Canal+ ? Car AB Group édite des bouquets payants avec les chaines comme AB Moteurs ou Sciences et vie TV et possède un bon catalogue de séries (Les Echos[/u], 05/01).

Convergence aux Etats-Unis
Selon le « Wall Street Journal », Verizon le leader du marché mobile aux USA envisagerait de s’offrir le numéro deux du câble Charter. Une transaction, qui répondrait au rachat de l'opérateur satellite DirecTv par ATT en 2015 pour 49 milliards de dollars, et à celui de Time Warner (CNN, HBO, Warner Bros) pour 85 milliards (Les Echos, 26/01).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1124 le: 02 February 2017 05:35:46 »
La Cour des Comptes vient de rendre un rapport : «Les réseaux fixes de haut et très haut débit : un premier bilan» et "Pour ce premier bilan, la Cour et les chambres régionales des comptes ont examiné 47 projets territoriaux couvrant la moitié de la population et le tiers du territoire".

Le constat
La Cour des Comptes annonce un coût global de près de 35 milliards d'euros (privé et public), au lieu des 20 milliards programmés et avec des délais très glissants : 2030 au lieu de 2022 pour voir 100% des entreprises et des foyers français connectés au très haut débit, contrairement à ce qui était prévu dans le Plan France très haut débit (THD) de 2013. Le tout si c’est seulement le FTTH qui est déployé.
 
Pour la Cour de Comptes : "Il existe une impasse de financement d'au moins 12 milliards d'euros après 2022, aussi bien en ce qui concerne le budget de l'État, que celui des collectivités locales", la différence correspondrait aux frais de raccordement final chez l'utilisateur. Ensuite, les retards s'accumulent dans les zones les moins denses, qui sont aussi les moins rentables. Il resterait une zone grise de 7 millions de foyers à couvrir, ce qui représente un montant de 10,4 milliards d'euros.
Pour le rapport : "L’absence de cofinancement privé pour la construction des réseaux d’initiative publique (seulement 1 Md€ des 12 Md€ d’investissements engagés, pour 3 Md€ attendus) nécessite un concours des collectivités territoriales d’environ 6,5 Md€ jusqu’en 2022, très supérieur aux prévisions".

Les recommandations
La Cour des Comptes recommande :

1. (État) : compléter et actualiser, au vu des résultats atteints, les objectifs du Plan France très haut débit en augmentant l’objectif de recours aux technologies alternatives à la fibre optique jusqu’à l’abonné, en intégrant un objectif de pénétration du numérique dans les entreprises et un objectif de haut débit minimal pour tous, et en les alignant sur le terme des schémas directeurs territoriaux d’aménagement numérique
(2030) ;
2. (Arcep) : accroître la concurrence sur le marché à destination des entreprises en réexaminant l’obligation d’accès activés sur fibre optique dans le cadre des prochaines analyses de marchés ;
3. (État, collectivités territoriales) : renforcer le suivi de la performance des réseaux d’initiative publique en calculant leur taux de retour sur investissement ;
4. (État, collectivités territoriales) : renforcer le pilotage du programme en mettant en œuvre un parangonnage contractuel, juridique et financier ;
5. (État, collectivités territoriales) : regrouper et mutualiser au niveau régional les fonctions à forte valeur ajoutée voire l’ensemble des fonctions des réseaux d’initiative publique ;
6. (Arcep, État, collectivités territoriales) : traiter explicitement l’enjeu de sécurité et de résilience des réseaux ;
7. (Arcep, État) : organiser la transparence des engagements des opérateurs en zone d’initiative privée et la sanction de leur non respect;
8. (État) : prévoir une audition par les membres du « comité national de concertation France très haut débit » des opérateurs privés ;
9. (Arcep, État) : rendre publique la liste des opérateurs pilotes du déploiement pour les 42 communes reclassées en zone moins dense, ainsi que pour les poches de basse densité ;
10. (État) : mettre en place un suivi agrégé au niveau national des investissements des collectivités territoriales et de leurs groupements ;
11. (État) : homogénéiser le traitement comptable des « droits irrévocables d’usage », DIU, et, le cas échéant, définir les règles d’amortissement.

Réponses du gouvernement
Le tout si c’est le FTTH qui seulement est déployé, ce que souligne Bercy : "Le plan prévoit déjà plusieurs technologies très haut débit", pour Bercy, ce n'est prévu que sur 80 % de l'Hexagone. (Les Echos, 31/01).
Axelle Lemaire (Secrétaire d’Etat chargé du Numérique) estime : "Dans les réseaux d’initiative publique, nous ne ciblions pas 80 % de fibre, mais plutôt 50 %. Nous ne partons pas non plus du principe que tout le monde va demander son raccordement à la fibre (…) l’objectif d’offrir un accès Internet de plus de 30 mégabits par seconde en 2022". (Le Monde, 01/02).

A suivre...
Le rapport de la Cour des Comptes intervient au moment où l’ARCEP veut mettre la pression sur Orange afin que celui-ci fasse des concessions techniques sur le déploiement de la fibre optique, afin de favoriser les investissements et d’ouvrir un peu plus le marché de la fibre optique envers les entreprises. Les décisions finales de l’ARCEP seront adoptées au cours du second semestre 2017 après le parcours classique de la régulation (avis des intéressés, de l’ADLC et des Autorités Européennes). Le mérite du rapport de la Cour des Comptes sera certainement de pousser à un pilotage national et de rationaliser au maximum la gestion des RIP.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1125 le: 03 February 2017 05:16:39 »
Brèves du sport business et des médias – n°187

Retour sur les principaux droits sportifs vendus aux chaines payantes en 2016

Altice
- Le championnat du Portugal (anciennement chez beIN Sports pour 3,5 millions d’euros par an).
- Les droits nationaux de l’athlétisme : les événements organisés par la FFA dont les Championnats de France indoor et Elite en plein air, mais aussi le meeting de Paris/Saint-Denis.
- Les test-matches de l'équipe d'Angleterre de rugby pour les quatre prochaines années, l'Aviva Premiership rugby, le championnat anglais des clubs.

beIN Sports
- TF1 et BeIN Sports diffuseront les prochaines Coupe du Monde de Football en 2018 (Russie) et 2022 (Qatar). TF1 s’est également offert l’intégralité des droits de la Coupe du Monde féminine 2019 qui se déroulera en France et la Coupe des Confédérations 2017 en Russie. TF1 qui devra partager avec M6 les matchs des Bleus à partir de la saison 2018-2019 (4 millions le match, contre 3 ?5 actuellement). 
- Le tennis féminin : soit les 21 plus gros tournois de 2017 à 2021, mais il ne diffusera pas les principaux tournois organisés en France. Auparavant chez SFR Sport.
- Les droits TV de la NBA pour de nombreuses années et ceux de la CAN 2017.

