Je ne voulais pas qualifier les besoins des autres, juste signifier que certains consomment énormément alors que pour beaucoup les besoins sont moindres. Il est donc possible de capter cette clientèle, nul besoin de bâtir nécessairement et dans l'urgence un réseau adapté au top 5% des gros consommateurs.
C'est toute la difficulté de dimensionner un réseau de téléphonie mobile, avec les bons critères:
-- Fonction des consommations de bandes passantes voix/data, minis, moyennes, ou maxis, actuelles et futures (hypothèses);
-- Fonction des caractéristiques de propagation des ondes radio, selon les bandes de fréquences utilisées;
-- Fonction des "busy hours" (heures de pointe), qui sont différentes du nord au sud et de l'est à l'ouest de la France métropolitaine, et qui changent avec les saisons;
-- Fonction des "profils d'usages" des abonnés, qui sont différents du nord au sud et de l'est à l'ouest de la France métropolitaine, et du rural/urbain.
-- Fonction des événements ponctuels dans le temps et l'espace: lieux de villégiature, événements sportifs, rassemblements divers ...
-- Fonction de la couverture radio réglementaire, versus la couverture "rentable";

-- Fonction des hypothétiques "zones à risques" prévisibles (vandalisme, dégâts naturels, ...)
-- Fonction des évolutions des terminaux et leurs services associés;
-- Fonction de la stratégie d'évolution du réseau (part de marché visée, court, moyen et long terme); Par exemple, l'ambition affichée de Freemobile de conquérir 24% de part de marché, correspond à un réseau mobile plus grand que celui d'SFR aujourd'hui !
-- Etc ...
Et toujours, trouver le meilleur compromis entre couverture et capacité, en fonction des budgets. L'idéal étant de faire les deux !
En résumé: Dimensionner un réseau de téléphonie mobile nécessite vision d'avenir et anticipation, avec une inévitable prise de risques (hypothèses vs réalité).