Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1200 le: 04 May 2017 05:28:18 »
Alors que la presse numérique devient un objet de complément à des abonnements premiums chez Canal+ ou SFR, quel est l’état de la presse numérique payée. L’OJD - qui est l’organisme qui récence les chiffres de diffusion de la presse – permet d’avoir des chiffres (qu’il faut aller piocher quand même) sur la diffusion numérique de l’ensemble de la presse. Il y a encore beaucoup à faire.

Le récapitulatif ci-dessous permet de se faire une idée. Il s’agit des 5 quotidiens qui sont le plus diffusés sous format numérique. Les autres (parmi ceux-ci Le Point, La Croix, Le monde Diplomatique) sont - à fin 2016 – en dessous ou aux alentours de 10% de diffusion du total diffusion, la très grande majorité est en dessous de 5%.



 Pour ces 5 quotidiens, la situation est contrastée. Il y a ceux qui progressent dans les ventes totales (Les Echos, l’Equipe) et ceux qui reculent (Le Monde, Le Figaro, Libération). Par contre, chacun voit ses ventes numériques (au numéro ou via un abonnement) augmenter très sérieusement entre 2015 et 2016. Et, deux quotidiens se distinguent : Le Monde et Les Echos qui devraient pouvoir atteindre les 50% à court terme.
Pour L’Equipe et Le Figaro, ce sera à moyen terme et pour Libération, ce sera beaucoup plus long. Même si ce dernier bénéficie du soutien de SFR Presse, l’OJD compte ses ventes dans la rubrique « vente au tiers » qui est une catégorie d’achats groupés par les entreprises. Par accord, via ce canal Libération ne pourra pas dépasser 3 000 exemplaires par jour (Le monde, 06/2016).
Les chiffres de 2017 devraient être en hausse, la période électorale étant aussi une période où les journaux se vendent mieux. D’autre part, les quotidiens ont lancé beaucoup de promotions « spéciales élections ».

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1201 le: 05 May 2017 06:33:51 »
L’ARCEP vient de publier son tableau de bord sur la téléphonie mobile pour le T1 2017.

Quelques tendances
- Même si l’augmentation se tasse par rapport aux trimestres précédents, il y a toujours un fort développement des forfaits sans engagement, avec une augmentation de 4,5 sur an avec 70,7% des forfaits concernés.
- Comme après chaque fin d’année, les taux de résiliation et le nombre de numéros portés ont repris un cours normal.
- En Total France, les opérateurs et Mvno’s ont gagné 1 006k cartes sim sur le trimestre. Les opérateurs sont en hausse de 1,471k sur les forfaits : +539k sur le segment grand public et entreprise et +932k sur le segment M2M. C'est toujours en baisse de 358k sur le prépayé. Les Mvno’s ont eux perdu 107k cartes sim.

Précisions
- Les données sont exprimées en milliers. 
- Pour lire le tableau : Le nombre de cartes sim (résidentielles, entreprises et M2M) a augmenté de 4 142k sur un an (+5,08%) et de 1,005k sur le trimestre (+1,19%).


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1202 le: 08 May 2017 06:55:01 »
Brèves du sport business et des médias – n°198

Droits TV foot
Récapitulatif des droits tv domestiques et internationaux des cinq championnats majeurs en Europe. Le récapitulatif est produit à partir d’un document de l'UEFA. Ces droits sont soit ceux publiés par les ligues soit des estimations.
Comme on le sait l’Angleterre écrase tout et derrière l’Allemagne est repassé devant l’Espagne qui arrive à vendre parfaitement ses droits à l’étranger. Alors qu’il y a quelques années, l’Italie était le championnat le plus puissant économiquement, il est maintenant à la quatrième place.
La France est dernière et est toujours sous la barre du milliard d’euros. La rentrée de SFR dans le jeu devrait lui permettre d’atteindre cette barre symbolique. En attendant les droits internationaux de la ligue 1 devraient passer de 35 millions par an à 90 millions par an à partir de la saison 2018/2019.



Formule 1
Canal+ vient de prolonger son bail de trois ans jusqu’en 2020 pour la diffusion de la Formule 1. En 2013, Canal+ avait acquis ces droits pour 29 millions. SFR s’était également mis mis sur les rangs, car la F1 est capable de générer de 200 000 à 400 000 clients supplémentaires.

Naming Ligue 1
La ligue 1 s’est trouvé un naming : Conforama. A partir de la saison prochaine, la marque d’ameublement donnera son nom pour 3 ans et 25 millions d’euros. La LFP voulait 10 millions. Il y a quelques mois, SFR avait proposé 15 millions par saison, mais Canal+ ne voulaient pas voir apparaître le nom d’un concurrent direct sur le marché des chaines payantes.
Chez les grands championnats européens, les chiffres sont les suivants : 8 millions d’euros en Bundesliga, 15 millions d’euros en Serie A italienne, 20 millions d’euros en Turquie, 23,5 millions d’euros en Espagne. Il n’y plus de naming en Angleterre.
D’autre part, afin de : "maximiser les prochains droits TV domestiques", la LFP : "lancera le prochain appel d'offres quand il y aura une tension concurrentielle et que nos produits se seront améliorés" (Les Echos, 25/04).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1203 le: 09 May 2017 05:33:11 »
Quelques chiffres et statistiques (hors résultats financiers) suite à la publication des résultats d'Orange au 31 mars. Ces chiffres portent sur l’activité fixe et sur l’activité mobile.
Orange s’appuie sur le FTTH, le m2M, Open pour présenter de solides résultats commerciaux. Sosh est en phase de décélération. Ce trimestre est dans la lignée des précédents, mais plutôt dans la ligne base commercialement.


* en milliers

Haut et très haut débit
Le très haut débit tire encore la croissance d’Orange. Sur ce trimestre, c’est un gain de 127 000 clients. Mais orange ne semble pas en mesure d’augmenter la cadence. 65 000 sont de nouveaux clients, contre 76 000 pour le T4, 70 000 sur le T4. La différence provient des migrations des clients Adsl.

Les clients FTTH représentent 14 ,1% de sa base clientèle contre 13,0% à fin T4, 8,9% à fin T4 2015,  5,4% à fin 2014, 3,2% à fin 2013 et 1,8% à fin 2012. Le nombre de clients avec une offre Open est de 8,015 millions et représente 46,2% des clients du fixe, en augmentation de 0,5% sur ce trimestre. Il reste encore 3 000 clients en bas débit.

