J’ai lu avec attention l’article sur l’Internet, paru dans la RC du 14 janvier dernier.
Je tiens à apporter mes inquiétudes quant à l’ouverture à la concurrence du réseau que le Conseil Général a confié en DSP à la Société Médialys.
Est-il besoin de rappeler que Médialys filiale de LDC, elle même propriétaire de Neuf Télécom qui a récemment fusionné avec Cégétel.
Les propos tenus par Philippe Déchelotte DG de Médialys, montrent que seuls Neuf télécom et Cegetel ont conclu des accords avec Médialys !
Ceci est par ailleurs bien visible sur le site
http://www.medialys.fr/?id=44 Dans un article paru dans les échos, Cyril Podatz PDG de Free indiquait « On constate de plus en plus fréquemment des DSP uniquement dimensionnées pour le bénéfice du délégataire ou de sa maison mère. Cette pratique est devenue un gâteau juteux, ce qui nous semble contraire à la volonté initiale des délégant »
Exemple de coûts : une fibre dans le Loiret se loue entre 75.000 et 180.000 pour 15 ans par répartiteur, contre seulement 99.000 euros pour la région parisienne ou 74.000 euros dans l'Oise, réseaux où le délégataire est également Neuf Cegetel
La délégation de service publique ne doit pas être une porte d‘accès discriminante à l’encontre des fournisseurs d’accès qui proposent aujourd’hui des conditions plus intéressantes que Neuf et Cégétel. La concurrence ne pourra pas jouer en faveur des clients utilisateurs.
Il me paraît nécessaire d’apporter des précisions sur les conditions de locations des lignes par Médialys aux FAI, y compris Neuf et Cégétel.
Pour ces derniers, la facturation entre filiale est de toute façon sujette à suspicions quant à la vérité des coûts. (Je te facture plus cher, mais on se rattrapera sur des compensations).
De même que le Conseil Général doit préciser ou rappeler les engagements que doit respecter Médialys vis à vis des FAI.
Autre réflexion, sur les accès des futurs usagers d’internet, via le réseau Médialys, et résidant dans des zones à faible densité de population. Pour accéder au dégroupage, il faut que chaque FAI installe dans le local propriété de FT un DSLAM. Chaque DSLAM peut raccorder jusqu’à 540 clients. Pour que la concurrence joue pleinement son rôle, je vois mal comment installer jusqu’à 7 équipements dans une commune de moins de 5000 habitants qui représente au maximum 500 clients Internet. Toutefois, pour les petites communes, il reste le Wimax et la encore se pose le sujet de l’accessibilité pour les FAI. Mais ce dernier point est ouvert car les équipements disponibles pour le grand public ne sont pas encore vraiment opérationnels, et l’Arcep n’a pas encore statué sur les attributions des licences.