+ 1. La requête "sexe gratuit" étant la plus formée sur le net, je ne suis pas certaine que ce soit le réel bon motif .. Et franchement un film de cul en 56 k je ne suis pas certaine de sa popularité. En même temps je peux me tromper..
C'est dangereux de colporter ce genre de choses...
http://www.google.com/press/intl-zeitgeist.html#frContribuer à diffuser un message tendant à réduire les internautes à des obsédés sexuels est tout bonnement hallucinant ! Attention !
Je ne dis pas pour autant que les gens ont pris Internet pour faire du P2P et télécharger illégalement, mais il ne faut pas non plus verser dans la caricature inverse !
Le problème des idées que M. Olivennes contribue à propager, c'est que ce sont des mensonges purs et simples.
- Oui, il existe des alternatives au système de distribution de la musique "historique" (via maison de disques, et FNAC, ...) qui permettent une juste rétribution des auteurs (la licence globale PEUT être mise en place ET assurer une juste rétribution des auteurs, c'est FAISABLE. Prétendre que la redistribution des fonds est impossible relève du MENSONGE.),
- Le système qu'il tente de protéger est plein de défauts, dénoncés par de nombreuses personnes (voir mon poste sur l'UFC plus haut, voir aussi les diverses déclaration que Courtney Love avant qu'on ne la fasse taire, ...),
- Le système proposé (incluant notamment du filtrage) comporte de nombreux risques de dérives dignes d'états peu recommandables (la Chine en tête),
- Le défense de la soit-disant propriété intellectuelle est effectuée depuis une dizaine d'années au bénéfice exclusif d'un nombre incroyablement limité d'intérêts économiques (quelques grosses entreprises en situation d'oligopole sur les divers marchés considérés). Qu'on ne nous fasse pas prendre des vessies pour des lanternes, il s'agit ni plus ni moins de la version française du néo-libéralisme (qui détruit actuellement l'économie américaine, et qui n'a de libérale que le nom, en réalité, le terme exact est "crony capitalism"),
- Les maisons de disques n'ont PAS contribué à l'essor de la culture musicale. Au contraire, les brillants marketeux/MBA arrivés à la tête des maisons de disques dans les années 80 (et responsables des fusions massives dans le secteur), ont durablement oblitéré la création artistique en se concentrant sur des domaines plus rentables, comme la revente de la musique sous licence sur divers supports (CD, puis DVD, miniDisc, ...), et en recourant de plus en plus systématiquement à de la musique pré-fabriquée (boys band, star ac', ...).
Il est urgentissime de revenir en arrière sur tout cela afin de libérer à la fois la création artistique et le marché culturel. Des mesures existent:
- mise en place de la licence globale, redistribuée en fonction des ventes (en magasin, ...), du nombre d'entrées aux concerts ou au cinéma, de l'audit des réseaux P2P et plateformes de téléchargements (légaux et gratuits, donc !), et enfin du vote d'internautes. Ceci va très bien marcher, car il ne s'agit plus d'investigations répressives, mais au contraire déclaratives, volontaires, non intrusives et positives. Egalement, mise en place d'un système de mécénat "au bon vouloir" des internautes. De plus, cela améliorera considérablement la rétribution des artistes. Regardez l'exemple récent de Radiohead,
- limitation de la durée des droits d'auteurs. 50, 70 ou 90 ans après la mort de l'auteur (selon les pays), c'est honteusement trop long ! Revenons à 20 ans après la mort de l'auteur, cela permettra d'une part de remettre dans le circuit créatif non marchand des œuvres largement populaires, et d'autre part cela forcera les industriels de la culture à se relancer à la recherche de _nouveaux_ _talents_ plutôt qu'à exploiter sans fin le contenu de leurs catalogues,
- de manière plus globale, ouverture d'une réflexion complète sur tous les domaines de la "propriété intellectuelle" (droits d'auteurs, brevets, ...).
Il est urgent de relancer la machine créative française, mais les décisions à prendre sont à 180 degrés de celles prises par la mission du PDG de la FNAC. Dans cette nouvelle économie de la culture qu'on entrevoit, les maisons de disques deviendraient des entreprises de publicité spécialisées; les magasins de disques revendraient des CD et DVD bourrés de goodies et autres, et organiseraient des mini-concerts; les artistes enfin n'auraient plus à courir les maisons et à faire de la création formatée ou pré-fabriquée pour être vendus.
Bref, on aurait un système plus efficace, plus ouvert, plus libre, et moins répressif, sans pour autant être une abomination d'administration étatique planifiée et lourdingue. Et ça marcherait, des exemples le montrent.
Le seul hic, c'est qu'il faut se colleter à des intérêts économiques puissants, liés à des acteurs politiques et aux médias.
PS: Je ne prétends pas avoir trouver LA solution pour remplacer le système actuel, mais en tous cas, ceci prouve que des alternatives existent, plus respectueuses des artistes et des consommateurs.