Téléphonie mobile
Sur les forfaits, Orange progresse de 604 000 nouveaux clients (727 000 au T4, +435 000 au T4 2015).

Sosh progresse de 65 000 nouveaux clients et représente 12,3% des clients avec un forfait contre 12,4% à fin 2016, 12,2% à fin 2015 et 11,2% à fin 2014. Et représente 11% de l’ensemble des clients chez Orange, contre 11,8% à fin 2016, 10,3% à fin 2015 et 9,1% à fin 2014. La baisse relative de Sosh commence à se faire sentir.

Sur le prépayé, c’est encore et toujours la chute, et Orange se dirige sous la barre des 3 millions de clients. Les Mvno’s repartent à la baisse.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1204 le: 10 May 2017 06:42:55 »
L’Autorité De La Concurrence (ADLC) a rendu son avis sur la demande de l’ARCEP concernant l’analyse de marché du très haut débit pour la période 2017-2020. L'ADLC enfonce un coin de sa doctrine sur la concurrence par les réseaux et demande à l'ARCEP de ne pas se focaliser que sur Orange. 
Pour rappel, l’objet de cette analyse est : "d’accélérer l'investissement et la migration vers les réseaux en fibre optique à très haut débit". Afin d’y parvenir l’ARCEP : "propose des évolutions des procédures d'accès aux infrastructures d'Orange pour le déploiement des réseaux en fibre optique, pour tenir compte des retours d'expérience ainsi que des besoins des réseaux d'initiative publique qui se déploient dans le cadre du plan France Très Haut Débit".
D’autre part, l’ARCEP veut "démocratiser la fibre et favoriser la numérisation des entreprises françaises" et "propose une série de mesures de régulation pour saisir l'opportunité de créer un marché concurrentiel de la fibre pour les petites et moyennes entreprises à l'occasion du déploiement des réseaux FttH, et ainsi favoriser la numérisation de l'économie française".

Concernant l'accès aux réseaux en fibre optique par les opérateurs commerciaux, l’ADLC s’est mis dans les traces de l’ARCEP mais demande à ce que les obligations imposées à Orange soient étendues à l’ensemble des opérateurs (opérateur d’immeuble) et notamment à ceux appartenant à un groupe verticalement intégré comme SFR.
D’autre part, afin de favoriser la dynamique concurrentielle sur le marché entreprise, l’ADLC soutient la volonté de l’ARCEP de faire émerger un troisième acteur sur le marché comme Kosc, mais en attendant demande également à l’ARCEP d’ouvrir le marché de gros d’Orange et de SFR aux petits opérateurs, à l’image de ce qui se fait sur l’offre de dégroupage du réseau fixe.   

En juillet dernier, au lancement de la consultation, Sébastien Soriano avait déclaré : "Il y a une locomotive et nous ne voulons pas la freiner. En revanche, nous ne voulons pas de monopole. Il faut que la concurrence soit réelle" (Les Echos, 01/07).

Stéphane Richard lui avait répondu :"Notre monopole a disparu il y a vingt ans, c’est débile d’agiter cet épouvantail (…) Dans les zones denses, les règles du jeu sont établies depuis longtemps : c’est la concurrence par les infrastructures, donc chacun fait les investissements qu’il doit faire (…) politiquement, c’est vraiment aujourd’hui un très mauvais dossier" et demandait : "une stabilité du cadre de régulation et du cadre fiscal. On ne peut pas demander à une entreprise de s'engager sur une période aussi longue et avec des moyens pareils si elle est à la merci d'un changement de régulation qui viendrait modifier son modèle économique".

Après l’avis de l’ADLC, le calendrier d’adoption est le suivant : "Après prise en compte de ces réponses et de l'avis de l'Autorité de la concurrence, les nouveaux projets de décision feront l'objet d'une seconde consultation publique, d'ici l'été, puis seront notifiés à la Commission européenne. Les décisions finales seront adoptées au cours du second semestre 2017".

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1205 le: 11 May 2017 05:36:19 »
SFR vient de présenter ses résultats au 31 mars 2017. C’est encore un trimestre ou SFR a perdu des clients.

Dans l’attente de données plus précises, il n’y a que les résultats sur le fixe qui sont exploitables. SFR n’a pas encore publié l’ensemble de ses documents, il n’est pas possible pour le moment d’avoir un récapitulatif incluant l’ensemble des forfaits, c’est à dire en cumulant les forfaits GP et ceux du m2m.

Le chiffre d’affaire est en hausse sur un an à +0,6%


Sur l’ADSL c’est une perte de 79 000 clients et de 416 000 sur l’année. Sur le très haut débit, c’est un gain de 46 000 nouveaux clients et un gain de 207 000 sur 12 mois. 
Sur le mobile grand public, la perte est de 111 000 sur le trimestre et de 371 000 sur l’année.
Le chiffre d’affaire est en hausse sur un an à +0,6%.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1206 le: 11 May 2017 09:25:31 »
Le tableau complet (avec les chiffres sur le mobile) des résultats commerciaux de SFR. Cela va mieux sur les forfaits GP et le m2M. 



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1207 le: 12 May 2017 05:18:35 »
Brèves du sport business et des médias – n°199

Résultats de Canal+
Vivendi vient de présenter ses résultats à fin mars, ce qui permet de faire le point sur le nombre de clients du groupe Canal+.  C’est encore un mauvais trimestre pour Canal+, même si la baisse est moins forte et que Canal+ assure que l’avenir sera meilleur, sauf que Canal+ vient de perdre les droits de la Ligue des champions. Il n'y a pas eu d'annonce sur le rapprochement commercial avec Orange.

Le nombre total de clients (Canal+, CanalSat et CanalPlay) baisse de 820 000 entre le T1 2016 et le T1 2017 et de 401 000 sur le dernier trimestre (-538 000 à fin décembre).
Sur un an, la baisse était de 890 000 à fin décembre, de 595 000 à fin septembre, de 509 000 à fin juin et de 469 000 à fin mars.

Le 15 novembre, une refonte complète des offres a été lancée. Vivendi donne 2 939 millions (2 928 millions à fin décembre) de clients pour les offres spécifique de Free et Canal+. 

Il n’y a pas de détails sur la répartition entre les clients Canal+ et CanalSat. Mais Il y a quelques semaines, le site Electron Libre avait donné le chiffre de 3,746 millions aux chaines Canal+ « individuelles », ce qui laissait le complément de 1,578 million aux offres CanalSat « individuelles». Il n’y a pas non plus de chiffres pour CanalPlay.



