Hormis une part de l'Etat dans le capital et quelques contraintes (cabines publiques, ...) ces entreprises n'ont plus grand chose de service public, soit par leur statut (SA), soit par leur politique, dans les faits, et surtout pas dans leurs belles paroles (la fameuse "charte du service public" de la SNCF, je me marre. Ou je pleure...).
L'Etat-actionnaire demande aux EPIC d'être rentables (et non simplement de parvenir à ne pas être des gouffres), ils profitent donc un peu de leur situation monopolistique. Et comme de toute façon l'idée à terme est de privatiser tout ce qui peut-être rentable, le meilleur moyen de le justifier, est d'assurer un service soit cher, soit de mauvaise qualité, soit les 2. On peut penser à une fausse théorie du complot, mais comment justifier de privatiser quelque chose qui fonctionnerait merveilleusement bien ?
Il y a bien longtemps que l'Etat ne demande plus à feu la SNCF (elle n'existe plus depuis le 1er janvier dernier, c'est "SNCF mobilité" maintenant, et SNCF ne signifie plus société nationale blabla, ce n'est plus qu'une marque, un nom, familier, rassurant, illusoire) d'assurer un service public. Hormis quelques tarifs (famille nombreuse, accompagnant de handicapé, etc...), et -un peu- les TER et les corails, SNCF mobilité est en plein dans un marché, affrontant la voiture, le co-voiturage, l'avion, Thello, le car, et cherche à faire du profit, à se développer à l'international en rachetant des boites et en remportant des marchés là bas. Alors que ce qu'on devrait lui demander, c'est de se concentrer sur les besoins des populations et des entreprises en matière de transport intérieur et trans-frontalier...
L'image donnée par l'Etat, les médias et la communication de ces entreprises dans certains situations est complètement fausse. Il suffit d'être usager/client ou salarié de ces entreprises, et de s'intéresser au sujet, pour s'en rendre compte.
Bonne année !
edit pour Hammett : en 2008 le Paris-Marseille en TGV 2è classe était à moins de 100 euros (je crois moins de 90 même) en période de pointe sans réduction. Il atteint aujourd'hui les 115 euros. Le temps de trajet ne s'est pas amélioré, le service à bord non plus, hormis la présence d'un sous-traitant qui assure la propreté pendant le trajet, et de quelques nouvelles rames avec prises électriques...