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Où s’arrêtera la concentration dans les télécoms ? Pendant que SFR s’empare de Neuf Cegetel, le fonds américain Carlyle dépense un milliard pour le tiers de Numericable. Et manifeste son intérêt pour Free

Free ferait bien de rester sur ses gardes. Après la prise de contrôle de Neuf Cegetel par SFR, l’opérateur fait figure de cible de choix pour toute consolidation dans le secteur des télécoms. Vendredi, le tout nouvel actionnaire de Numericable, le puissant fonds américain Carlyle, n'a pas caché son intérêt. « Les rapprochements entre opérateurs au sein d’un même pays font toujours beaucoup de sens et permettent des synergies très importantes », a jugé Benoît Colas, directeur général de Carlyle en France. « Celui entre Numericable et Iliad pourrait faire sens également ».

Ce n’est pas la première fois qu’un rapprochement entre Numericable et Iliad, maison-mère de Free, est évoqué. En février, La Lettre de L’Expansion avait révélé l’existence de négociations entre les deux groupes. Seulement, toute opération exige l’assentiment de Xavier Niel, le créateur de Free, qui détient encore 66,2% d'Iliad. Ce dernier n’a jamais manifesté clairement son intérêt pour une vente. Mais il a déjà fait savoir que certaines offres ne pouvaient pas se refuser. En Bourse, Iliad est valorisée près de 4 milliards d’euros, ce qui permettrait à Xavier Niel de toucher quelques 2,5 milliards.

Ces sommes ne risquent pas d’arrêter Carlyle, qui vient de dépenser 1 milliard pour acquérir 35% de Numericable. Surtout, les synergies évoquées par Benoît Colas sont critiques. S’agissant du rapprochement entre SFR et Neuf, les analystes les chiffrent entre 1,5 et 2 milliards d’euros. Or, les opérateurs se sont engagés dans le coûteux déploiement de la fibre optique – sur lequel le câblo-opérateur dispose d’un net avantage grâce à son infrastructure existante – et se laissent aller à la convergence entre le fixe et le mobile. Ainsi, Numericable devrait rejoindre Free dans la course à la quatrième licence 3G, si le paiement de 619 millions d'euros est étalé. Quant à Bouygues Telecom, désormais bien isolé dans le mobile et à la recherche lui aussi de convergence, il recourt à Neuf Cegetel pour son offre ADSL et a accepté que Numericable devienne son MVNO.

Plus que trois "géants" des télécoms en France ?
Au final, le marché des télécommunications pourrait se limiter à trois, voire deux acteurs « convergents » en France, jugent la plupart des observateurs. Avec en tête un France Télécom disposant de près de la moitié des abonnés ADSL et mobile, pour un chiffre d’affaires 2006 de 52 milliards d’euros. Puis un SFR et Neuf Cegetel avec 35% des abonnés mobiles, le quart des abonnés ADSL, un chiffre d’affaires 2006 de 11,6 milliards et une forte présence dans les contenus grâce à Vivendi. Et une troisième entité, plus ou moins concentrée, qui pourrait coupler Free, Numericable et Bouygues Telecom, si le groupe Bouygues consent à s’en séparer, voire Alice, que sa maison-mère Telecom Italia n’exclut pas de vendre.

SOURCE DE L'ARTICLE http://www.lexpansion.com/economie/actualite-high-tech/le-nouvel-actionnaire-americain-de-numericable-a-des-vues-sur-free_137691.html

supremelcf

Le nouvel actionnaire américain de Numericable a des vues sur Free
« Réponse #1 le: 23 December 2007 21:12:45 »
Voici un autre article traitant du meme sujet

TITRE DE L'ARTICLE: Après Numericable, Carlyle lorgne Free et la licence 3G

Le fonds américain Carlyle, qui vient d'empocher 35 % des actions de Numéricâble, ne compterait pas s'arrêter en si bon chemin. Le représentant français du groupe a expliqué à Reuters que « les rapprochements entre opérateurs au sein d’un même pays font toujours beaucoup de sens et permettent des synergies très importantes », avant d’éclairer sa pensée : « celui entre Numéricâble et Iliad pourrait faire sens également ».


Concentration des opérateurs

Ce nouveau projet de rapprochement serait effectué en pleine phase de concentration sur le marché des télécoms : en nous projetant à l'avenir, nous aurions alors en France trois opérateurs principaux : Orange, SFR (qui vient de racheter Neuf) et Numéricâble.
Les incertitudes sont cependant nombreuses : quid de Bouygues Telecom et d'Alice ? On ne connaît pas encore le destin à moyen terme de l'offre du premier. Ce qui est sûr, c'est que la société dévoilera une offre pro et particulier dès le début 2008, en s'appuyant toutefois sur le réseau SFR-Neuf, du moins, les premiers mois. De même, Alice n'est toujours pas à vendre, même si des rumeurs ont été entendues dans le passé.
Enfin et surtout, Free n'est pas plus disponible. Il faudra avant tout convaincre Xavier Niel - qui détient plus de 66 % de parts de la société - de bien vouloir céder sa place. Rappelons-nous ces graines de négociations entre Neuf et Free dans un passé proche qui sont restées dans l'impasse pour cette raison.

Situation tendue, sur fond de quatrième licence 3G

Pour le présent, les relations entre Numéricâble et Free, elles s'inscrivent avant tout dans un contexte très concurrentiel. On l'a vu encore récemment pour le marché fibre optique des Hauts-de-Seine. Et Carlyle ne se prive pas de jeter de l’huile sur le feu sur un autre chapitre : la licence 3G. Benoit Colas a indiqué à Reuters que « la candidature de Numéricâble [à la quatrième licence UMTS] serait clairement envisagée », compte tenu des futurs assouplissements financiers autorisés par la loi Chatel.
Cette loi permet au gouvernement d'autoriser par simple décret le paiement étalé des 619 millions d'euros exigés pour cette licence. Free pourra ainsi retenter sa chance puisque cet étalement correspond exactement à celui qu'il avait demandé, en vain, à l'Arcep.
Derrière le masque du dernier rempart à saisir, Free pourrait cependant faire monter les enchères sur son dos ou, qui sait, simplement se complaire dans sa position de trublion des FAI français

SOURCE DE L'ARTICLE: http://www.pcinpact.com/actu/news/40875-free-numericable-licence-3G-carlyle-rachat.htm