Pour rappel, du coté de la concurrence (Tv payante et service SVod), BeIN Sports serait à 3 millions de clients, OCS à 2,6 millions et Netflix à +/- 1 400 000 clients, et c’est sans compter sur SFR Sport.

La baisse du nombre de clients a forcémet une incidence sur le chiffre d’affaire : la TV payante en France représente 28,3% du chiffre d'affaire du groupe Vivendi contre 29,4% à fin décembre, 31,1% à fin septembre, 32,3% à fin juin 2016, 31,4% à fin 2015 et 34,2% à fin 2014.
Le CA de la télévision payante en France est en baisse de 7,8% sur un an.

Sur l’année, le résultat opérationnel ajusté (EBITA) de Groupe Canal+ s’établit à 57 millions d’euros, contre 169 millions d’euros il y a un an, soit une baisse de 67,5%.
La trésorerie de Vivendi a fondu, il reste 500 millions d’euros, mais Vivendi va racheter Havas pour 4 milliards d’euros. Havas qui est détenu par Vincent Bolloré. En clair la trésorerie de Vivendi (propriété à 20% de Bolloré) va servir à renflouer le groupe Bolloré…

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1208 le: 13 May 2017 05:43:30 »
Brèves du sport business et des médias – n°200
Les jeux sont faits ! C’est SFR qui remporte l’ensemble des droits de la Ligue des Champions et de la ligue Europa pour la période 2018-2021. SFR va débourser 350 M€ par saison !!!  315 M€ pour la LDC et 35 M€ pour la Ligue Europa. C’est une augmentation de 125% pour la compétition reine et de 75% pour la Ligue Europa.

Le quotidien l’Equipe (édition papier du 12/05) a publié une infographie sur l’évolution des droits tv de la Ligue des Champions et de la Ligue Europa (anciennement Coupe de l’UEFA)



Ligue des Champions chez SFR !
Afin d’amortir son investissement, SFR va devoir recruter énormément, augmenter ses tarifs et voir son bouquet repris par les autres opérateurs télécoms ainsi que par Canal+. Il est certain que SFR va certainement taper fort pour les droits de la Ligue 1 qui devraient être lancé courant 2018.
Michel Combes, directeur général d’Altice a déclaré (Stratégies, 11/05) : "Nous changeons clairement de dimension (…) Nous révolutionnons le paysage du sport et devenons un acteur majeur du football". Pour la Ligue 1, il faudra encore que SFR casse sa tirelire, car l’ensemble des droits actuels est de 750 millions, "C’est très élevé", reconnait Michel Combes.

Réactions de BeIN Sports, Orange et C+
C’est un coup dur pour Canal+, mais c’est surtout un très gros coup dur pour beIN Sports qui diffusait jusqu’à présent ces compétitions. Il risque d'y avoir une perte d’abonnés pour BeIN Sports, son modèle économique était déjà déficitaire, mais avec la perte de ce droit premium, la sanction pourrait être forte.
Selon Le Monde (12/05), beIN Sports aurait proposé 300 millions d’euros, "Quel est le modèle économique de [l’opérateur télécoms] ? 350 millions ou 370 millions, c’est impossible à rentabiliser. Nous ne voulions pas à acheter à perte". Toujours selon Le Monde, beIN Sports serait à 3,5 millions d’abonnés.

Du coté d’Orange, Stéphane Richard a déclaré au quotidien Les Echos (12/05) : "Je n'ai aucun regret de ne pas avoir abouti pour l'heure, quand je vois les sommes dépensées par SFR. Nous ne ferons pas un accord à n'importe quel prix. Nous préférons garder notre argent pour investir dans nos réseaux, et surtout garder un bilan financier sain pour envisager sereinement l'avenir".

Canal a minimisé la perte en déclarant que la Champion’s League ne représentait qu’une quinzaine de soirée par an…

Nouvelle donne  dans télévision payante ?
Alors que depuis l’arrivée de Patrick Drahi, le secteur de la télévision payante était déjà en ébullition, a question se pose : va-t-on vers une consolidation de la télévision payante ? Cet été, l’ADLC doit redéfinir les obligations de Canal+, la montée en gamme de SFR Sport va certainement rabattre les cartes.

BeIN Sports et son catalogue de droits va certainement faire l’objet de sollicitations, car la chaine vient de perdre un de ses produits phare ! Cela va-t-il pousser Canal+ et orange à accélérer leur rapprochement ? En tout cas, le rapprochement commercial entre Canal+ et Orange n’a pas donné les résultats escomptés. Pour eux, il va être primordial de remporter les droits de la Ligue 1, sinon pour Canal+, la fuite des abonnés risque d’être importante !

A noter que l’UFC-Que Choisir a réclamé une régulation du marché de gros de l'accès aux chaînes sportives sur les box. D’autre part, pour l’association : "L'incapacité financière des acteurs les moins puissants ou de nouveaux entrants à investir dans des contenus attractifs pour les consommateurs, pourrait aboutir à la diminution du nombre de fournisseurs d'accès à internet, ce qui entraînerait une baisse de la concurrence susceptible de faire augmenter les prix" (Le Figaro, 11/05).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1209 le: 15 May 2017 05:30:39 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°226

La Fibre chez Orange
Les investissements dans la fibre sont en hausse de +7% à base comparable. Ils concernent principalement la France, l'Espagne et la Pologne. Le nombre total de foyers raccordables à la fibre sur l'ensemble du groupe s'élève à 21,5 millions au 31 mars 2017 (+53% sur un an), dont 10,0 millions en Espagne, 7,4 millions en France, 2,1 millions en Roumanie (suite à l'accord de partage croisé des réseaux avec Telekom Romania), 1,7 million en Pologne et 352 000 en Slovaquie.

Marché entreprise
Selon L’Express (09/05), SFR, BT et Verizon ont saisi le tribunal de commerce de Paris à l'encontre d’Orange pour abus de position dominante sur le marché des entreprises et lui réclament 2,76 milliards d'euros. SFR réclame 2,4 milliards d'euros (après avoir estimé provisoirement le préjudice à 512 millions d'euros), Verizon se contente de 215 millions d'euros tandis que BT a évalué son dédommagement à 150 millions d'euros. 

Fin 2015, Orange s’était vu infligée une amende de 350 millions d’euros par l’Autorité De La Concurrence pour pratique anti-concurrentielle sur le marché des entreprises entre 2002 et 2010. L’ADLC donnait 18 mois à Orange pour changer ses pratiques et avait donné à l’ARCEP le soin de contrôler ces changements. Orange n’avait pas fait appel de cet avis. 

