petit complément d’information: Orange est passé depuis quelques année en 'Gpon V2' (du moins sur un petite parti de paris, et sur sa proche banlieue)
Qui lui permettra d'avoir une fibre pour 32 client et non 64, en changeant (ou en doublant) les équipements actif au NRO (ça doublera donc la bande passante des utilisateurs)
(un coupleur 2 vers 2 étant actuellement au NRO)
Noter aussi que Free depuis peu propose aussi des abonnements dans les communes concernées par les "Réseaux d'Initiative Publique" (RPI), dont la construction est entièrement financée par la collectivité (sur appel d'offres auxquels Free ne semble avoir pas répondu directement pour y participer, seuls Orange et SFR s'y étant intéressés en tant que prestataires, où il réalisent le fibrage lot par lot : des quartiers de grandes communes ou des communes rurales entières). Sur les RPI, étant donné que le fibrage est réalisé en monofibre (jusqu'au domicile de l'abonné), pas moyen d'échapper au GPON (technologie partagée par Orange et SFR).
D'autant plus que le répartiteur local (où arrive les monofibres des résidents) fait aussi partie techniquement du réseau RPI, et que le dégroupage ne se fait pas à ce niveau mais uniquement au NRO.
Selon les zones, le GPON peut être une fibre 1Gb/s partagée par 64 résidences, ou depuis plus récemment une fibre 10 Gb/s partagée par 64 voire 32 résidences).
Free ne pourra donc pas proposer autre chose, et même s'il vous dit qu'il vous offre une connexion 1Gb/s et 200Mb/s en upload, ce ne sera pas possible sans équilibrage avec les autres utilisation des clients d'Orange ou SFR qui eux ont du 100Mb/s ou 200Mb/s en download (et entre 20 et 100 MBs/ en upload): En période de charge (débit de soirée) vous n'aurez pas ce débit de 1GB/s de façon permanente: le débit maximum dépendra de la configuration GPON installée sur le RPI (et aussi de ses évolutions futures, si Free plus tard accepte de participer au financement des travaux de désaturation si le besoin s'en fait sentir, ces besoin devant être exprimés par tous les opérateurs présents sur le NRO et qui peuvent s'entendre pour ne le faire que sur les parties les plus denses de leurs répartiteurs donc seulement certains quartiers où il y a plus d'abonnés réels, mais cela nécessite aussi l'accord de la collectivité qui est propriétaire de ce réseau dont Orange ou SFR sont les fournisseurs prestataires).
Si la collectivité ne prévoit pas d'autres budgets pour upgrader le RPI, il faudra que les opérateurs financent eux-mêmes cette montée en charge pour la désaturation tout en respectant le cahier des charges du RPI public, et ils ne pourront pas se passer de l'autorisation préalable de la collectivité propriétaire du RPI qui imposera des conditions pour ces travaux, notamment ne pas interrompre durablement les connexions.
Mais je ne vois pas comment Free pourra déployer du multifibre sur les RPI déployés en monofibre. Donc Free devra non seulement fournir des Freebox mais aussi des terminaux ONT (comme ceux d'Orange ou SFR). Note: dans certains RPI, le terminal ONT fait aussi partie du RPI, on ne le change pas en changeant d'opérateur, et il est installé de façon fixe dans le logement; sinon l'ONT est posé juste à côté de la prise fibre (le TPO), et il comporte le logo de l'opérateur chez qui le client est abonné (Orange ou SFR), et on vous le change si vous passez chez Free: on vous rend l'ONT SFr ou Orange que vous joindrez avec votre box existante (et votre décodeur TV s'il y en a un séparé).
Pour l'instant cela ne se fait pas sans visite d'un technicien à domicile, même s'il n'aura pas à repasser une fibre par les gaines ni utiliser de perceuse pour fixer la prise du TPO qui sera réutilisée et que le technicien de Free n'a pas le droit de modifier (la prise TPO n'est pas sa propriété, pas plus que la fibre qui arrive dessus): il apporter ajuste un coupleur GPON (fibre-vers-Ethernet) avec le logo de Free, qu'il branchera sur le connecteur optique du TPO existant. Vous brancherez donc votre Freebox en Ethernet sur le coupleur GPON externe.
