Je reste persuadé que ce n'est pas le nombre d'opérateurs qui compte mais la volonté qu'au moins l'un d'eux cherche à trouver une offre qui n'est pas uniquement faite pour flouter les clients.
La concurrence, ce n'est pas de la volonté, c'est un fait face à un marché donné.
Le but d'une entreprise n'est pas de faire plaisir à ses clients, c'est de faire de la marge et de satisfaire ses actionnaires. Ce qui peut l'amener à prendre soin de ses clients si elle veut conserver ceux qu'elle a déjà et en attirer d'autres. Sauf que, si cette entreprise a peu ou pas de concurrents les clients font avec ce qu'ils trouvent, même insatisfait. L'Histoire est connu, tout le monde a pu assister à la démonstration en grandeur nature, dans le marché des télécoms justement. Il y a eu un avant et un après 10 janvier 2012.
S'il y a deux ou trois entreprises à se partager un même marché, il y aura toujours moins de concurrence que si elles sont quatre. En effet, la part du gâteau n'ayant pas changé, mais les dîneurs étant moins nombreux, ils n'ont pas besoin de se battre autant pour se rassasier. Ensuite, c'est la sieste.
À trois, le marché va s'assoupir tant en terme de prix que de services. C'est d'ailleurs pourquoi tout le monde (Montebourg, Niel, Richard, les financiers de tout bord en quête de dividendes ...) espérait bien que Bouygues allait rafler SFR et l'a fait savoir abondamment.
Free pourra peut-être faire tout ce qu'il peut pour être le moins cher des deux restants, il n'en reste pas moins que, n'étant ni un philanthrope ni une oeuvre de charité, et ayant un directeur financier qui a dû oublier d'être bête, il sera toujours plus cher et avec moins de services qu'avec trois autres concurrents, car il aura moins besoin de leurs faire la guerre pour leur arracher des clients qui auront moins de choix.
C'est une règle de base du commerce qui se vérifie dans tous les milieux et de tout temps. À trois, c'est la fête aux dividendes (confer avant Free Mobile), à quatre, c'est la concurrence au bénéfice des consommateurs.