Cet avis de l’ADLC faisait suite à une plainte auprès de l’Autorité De La Concurrence de SFR, Bouygues et Colt déposée en 2008. Le conflit entre Orange et Bouygues s’était soldé en 2014, lors de la tentative de rachat de SFR par Bouygues. Bouygues Telecom et Orange étaient parvenus à un accord transactionnel, au terme duquel Orange avait versé 300 millions d'euros à Bouygues pour quinze litiges au total. (Le Figaro (02/12).

Telecom Italia
Le groupe français Vivendi a obtenu jeudi les deux tiers des sièges du conseil d'administration de l'opérateur Telecom Italia, dont il est devenu en 2015 le principal actionnaire et sur lequel il entend assoir son contrôle. D’autre part, Vivendi a reconduit vendredi dans leurs fonctions Giuseppe Recchi à la présidence exécutive du groupe, Arnaud Roy de Puyfontaine à la vice-présidence et Flavio Cattaneo comme directeur général. Vivendi a réaffirmé "son engagement sur le long terme à l'égard de Telecom Italia et sa volonté de créer de la valeur significative pour les clients, les salariés et les actionnaires de l'opérateur".

SFR
Se dirige-t-on vers un changement de nom de SFR ? Depuis quelques semaines, la rumeur devient insistante. Le groupe Altice, qui est présent dans de nombreux pays, réfléchit à cette solution afin d’unifier le groupe et d’imposer une marque mondiale. Le choix pourrait se porter sur le nom de la maison mère : Altice ! Réponse dans quelques semaines.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1210 le: 16 May 2017 05:59:45 »
Brèves du sport business et des médias – n°201

Champions Cup (2018-2022) et Challenge Cup (2018-2022)
Après la Ligue des Champions et la Ligue Europa, c’est au tour du rugby de voir la renégociation des droits tv de ces coupes européennes. Actuellement ce sont France Tv et beIN Sports qui se partagent la diffusion des compétitions pour 20 millions d’euros (6 pour France Tv, 14 pour beIN sports). Mais l’organisateur souhaite une plus grosse exposition pour les matchs en clair.
D’autre part, la venue de SFR sur le marché pourrait amener à une augmentation des droits, d’autant qu’après le foot, Canal+ et beIN Sports vont vouloir prendre une revanche. Réponse vers le 25 mai, mais les droits pourraient être doublés.

Midi Olympique (édition papier) annonce que le recours déposé par SFR contre les conditions d’attribution du Top14 à Canal  aurait été jugé recevable par l’Autorité de la Concurrence. De là ce que les droits soit de nouveau sur le marché…

Pour rappel, la LNR avait attribué les droits tv du Top14 (période 2019-2023) en exclusivité à Canal+ pour un montant de 97 millions. Selon le quotidien L’Equipe (édition papier du 12/05/2016), Canal+ et BeIN Sports avaient déposé une offre, mais pas Eurosport et SFR. La LNR avait mis un prix de réserve à 90 millions avec l’espoir d’en tirer 100 millions.

SFR avait annoncé (Les Echos, 10/05) qu’il n’en serait pas et qu’il envoyait : "un courrier à la Ligue nationale de rugby (LNR) pour l’informer de sa non candidature. Il n’est pas d’accord avec la procédure mise en place par celle-ci. A tel point qu’il a aussi tenu à en informer l’Autorité de la concurrence, par lettre également. Il y exprime ses réserves quant à cette procédure".

Formule 1
Le quotidien Le Monde (13/05) donne le prix de la Formule 1 pour Canal+, c’est 60 millions par saisons. En 2013, Canal+ avait acquis ces droits pour 29 millions. SFR s’était également mis sur les rangs, car la F1 serait capable de générer de 200 000 à 400 000 clients supplémentaires. SFR aura été utile afin de faire monter les droits et de faire surpayer Canal+…

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1211 le: 17 May 2017 07:02:13 »
Bouygues Telecom vient de présenter ses résultats à fin mars.Commercialement, ils sont dans la lignée des trimestres précédents.

Les résultats commerciaux sont bons sur le mobile et sur le fixe. A noter une montée en charge sur le ftth avec un parc total de 144 000 clients (+21 000 par rapport à fin décembre 2016).

«À fin mars 2017, Bouygues Telecom a sécurisé 4 millions de prises FTTH supplémentaires par rapport à fin décembre 2016, dont 3 millions de prises en zone moins dense et 1 million en zone RIP. L’opérateur compte ainsi, à fin mars 2017, 13 millions de prises sécurisées dont 2,2 millions de prises commercialisées, et confirme son objectif de 12 millions de prises commercialisées en 2019 et 20 millions en 2022.

Au premier trimestre 2017, le chiffre d’affaires de Bouygues Telecom s’élève à 1 222 millions d’euros, en hausse de 8% sur un an. Le résultat opérationnel est positif à 34 millions d’euros au premier trimestre 2017, contre une perte de 55 millions d’euros au premier trimestre 2016.
»



Demain, c'est Free qui publie ses résultats.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1212 le: 17 May 2017 07:24:04 »
Sur le fixe et selon l'estimation d'Orange de sa part de conquête (35,7%), avec un solde de 69 000 nouveaux clients, cela donne un total de 193 000 nouveaux clients sur le T1. Bouygues Telecom augmente sa base client de 88 000, SFR baisse de 33 000.
Il reste un solde de 69 000 nouveaux clients Free.

Concernant les forfaits mobiles (y compris m2m et entreprise). Orange +604k nouvelles cartes sim, Bouygues Telecom +403k, SFR +165, pour un total ARCEP de +1,457k. Cela laisserait à Free un gain de 285k sur ce trimestre.

A confirmer demain.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1213 le: 18 May 2017 06:49:33 »
Iliad vient de publier ses résultats pour le premier trimestre 2017.
Ce sont des résultats solides commercialement et financièrement. 369 000 clients sur le Ftth (+59 000 par rapport au T4) pour 4,8 millions de prises raccordables. Sur le mobile : 80% des recrutements nets sont enregistrés sur l’offre à 19,99 euros/mois.

Sur le fixe, c'est une augmentation de 235 000 clients (+3,8%) sur 12 mois et de 66 000 sur 3 mois soit 1%. Sur le mobile, c'est une augmentation de 8,7% sur 12 mois et 1,9% sur le dernier trimestre.

Ce qui est bien avec Free, c'est que le nombre de clients est sans décimales de trop. Et pour la première fois, Free donne enfin le nombre de ses clients Ftth. Merci Free pour la transparence !