Canal+
- Le Top14 pour les saisons 2019-2020 à 2022-2023 pour 97 millions d’euros par saison. Pour rappel, la LNR, a attribué en janvier 2015 les droits audiovisuels du TOP 14 pour les saisons 2015 - 2016 à 2018 - 2019  au  groupe Canal+ pour 74 millions d’euros.
- Les compétitions de rugby à XV du Sud (le Super Rugby, où s’affrontent 18 clubs (ou provinces) de Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et Australie et le Rugby Championship qui oppose la Nouvelle-Zélande, l’Argentine, l’Australie et l’Afrique du Sud chaque été).
- Les droits du championnat du National jusqu’en 2019 pour 600 000€ par saison. Auparavant chez SFR Sport pour 200 000€ par saison.

kounga

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1126 le: 03 February 2017 07:10:12 »
 :)
Bonjour,

Il est trop tard pour te souhaiter une bonne année, quoique....
enfin bonne journée

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1127 le: 06 February 2017 05:32:41 »
Pareil  :)


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1128 le: 06 February 2017 05:33:18 »
L’ARCEP vient de publier son tableau de bord sur la téléphonie mobile pour le T4 2016.

Quelques tendances
- Même si l’augmentation est moins importante que lors des trimestres précédents, il y a toujours un fort développement des forfaits sans engagement, avec une augmentation de 5,2 points sur an avec 70% des forfaits concernés.
- Comme chaque fin d’année, les taux de résiliation et le nombre de numéros portés ont fortement augmenté par rapport à fin 2015.
- Les opérateurs et Mvno’s ont gagné 1,264k cartes sim sur le trimestre. Les opérateurs sont en hausse de 1,504k sur les forfaits : +696k sur le segment grand public et +808k sur le segment M2M et en toujours en baisse de 170k sur le prépayé. Les Mvno’s ont perdu 70k cartes sim dont 60k sur les forfaits.
- Un trimestre ou cela a beaucoup bougé entre opérateurs dans un marché Grand Public qui n’augmente plus beaucoup. En nombre de carte, c’est le m2m qui continue de tirer le secteur.

Précisions
- Les données sont exprimées en milliers. 
- Pour lire le tableau : Le nombre de cartes sim (résidentielles, entreprises et M2M) a augmenté de 2 037k sur un an (+2,46%) et de 1,279k sur le trimestre (+1,53%).


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1129 le: 07 February 2017 05:23:31 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°212

Bouygues Telecom
Bouygues Telecom va engranger 854 millions d’euros grâce à deux accords avec Cellnex. D’abord en vendant 1 800 pylônes à l’espagnol Cellnex pour 500 millions d’euros et ensuite construire pour 354 millions d’euros de nouveaux pylônes toujours pour Cellnex. Bouygues a déjà vendu 200 pylônes pour 150 millions d’euros en 2016. 
Bouygues Telecom avait déjà vendu 2.000 pylônes à TDF au début des années 2000, puis à nouveau 2.000 à FPS en 2012. Les montants gagnés vont permettre à Bouygues d’investir dans la Fibre Optique. Pour arriver à suivre le rythme, Bouygues vend ses actifs non stratégiques. Et ensuite ?

Très haut débit
Le rapport de la Cour des Comptes «Les réseaux fixes de haut et très haut débit : un premier bilan» fait quelques vagues à l’ARCEP, Lors d’une audition par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale Sebastien Soriano a répondu que : "Ce que nous partageons avec la Cour des comptes, c'est que l'ambition du secteur privé sur la fibre n'est pas encore suffisant, toute l''action que nous mettons en  place vise à la stimuler", sous-entendant que d’autres sujets n’étaient pas partagés. Les recommandations prônées par la Cour des Comptes mettent ouvertement l’ARCEP et l’Etat et les collectivités locales sur le grill dénonçant aussi un manque de moyens du pilotage.
Sebastien Soriano précisant : "Sur le marché entreprises, nous sommes déterminer à développer la concurrence sur ce marché, qui est le parent pauvre de la régulation. Des documents de régulations seront publiés la semaine prochaine", a-t-il précisé. "Ce que nous voulons, c'est un marché de masse, notamment de la fibre pour les PME"

Pantouflage
Le Directeur Général de l’ARCEP comptait aller pantoufler chez Google et à sa direction des affaires publiques de Google France. Sauf que la Commission de déontologie a décidé de réexaminer le dossier (La Tribune, 27/01). C’est le 14 février qu’elle devrait faire connaitre sa décision.
La pratique de Google – débauchage pour lobbying en France et en Europe – est une pratique courante. Il y aurait 65 cas depuis 2005 (source : www.googletransparencyproject). Même si l’ARCEP ne s’occupe pas de réguler les géants du net comme Google, Amazon ou Apple, il est reproché beaucoup de choses à Google : optimisation fiscale pour éviter le fisc, gestion abusive des données personnelles, abuse de sa position dominante, évitement de la régulation. Un bon connaisseur des arcanes de la régulation (dossiers, données, contacts) sera donc un bel atout pour Google France.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1130 le: 08 February 2017 05:30:52 »
L’ARCEP vient de publier ses chiffres définitifs Observatoire des marchés des communications électroniques en France au troisième trimestre 2016. Ces statistiques permettent de faire le point sur la facture moyenne mensuelle par client et sur le revenu des opérateurs. 

L’historique de l’évolution de la facture moyenne mensuelle sur le fixe et le mobile (hors taxes)


La facture moyenne (HT) sur mobile et sur le fixe continu de décroitre de 0,6% sur un an (0,9% sur le T2, 1,6% sur le T1) pour le fixe et de 1,8% sur le mobile (3% sur le T2, 1,2% sur le T1). Sur le fixe, le plancher s’approche doucement. Pour le mobile, c’est l’effet yoyo, au grès de l’importance des promotions ? ?

Revenus des opérateurs


Pour les revenus (HT) des opérateurs sur le fixe, la baisse est de 0,2% 1,2% après une baisse sur le T2 et de 1,4% sur le T1, de 2% pour l’année 2015 et de 2,4% sur l’année 2014. La facture se stabilise et donc mécaniquement, les revenus des opérateurs s’approchent du point d’équilibre.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1131 le: 09 February 2017 05:32:47 »
Brèves du sport business et des médias – n° 188

Droits Tv Champion’s League
Le quotidien l’Equipe (édition papier du 03/11) a publié les droits tv de la Ligue des Champions pour la saison 2015/2016 ainsi que la Ligue Europa. Les droits sont calculés en fonction des critères sportifs mais aussi en fonction de ce que chaque tv/pays verse à l’UEFA.



Sponsor maillot et équipementier
L’AFP du 16/11 a publié une infographie sur ce que rapportaient aux principaux clubs européens les sponsors maillot et équipementiers. Le PSG est dans le top10, mais à la dixième place, soit moins de 10% du budget du club.



Coupe de France
L’appel d’offre pour les droits tv de la Coupe de France 2018-2022 a été lancé par la FFF. Le verdict pourrait être connu vers la mi-février. Actuellement ce sont France Télévisions et Eurosport qui se partagent la diffusion pour 17 millions d’euros par an.
Selon L’Equipe (19/01), une offre commune entre une chaine gratuite et une chaine payante pourrait être acceptée par la FFF.
Le quotidien indique que SFR serait intéressé, mais il lui faudrait donc trouver une chaine gratuite. 
Les appels d'offres des droits de la Coupe Gambardella ainsi que ceux de la D1 et de la Coupe de France féminines seront quant à eux proposés ultérieurement.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1132 le: 10 February 2017 05:21:49 »
L’ARCEP vient de publier ses chiffres définitifs Observatoire des marchés des communications électroniques en France au troisième trimestre 2016. Ces statistiques permettent de faire le point sur les cartes SIM en service en 3G et 4G et d’en déduire la 2G.

