Je pense que le président de la république a raison. Le prix le plus bas cela n'est pas un cadeau, sauf empoisonné !
On le voit avec le service client de FREE, avec certainbes conditions des contrats....
Si les contrats 3G+ de FREE sont aussi contraignants que le sont les conditions de résiliation de l'ADSL chez FREE ? cela ne présente pas un gros Intérêt.
D'un autre côté s'il y a 20 000 personnes au chômage par l'arrivée de FREE sur la 3 G+ quel est aussi l'intérêt au niveau de la nation ?? et donc de nous tous ??
Casser les prix cela ne va qu'un temps et l'on risuqe un retour de baton comme nous avons aujourd'hui avec les supermarchés qui ont remonté leurs marges en 10 ans.
Il me semble que tu prends pour acquis des choses qui ne me paraissaient pas aussi tranchées...
Tu parles des conditions des contrats chez Free, pourrais-tu préciser lesquelles ?
Connais-tu bien les conditions des autres providers ? Si oui, pourrais-tu nous donner les points sur lesquels Free impose à ses clients ce que d'autres donnent de bon coeur ?
Au niveau de la résiliation, qu'est-ce qui te chagrine ? La nécessité de prévenir Free par lettre recommandée ? Le fait qu'il y ait un montant à payer à la résiliation qui dépend de ton ancienneté et qui ne rend la résiliation gratuite que au bout de 32 mois d'ancienneté ? Le fait qu'il faille rendre sa freebox ?
Pour finir sur la question des contrats contraignants, relis bien ton contrat de téléphone portable (si tu arrives à te le procurer...), et dis-nous sur quels points Free peut être encore plus contraignants que les opérateurs actuels.
Pour la question des personnes au chômage, je ne sais pas sur quoi tu te bases pour dire que des personnes seront mises au chômage, et comment tu arrives au chiffre de 20000. Il me semble que si Free entre dans une nouvelle activité, il y a des chances que ses besoins en personnel augmente quelque peu non? Donc il y a aussi des embauches à prendre en compte dans les chiffres....
Je pense que tu fais le lien entre "casser les prix" et "réduire le personnel", donc je vais te répondre sur cette hypothèse.
Premier point : quel est le mal que Free à fait "en cassant les prix de l'adsl" il y a quelques années en proposant un forfait à 30 euros là ou les autres étaient pour les moins chers à 50€ ? Vu le nombre d'abonnement vendu depuis, vu le nombre croissant de foyers qui ont internet, vu les résultats actuels des providers adsl, qui, eux, ne débauchent (pas si mes informations sont bonnes) je ne pense pas que ce premier "cassage de prix" ait été synonyme de chômage et de "cassage de marché".
Deuxième point : attention à ne pas amalgamer tous les marchés. Nous parlons d'un marché bien particulier : le marché des technologies de télécommunication. Il y a au moins un point sur lequel il faut réfléchir dans notre cas c'est que les opérateurs de ce marché ne peuvent pas tout se permettre en terme de diminution de la masse salariale, tout simplement parce que le niveau de technologie impliqué nécessite la présence d'un personnel de maintenance qualifié, voir très qualifié et ce en local, il n'est pas possible de délocalisé ce travail. De plus ces personnes là ne peuvent pas être remplacées par des machines car ce sont ces personnes qui remplacent les machines quand elles sont en panne
.
Je souligne que l'on touche ici à ce qui fait l'essentiel du prix du service (adsl ou 3G) : le prix de mise en œuvre et de maintenance des technologies employées. Si l'on réduit la dépense à ce niveau, cela se solde par au moins l'une de ces deux situations : le matériel est mal entretenu, il tombe en panne souvent et les techniciens laissent passer de longs délais avant de réparer, ou alors le matériel n'est pas à jour, il est dépassé.
La encore, Free tient tout de même plutôt le haut du pavé pour ce qui est de l'innovation, de l'ajout de service, en gros pour ce qui incombe à une département de recherche et développement efficace et plus tourné vers l'attractivité des services que sur leur rentabilité immédiate. (sauf erreur de ma part, la freebox a tout de même été la première "box" en France)
Sur ce point non plus je ne vois pas ou casser les prix aura été négatif.
Troisième point : Le support technique de l'utilisateur final ne doit pas être sacrifié sous prétexte que l'on veut casser les prix. Là-dessus, je pense que tout le monde est d'accord. Réduire le support technique implique non seulement du chômage, mais en plus toute une série de désagrément pour le client. Ce débat me parait effectivement très important. D'une part parce que Free a démarré avec une offre qu'il a longtemps voulu un peu "discount". L'intelligence de sa stratégie d'attaque du marché adsl (je dis intelligence car aujourd'hui on peut dire que Free a su s'imposer sur le marché, là ou d'autres ont battus retraite) aura été de viser les utilisateurs les plus débrouillards (professionnels de l'informatique, bidouilleurs amateurs...). Une fois bien installé (à relativement peu de frais) sur ce segment du marché de l'adsl, Free a commencé à rediriger sa stratégie vers le marché entier, à faire de la pub TV, à communiquer vers le grand public. Petit problème à ce moment là : la compétence du support technique à traiter des questions techniques avec le grand public (novice en informatique), et arriver à mettre en place des services qui sont techniquement avancés, auprès de ce même grand public qui nécessite un accès facile et rapide à ces services.