Pour Free : "La ré-accélération de la croissance du chiffre d’affaires Haut Débit et Très Haut Débit se poursuit, avec une hausse de 5% à près de 700 millions d’euros, tandis que le chiffre d’affaires mobile enregistre une croissance de plus de 9% au 1er trimestre 2017, à près de 530 millions d’euros."



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1214 le: 18 May 2017 07:13:54 »
Quelques données sur les parts de conquête sur les forfaits mobiles Grand Public (hors m2m, prépayés et mvno’s, mais en comptant le segment Entreprise) et sur le fixe (avec le très haut débit) pour les 4 principaux opérateurs sur le T1.

Sur le fixe et sur le trimestre, Bouygues termine devant Orange qui engrange avec la Fibre Optique. Derrière, Free n’est pas loin et commence à engranger sur le FttH. SFR est toujours négatif.

Sur le mobile, Free est toujours devant et signe un bon trimestre. A contrario, Orange est vraiment faiblard et SFR est retyrouve du souffle

Fixe
Sur le T1
Bouygues 88 000 nouveaux clients, soit 39,4% de parts de conquête,
Orange 69 000, soit 31,0%.
Free 66 000, soit 29,6%,
Total 223 000
SFR est négatif de 33 000

Sur l’année 2016
Orange, 417 000 nouveaux clients, soit 42,7% de parts de conquête,
Bouygues 313 000, soit 32,0%.
Free 247 000, soit 25,3%,
Total 977 000
SFR est négatif de 227 000

Mobile
Sur le T1
Free, 240 000 nouveaux clients, soit 40% de parts de conquête,
SFR 157 000, soit 26,1%
Bouygues 130 000, soit 21,7%,
Orange 73 000, soit 12,2%.
Total 600 000

Sur l’année 2016
Free, 1,015 million nouveaux clients, soit 47,9% de parts de conquête,
Bouygues 591 000, soit 27,9%,
Orange 511 000, soit 24,1%.
Total 2,117 millions
SFR est négatif de 268 000

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1215 le: 19 May 2017 05:21:42 »
Après la publication des résultats de Bouygues, Free, Orange et SFR, voici le tableau récapitulatif des parts de marché dans le fixe à fin mars 2017.



Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- La catégorie « autres » est calculée en prenant le total des abonnement haut et très haut débit publié par l’ARCEP à fin décembre 2016 et en défalquant les totaux de Bouygues, Free, Orange et SFR à fin décembre. Il sera actualisé avec la publication prochaine des chiffres l’ARCEP à fin décembre.
- On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM, il y a également les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux, les FAI alternatifs.
- Pour lire le tableau : Orange est à 40,3% de parts de marché avec 11,220 millions de clients et a recruté 390 000 nouveaux clients entre le T1 2016 et le T1 2017, soit une augmentation de 3,6% de sa base clientèle. 

Bouygues Signe un bon trimestre, mais sur un an, Orange est toujours devant en valeur absolue. Bouygues va devoir faire plus sur le FttH. Globalement, la dynamique continue d’être bonne

Free est maintenant bien installé à la deuxième place devant SFR, mais ne progresse plus que lentement, mais comment à embrayer sur le Ftth.

Orange est maintenant bien au-dessus de la barre des 40% de pdm. La Fibre Optique lui permet de grignoter un peu sur la concurrence, mais pas non plus de quoi prendre ses distances. L’année 2017 commence comme s’était terminée l’année 2016. C’est « pépère » !

SFR Comme en 2016, le résultat est négatif sur le début de l’année 2017. Le redressement n’a pas encore commencé. A ce jour, la politique dans les contenus ne porte pas ses fruits et SFR fait (une fois de plus) un relatif petit trimestre sur le très haut débit.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1216 le: 22 May 2017 06:42:31 »
Après la publication des résultats de Bouygues, Free, Orange et SFR, voici le tableau récapitulatif des parts de marché dans le mobile à fin mars 2017.



Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- Par opérateur, c’est le nombre total de clients (y compris les Mvno et filiales) qui est pris en compte.
- Pour lire le tableau : Orange est à 40,2% de parts de marché avec 31,214 millions de clients et a gagné 1,979 million de clients entre le T1 2016 et le T1 2017, soit une hausse de 6,7%.

Le détail
Bouygues fait un bon trimestre. Son différentiel avec Free a un peu augmenté et tient avec le m2m et une politique agressive des prix, ce qui lui permet de se maintenir à distance de Free.
 
Free est à 16,7% du marché, et malgré de bons chiffres sur le recrutement ne performe plus assez pour contrer le développement du m2m chez ses concurrents. Toujours la même problématique : comment atteindre l'objectif affiché de 25% du marché ? La dynamique n’est plus assez forte.

Orange continue de perdre sur le prépayé et est en forte croissance sur le m2m ce qui lui permet de maintenir ses parts de marché. Mais, ce n’est pas suffisant sur le segment Grand Public.

SFR commence à se refaire une (petite) santé sur les forfaits. Mais c’est loin d’être suffisant. SFR est passé derrière Free (12,405k vs 12,940k de clients). SFR est dans la nasse et ne s’en sort pas.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1217 le: 23 May 2017 06:43:35 »
Après la publication des résultats de Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR à fin mars 2017, voici un tableau récapitulatif des parts de marché pour le très haut débit selon les critères de l’ARCEP (débit >= 30Mbts).

Précisions
- Les opérateurs gagneraient à publier des chiffres clairs et à séparer le VDSL du reste du THD.
- Free a publié des chiffres à fin juin 016 et fin 2016. Pour le T1 2016, c'est une estimation de François04, pour le T3, une moyenne entre fin 2015 et fin juin 2016. A noter que Free a enfin donné (via son cp) des chiffres pour le T1 2017.
- Pour lire le tableau : SFR est à 43,7% de parts de marché avec 1,916 million de clients et un gain de 207 000 clients sur 12 mois soit une augmentation 12,1% de sa base clientèle du T1 2016 au T1 2017. 



Bouygues Le THD représente 16,2% de sa base clientèle à fin T1 2017 contre 15,5% à fin 2016, 14,6% à fin 2015, 15,6% à fin 2014, 18,3% à fin 2013 et 16,1% à fin 2012. A noter la montée en charge du FttH.

Free Le FttH représente 5,7% de sa base clientèle à fin T1 2017 contre 4,9% à fin 2016, 3,0% à fin 2015 et 1,7% à fin 2014. Il commence à se passer quelque chose du côté de chez Free !