Récapitulatif de l'ARCEP


La 2G baisse poursuit sa baisse et a encore beaucoup baissé sur ces 12 derniers mois, mais son extinction n’est pas pour tout de suite. La baisse est de 6 points sur les douze derniers mois et elle était de 7 points sur le T1. Cette baisse est maintenant constante de trimestre en trimestre. Mais, à ce rythme, il va falloir encore 4 ans pour une quasi extinction.

La 3G et la 4G représentent 72% des cartes SIM contre 66% à fin T3 2015. La 4G représente 40% du parc total contre 26% à la fin T3 2015. Par déduction la 2G représente donc 28% contre 34% à fin du T3 2015. La montée en gamme vers la 4G, permet de comprendre pourquoi les revenus des opérateurs sont en voie de stabilisation. La 4G devrait devenir majoritaire assez rapidement.
« Modifié: 10 February 2017 05:25:41 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1133 le: 13 February 2017 05:20:47 »
L’ARCEP a publié sur son site l’ensemble des documents qui vont permettre une analyse du marché du très haut débit pour la période 2017-2020. Ces documents font suite aux orientations rendues publiques le 9 janvier dernier.

Le but de l’ARCEP est : "d’accélérer l'investissement et la migration vers les réseaux en fibre optique à très haut débit" et "se félicite de l'effort d'investissement porté par Orange et souhaite qu'il se prolonge et se renforce. Les besoins des citoyens et des entreprises, ainsi que l'atteinte des objectifs du plan France Très Haut Débit, nécessitent néanmoins un rythme d'investissement accru qui ne sera possible qu'en mobilisant les capacités d'investissement de tous les opérateurs (…) L'Autorité entend le favoriser et veillera, par son action, à lever les verrous opérationnels pour accélérer le déploiement des réseaux très haut débit et la migration des abonnés".

Afin d’y parvenir l’ARCEP  "propose des évolutions des procédures d'accès aux infrastructures d'Orange pour le déploiement des réseaux en fibre optique, pour tenir compte des retours d'expérience ainsi que des besoins des réseaux d'initiative publique qui se déploient dans le cadre du plan France Très Haut Débit".

D’autre part, l’ARCEP veut "démocratiser la fibre et favoriser la numérisation des entreprises françaises" et "propose une série de mesures de régulation pour saisir l'opportunité de créer un marché concurrentiel de la fibre pour les petites et moyennes entreprises à l'occasion du déploiement des réseaux FttH, et ainsi favoriser la numérisation de l'économie française".

Le calendrier d’adoption est le suivant : "Ces documents sont mis en consultation publique pour une durée de cinq semaines, à la suite de laquelle ils seront transmis pour avis à l'Autorité de la concurrence, conjointement avec les réponses formulées par les acteurs du marché lors de cette consultation.
Après prise en compte de ces réponses et de l'avis de l'Autorité de la concurrence, les nouveaux projets de décision feront l'objet d'une seconde consultation publique, d'ici l'été, puis seront notifiés à la Commission européenne.
Les décisions finales seront adoptées au cours du second semestre 2017
".

En juillet dernier, au lancement de la consultation, Sébastien Soriano avait déclaré : "Il y a une locomotive et nous ne voulons pas la freiner. En revanche, nous ne voulons pas de monopole. Il faut que la concurrence soit réelle" (Les Echos, 01/07).

Stéphane Richard lui avait répondu :"Notre monopole a disparu il y a vingt ans, c’est débile d’agiter cet épouvantail (…) Dans les zones denses, les règles du jeu sont établies depuis longtemps : c’est la concurrence par les infrastructures, donc chacun fait les investissements qu’il doit faire (…) politiquement, c’est vraiment aujourd’hui un très mauvais dossier" et demandait : "une stabilité du cadre de régulation et du cadre fiscal. On ne peut pas demander à une entreprise de s'engager sur une période aussi longue et avec des moyens pareils si elle est à la merci d'un changement de régulation qui viendrait modifier son modèle économique".

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1134 le: 14 February 2017 05:15:46 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°213

Rapprochement Orange Canal+
Selon le quotidien (Les Echos, 13/03), Orange et Canal+ continuent de phosphorer afin d’enclencher un rapprochement au-delà d’un accord commercial. En décembre, Stéphane Richard déclarait (Les Echos) : "Si Canal+ était à vendre, c'est certain qu'Orange s'y intéresserait (…) Beaucoup de raisons poussent à une alliance beaucoup plus prononcée entre Orange et Canal+ dont la forme et l'importance restent à définir".

Depuis, les équipes de C+ et d’Orange discutent en en ayant en tête SFR qui se renforce dans les contenus. D’un coté, Orange ne peut plus ignorer la bataille sur les contenus et de l’autre C+ doit faire face aux moyens mis par SFR pour se développer sur le marché des contenus. 
Selon le quotidien, qui cite un proche d’Orange : "Aujourd'hui, nous avons des discussions avec Canal+ sur les appels d'offres de sport, pour voir comment on pourrait les aider, y compris financièrement", et ce alors que se profile le renouvellement des droits de la F1 et la Champion’s League.

Reste à trouver la bonne formule, sachant que pour Orange, il est hors de question que Vivendi rentre au capital d’Orange et d’être un minoritaire chez C+ et que pour Vivendi il est hors de question de vendre C+. Et c’est sans compter les blocages anti-concurrentiels que soulèveraient l’ADLC. Pour Les Echos : "Pour aligner les intérêts des deux groupes, l'une des pistes évoquées consisterait à créer une nouvelle société de commercialisation pour Canal+ en France. Une société dont Orange serait l'actionnaire majoritaire. En parallèle, les deux groupes qui sont présents en Pologne comme en Afrique pourraient imaginer d'autres collaborations.".

A suivre...
 
Orange
Orange est en discussion pour renouveler son partenariat avec HBO, qui reste la principale source d’approvisionnement en programme d’OCC la chaine cinéma et séries d’Orange. Les droits arrivent à échéance début 2018 et Orange paye actuellement 10 millions d’euros afin d’avoir accès au catalogue en exclusivité.
Sans ce partenariat, les 2,5 millions d’abonnés à OCS pourraient fondre comme neige au soleil. Sauf que Orange n’est pas seul. SFR est aussi sur le coup, mais également Canal+. Sauf que ce dernier et Orange sont en discussions pour se rapprocher et que Canal+ est actionnaire « dormant » à 33% dans OCS.
Bref, comment être concurrent tout en étant partenaire ? (Les Echos[/u], 13/02).


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1135 le: 14 February 2017 07:37:34 »
Rachat de Bouygues Telecom par SFR ? S1 - N°1

Les affaires reprennent-elles ? Selon la Lettre de l'Expansion (Boursier.com) : "Les tractations en vue d'une consolidation du secteur des télécoms en France, c'est-à-dire le passage de quatre à trois opérateurs, auraient repris (...) C'est Patrick Drahi, le patron d'Altice, et donc de SFR (et de 'La Lettre de l'Expansion') qui en serait à l'initiative."

