Free n'a pas du tout intérêt à trop dépendre de l'accord d'itinérance. A en croire les autres opérateurs et leur amis au gouvernement, Orange leur fait du -75% sur le prix des communications qui transitent par leur réseau 
Mis à part pour les abonnés qui utilisent à peine leur forfait illimité, ça leur coûte bonbon l'itinérance, et ils ont tout intérêt à déployer leur propre réseau.
L'itinérance est facturée par Orange-France à Freemobile environ 7 € le Go de data et environ 3 cts la minute de voix.
C'est ce qui explique pourquoi la facture d'itinérance a été récemment doublée: elle est passée de 1 milliard sur 6 ans à 1 milliard sur 3 ans.
Quand à l'intérêt pour Freemobile de déployer son réseau et de s'affranchir des fourches caudines d'Orange-France, c'est évident ... mais dans les faits, payer l'itinérance coute infiniment moins cher que de déployer un réseau de téléphonie mobile !
Si l'on reprend la déclaration de Free (Maxime Lombardini?) en mars dernier:
"Environ 400 millions d’euros ont été engagés à ce jour dans le déploiement du réseau mobile. A cette somme s’ajoutent 518 millions d’euros d’achat de fréquences. Les investissements réseau vont bien sûr se poursuivre sur les années à venir pour atteindre un total cumulé d’un milliard d’euros environ en 2018."A titre de comparaison, Bouygues Telecom (qui arrivait, comme Feemobile, dans un marché déjà occupé), en janvier 1995 (soit 17 mois avant l'ouverture commerciale) a mis sur la table 27 milliards de Francs pour la couverture initiale en 2G à 1800 Mhz (investissements CAPEX + OPEX). Et d'ailleurs le premier centime de bénéfice n'est arrivé que 7 ans après l’ouverture commerciale de mai 1996, car la lourdeur des investissement dans les infrastructures ne produit une rentabilité que sur le moyen et long terme.
A noter, le cout de déploiement n'est pas majoritairement celui des équipements, mais celui des sites relais radio. Aujourd'hui, louer ou acquérir des sites pour les relais radio est encore plus onéreux qu'autrefois, vu que l'immobilier n'a fait qu'augmenter et que les bailleurs ont flairés la bonne aubaine avec les opérateurs de téléphonie mobile (quatrième entrant, et renégos des baux des sites des trois premiers) ...
Sur le site du Sénat, voici un tableau qui montre les investissements (CAPEX) de 1996 à 2006 des trois MNO "historiques":
http://www.senat.fr/rap/r06-350/r06-35011.htmlOn y voit notamment que le même Bouygues Telecom a consacré
643% (!) de son Chiffre d'Affaire à l'investissement en CAPEX sa première année de commercialisation !