Free a beaucoup tardé a proposer les offres sur les réseaux RPI, mais il n'a plus le choix et doit accepter les conditions du RPI et le fait que les lots du RPI sont techniquement gérées par les fournisseurs de la collectivité (Orange ou SFR) qui en revanche doivent répondre de façon neutre à tous les opérateurs et faire droit aux demandes d'innstallation des équipements de chaque opérateur sur le NRO du RPI public: c'est un contrat non pas avec Orange ou SFR, mais avec la collectivité propriétaire du RPI et cette collectivité impose des conditions contractuelles d'équité de tous les opérateurs: Free ne peut pas imposer sur le GPON installé des conditions de transit plus favorables pour ses abonnés au détriment des autres abonnés des autres opérateurs, et ni Orange ni SFR n'ont de privilège non plus, même s'ils ont imposé leurs technologies GPON en répondant aux appels d'offres publics des RPI: si Free voulait autre chose, il n'avait qu'à se proposer comme fournisseurs à ces appels d'offre, mais il ne l'a pas fait.
Cependant rien n'empêche Free de répondre aux appels d'offres futurs de la collectivité (souvent les RPI comprennent de nombreux lots et bon nombre ne sont pas encore construits). Si Free veut ry participer et poser de la multifibre, il ne pourra pas non plus s'opposer valablement aux demandes des autres opérateurs présents déjà sur le NRO pour exploiter au moins une des fibres posées. Free en revanche pourra les facturer plus tard si ces opérateurs ont besoin de "désaturer" les zones les plus chargées pour monter en débit: mais là encore il ne peut pas le faire de façon inéquitable entre ses propres abonnés et ceux des autres opérateurs.
C'est ce qui est bien avec les RPI ! Les opérateurs sont obligés d'ouvrir les lignes et de ne pas poser de barrière technique irraisonnable.
Free doit donc s'adapter. Il peut encore faire ce qu'il veut dans les zones denses où il n'y a pas de RPI et où l'initiative est totalement privée, quand l'opérateur est propriétaire du réseau fibre déployé.
Monofibre ou multifibre de toute façon cela ne fait pas encore de différence, car de toute façon entre le répartiteur local et le NRO le nombre de fibres et leur capacité totale maximale est de toute façon limitée. Et je ne vois pas trop l'intérêt technique absurde du choix initialement voulu par Free de poser toute de suite du quadrifibre sur la liaison terminale, alors qu'en fait lui même n'en utilise qu'une seule: il a juste voulu que les fibres surnuméraires soient utilisées séparément par les autres opérateurs, mais c'est techniquement et économiquement absurde.
Le GPON de toute façon 'interdit pas les transitions poru la désaturation future: le nombre de lignes partagées va pouvoir baisser sans avoir à refibrer les liaisons terminales et au pire tout ce qu'il faudra changer c'est éventuellement le coupleur ONT (fibre-Ethernet) branché sur la prise du TPO, mais cela peut se faire par un simple envoi du boitier de remplacement et si un client ne sait pas le faire lui-même cela demande 5 minutes d'intervention à domicile par un artisan local mandaté pour la visite: la subsitution est immédiate, le nouvel ONT sera comaptible avec l'ancien GPON et basculera automatiquement au nouveau mode GPON quand il sera temps de le faire et tous les clients connectés au répartiteurs disposent des ONT compatibles avec le nouveau mode (les opérateurs présents savent quels ONT sont présents et quels firmwares sont installés dessus, et au besoin certains ONT pourraient être rendus compatibles uniquement par une mise à jour à distance de leur firmware, faite de nuit à distance vers 3h-4h du matin: un ONT recoir le nouveauy firmware, puis il reboote avec, ce qui déclenche une coupure ne durant pas plus de 2 minutes, mais les ONT actuels bootent en moins d'une minute, beaucoup moins que le temps mis par les box ou les décodeurs TV qui mettent souvent plus de 5 minutes pour obtenir les droits d'accès avec les serveurs nationaux des opérateurs !)
Note: le reset d'un ONT ne nécessite même pas de réinitialisation d'une box ou d'un décodeur TV, dès que la connexion du segment Ethernet est rétablie, les flux IP reprennent comme si aucune interruption n'avait eu lieu, et il n'y a pas d'invalidation des droits d'accès déjà activés, chargés, et validés sur une durée minimale typique d'environ un mois: la minute de reboot d'un ONT n'est pas une cause majeur obligeant à rebooter une box ou un décodeur TV. Et il n'y a aucun changement du côté LAN (derrière la box de l'opérateur), la configuration réseau, le DHCP, les paramètres DNS, le routage IPv4 ou IPv6 rien ne change.