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1136 le: 15 February 2017 05:37:43 »
A la lecture des différents documents publiés par l’ARCEP afin de permettre une analyse du marché du très haut débit pour la période 2017-2020, il y a quelques chiffres sur Orange qui ressortent. Certains "mauvais" esprits pourraient y voir une volonté de l'ARCEP d'instruire "à charge" contre Orange.
Petit tour d’horizon.

Zone d’initiative privée
Dans la zone d’initiative privée, la position particulière d’Orange sur le réseau FttH devrait se confirmer au cours de ce cycle d’analyse de marché. En zones très denses où il a déjà déployé 44 % des prises, Orange devrait, à terme, dépasser le seuil des 50 % de prises s’il réalise les déploiements programmés dans les poches de basse densité. En conséquence, Orange pourrait déployer ainsi plus de 3 millions de prises sur les 6 millions de prises des zones très denses.

En ce qui concerne la zone AMII, où Orange a déployé 91,5 % des prises construites au 30 septembre 2016, la position de l’opérateur pourrait rester très forte ; dans le cas où le contrat de partage de la zone avec SFR Group ne ferait pas l’objet d’une renégociation, Orange déploierait, à terme, 82 % des 12 millions de prises FttH de la zone AMII. L’Autorité estime ainsi qu’à terme, sur la base de la situation et des projections actuelles, Orange devrait exploiter 70 % des lignes FttH privées sur le territoire métropolitain.

Zone d’initiative publique
Dans les zones d’initiative publique, où plusieurs acteurs candidatent régulièrement pour se voir confier l’exploitation des réseaux, la position du groupe Orange demeure significative : ses filiales se sont vu attribuer l’exploitation de 23 % des 3,8 millions de prises FttH ayant fait à ce jour l’objet de mises en concurrence par des collectivités locales. Ainsi, le parc de locaux éligibles au FttH exploité par Orange sur l’ensemble du territoire national pourrait représenter entre 45 % et 55 % du parc total.

Eligibilité FttH
Le parc de locaux éligibles aux offres FttH de détail d’Orange est le plus élevé et couvre 6,4 millions de lignes au 30 septembre 2016 soit 92 % de l’ensemble des lignes éligibles au FttH. Le second opérateur commercial le plus avancé sur le FttH peut quant à lui proposer ses offres sur 3,2 millions de lignes, soit 46 % de l’ensemble des lignes éligibles au FttH. Les autres opérateurs commerciaux peuvent proposer leurs offres FttH sur moins de 2,5 millions de lignes soit 36 % des lignes éligibles.

Divers
Dans ces documents on y apprend que :
- Le haut débit par câble coaxial, disponible dans les zones d’emprise des réseaux câblés, représente 165 000 accès au 30 septembre 2016. Il s’agit principalement des abonnés câble qui n’ont pas profité de la modernisation du réseau et qui disposent d’un débit inférieur à 30 Mbit/s. D’autres technologies peuvent également être utilisées pour la fourniture d’accès haut débit, comme les réseaux hertziens utilisant des technologies de type Wi-Fi, la boucle locale radio WiMAX, les réseaux de satellites ou encore le réseau de distribution électrique (courants porteurs en ligne). Le nombre d’accès haut débit activé fondé sur ces technologies reste à ce jour très limité, avec environ 56 000 accès au 30 septembre 2016.

- Concernant le FttDP, une première phase expérimentale a eu lieu sous l’égide du comité d’experts cuivre afin de s’assurer que l’injection d’un nouveau signal sur le réseau cuivre, ou un nouveau point de coupure, ne vienne pas générer de perturbations sur les paires de cuivre avoisinantes. (…) L’Autorité note que l’expérimentation avec l’ensemble des acteurs concernant le FttDP n’a pas été concluante. La généralisation de l’architecture FttDP n’est envisagée par aucun opérateur à ce stade. Orange a d’ailleurs confirmé la fin de l’expérimentation en cours et qu’elle ne serait pas généralisée.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1137 le: 16 February 2017 05:39:16 »
Stéphane Richard se plait à la tête d’Orange et se verrait bien rempiler pour un nouveau mandat de quatre ans. L’actuel mandat de quatre ans a été reconduit en mai 2014 jusqu’en mai 2018. 18 mois avant la fin de ce mandat, quelle est la situation ?

Un nouveau mandat ?
Selon Alexandre Medvedowsky (un de ses lobbyistes et président d’une société de conseils en intelligence économique) : "Il a envie de continuer, c’est la tendance naturelle d’un patron de se projeter au-delà de son mandat mais ce n’est pas d’actualité (…) Il ne se sent pas comme vivant son dernier mandat (…) Mais il n’est pas en campagne"
A ce jour, comme en 2014, il bénéficie du soutien de l’actuel Ministre de l’Economie "il fait du bon travail et qu’il n’y a, a priori, pas de raison pour qu’il ne continue pas" (Bfm, 14/12). Mais, après les présidentielles ? F.Fillon étant pour un désengagement assez rapide de l’Etat dans Orange et E.Macron jugeant que l’Etat devait continuer à jouer un rôle pour l’accompagnement du plan Très haut Débit.

Et l'affaire Tapie ?
Toutefois, une épée de Damoclès pèse au-dessus de lui : l’affaire Tapie ! Car Stéphane Richard a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée et complicité de détournement de fonds public. Dans cette affaire, Christine Lagarde la Ministre de l’époque a été jugée coupable de négligence  par la Cour de justice de la République (CJR). Stéphane Richard était son Chef de Cabinet et cette partie de l’affaire (non politique) devrait être jugée en 2018, c’est-à-dire dans la même période que la fin de son mandat.

Un concurrent ?
Toutefois, un concurrent pourrait surgir (Le Monde, 08/02) : le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq va faire son entrée au C.A. d’Orange afin de remplacer Jean-Yves Gilet. Le Monde précise, que Nicolas Dufourcq était contre le rachat en avril 2016 de Bouygues Telecom par Orange. BPI France détient 9,6% du capital. Le quotidien du soir indique que le nouvel entrant rêve de remplacer Stéphane Richard. Il est entré chez France Telecom en 1994 et a créé Wanadoo.

Quel actionnariat public ?
En attendant l’après-présidentielle pourrait aussi voir l’Etat poursuivre sa baisse de participation. C’est en tout cas le vœu de la Cour des Comptes, qui vient de publier un rapport  (La Tribune, 26/01) sur l'Etat actionnaire, la Cour des comptes écrit : "La position d'actionnaire de référence d'Orange donne à l'État une influence supérieure à celle qui découlerait normalement de sa participation" et se demande si : "la volonté des pouvoirs publics de préserver leur influence peut constituer un frein au développement de l'entreprise, en particulier sur le plan international ou pour les opérations de consolidation industrielle".
Et la Cour des Comptes renchérit (en référence au rachat avorté de Bouygues Telecom) : "Il est loin d'être avéré que les avantages retirés par la sphère publique de sa participation l'emportent sur les inconvénients pour la stratégie de développement de l'entreprise et pour la consolidation industrielle du secteur. La réticence de l'État à voir sa participation diluée et son influence réduite peut, de ce point de vue, constituer un handicap pour l'avenir d'Orange".
Et donc logiquement : "Les actionnaires publics peuvent réduire leur niveau de participation [dans Orange, Ndlr] en préservant l'essentiel de leurs droits de gouvernance, pour permettre la réalisation d'opérations industrielles impliquant des évolutions actionnariales".

