Bonjour,
"Il faut dire que l’accord sur l’emploi conclu avec la direction prévoit une prime de 2,5 mois de salaire par année d’ancienneté pour tout départ volontaire. De quoi séduire les salariés lassés par les changements internes multiples depuis le rachat du groupe par Numericable, en 2014."
Le "à de quoi séduire", n'est surement pas la bonne formule. Ainsi que "lassés par les changements etc".
Car dans le premier cas ce n'est pas par séduction qu'on quitte son travail. Et les changements n'ont pas pour but de "lasser" les employés mais de leur pourrir l'existence.
(attention avis perso dans ce post, qui n'engage que moi, blabla)
C'est pourtant la triste vérité : si l'accord syndical a été signé aussi vite, c'est parce que de nombreux salariés démotivés et fatigués par ce qui se passe au sein de SFR depuis le rachat préfèrent quitter la boîte avec un petit chèque, vu qu'ils comptaient partir tôt ou tard de toute façon. Connaissant tout de même quelques personnes au sein de SFR, je peux te garantir que c'est hélas l'état d'esprit qui y règne.
Bien sûr on peut gloser longtemps sur le fait que les syndicats ne parviennent pas à s'entendre entre eux et que ça fait au final le jeu de la direction. On peut arguer que la stratégie dangereuse qui consiste à déboussoler pendant 2 ans les salariés à coups de réprimandes, pertes d'avantages, refus de mobilité etc. pour les conditionner à vouloir partir d'eux-mêmes, ce n'est pas beau à voir (et je suis entièrement d'accord). On peut parler du fait que la grève a été peu suivie peut-être aussi parce que certains salariés se sont déclarés victimes de "pressions" de la direction (ça, c'est dans l'article, d'ailleurs).
On peut parler de tout ça, et il n'en reste pas moins qu'au final, pas mal de personnes seront soulagées de quitter ce qu'est devenu SFR.
La question la plus légitime est posée en fin d'article : quel futur pour une entreprise qui se déleste d'un tiers de son personnel ? Comment le groupe pourra-t-il continuer à fonctionner dans ces conditions ? Ce sont également ces enjeux qu'il faut mesurer. On parle de 5000 personnes aujourd'hui, mais si SFR ne redresse pas rapidement ses résultats, on parlera de bien plus demain.