On est d'accord sur le fait qu'il faut rentabiliser au plus vite les investissements. Mais les seuls clients Free n'y suffiront pas même si leur marge bondit parce qu'elle sera allégée par la fin de la redevance à Orange. C'est la redevance de dégroupage des autres opérateurs qui le permettra. Les immeubles les plus intéressants ne sont donc pas forcément ceux où Free a des abonnés, mais ceux qui comptent le plus d'abonnés à internet.
Supposons par exemple un immeuble de 60 logements dont 40 sont déjà abonnés, ce qui est optimiste. A la louche, Free compte au mieux 25%, soit 10 clients, soit 250 euros de CA HT par mois. Idéalement, si les 30 autres sont chez Neuf ou Orange, au tarif officieux de 15 euros HT par mois par ligne optique dégroupée, cela ferait 450 euros par mois, 700 en tout. Même raisonnement pour les immeubles fibrés par les autres, en supposant que Numericable ne trouble pas la fête...
Pour mémoire, la part de marché actuelle de Free sur Paris dans ses NRA vedettes est au mieux de 20 à 30% tous immeubles confondus. Question : est-il plus intéressant de prioriser les immeubles où les abonnés Free sont nombreux ou bien les autres ? A cet égard Free a privilégié l'approche des syndics sans s'appuyer sur ses clients co-propriétaires, qui comme tu le sais savent patienter...
Tant que l'accord sur la mutualisation/dégroupage dont notamment les tarifs ne sera pas signé, l'exploitation des seuls clients Free n'est peut-être pas assez rentable, d'autant plus qu'il faut former les équipes, créer un SAV et produire assez de Freebox, non seulement pour les immeubles fibrés par Free mais aussi tous les autres, ce qui n'est pas rien. Chaque jour qui passe fait pleurer les clients mais renforce le réseau de Free.