2018, c'est loin !
D’ici là, le dossier judiciaire peut-il évoluer ? Le pouvoir politique aura lui aussi évolué , quant au paysage économique, il pourrait avoir vu une consolidation du secteur avec (pourquoi pas ?) l’entrée d’un Bolloré ou d’un Bouygues pour sceller l’achat d’un Bouygues ou la reprise de Canal+ et/ou de Telecom Italia.
Qui sera à même de conduire le futur d’Orange ? Réponse dans quelques mois.
« Modifié: 16 February 2017 05:45:28 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1138 le: 17 February 2017 05:18:54 »
Brèves du sport business et des médias – n° 189

Basket sur Canal+
Canal+ a acquis les droits de diffusion des grands tournois internationaux de basket jusqu'à l'EuroBasket masculin en 2021. Outre l'Euro féminin, cela concernera la Coupe du monde de basketball de la FIBA (le nouveau nom du Championnat du monde) en 2019, le Championnat d'Europe de basket masculin 2017 (du 31 août au 17 septembre), le tournoi de qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, ainsi que les matches de qualification de l'équipe de France masculine pour la Coupe du monde et l'Euro pour les périodes 2017-2019 et 2019-2021.  Par ailleurs, les chaînes Canal+ retransmettront également les compétitions continentales masculines et féminines (FIBA AfroBasket, FIBA Americas...) ainsi que les compétitions internationales de jeunes (U17, U19) (l’Equipe, 03/10).

Boxe
Après les bons résultats de la boxe française lors des derniers JO, SFR Sport et Canal+ se livrent un combat pour diffuser de la boxe. A ma gauche, Canal+ a annoncé la diffusion pour les quatre prochaines années des combats professionnels de Tony Yoka, 24 ans, champion olympique des super-lourds à Rio et champion du monde amateur en 2015. Selon Le Monde (04/02) pour 1,5 million (1 million d’euros à la signature du contrat et 250 000 euros par combat).
A ma droite, SFR Sport va désormais diffuser de la boxe amateur nationale et internationale, mais également de grands championnats comme le combat entre l’Anglais Anthony Joshua et l’Ukrainien Wladimir Klitschko pour la ceinture mondiale IBF, IBO et WBA des poids lourds, le 29 avril, au Wembley Stadium, à Londres.
Enfin, SFR Sport lance une équipe, la Team SFR confié à Brahim Asloum qui devrait organiser quatre grandes réunions par an pour les quatre prochaines années. SFR Sport va également retransmettre les World Series of Boxing (WSB) – compétition de boxe en équipe – et les combats de la franchise française, les Fighting Roosters, une équipe montée toujours par Brahim Asloum et composée de boxeurs médaillés aux Jeux de Rio, l’ensemble va couter plusieurs millions à SFR Sport.

Diamond League
Après avoir chipé à beIN Sports les droits du championnat anglais de rugby, du championnat du Portugal de foot, SFR Sport vient de s’offrir les droits de la Diamond League pour les trois prochaines saisons. Seul le meeting de Monaco restera diffusé sur Canal+. SFR Sport est déjà détenteur de tous les droits de l'athlétisme français, dont ceux du meeting de Paris (disputé le 1er juillet au stade Charléty). L’athlétisme devrait donc être mis en valeur par la chaine (l’Equipe, 07/02).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1139 le: 20 February 2017 05:14:00 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°214

SFR
Michel Combes, président de SFR, et Alain Weill, patron des activités média de SFR étaient invités de l’Association des journalistes médias (cbnew, 12/02). Ils sont revenus sur la non-distribution du bouquet SFR Sport par la concurrence. Pour SFR, les concurrents "ont voulu se donner le temps de voir pour juger", toutefois, d’autres freins existent selon SFR : "conditions économiques proposées" et "le naming des chaines".

Dans l’attente, SFR se positionne sur l’OTT. Si SFR remporte des droits majeurs comme la Champion’s League et/ou la Ligue1, on peut supposer que les uns et les autres reverraient leur attitude.

Sur SFR Presse, c’est entre 80 000 et 100 000 téléchargements de journaux par jour. Les plus téléchargés sur SFR Presse sont Libération, Public et Le Parisien/Aujourd'hui en France. Le JDD y vend plus de 10 000 exemplaires par semaine.

TF1
Afin d’augmenter sa rentabilité, TF1 veut recevoir une rénumération nettement plus importante de la part des opérateurs, en cas de refus, TF1 pourrait couper le signal ! Les discussions en ce sens ont commencé il y a plusieurs mois mais n’ont pas encore débouchées (Le Figaro, 16/02). 

"Le signal de TF1 est rémunéré en Belgique par Orange et Altice" a déclaré Régis Ravanas, directeur général adjoint de TF1 chargé de la publicité et de la diversification, lors de la conférence de présentation des résultats annuels du groupe. Pour ce faire TF1 va proposer une offre premium enrichie de nouvelles fonctionnalités.
De son coté, Orange : "n'envisage pas de rémunérer la distribution d'une chaîne TNT gratuite mais continue à travailler avec TF1 à la recherche de nouveaux services créateurs de valeur au bénéfice des deux entreprises". Pas de réactions publiques des autres opérateurs.

Il serait quand même surprenant que TF1 aille jusqu’à la coupure qui serait également une source de pertes publicitaires. Selon une information publiée par BFM Business en juillet, TF1 voudrait obtenir une centaine de millions d'euros par an pour la diffusion de ses chaînes par les opérateurs, contre quelque 10 millions facturés à présent pour des services de replay. A quel niveau se situera l’accord ?

Orange et Deutsche Telekom
L’alliance entre Orange et Deutsche Telekom va-t-elle franchir un nouveau palier ? Selon la revue de presse de l’ARCEP du 13/02, Orange et Deutsche Telekom chercherait un accord avec l’Union Européenne afin d’étendre leur joint-venture sur les achats d’équipements. Cette société commune a été créée mi-2011 et visait un montant annuel d’économies sur les achats de 1,3 milliard d’euros après trois ans d’activité. Reste à trouver le pourquoi de cette extension ?

Les accords sont nombreux entre les deux sociétés. Il y a un accord de coopération (02/2011) dans le domaine du M2M et le partage du wifi, et le partage (03/2011) du réseau mobile en Pologne. Les deux entités se sont également associés dans l’aide aux jeunes pousses (06/2014).

Régulièrement, la presse évoque un rapprochement entre les deux sociétés. Sauf que les entreprises n’étant pas d’un poids égal, la fusion se ferait au détriment d’Orange. Une fusion des deux opérateurs créerait un mastodonte de plus de 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

Début 2016, les deux sociétés ont finalisé la vente de EE (filiale commune au Royaume-Uni) pour 16,7 milliards d’euros et dans le cadre de cette opération, Orange et Deutsche Telekom prennent respectivement une participation de 4 % et 12 % dans BT, l’acquéreur de EE.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1140 le: 21 February 2017 06:38:09 »
Avant la publication la vague de résultats sur le fixe et le mobile du quatrième 2016, un rappel sur les chiffres arrêtés au 30 septembre 2016.

