Bonjour,
J'aimerais fournir quelques explications pour certains incrédules qui ont participer aux discutions.
Si je devais résumer l'ensemble des éléments jusqu'à maintenant c'est que certains pensent que la délocalisation de l'assemblage pourrait générer une perte de travail en France, et entre autre à Laval.
Cette vision est partiellement biaisé. Simplement par le fait que l'usine de Laval ne travaille pas que pour Free, mais surtout que la France ne produit plus suffisamment de mains d'oeuvre, suffisamment qualifiée, pour tenir ce type de poste à un coût raisonnable (ce n'est pas qu'un soit disant problème de charge sociale pour le patronnât). Ce type de poste est, depuis plus de 20 ans, présenté comme un poste non valorisant pour les jeunes.
Ensuite sur un plan numéraire, l'un des visiteurs a-t-il réellement une idée des coûts fixes liées à la production d'un composant électronique ?
Pour information, le prix de construction d'une usine de dernière génération est actuellement évalué à 3 Milliards d'Euros au minimum.
Ce coût n'inclus pas le prix des matériaux, ni du personnel, ni des matières premières (carburant, électricité, eau,...), ni du transport... Il s'agit seulement d'un prix pour les bâtiments et les machines. Sachant que cette usine ne permettrais pas de produire plus qu'une, voir deux types de composant (mais la quantité n'est pas de plusieurs millions d'exemplaires par an).
Or dans la Freebox, il y a bien plus que 2 composants.
Sur le plan de la qualité, sachez simplement que la production et l'assemblage des systèmes électroniques mondiaux était réalisé à 84% en Asie (Chine, Singapour, Taïwan) en 2006. Sachant que les scores sont du même ordre de grandeur depuis prés de 10 ans.
Mon interprétation de cette nouvelle à pour moi une autre signification :
la plateforme de la Freebox v5 est considéré comme finie, donc comme obsolète,
ses fonctionnalités ont donc été définitivement figées (intégration de la carte VoIP sur la carte-mère, remplacement du composant RAM par 2 composants, occupant ainsi le deuxième emplacement jusqu'alors vacant).
Ceci signifie donc qu'une seule chose :
l'effort de développement sur cette plateforme va aller en diminuant, au profit à priori de la plateforme pour la FTTH (fibre optique).
Donc une partie des dysfonctionnements actuelles ne seront certainement jamais corrigés, et il nous sera proposé un nouveau modem (et non un PC allégé comme l'appel Florian dans son émission Connexion) pour les réseaux fibre optique et qui sera sensé résoudre les problèmes.
Personnellement, je suis sur que la partie matériel, quelque soit son lieu de production (France, Chine) n'a pas encore été réellement poussé à fond (comme c'est toujours le cas avec ce type de matériels), la plus part des dysfonctionnement venant du logiciel (or il est partiellement admis que c'est lui qui fait l'essentiel de la valeur ajoutée, même si l'on est pas d'accord) : il suffit de voir le serveur de news de Free et la cadence des mises à jours de firmware pour s'en rendre compte.
En résumé, la production de la Freebox en Chine est seulement l'indicateur d'un abandon prochain de cette plateforme pour une nouvelle version (la Freebox Ô ?) et le fait que Free doit avoir un problème important dans le cadre de ses équipes de développement.
Il lui faut donc faire des économies de masse, le temps que son nouveau modem soit prés. Son produit phare étant la Freebox v5 + Freebox-HD, il y fait donc la chasse aux coûts : la production est le premier poste facile à optimiser.
JaI