Je vais tenter de résumer la situation de Free et de sa licence Wimax.
Iliad, la société mère de Free, possède l'unique licence nationale Wimax depuis l'acquisition au dernier trimestre 2005 de la société Altitude Telecom, rebaptisée depuis IFW, Iliad Free Wimax.
Cette licence permet pour le moment uniquement le 802.16d, Nomadisme.
En effet, elle ouvre des perspectives juteuses en termes de mobilité pour les années à venir : là ou les opérateurs mobiles traditionnels se sont livrés à une guerre des prix sans merci pour obtenir une licence UMTS à plusieurs centaines de millions d'euros, Iliad n'a quant à elle payé sa licence nationale Wimax que quelques millions d'euros, pour une technologie qui s'avère sensiblement équivalente. Ces économies réalisées, auxquelles on peut ajouter les 331 millions levés après l'émission d'obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes (OCEANE) fin juin 2006, vont permettre à la société d'investir dans l'amélioration de sa couverture Wimax sur le territoire national. Plusieurs zones à forte densité (comme l'Ile-de-France par exemple) seraient d'ailleurs déjà déployées et opérationnelles.
Les premières étapes :
1. Free devrait lancer une offre de données nomade, dès que la société jugera que son niveau de couverture en France est suffisant (plusieurs régions dont l’île-de-France seraient déjà couvertes). Cette offre devrait être extrêmement compétitive en termes de débit, face à des offres HDSPA des opérateurs mobiles, et séduire les aficionados de cartes PCMCIA et les possesseurs de PDA communicants. En gros pouvoir ce connecte dans ces déplacements.
2. Desservir une connexion Haut-débit dans les zones rurales, grâce à une « box » spécialement étudier pour le raccordement de l’antenne Alvarion 802.16d, tous sa pour 30€ (exemple), et donc en développer tous les services qu’un Freenaute actuelle peut accéder.
Deuxième étape :
Et une fois que le WIMAX aura été intégré dans les mobiles par certains fabricants (Samsung par exemple), Free pourrait facilement lancer une offre de voix sur IP en mobilité à bas coût.
Il faudra aussi que l’ARCEP autorise la norme 802.16e (mobilité) pour pouvoir faire du Hand Over (passer d’une cellule à une autre à chaud).
Lorsque le 802.16 e (WiMax Mobile) sera mis en place, il pourra devenir un rival du cellulaire et de l’UMTS avec des vitesses supérieures, des coûts bien inférieurs et une implantation plus facilement rentabilisée dans les zones non desservies par l’UMTS.
A noter que la version 802.16d permet aussi de téléphoner grâce au SIP de Free, sauf qu’il faudra éviter de ce déplacé pendant son appel.
Troisième étape :
Enfin, Free pourrait ensuite déployer un cœur de réseau multimédia IMS afin de proposer des services convergents fixes/mobiles innovants à ses clients (messagerie unifiée, numéro unique, renvois automatiques, gratuité des appels fixes vers mobiles et mobiles vers fixe, etc.).
Actuellement la télé consomme 3.5 Mbit/s, mais en adaptant à la taille d’un téléphone portable on devrait pouvoir aller sous la barre des 500 Kbit/s, donc tout a fait possible avec le wimax.
Mathieu