En fait, ces critique rendent vraiment service à l'ARCEP.
Politiquement l'ARCEP a du mal à tenir une ligne dure contre Orange, qui va très vite se plaindre d'être une victime, que les contraintes imposées par l'ARCEP sont telles qu'il n'y a plus aucun intérêt à déployer la fibre, que c'est l'ARCEP qui retarde le déploiement de la fibre en France en les empêchant de rentabiliser leur offre dans des conditions raisonnables.
Et c'est une partition qu'ils ont déjà largement joué, et qu'il est pas mal écoutée par les politiques au niveau local : "Ah mais monsieur le maire, s'il n'y avait pas l'ARCEP, aucun problème pour investir des millions pour couvrir votre ville, mais là avec les conditions de l'ARCEP, franchement tout est bloqué, hélas vous allez rester encore des années avec une connexion ridicule, à cause d'eux".
Le soutien de Bruxelles pour durcir les conditions de mutualisation est une bouffée d'air pour eux. Orange devra maintenir râler contre Bruxelles, mais ne pourra plus dire que pendant que les autres pays progressent très vite, rien n'avance en France à cause des conditions ridicules de l'ARCEP. Maintenant les conditions exagérées ont été reconnues comme n'allant en fait pas encore assez loin par Bruxelles.