Que de pessimisme aveugle dans tous ces commentaires…
Non, la VMC ou les fenêtres n'ont pas d'influence sur la mesure : Il s'agit de variations infimes, qui disparaissent lorsque l'on lisse la mesure sur un temps d'intégration de l'ordre d'une minute. D'ailleurs dans les stations météo commerciales, le capteur de pression est quasi systématiquement dans le module intérieur.
Non, l'altitude n'est pas un problème. Ça n'est pas la pression absolue qui est intéressante, mais les variations.
Non, la température de la box ne gène pas. Les capteurs de ce type mesurent aussi la température, et corrigent la pression en fonction. Et encore une fois, c'est les variations sur le long terme qui sont intéressantes.
Quelques soient les imprécisions de la mesure, la densité d'un tel réseau de capteur permettrait de filtrer. C'est justement l'avantage d'avoir tant de points de mesures.
D'ailleurs, des millions de points de mesures, ça ne fait jamais que quelques méga-octets. Même en 1990, c'était une quantité de donnée tout à fait raisonnable.
Il y aurait ensuite différentes façons de traiter ces informations, et nous avons largement la puissance de calcul pour. Et de toute façon, la puissance de calcul ne coûte plus rien. Ce qu'on ne peut pas faire maintenant, on pourra le faire dans deux ans…
Le scénario le plus coûteux est de faire une assimilation dans les modèles, en « retrouvant » les autres paramètres fondamentaux à partir d'un EnKF. Pour cela, pas besoin d'assimiler 4 millions de points. On peut plutôt en extraire un distillat bien raffiné. Mais ça c'est la solution « à l'ancienne ». (C'est ce que fait par exemple Clifford F. Mass avec les mesures de pressions des smartphones :
http://journals.ametsoc.org/doi/abs/10.1175/BAMS-D-13-00188.1). Mais même pour ça, une startup peut avoir les moyens. A titre d'exemple, le rapport Trojette pointe que les modèles de MF ont un coût opérationnel de 8 millions d'euros/an (calculateurs, etc…). 8M€, une boite comme Adopte Un Mec a le cash pour le faire. Je ne parle même pas de Free ou Google…
L'avenir, c'est surtout l'utilisation algorithmes type machine-learning, qui eux sont capables de traiter l'information en un temps record. On ne recherche pas à calculer un modèle météo entier. On veut juste deviner quelle sera la trajectoire du phénomène dangereux.
Vous pensez bien qu'un article dans la presse grand public n'a pas vocation à aborder les aspects techniques du projet. Il s'agit là plutôt d'une lettre : « Hé Free, regardes, on peut faire un truc méga cool avec ta box. Appelles-moi pour qu'on en discute en détails. »