En revanche Free ne proposera plus d'IPv4 natif sur sa box (c'est indépendant de la techno fibre GPON ou pas, monofibre ou multifibre) sauf pour les clients qui lui demandent et le NAT A+P sera appliqué par défaut en IPv4, d'autant plus que l'IPv6 natif est proposé (sans aucun NAT opérateur). Si Free veut que ses box puissent aussi être utilisées comme Hotspots Wifi publics, il faudra bien qu'il propose sur ces hotspots un routage IPv4 statique ou sinon il devra brider ces hotspots publics (il peut déjà le faire: les hotspots publics imposent des limitations de protocole et concernant HTTP sur TCP ou même pour les VPN, une IPv4 fixe non partagée n'est même pas nécessaire; et le hotspots au besoin peut aussi offrir de l'IPv6 sans NAT dans une plage fixe séparée de celle attribuée à son abonné pour son LAN ou WLAN privé). L'IPv4 NAT A+P en revanche sera gênant si l'abonné souhaite installer un hotspot wifi concurrent (par exemple FON) pour en être rémunéré, mais rien n'interdit un autre hotspot wifi privé de fonctionner sur un canal de transport IPv6 en VPN et d'y véhiculer de l'IPv4 ou de l'IPv6 ou tout autre protocole comme un femtocell 2G/3G/4G/5G, ou encore un service de télévision tiers (Canal, GoogleTV, AppleTV...).
IPv6 est très ouvert, et une adresse IPv4 statique n'est même plus une nécessité réelle (de toute façon c'était très limité avec une seule adresse IPv4 et un nombre de ports limité: 65536 max, moins 1024 ports privilégiés, moins les ports de broadcast, en pratique le besoin de nombreux ports c'était pour faire du TCP, souvent en HTTP ou RTSP pour le streaming, ou un protocole VPN, et rarement en UDP ou ICMP; TCP ayant le plus bénéficié des optimisations de performance pour HTTP et les VPN, une adresse IPv4 statique pour UDP ou le streaming est de moins en moins nécessaire d'autant plus que les derniers services qui en en encore besoin peuvent maintenant le faire en IPv6 avec beaucoup moins de complication pour leur configuration et la stabilité de leur fonctionnement: vive l'IPv6 ! D'ailleurs les écarts de performance entre IPv6 et IPv4 sont devenus insignifiants et commencent à s'inverser en faveur de l'IPv6, à cause de l'instabilité croissante de l'IPv4).
Il faut savoir aussi que les gros fournisseurs de contenus sont déjà tous disponibles en IPv6 natif (que ce soit pour la TV HD, Youtube, Netflix, Canal, les peer-to-peer légaux, les réseaux sociaux, le partage de fichier sur les grandes plateformes de téléchargement légal, même les Torrents légaux tels que la distribution de Linux, ou les mises à jour des OS libres ou propriétaires: Windows, iOS, OSX....) Le gros du volume des données sur Internet est maintenant pour la vidéo, et le plus gros est déjà sur des plateformes totalement compatibles IPv6. IPv4 est donc déjà en voie d'extinction et va vite devenir minoritaire car plus nécessaire du tout.
Bref les faux débats d'hier concernant les technos de déploiement fibre, l'adresse IPv4 fixe sont à oublier. Ce qui compte avant tout c'est la capacité de transport sur les réseaux en amont, et c'est là que les opérateurs peuvent faire une réelle différence en terme de qualité de service (et disposer d'IPv6 natif est déjà une qualité de service qu'on doit demander aux opérateurs, tous les opérateurs). Ensuite IPv6 permet une meilleur équilibrage des besoins de bande passante et de temps de réponse garanti.
Le reste ce sont des débats d'hier sur des technos en voie d'obsolescence ou de faux problèmes: même encore aujourd'hui on n'a rien capable d'exploiter 100% de la capacité d'une seule fibre, le goulot d'étranglement n'étant en fait pas là mais sur les réseaux en amont chez les opérateurs et sur leur capacité à s'interconnecter sur les backbones nationaux et internationaux: ce qu'on doit surveiller c'est leur présence réelle sur ces backbones et l'équité à ce niveau pour assurer la transparence et la neutralité du web quelque soit l'opérateur, et surtout l'absence de filtrage : il faut en finir avec les restrictions de protocole, mais reconnaitre que l'HTTP (et surtout HTTPS demandé pour tous et partout) fait bien son travail et permet de très grandes facilités d'adaptation à tous les usages, y compris la sécurisation des échanges.