@bidibulo : La logique économique des enchères est tout d'abord que les fréquences sont un bien public dont l'usage exclusif va être cédé à une entreprise privée pendant la durée de la licence, et donc qu'il est légitime que celle-ci reverse le maximum de ce que cette licence vaut pour elle au public, à travers l'état.
Il ne faut pas oublier que la somme versée à l'état, c'est autant au moins sur les impots que nous payons, donc autant économisé par chacun individuellement.
Après reste que l'état considère souvent que c'est une 'cagnotte' à cramer le plus vite possible sans réduire les impôts mais ça c'est notre responsabilité finale à travers qui nous avons voté et à travers les messages que font passer les sondages vis-à-vis de ce que l'opinion considère comme un comportement acceptable ou pas (au moment de voter, le choix et la possibilité de faire changer les choses, est souvent réduit, mais la réaction de l'opinion, la chute, ou non, de popularité au moment où il est révélé qu'un politique a dilapidé l'argent publique a un effet beaucoup plus direct, car chaque politique surveille l'évolution de celle-ci et prend en compte ce qui détourne ou non les électeurs de lui, donc à chaque fois qu'on s'en fout un peu de l'argent perdu, que de toute façon ils font tous la même chose, on donne un blanc-seing direct à tout cela)
L'idée donc est que l'entreprise sait beaucoup mieux que l'état combien vaut vraiment la licence, et que la procédure d'enchère va l'obliger à révéler cette valeur.
Bon la pratique est que ça ne marche pas (ou au minimum pas très bien). Les entreprises n'ont souvent pas vraiment plus d'idée que l'état de combien ça va rapporter vraiment une licence 3G, et donc la procédure d'enchère peut mener à des montants délirants pour des raisons politique de lutte d'égo entre les entreprise, ou d'évaluation délirante des consultants techno auquels les opérateur finalement s'en remettent ("Tout le monde va vouloir payer 100€ par mois pour regarder la télé sur son portable !"), jusqu'à mettre en péril leur survie. L'inverse est aussi possible, la déprime d'une période de récession poussant tout le monde à se replier sur son marché existant (exemple l'absence *total* d'intérêt des acteurs pour le DVB-H sur portable qui est un extrême un peu exagéré dans le sens inverse).