@Zeldus
Là on parle d'autres question, déjà plus éloignée de l'aspect technique. Et pour cet aspect, il me semble difficile de vouloir appliquer au FreeStore les mêmes préceptes qui s'appliquent sur les 'smartStores' (AppStore, Android Market, WiiWare, ...). Question d'échelle: les SmartStores sont positionnés au niveau mondial et drainent des dizaines de millions d'utilisateurs (genre 200 000 activations de smartphones Android par jour). Le FreeStore n'a pas vocation à se positionner sur ce même marché, mais sur un marché national qui est de taille bien plus modeste. Donc vouloir comparer les deux me semble un peu vain.
Pour l'aspect "types de développeurs", j'en vois aussi trois:
- les éditeurs 'institutionnalisés' qui sont là pour faire du 'volume' : ils ne font que du multi-plateforme pour élargir au maximum leur audience et espérer être rentable. Pour caricaturer: ils font des jeux plus complexes, qui coûtent cher à produire, mais se rattrappent ensuite sur de gros volumes. Pour eux, l'accès au SDK leur est indispensable.
- l'indépendant ou le petit studio qui 'vit de ses créations'. Il a généralement une structure beaucoup plus réduite, plus souple et se coûte largement moins cher. Ses plus faibles capacités et besoins en financement font qu'ils vont plutôt s'orienter vers des jeux moins complexes technologiquement (généralement en misant plus sur l'originalité de l'idée et le gameplay). Pour eux, le framework Elixir n'est certes pas idéal techniquement parlant, mais l'absence d'accès au SDK 'natif' n'est pas rédhibitoire pour autant car leurs projets sont moins complexes. Et la présence de titres d'éditeurs sur le FreeStore, semble montrer qu'il pensent pouvoir s'y retrouver au final (cf. Akinator/AirWeb, Puzzle Kitchen/Digital Wave Studio, ...).
- enfin l'amateur qui fait ça pour le plaisir se rapproche beaucoup de la catégorie précédente à la différence prêt qu'il n'a aucune contrainte de rentabilité (ou très peu). Dans son cas également, l'accès au SDK n'est pas rhédibitoire car les projets sont généralement plus simples et visent plutôt les 'petites applis' et les 'jeux casuals'. Faute de moyens (temps, compétences, financement), il est illusoire de croire que les gros-projets-3D-ceci-cela sont menables à terme par des amateurs (hors exceptions bien entendu).
En ce sens, je pense que même si tout le monde voudrait toujours plus (moi y compris), la segmentation faite ne me semble pas si dramatique que ça et finalement n'est pas si 'handicapante' que ça pour chaque acteur.
Surtout, il ne faut pas oublier que Free fait mieux que les concurrents: il fait l'effort d'ouvrir sa box à la communauté. En y mettant certes des moyens parfois un peu trop modestes, mais c'est toujours infiniment mieux que les autres qui ne proposent rien du tout aux indépendants et aux dév. amateurs, et se contentent de signer quelques contrats avec les gros du secteur.
Et ça -en tant qu'amateur- ça me semble plus positif que de cracher bêtement dans la soupe et jouer à l'enfant gâté qui pleure parce qu'on lui donnerait pas les mêmes jouets que les grands.