Le VDSL a surtout un intérêt pour l'augmentation de l'upload, actuellement rachitique avec la technologie ADSL.
Ca n'a pas grand chose à voir: on pourrait en théorie aussi bien dédier plus de sous-porteuses à l'upload sur une ligne ADSL, et ça aurait l'avantage de rendre éligibles l'ensemble des clients éligibles à l'ADSL, pas uniquements les quelques % à moins de 1500m de leur NRA.
Le souci de l'asymétrique vient d'une histoire de moment où interviennent les perturbations qui font que le signal montant est "plus" perturbé en up qu'en down:
- le signal est essentiellement perturbé là où la concentration de paires de cuivre est forte, ceci est surtout le cas près du répartiteur.
- en 'down', on ajoute un bruit sur un signal fort (qui vient d'être émis par le DSLAM), le SNR restera fort.
- en 'up', on ajoute exactement le même bruit mais à un signal déjà affaibi (car affaibli par toute la longueur de la ligne avant d'arriver près du DSLAM), le SNR en sera d'autant plus impacté.
Bref, l'asymétrique n'a rien à voir avec la technologie choisie ; ADSL ou VDSL, la problématique resterait exactement la même.
Ça, c'est beaucoup de spéculation sur du vide, a priori.
Non, c'est un phénomène connu, étudié et quantifié, tout l'inverse de spéculations 'sur du vide'. A (re)lire: les publications sur le sujet par l'ART et l'ARCEP.
Ça part aussi du principe qu'on va utiliser le VDSL au max de sa capacité
Non, ça part de l'étendue des sous-porteuses, rien à voir avec le taux d'occupation de la ligne ; cf. les bases des phénomènes physiques (et eléctromagnétiques) qui ont cours dans les télécoms en général et dans le RTC en particulier.
Enfin, d'une manière générale, rien ne dit que ça se fera nécessairement au niveau des NRAs (ou pas uniquement). L'utilisation de sous-répartiteurs n'est pas totalement impossible, du moins dans les grandes villes.
Ce chantier est un énorme chantier à lui seul qui a de nombreuses incidences, et pas uniquement techniques. Ouvrir l'accès aux sous-répartiteurs, c'est bousculer complètement le modèle économique actuel des FAIs du fait de l'énorme quantité de sous-répartiteurs comparés au déjà nombreux NRA équipés.
Pour preuve, l'ARCEP a elle-même lancé une consultation sur ce sujet précis en octobre 2009 et
le résultat fut sans appel: pas d'accès au sous répartiteur en dehors des zones à la fois non dégroupables et non prévues pour être fibrées. En d'autre termes, les zones où FT a un monopole de fait et le gardera pendant encore longtemps. On est (très) loin de ce qui est mentionné dans l'article.