Orange Le FttH représente 14,1% de sa base clientèle à fin T1 2017 contre 13,0% à fin 2016, 8,9% à fin 2015, 5,4% à fin 2014, 3,2% à fin 2013 et 1,8% à fin 2012. La machine est en marche. 

SFR Le THD représente 32,4% 31,5% de sa base clientèle à fin T1 2017 contre 31,5% à fin 2016, 26,3% à fin 2015 et 26,5% à fin 2014. Progression régulière qui permet à SFR de faire la course en tête. C’est le seul point positif dans les résultats commerciaux de SFR.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1218 le: 24 May 2017 08:23:25 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°227

SFR attaque Orange sur le FttH
SFR attaque de nouveau Orange en justice. Cette fois, c’est devant le Tribunal de commerce de Paris. C’est le quotidien Les Echos (16/05) qui donne l’information. Le sujet concerne la couverture des zones moyennement denses sur le Ftth.  En 2011, un accord entre Orange et SFR prévoyait un partage 80/20, depuis SFR a été racheté et SFR veut une plus grosse part.

Mi-février, l’ARCEP avait invité Orange a faire un effort envers SFR et avait invité «les acteurs à aller vers un partage plus équilibré, en accord avec l'Autorité de la concurrence et le gouvernement, pour permettre une accélération du déploiement de la fibre».
Depuis, rien n’a bougé. SFR accuse Orange de bloquer la négociation, Orange rétorque qu’il a remplacé  SFR dans beaucoup de villes, SFR privilégiant le câble au détriment du FttH.

D’ailleurs, SFR s’est vu infligé une sanction de 40 millions d'euros, pour n'avoir pas respecté les engagements commerciaux pris auprès de Bouygues Telecom après le rachat de SFR par Patrick Drahi. Avant le rachat de SFR par Numericable, SFR avait un accord avec Bouygues portant sur le déploiement de la Fibre Optique. Après le rachat, SFR n’a pas tenu ses engagements. L’ADLC s’était auto-saisie en octobre 2015. Au delà de l’amende, l’ADLC impose "à Altice/SFR Group un nouveau calendrier d'exécution comprenant des paliers de réalisation, assortis d'astreintes progressives, afin de la contraindre à procéder à l'adduction de l'ensemble des points de mutualisation non effectivement adductés. Ainsi, dans un délai de douze mois, Altice/SFR Group devra avoir adducté l'ensemble des points de mutualisation (de « stock » et de « flux »), sauf difficultés dûment justifiées. Un mandataire indépendant sera chargé de suivre les conditions de la maintenance ainsi que l'avancée des adductions et présentera tous les 3 mois à l'Autorité un rapport faisant état de l'exécution des injonctions.".
SFR va faire appel de la décision (Le Figaro, 09/03).

Altice encore sanctionné ?
La Commission Européenne s’en prend à Altice. Il s’agit du rachat de Portugal Telecom en 2015. La Commission estime que Altice a pris les rênes de l’opérateur avant que la Commission donne son accord à Altice. Si la décision est confirmée, Altice pourrait écoper d’une amende pouvant aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaire du groupe (23,5 milliards). Altice conteste la vision de la CE.
Ce n’est malheureusement pas une nouveauté. L'Autorité de la concurrence a infligé à Altice une amende de 80 millions pour avoir anticiper la prise de contrôle de SFR sans avoir obtenu l’accord de l’Autorité de la Concurrence. Au total, depuis le rachat de SFR, c’est un total de 135 millions d’euros que s’est vu infliger Altice. Une paille par rapport aux droits tv de la Ligue des Champions.

Rebranding
Voilà, c'est fait, SFR va changer de nom et devenir Altice, qui devient ainsi une marque mondiale. Les activités médias ne sont pas concernées. SFr Sport va t-il changer de nom, ce qui permettrait une reprise dans les réseaux de la concurrence, sans que le nom de l'opérateur apparaisse ?

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1219 le: 25 May 2017 06:34:39 »
Alors que les opérateurs ont publié leurs résultats à fin mars 2017, quelques statistiques sur le très haut débit peuvent en être tirées.

Lignes commercialisables
Le nombre de lignes commercialisables par chaque opérateur (selon les chiffres des opérateurs et selon une définition "élastique" de commercialisable). Pour Bouygues, il s’agit des lignes Ftth. Pour SFR, ce sont celle de son réseau ftth et cable (>= 100Mb/s) upgradé. Orange poursuit sa dynamique. Free fait mieux que SFR.



Taux d’occupation
Le taux d’occupation est le taux du nombre de clients par rapport au nombre de lignes "connectables". Les taux ne sont pas énormes. Free et Bouygues commencent à engranger. Orange déroule et SFR est en baisse…



Gains de nouveaux clients
Rubrique ou seul Orange publie des statistiques trimestrielles. Dans la conquête de "nouveaux" clients, Orange fait de bons scores, mais cela reste à un niveau relativement moyen en termes de gains en parts de marché.
A fin décembre 2016, Orange a gagné 127 000 clients sur le FttH dont 65 000 étaient de nouveaux clients, soit 51% du total. 145 000 clients sur le FttH dont 77 000 étaient de nouveaux clients, soit 53% du total. Au total, depuis janvier 2014, Orange a gagné 1,260 million de clients, 662 000 étaient de nouveaux clients, soit 52,5% (48% à fin 2014 et 47,7% à fin 2015, 52,7% à fin 2016).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1220 le: 29 May 2017 05:18:42 »
Ce tableau récapitule - à fin mars 2017 - le nombre de clients pour Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR pour le mobile (y compris mvno) et pour le fixe avec la part de marché (pdm) correspondante.



SFR poursuit sa baisse. En 17 trimestres, la perte est 2,696 millions de clients. Sur le dernier trimestre, c’est Bouygues qui en profite le plus (+0,2%), Free et Orange se partage la même chose (+0,1%).   

Depuis l'arrivée de Free Mobile et le rachat de SFR, les cartes ont été redistribuées. Depuis fin 2012, SFR (ensemble des segments) a perdu 5,8 points et 2,6 millions de clients. Orange (mvno et prépayés) a perdu 2,2 points mais gagné 2,5 millions de client, Bouygues gagne 1,3 point et 3 millions de clients, Free 7 points et 8,5 millions de clients. 

Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- Pour SFR, les clients de Virgin Mobile et ceux de Numericable sont inclus à partir de 2012.
- Le(s) Mvno(s) sont inclus chez leur(s) opérateur(s) hébergeur(s).
- Orange compte 42,562 millions de clients, soit 40,8% du total.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1221 le: 30 May 2017 05:55:53 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°229

Stéphane Richard est revenu sur l’actualité lors d’un entretien au quotidien Le Monde (26/05).

La convergence télécoms-médias l’offensive de Patrick Drahi
"Je ne suis pas un converti de la convergence et je pense que je ne le serai jamais. Si cela consiste à faire des chèques de 400 millions d’euros par an pour acheter des droits sportifs ou 1,5 milliard pour des droits de foot, je n’en fais pas partie. Nous avons payé pour ça chez Orange il y a quelques années.
(…)  Le raisonnement économique ne tient pas et ne tiendra jamais avec une telle inflation des droits face à des consommateurs qui ne sont pas prêts à doubler le prix de leur abonnement (…) Je ne comprends pas comment on peut défendre un tel modèle.
".

Lorsque Orange s’était lancé, le catalogue n’était pas assez important et Orange Sport était en exclusivité chez Orange. Les conditions n’étaient clairement pas suffisantes pour réussir.

l’offensive de Patrick Drahi
"Je ne sais pas mettre 7,5 milliards d’euros dans les réseaux, comme on va le faire cette année et, en plus, 2 milliards d’euros dans les contenus. Drahi est très fort. Nous n’avons pas le même bilan que lui, ni les mêmes actionnaires.".

Pierre Louette (le directeur délégué d’Orange) estime que SFR sera contraint de revendre une partie des droits de la ligue des champions. SFR estime avoir 10 ans pour réussi et compte sur l’OTT…A voir ! Mais distribution chez les concurrents, à ce joue, cela ressemble à un pari pour SFR.

L’alliance avec Canal+
"Canal+ n’est pas à vendre, mais nous avons un intérêt commun, ¬qui est que l’ensemble du marché de la télévision payante ne soit pas confisqué par M. Drahi. Canal+ aura des soucis, s’il perd la Ligue 1. Notre démarche consiste donc à rapprocher industriellement, commercialement et en distribution Canal+ et Orange. C’est de cela que nous discutons avec les dirigeants de Vivendi.".

Les droits tv de Ligue 1 vont être déterminants. Si SFR l’emporte, Canal+ sera en difficulté et SFR gagnera de nouveaux clients. Orange peut aussi y laisser des plumes, mais Bouygues et Free également…En attendant, il n’y a toujours pas d’alliance, à moins que les protagonistes attendent la décision de l’ADLC sur la poursuite ou la levée des obligations de Canal+ (obligations imposées depuis le rachat de TPS en 2007) en tant que leader - en situation de quasi monopole - de le télévision payante . 

La privatisation d’Orange
"Sur le plan économique, en tant que dirigeant, cela ne pose aucun souci. L’entreprise est prête grâce à un bilan solide et de bonnes perspectives, jugées telles par le marché. Mais ce sujet n’est pas qu’économique et financier, il est aussi poli¬tique et culturel. A l’international, ce serait un avantage pour nous de ne plus avoir l’Etat dans notre capital. En France, c’est plus compliqué car la moitié du personnel est encore sous statut de fonctionnaire. C’est aussi un actionnaire de long terme. Mais des conflits d’intérêts peuvent apparaître entre l’Etat actionnaire, régulateur et stratège.".

Emmanuel Macron devrait désengager l’Etat, mais cela ne sera que partiel afin de garder un œil stratégique sur Orange. Le rêve de Stéphane Richard de voir un Etat moins interventionniste se réalisera t-il ?

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1222 le: 31 May 2017 07:27:05 »
Brèves du sport business et des médias – n°202

Ligue des Champions en Angleterre, Espagne & Allemagne
Alors que c'est SFR qui a remporté les droits tv de la Ligue des Champions et de la Ligue Europa, le cycle de renouvellement des droits tv de la Ligue des Champions a débuté il y a quelques mois et c’est le Royaume-Uni qui avait ouvert le bal avec un nouveau record.

C’est BT (adepte de la convergence télecom/contenu et modèle de SFR) qui s'était imposé face à Sky au prix de 1,2 milliard de livres (1,39 milliard d'euros), soit quasiment un tiers de plus qu'avant. Cela représente 394 millions par saison et 32 % de plus que les trois saisons précédentes que BT avait chipé pour 897 millions à Sky, son grand concurrent de télé payante outre-Manche. Ces droits entreront en vigueur à partir de la saison 2018-2019

En Espagne, l’UEFA aimerait obtenir un montant supérieur à 200 M€ par exercice de recettes télévisuelles soit une revalorisation de 30%. A ce jour, les télévisions espagnoles déboursent au global une somme de 165 M€ par saison. Le diffuseur BeIN Sports reverse à lui seul une enveloppe de 110 M€ par saison.

En Allemagne, l’UEFA devrait toucher plus de 200M€ par, l’ensemble des 3 saisons avoisinant un pactole compris entre 600 et 700M€. A titre de comparaison, le cycle actuel offrait 119M€ annuels.

Le quotidien l’Equipe (édition papier du 12/05) a publié une infographie sur l’évolution des droits tv de la Ligue des Champions et de la Ligue Europe (anciennement Coupe de l’UEFA) dans les grands championnats européens.



Et l’évolution en France



Rugby
BeIN Sports et France Tv ont renouvelé les droits tv des Coupe d’Europe de Rugby jusqu‘en 2022. Et contrairement aux pronostics, ni Canal+ ni SFR Sport n’ont candidaté. Le montant de la transaction n’a été révélé.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1223 le: 01 June 2017 07:31:57 »
Après la publication des résultats à fin mars 2017, voici un récapitulatif sur quelques données générales publiées par Bouygues Telecom et Free. Quel est le troisième opérateur mobile ?



Mobile
Bouygues est devant pour 419 000 clients et son écart s’accroit tranquillement avec le m2m, par contre sur le segment des forfaits (hors m2m), Free est devant pour 2,993 millions.

Fixe
Sur le fixe, depuis décembre 2013 et malgré ses efforts commerciaux, Bouygues n’a comblé l’écart avec Free que pour 365 000 clients.