Première partie : haut et très haut débit

1 - Calendrier de publication des résultats du T4 2016
ARCEP, services mobiles, le 2 février (après bourse).
Orange, le 23 février (avant bourse).
Bouygues Télécom, le 23 février (avant bourse).
Vivendi, le 23 février (après bourse).
ARCEP, services fixes (provisoire), le 2 mars (après bourse).
Free, le 7 mars (avant bourse).
SFR, le 8 mars (avant bourse),
ARCEP, services fixes (définitif) le 30 mars (après bourse).

2 - Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)


3  - Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI


Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- La catégorie « autres » est calculée en prenant le total ARCEP à fin septembre 2016 et en défalquant les totaux de Bouygues, Free, Orange et SFR à fin septembre. 
- On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM, il y a également les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux, les FAI alternatifs.
- Pour lire le tableau : Orange est à 40,3% de parts de marché avec 11,056 millions de clients et a recruté 443 000 nouveaux clients entre le T3 2015 et le T3 2016, soit une augmentation de 4,3% de sa base clientèle.

4- Le très haut débit
Récapitulatif des parts de marché pour le très haut débit selon les critères de l’ARCEP (débit >= 30Mbts), mais hors petits opérateurs.
 


5  - Parts de conquête
Quelques statistiques sur les parts de conquête. Cela indique le gain (ou la perte) de nouveaux clients en ADSL et Fibre Optique.

Parts de conquête sur fixe (ADSL et très haut débit) sur 2016
T3
Orange 133 000 nouveaux clients, soit 45,5% de parts de conquête,
Bouygues 93 000, soit 31,8%.
Free, 66 000 soit 22,6%,
Total 292 000
SFR est négatif de 61 000.

T2
Orange 93 000 nouveaux clients, soit 49,2% de parts de conquête,
Bouygues 51 000, soit 27,0%.
Free, 45 000 soit 23,8%,
Total 189 000
SFR est négatif de 60 000.

T1
Orange 96 000 nouveaux clients, soit 39,2% de parts de conquête,
Free, 78 000 soit 31,8%,
Bouygues 71 000, soit 28,9%.
Total 245 000
SFR est négatif de 51 000.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1141 le: 22 February 2017 09:42:10 »
Avant la publication des chiffres sur le fixe et le mobile du quatrième trimestre 2016, un rappel sur les chiffres arrêtés au 30 septembre 2016.

Deuxième partie : la téléphonie mobile

1 - Récapitulatif calculé à partir des communiqués des Opérateurs


Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- Par opérateur, c’est le nombre total de clients (y compris les Mvno et filiales) qui est pris en compte. Pour avoir un peu plus de détails voir les chiffres de L’ARCEP et ceux publiés par les opérateurs.
- Pour lire le tableau : Orange est à 40,2% de parts de marché avec 30,244 millions de clients et a gagné 1,268 million de clients entre le T3 2015 et le T3 2016, soit une hausse de 4,4%.

2 – Parts de marché sur les forfaits (avec M2M)


[Précisions
- Au T3, Orange compte 25,759 millions de clients, ce qui représente une part de marché de 39,3%, et une hausse de 2,053 millions cartes sim et de 8,7% de sa base client sur 12 mois. Les forfaits m2M lui permettent de maintenir une grosse cadence de recrutements et d’augmenter très sensiblement sa part de marché sur le segment des forfaits mobiles sur les douze derniers mois.
- Avec le m2m, SFR reste deuxième. Si Free veut atteindre son objectif de 25% de parts de marché, le m2M est un segment qu’il ne doit pas délaisser. Sur les douze derniers mois, Bouygues Telecom (+0,8) fait le même score que Free (+0,9).

3 - Parts de conquête sur les forfaits mobiles grands publics sur 2016 :

T3
Free, 305 000 nouveaux clients, soit 49,1% de parts de conquête,
Orange 187 000, soit 30,1%.
Bouygues 129 000, soit 20,8%,
Total 621 000
SFR est négatif de 73 000.

T2
Free, 180 000 nouveaux clients, soit 35,8% de parts de conquête,
Bouygues 171 000, soit 34,0%,
Orange 152 000, soit 30,2%.
Total 503 000
SFR est négatif de 200 000.

T1
Free, 215 000 nouveaux clients, soit 52,8% de parts de conquête,
Bouygues 151 000, soit 37,1%,
Orange 41 000, soit 10,0%.
Total 407 000
SFR est négatif de 28 000.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1142 le: 23 February 2017 06:44:52 »
Bouygues Telecom vient de présenter ses résultats à fin décembre. Les résultats commerciaux sont bons ur le mobile et sur le fixe. A noter une montée en charge sur le ftth avec un parc total de 121 000 clients. Financièrement, cela va mieux et Bouygues termine l’année dans le vert.



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1143 le: 23 February 2017 07:11:43 »
Orange vient de présenter ses résultats au 31 décembre 2016. C’est un trimestre qui est dans la lignée « basse » des précédents. C’est toujours bon sur le ftth, Open, Sosh s’essoufle. Dans le mobile, c’est solide sur les forfaits avec le m2m, et toujours en baisse sur le prépayé. La baisse se poursuit sur l’ADSL avec la migration vers le Ftth.
Sur le fixe Orange estime sa part de marché à 40,2% en légère augmentation sur un an et une part de conquête sur le T3 de de 35,7%.

En France, la baisse du chiffre d’affaires continue de baisser de 0,8% (-0,-6% au T3, -1,7% au T2, -0,7% au T1, -0,1% au T4, -0,6% au T3). Pour Orange, c’est lié au recul de l'itinérance nationale en France et aux premiers effets des baisses de prix de l'itinérance en Europe.



Fixe
La Fibre Optique est en augmentation de 144 000 clients sur le trimestre, après une augmentation de 127 000 sur le T3, 106 000 sur le T2, de 115 000 sur le T1, soit une hausse de 481 000 sur un an. Le nombre de clients ADSL est en hausse de 7 000 sur le T3 après une baisse de 12 000 sur le T2 et de 40 000 sur un an.

Téléphonie mobile
Un trimestre solide, avec un gain de 525 000 cartes sim. Les forfaits gagnent 727 000 nouveaux clients (+596 000 M2M et +131 000 pour le grand public), comme d’habitude, le prépayé poursuit sa chute avec -202 000.
Sosh continue de progresser avec 3,277 millions de clients, soit +68 000 sur le trimestre et 339 000 sur un an. Mais le rythme est en vraiment train de s’essouffler. Les Mvno ne représentent plus que 739 000 contre 793 000 clients pour le T4 2015,
 
Source : Communiqué de presse Orange.
« Modifié: 23 February 2017 07:19:25 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1144 le: 24 February 2017 05:19:18 »
Brèves du sport business et des médias – n°190

Résultats de Canal+
Vivendi vient de présenter ses résultats à fin décembre, ce qui permet de faire le point sur le nombre de clients du groupe Canal+.  Une fois de plus, cela ne s’arrange pas pour Canal+, la baisse s'amplifie trimestre après trimestre.

