Bonjour,
Il serait peut-être plus juste et plus honnête de préciser que ces informations n'ont pu être capturées si et seulement si le réseau Wi-Fi était ouvert, non sécurisé et sans filtrage MAC. C'est à dire la configuration largement et unanimement condamnée, et que l'on rencontre de moins en moins.
Plus juste et plus honnête mais beaucoup moins lisible et intelligible pour un article qui est censé faire quelques lignes. Aie à l'esprit que la plupart des lecteurs, s'ils ne veulent pas se faire traiter de geeks, sont censés à peine connaître ce qu'est le wi-fi.
Est-ce pour autant une raison pour travestir la vérité? Sans entrer dans les détails, il aurait été tout à fait possible de soit juste préciser "sur les réseaux WiFi
non sécurisé correctement, soit de mettre en lien vers un glossaire ou Wikipedia les mots à expliquer. Ce n'est pas une poigné de mots sur un article d'une vingtaine de lignes qui vont nuire à la lisibilité! Les gens ne son pas tous des bœufs et ils peuvent comprendre, surtout les néophytes qui pourraient fréquenter ce site à la recherche d'informations pour un problème avec Free...
(d'ailleurs c'est quoi un filtrage MAC ?).
N'autoriser que les objets dont l'adresse physique MAC figure dans une liste défini par l'administrateur du WiFi... Tu ne peux autoriser par exemple que ton ordinateur, ton portable et ton smartphone.... Tout autre objet, même avec le mot de passe du WiFi sera rejeté.
J'en profite pour poser une question, si la configuration donnée ne se rencontre plus guère, comment peut-elle autant soulever l'émotion ? Google n'aurait en effet pu, par définition, récolter que peu d'informations, puisque la plupart des configurations sont censées être à jour.
Elle est de plus en plus rare chez les particuliers. Les réseaux ouverts, ou d'entreprise, d'hôtel, d'université où on s'identifie après accès au WiFi via son navigateur doivent probablement poser plus de problème. Là ils ont probablement capté des informations... Après ça, c'est le problème de Google!
Quant au lectorat, pas besoin d'être un geek pour comprendre certains enjeu de la sécurité du WiFi (surtout depuis HADOPI et son amende sur la non-sécurisation du WiFi)... Comme je le dis, les gens ne sont pas des bœufs, et si on voulait faire l'économie de s'étendre sur le sujet, une simple précision ou un lien tel que détaillé ci-dessus suffisait à faire comprendre le réel fond de l'histoire... Les intéressés serait allés se renseigner via les liens donnés, d'autres, la curiosité aiguisée par cette phrase, auraient pu demander plus d'informations dans le forum, c'est bien là le but d'un forum, non?
Là, c'est de la désinformation, ça va que c'est un sujet relativement peu grave quand on le met en perspective avec tout le reste de l'actualité, mais on peut faire pareil sur d'autres sujet bien plus grave, et on arrive pas loin des chain letter balançant des inepties...
Je vais y aller de ma petite anecdote : lorsque j'étais étudiant, j'ai fais partie quelques années de la corpo étudiante de ma fac. À ce titre, et pour faire court, je reçois un jour sur une de mes adresses e-mails un mail d'une journaliste de France Bleu qui animait une rubrique sur la vie universitaire. Je ne la connaissais pas personnellement mais c'était le contact privilégié de cette radio avec les étudiants. Elle avait envoyé à pleins de responsables associatifs un mail avec une de ces histoires idiotes que la plupart renvoie sans réfléchir : il s'agissait d'avertir les gens sur la présence de seringues aux aiguilles souillées et contaminées par le VIH (virus du SIDA) disposées sournoisement dans des lieux publics, notamment des cinémas de la région parisienne. Elle y allait de son petit commentaire : « Important, à faire tourner, c'est grave! ». Ce sur quoi je lui réponds, que c'est des conneries, un vieil hoax qui a débuté aux USA (source : Hoaxbuster, citée dans ma réponse), que le virus du SIDA ne survit que dans le sang frais, qu'il ne fallait pas colporter des rumeurs, etc. Je savais de quoi je parlais j'ai fait des études médicales. Je pensais l'incident clos, mais elle m'a répondu sur un ton plus que condescendant : « Vous-vous rendez compte de ce que vous affirmez? Le SIDA ne se transmet pas par les seringues usagées? Allez dire ça aux héroïnomanes qui l'ont chopé! » et d'autres poncifs tout aussi douteux... En plus de me faire dire ce que je n'avais pas dit, elle ne me croyais pas, malgré la source citée (mais sûrement pas lue). J'ai donc du lui sortir la bibliographie, avec force de mes cours de virologie, les rapports de l'institut Pasteur sur cette histoire, etc. que ce genre de propos ne pouvais qu'encore plus stigmatiser les malades et rendre les gens paranoïaques en jouant sur leur peur et la remettre à sa place ; sa place, si elle se revendique réellement journaliste, c'est un minimum de sens critique, et quand on ne sait pas, on se rapproche de ceux qui savent, on se renseigne, on recoupe ses sources, on va chercher de la documentation.
Voilà comment les gens "normaux" réagissent : on ne comprends pas tout, surtout si le rédacteur ne fait pas preuve de pédagogie, ça effraie un peu, alors on a envie de prévenir tout le monde, son entourage... Alors que souvent il n'y a pas lieu d'être. Quand on veut crier au loup, vaut mieux être sur de son fait.
Pour revenir au cas google, quels sont les éléments dont tu disposes qui tendraient à prouver que ggogle n'a pas passé des réseaux protégés ? Tu écris toi même que tu trouves la défense de google peu crédible.
C'est ce que j'ai lu ici et là et c'est, il me semble, ce que Google a annoncé... Car s'ils ont récupéré des données protégés, ils ont forcément inclus des codes pour forcer les WiFi protégés par WEP (WPA et WPA2 ne sont pas encore casés je crois), et là c'est grave car c'est délibéré depuis le début et ils auraient tord d'en faire une pub comme ça avec ce qui leur pend au nez (et dans ce cas des têtes vont tomber)!