1997 de mémoire c'est l'époque où la privatisation de France Telecom s'est faite, par Jospin, je crois. Au delà des idéologies ou partis pris politiques, le fait est qu'on demande désormais à FT non plus d'assurer un service public et "d'éviter de perdre de l'argent" si j'ose dire (des milliards de dettes, c'est pas sain et pas vivable), on lui demande d'être rentable, de plus en plus.
Pire que la libéralisation de la téléphonie fixe (qui a ses côtés positifs) c'est la privatisation de l'opérateur historique dominant qui fait mal : une ligne fixe "réelle" -avec possibilité de connexion RTC, minitel, data- ça reste le monopole de l'opérateur privé France Telecom. J'ai lu que les délais d'intervention n'étaient plus aussi efficaces qu'avant (moins d'astreinte par souci d'économie, le client attendra... etc...), et l'abonnement n'a fait qu'augmenter de façon assez impressionnante. Sans parler des salariés qui ont vu leur statut se dissoudre quasiment. Bref ni les usagers ni les salariés de FT ne sont sortis gagnants de cette opération.
Par contre, la concurrence au niveau des accès Internet -et les services annexes triplay- qui s'est développée face à FT a été une très bonne chose, avec Free en 1ère position. On se rappelle tous du pavé dans la marre 29.99 euros/mois pour du 512k contre 45 euros chez tous les autres opérateurs, alignés sur FT.
Bref, comme toutes les autres entreprises publiques ou partiellement privatisées maintenant, FT doit faire du fric, le plus possible. Et c'est pas nous qui y gagnons...
Au final nous avons un paysage assez étrange, avec un opérateur très ancré et très dominateur, qui garde encore un monopole physique sur beaucoup de choses (les cabines dans les rues ya que des FT je crois, non ?) et plusieurs autres opérateurs qui tirent leur épingle du jeu, tout en contractant quand même avec le concurrent FT pour beaucoup de choses. C'est assez étrange. Et je ne trouve pas cela très sain pour nous.