Il y a donc eu du flottement à ce moment là, mais personnellement je pense que Free a bien réagit en comprenant que s'il n'y avait pas d'effort sur ces deux points, le nombre de client non satisfait pourrait dangereusement augmenter. Donc bref, Free a pris des mesures et continue d'offrir une bonne qualité de service, un haut niveau technologique, et un support technique de qualité bien qu'ayant ses imperfections sur lesquelles Free doit continuer d'améliorer les choses.
Tout ceci pour dire qu'il ne faut jamais comprendre "casser les prix" dans les démarches de Free, mais "casser les marges"... C'est bien différent car c'est un problème non pas pour nous les utilisateurs, mais plutôt pour les concurrents qui aiment d'autant moins ce genre de comportement qu'ils ont réussis à imposer un système très contraignant à leurs "abonnés", ou tout est payant, tout est engagement, où retirer une option couteuse de son forfait nécessite tout un parcours. En plus de cela, et à n'en pas douter, "casser les marges" ça veut dire que tôt ou tard les autres fournisseurs devront s'aligner sur les prix, qu'ils devront réorganiser leurs procédures internes pour créer moins de contraintes aux clients (ce qui n'est pas synonyme de chômage...), et de plus, si l'on reprend l'exemple de l'adsl de Free, ils devront certainement développer la masse salariale de leur département recherche et développement.
Bon allez, je te l'accorde, il est possible de le nombre de publicitaires ayant les cros plantés dans la téléphonie mobile subissent quelques petites pertes dans l'affaire, Free n'étant pas très porté sur la communication (ou en tout cas moins que les autres). Cela risque bien de sonner la fin du métier de "créateur de forfaits de téléphone" auprès desquels les opérateurs actuels dépensent des sommes considérables pour sans cesse créer de nouveau forfait avec de faux avantages clients qui permettent au fur et à mesure de faire augmenter la facture mensuelle de l'utilisateur (par exemple, personnellement, je paye 5€ supplémentaires chaque mois pour recevoir mes emails sur mon téléphone portable).
Conclusion pour ma part : ce n'est, a priori, pas l'emploi qui est en jeu dans la 4e licence. C'est tout d'abord la fin d'une oligarchie de 3 fournisseurs ayant des pratiques très proches les unes des autres (ce que certains mauvais diseurs définissent comme une "entente"). L'histoire nous apprends que les systèmes oligarchiques ou monarchiques ont toujours mis au point des stratégies de défense pour maintenir le système tel qu'il est, et que ces systèmes se sont défendus becs et ongles contre les remises en cause extérieurs. Ces stratégies de défense sont aujourd'hui mises en oeuvre sous la forme de ce qu'on appelle des "Lobbies". Free essaye de maintenir ses propres opérations de lobbying, donc là dessus c'est plutôt à armes égales entre les acteurs actuels ( par contre si les politiques prennent partie, les armes ne seront plus égales... ).
Casser la marge est aussi un problème pour les 3 fournisseurs actuels : il n'est pas vraiment possible de réduire le personnel car la qualité du service doit rester à un niveau acceptable et de plus on a déjà fait le maximum pour limiter le personnel. Il n'est pas non plus possible de réduire l'investissement dans l'innovation des services car tôt ou tard l'on se ferait traité de ringards par la concurence.
Donc réduire la marge arrive à une issue unique : réduire les bénéfices puisqu'on ne peut pas réduire significativement la masse salariale.
La réduction des ces bénéfices se reportera sur deux points : réduire l'innovation (mais l'on sait que l'on sera, au minimum, forcé de suivre le degré d'innovation des concurrents), et/ou réduire les dividendes versés aux actionnaires. Il y a à mon avis fort à parier que les fournisseurs actuels ont fait leurs calculs : tirer moins de marge = tirer moins de bénéfice = moins arroser la bourse = perte d'attractivité de l'entreprise sur les marchés boursiers. (j'en profite pour signaler que "jouer en bourse" peut se faire sur acheter et revendre plus cher des actions, ça c'est la partie fun et sexy que l'on met en avant aujourd'hui, mais "jouer en bourse" c'est aussi toucher les dividendes chaque années des actions que l'on possède et que l'on ne cherchera pas à revendre si les dividendes sont intéressants).
Bon allez j'arrête là parce que ça va devenir lourd, mais je ne pense pas que les consommateurs et les citoyens que nous sommes (les deux sont de plus en plus liés par des questions éthiques, et ce n'est pas plus mal à mon avis) aient vraiment tout intérêt à réduire le débat comme tu le fais Bob927... Il y a ici un vrai débat pour la société "civile" et l'on ne peut réduire ce débat à la seule logique de la "raison d'Etat". Free à fait le maximum pour tirer ce débat dans l'opinion publique en pensant qu'il aurait tout à y gagner, et maintenant que l'on nous fait miroiter la possibilité de rentrer dans ce débat, qui auparavant serait resté entre les mains des décideurs politiques, ce n'est jamais très bon de fonder son opinion sur une vue partielle et/ou mal informée.
Amicalement
Note : que l'on ne s'y trompe pas : à aucun moment je ne pense à Free comme un ange venu du ciel pour nous défendre nous, les consommateurs. Je suis convaincus que Free travaille son activité sur de hauts niveau de communication qui se basent sur des stratégies de lobbying et de communication vers le grand public, tout aussi agressives que ses concurents. Je dis par contre que Free a des stratégies de positionnement qui essayent, plus que les autres opérateurs, de mettre en accord les intérêts des consommateurs avec les intérêts de ses bénéfices et dividendes. C'est ici son argument majeur dans la séduction de ses futurs abonnés.