Le nombre total de clients (Canal+, CanalSat et CanalPlay) baisse de 890 000 entre le T4 2015 et le T4 2016 et de 538 000 sur le dernier trimestre. Sur un an, la baisse était de 595 000 à fin septembre, de 509 000 à fin juin et de 469 000 à fin mars.
Il y a quelques jours, le site Electron Libre avait donné le chiffre de 3,746 millions aux chaines Canal+ « individuelles », ce qui laisse le complément de 1,578 million aux offres CanalSat « individuelles».
Il n’y a pas de chiffres pour CanalPlay. Le 15 novembre, une refonte complète des offres a été lancée. Vivendi donne 2 928 millions de clients pour les offres spécifique de Free et Canal+. 



Du coté de la concurrence (Tv payante et service SVod), BeIN Sports serait à 3 millions de clients, OCS à 2,5 millions et Netflix à +/- 600 000 clients.

La TV payante en France représente 29,4% 31,1% du chiffre d'affaire du groupe Vivendi contre 31,1% à fin septembre, 32,3% à fin juin 2016, 31,4% à fin 2015 et 34,2% à fin 2014. Le CA de la télévision payante en France est en baisse de 6,1% sur un an.

Sur l’année, le résultat opérationnel ajusté (EBITA) de Groupe Canal+ s’établit à 240 millions d’euros, contre 454 millions d’euros il y a un an, soit une baisse de 47,1%.
La trésorerie de Vivendi a fondu, il reste 1,1 milliard d’euros.

Rapprochement entre Orange et Canal
En présentant (Les Echos, 23/02) ses résultats du T4 2016, Stéphane Richard a démenti les rumeurs de rachat ou d’une prise de participations de Canal+ par Orange : "Il n'y a pas de volonté de racheter Canal Plus", pour lui, Canal+ n’est pas à vendre. Par contre des accords restent possibles : "Orange et Canal+ sont des partenaires importants (..) Est-ce qu'il y a plus de choses qu'on peut faire ensemble ? Sûrement mais, on est sur un domaine industriel, commercial, pas capitalistique."
Pour Orange, le but va être que SFR ne se renforce pas en achetant les droits tv qui vont être mis sur le marché (Champion’s League, Ligue 1,Formule 1). Reste à trouver la bonne formule.
L’Equipe (16/2, édition papier) avait précisé - selon une source interne chez Orange - : "Il n’y a eu aucune discussion sur ce sujet (…)   Orange n’aidera pas financièrement Canal+ dans l’acquisition de droits sportifs. Ce sera peut-être amené à évoluer mais ce n’est pas du tout d’actualité.".

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1145 le: 27 February 2017 05:33:42 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°215

Rapprochement Orange Canal+
La présentation des résultats d’Orange et de Vivendi ont permis de faire le point sur les rumeurs de rachat au moins d’un solide rapprochement évoqué par la presse.
Du coté de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine - Le président du directoire de Vivendi – a répondu au quotidien Les Echos (24/02) pour préciser : "Orange est notre premier distributeur. Nous sommes prêts à étudier tout nouveau développement avec eux (…) les relations sont excellentes, mais, à ce stade, il n'y a aucune discussion structurante" Et que rentrer au capital d’Orange "n'est pas à l'ordre du jour".
Stéphane Richard (Les Echos, 23/02) a démenti les rumeurs de rachat ou d’une prise de participations de Canal+ par Orange : "Il n'y a pas de volonté de racheter Canal Plus", pour lui, Canal+ n’est pas à vendre. Par contre des accords restent possibles : "Orange et Canal+ sont des partenaires importants (..) Est-ce qu'il y a plus de choses qu'on peut faire ensemble ? Sûrement mais, on est sur un domaine industriel, commercial, pas capitalistique."
Pour Orange, le but va être que SFR ne se renforce pas en achetant les droits tv qui vont être mis sur le marché (Champion’s League, Ligue 1,Formule 1). Reste à trouver la bonne formule d’association. Sachant que le marché pourrait bouger car l’ADLC est en train de revoir les conditions imposées à Canal+, lors du rachat de TPS.

OTT
Le quotidien Les Echos (07/02) signale que "les services numériques payants devront rester accessibles lors des déplacements temporaires à l’étranger.". En clair, à partir du 1er janvier 2018, il va devenir possible de regarder son match de football via MyCanal, de reprendre sa série sur Netflix ou d'écouter un morceau sur Spotify lors d’un déplacement en Europe.
La portabilité ne sera obligatoire que pour les services payants. Les gratuits, du type sites Internet de chaînes publiques, seront libres de l'offrir ou pas. La portabilité n'est expressément prévue que pour les « séjours temporaires » : il n'est pas question d'autoriser par exemple un Belge à s'abonner à Canal Plus en France pour ensuite le regarder tout le temps du Plat pays. Afin de vérifier qu’un séjour est vraiment temporaire, les FAI pourront vérifier le pays de résidence d'un utilisateur via son adresse IP, mais aussi, pour éviter les contournements via des logiciels truquant l'IP, ses moyens de paiement ou son abonnement Internet, et suspendre le service en cas d'abus.
Ce modèle de contrôle est le même que celui pour l’itinérance dont le texte a été adopté de façon définitive le 14/12 et la fin de l’itinérance est fixée pour le 15 juin 2017.

La Poste Mobile
Le groupe La Poste a présenté ses résultats pour l'année 2016 dont ceux de La Poste Mobile qui compte 1,3 millions d'abonnés à ses offres, soit une hausse de 550 000 clients sur l'année. Toutefois, le nombre total de clients est identique à celui de juin dernier. D’autre part, l’offre fixe compte 21 000 clients.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1146 le: 28 February 2017 05:19:27 »
Quelques chiffres et statistiques (hors résultats financiers) suite à la publication des résultats d'Orange au 31 décembre. Ces chiffres portent sur l’activité fixe et sur l’activité mobile.
Orange s’appuie sur le FTTH, le m2M, Open pour présenter de solides résultats commerciaux. Sosh est en phase de décélération. Ce trimestre est dans la lignée des précédents, mais plutôt dans la ligne base commercialement.


* en milliers

Haut et très haut débit
Le très haut débit tire encore la croissance d’Orange. Sur ce trimestre, c’est un gain de 144 000 clients. 76 000 sont de nouveaux clients, contre 77 000 pour le T3, 54 000 pour le T2, 61 000 pour le T1, 70 000 sur le T4 2015 et 65 000 sur le T3 2015. La différence provient des migrations des clients Adsl.

Les clients FTTH représentent 13,0% de sa base clientèle contre 11,8% à fin T3, 10,8 à fin T2, 9,9% à fin T1, 8,9% à fin T4 2015, 7,8% à fin T3 2015, 5,4% à fin 2014, 3,2% à fin 2013 et 1,8% à fin 2012. Le nombre de clients avec une offre Open est de 7,830 millions et représente 45,7% des clients du fixe, pourcentage qui ne bouge quasiment plus. Il reste encore 25 000 clients en bas débit.

Téléphonie mobile
Sur les forfaits, Orange progresse de 727 000 nouveaux clients (+690 000 au T3, +488 000 au T2, +440 000 au T1, +435 000 au T4, +880 000 au T3 2015).

Sosh progresse de 68 000 nouveaux clients et représente 12,4% des clients avec un forfait contre 12,2% à fin 2015 et 11,2% à fin 2014. Et  représente 11,8% de l’ensemble des clients chez Orange, contre 10,3% à fin 2015 et 9,1% à fin 2014.

Sur le prépayé, c’est encore et toujours la chute, et Orange se dirige sous la barre des 3 millions de clients. Petite surprise avec une très légère hausse des Mvno.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1147 le: 01 March 2017 05:22:27 »
Orange lors de la présentation de ses résultats à fin décembre a publié quelques données annexes sur son activité fixe et mobile.

Globalement, avec la 4G et le Ftth, les offres premium sont en train de s’imposer très majoritairement, mais à petite vitesse ce qui permet au chiffre d’affaire fixe de reprendre des couleurs. Sur le mobile, la baisse de l’itinérance (Free et Europe) n’est pas compensée par l’augmentation des abonnements. Le chiffre d'affaire d'Orange France est toujours toujours dans le rouge, toutefois quelques signaux sont dans le vert (CA sur le fixe, rentabilité, économies importantes). 

Activité mobile & Fixe
Le taux de churn est passé de 14,8% pour le T4 2014 à 12,7% deux ans plus tard. Ce taux ne bouge plus depuis 9 mois. Cet indicateur n’est pas donné pour les autres opérateurs, il est difficile donc de faire des comparaisons. Sosh ne progresse plus aussi rapidement, contrairement à la 4G qui progresse bien, mais sur un marché grand Public divisé par deux en deux ans.   

Sur le fixe, la part de conquête est estimée à 36% sur le T4 ce qui en ferait un trimestre moyen pour Orange. Les offres convergentes et premium progressent à un rythme beaucoup moins élevé. Le Ftth est vraiment l’élément moteur de la croissance d’Orange sur le fixe.



Activité financière
Même constat que les trimestres précédents : le CA a repris sa tendance baissière et c’est le gros point noir d’Orange. C’est la baisse de l’itinérance de Free et la baisse liée au roaming en Europe qui explique cette baisse pour Orange. Le phénomène devrait donc se répéter pour les prochains trimestres. Avec le développement du FttH, les services fixes se portent bien. La rentabilité s’améliore. Avec le FttH, L’ARPU fixe progresse, et l’ARPU mobile a arrêté sa baisse.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1148 le: 02 March 2017 05:23:19 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°216

Presse numérique
Quelques journaux ont publié des chiffres sur leur abonnés numériques. L’Equipe revendique 53 000 abonnés numériques (dont 43 000 payants selon l’OJD, soit 18,5% du total de ses ventes), Mediapart compte 130 000 abonnés, Le Monde compte 75 000 abonnés numériques (28,1% de ses ventes en France), Le Figaro 47 000 (15,2% de ses ventes), Libération 8 400 (11% de ses ventes) et Les Echos 33 500 (26% de ses ventes).
Pour d'autres chiffres, voir le site de OJD

Dailymotion
Quel avenir pour Dailymotion ? Pour rappel, Vivendi l'a racheté à Orange en juin 2015 pour 280 millions d’euros. 18 mois après, Vivendi voudrait éditorialiser la plate-forme avec des contenus premiums sur la musique, l’information, le sport et le divertissement en mettant en valeur les contenus générés par le groupe (Le Monde, 08/02). 
Sauf que depuis le rachat, 70% du personnel est parti, les pertes s’accumulent et le déficit est de 85 millions d’euros.
A l’international, le groupe compte 300 millions de fidèles. Mais, en France, l’audience de Dailymotion a dégringolé en dix-huit mois de 43 %, tombant à 5,2 millions de visiteurs uniques. Le site est passé de la 22e à la 58e place des sites Internet français, selon Médiamétrie. Dans le même temps, YouTube gagnait 3,4 millions de fidèles, atteignant 26,7 millions de visiteurs uniques. La baisse d’audience s’explique par la chasse aux contenus violents et sexuels.
Bref, il y a du travail...

Rapprochement Orange Canal+
Gervais Pellissier - le directeur général délégué d’Orange – a déclaré à Bloomberg : "Nous pourrions nous associer à un partenaire fournisseur de contenus, y compris Canal Plus, s'ils ont besoin de notre soutien pour accéder au contenu (…) Nous pourrions pré-acheter des droits si nécessaire, mais il ne s'agira pas d'un investissement dans une société de contenu, il s'agit plus de pré-acheter certains droits si c'est une façon d'aider un partenaire à remporter un appel d'offres" (Boursier.com, 27/02).

Lors de la présentation des résultats d’Orange, Stéphane Richard (Les Echos, 23/02) avait démenti les rumeurs de rachat ou d’une prise de participations de Canal+ par Orange : "Il n'y a pas de volonté de racheter Canal Plus", pour lui, Canal+ n’est pas à vendre. Par contre des accords restent possibles : "Orange et Canal+ sont des partenaires importants (..) Est-ce qu'il y a plus de choses qu'on peut faire ensemble ? Sûrement mais, on est sur un domaine industriel, commercial, pas capitalistique."


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1149 le: 03 March 2017 05:34:15 »
L'ARCEP vient de publier ses données provisoires "Observatoire trimestriel des marchés de DÉTAIL des communications électroniques (services fixes haut et très haut débit) en France – 4ème trimestre 2016 - résultats provisoires - ".

1- Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)


Evolutions
Globalement, sur les 12 derniers mois le marché poursuit sa croissance avec un taux de 3,1%, c’est en encore baisse par rapport aux trimestres précédents. Sur les douze derniers mois la croissance est de 840 000 nouveaux abonnements. Sur le dernier trimestre, l'ARCEP calcule 255 000 nouveaux clients, ce qui en fait le meilleur trimestre de l’année.   
Le nombre d'abonnements à haut débit s'élève à 22,3 millions, soit un recul de 380 000 sur un an et une baisse de 129 000 sur le trimestre.
Le nombre d'abonnements à très haut débit s'élève à 5,43 millions, soit une hausse de 1,219 million (dont 742 000 pour le Ftth) sur un an et une hausse de 388 000 (dont 258 000 pour le Ftth) sur le trimestre.

2 – Déploiement Ftth
Pour la première fois l’ARCEP publie des statistiques sur le déploiement du FttH. Ci-dessous, le déploiement sur le territoire national (toutes zones confondues). Orange est ultra-majoritaire sur les zones très denses et moins denses. Sur les RIP, il est un acteur parmi d’autres. Free et SFR sont devancés par la catégorie "autres"...



Orange compte 1,452 million de clients en Ftth soit 66,4% du total de l’ARCEP et Bouygues en compte 121 000 soit 5,5%. Ces chiffres devraient s’affiner avec la publication des résultats de Free et SFR la semaine prochaine.
Free pourrait accélérer la cadence, car il vient d'obtenir un (Le Figaro, 02/03) prêt de 200 millions de la BEI (Banque Européenne d'investissements). Ce qui porte le total des prêts de la part de la BEI à 550 millions depuis 2010.