Finance
Sur le chiffre d’affaire Free est devant pour 2 petits millions. A fin 2016, Bouygues était devant pour 39 millions, à fin 2015, Bouygues était devant pour 91 millions, alors que l’avance était de 270 millions à fin 2014 pour Bouygues et de 900 millions à fin 2013. Globalement la situation financière de Bouygues Telecom s’améliore doucement.
A noter que lors des trimestres impairs, Free ne publie pas de résultats financiers.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1224 le: 02 June 2017 05:15:18 »
Après la publication des résultats de Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR à fin mars 2017, voici un tableau récapitulatif des parts de marché sur les forfaits mobiles du segment grand public (hors M2M, mvno pour les opérateurs, prépayés et entreprise) pour les 4 opérateurs nationaux, les mvno et les Opérateurs de réseaux mobiles outre-mer. 



Sur les seuls forfaits vendus en propre, c’est-à-dire hors mvno, m2m, prépayés et entreprise, il est intéressant de noter que Free avec 24,0% de parts de marché conforte sa deuxième place devant SFR avec 23,0%.
Avec sa politique de promotions, Bouygues grignote (un peu) quelques parts de marché, au contraire d’Orange qui recrute, mais pas assez pour garder ses positions. SFR a perdu 1,2 point en 12 mois.

Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR et l’ARCEP
- Au T1, Orange compte 18,190 millions de clients avec un forfait grand public, ce qui représente une part de marché de 33,7% et une augmentation de 464 000 cartes sim, soit une augmentation de 2,6% de sa base client entre le T1 2015 et le T1 2016.
- Bouygues est le seul à ne pas séparer ses forfaits entreprise. Comme sa part de marché sur ce segment est estimée à 6%, je la retranche en me basant sur les chiffres du segment entreprise du T1 publié par l’ARCEP.
- Pour la rubrique autres : d’abord addition des forfaits Bouygues, Free, Orange, SFR et mvno retranché du total résidentiel Métropole + Dom. On y trouve les Opérateurs de réseaux mobiles outre-mer (Dauphin Telecom, Digicel AFG, Globaltel, Orange Caraïbe, Orange Réunion, Outremer Telecom, SAS SPM, Société Réunionnaise du Radiotéléphone (SRR), Telco OI, UTS Caraïbe) et les mvno. Pour les mvno, Orange isole cette donnée, mais pas Bouygues Telecom, pour SFR, ce n’est pas tout à fait clair et Free n’en a pas. On peut donc retrouver des mvno dans cette rubrique mais aussi chez Bouygues et SFR.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1225 le: 05 June 2017 06:15:44 »
L'ARCEP vient de publier son "Observatoire des marchés des communications électroniques en France 1er trimestre 2017 - résultats provisoires- ".

1- Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)


Evolutions
Globalement, sur les 12 derniers mois le marché poursuit sa croissance avec un taux de 3,1%, c’est en stabilisation par rapport aux trimestres précédents. Sur les douze derniers mois la croissance est de 850 000 nouveaux abonnements. Sur le dernier trimestre, l'ARCEP calcule 252 000 nouveaux clients.

Le nombre d'abonnements à haut débit s'élève à 22,09 millions, soit un recul de 479 000 sur un an et une baisse de 143 000 sur le trimestre

Le nombre d'abonnements à très haut débit s'élève à 5,840 millions, soit une hausse de 1,330 million (dont 847 000 pour le Ftth) sur un an et une hausse de 394 000 (dont 266 000 pour le Ftth) sur le trimestre.

Pour l’ARCEP : "Le nombre d'abonnements à très haut débit représente désormais 37% du nombre total de logements éligibles au très haut débit, en croissance de 6 points en un an. En outre, fin mars 2017, plus d'un abonnement internet actif sur cinq est à très haut débit.".

2- Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI


Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- La catégorie « autres » est calculée en prenant le total des abonnement haut et très haut débit publié par l’ARCEP à fin mars 2017 et en défalquant les totaux de Bouygues, Free, Orange et SFR à fin mars.
- On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM, il y a également les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux, les FAI alternatifs.
- Pour lire le tableau : Orange est à 40,2% de parts de marché avec 11,220 millions de clients et a recruté 390 000 nouveaux clients entre le T1 2016 et le T1 2017, soit une augmentation de 3,6% de sa base clientèle.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1226 le: 06 June 2017 06:23:06 »
Synthèse des parts de marché sur le Ftth à fin mars 2017. L'Arcep - qui vient de publier ses données - compte 2,450 millions de clients sur ce segment.

Orange et Bouygues ont (comme d’habitude) publiés des chiffres. Free a publié des chiffres dans son communiqué de presse (une grande première !). SFR compile l’ensemble des technologies très haut débit. La rubrique « SFR + Autres » est donc calculée en prenant le nombre total d’abonnements qui est publié par l’Arcep, auquel on retranche les chiffres publiés de Bouygues, Free, Orange.

Orange réduit (un peu) son avance, Free et SFR + "Autres" (En l'absence de chiffres, difficile de dire sérieusement si c'est SFR ou Autres qui tirent) passent la deuxième et se font le match, Bouygues essaye de suivre.

« Modifié: 06 June 2017 12:32:44 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1227 le: 07 June 2017 06:15:19 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°230

Orange Studio
Comme à chaque édition du Festival de Cannes, Orange fait le point sur son activité cinéma d’Orange Studio (bfm, 28/05).

Cela fait 10 ans, qu’Orange s’est lancé dans la production de films et les pertes cumulées sont de 145 millions. Mais (bien sur) l’objectif pour Orange est de gagner de l’argent d’ici 3 à 4 ans. Lors de l’année 2015, Orange n’a perdu que 10,7 millions d’euros, soit deux fois moins que l’année précédente. Depuis 2 ans, Stéphane Richard a également réduit le budget de 45 millions à 20 millions. Ce qui permet à Orange d’investir dans 15 à 20 films par an.
Orange a également lancé une activité de distribution et vient de signer un accord d’exclusivité avec UGC.

Enfin concernant les séries (la nouvelle poule aux œufs d’or ? ) :"Nous réfléchissons actuellement au meilleur modèle, et espérons faire des annonces en septembre. Cela sera plus ambitieux que les séries françaises jusqu’à présent commandées par OCS. Nous sommes prêts à investir au moins plusieurs millions d’euros, et nous étudions des séries internationales en langue anglaise".

Pour rappel, SFR s’est également lancé dans la production de séries et va bientôt lancer son bouquet de chaines cinéma et séries.
 
Bfm publie également le CA et le résultat net (en millions d’euros). L’année 2016 n’y figure pas.

Chiffre d'affaires
2008: 3,5
2009: 14,4
2010: 19,8
2011: 16,2
2012: 14,2
2013: 17,2
2014: 11,9
2015: 22,7

Résultat net
2008: -6,9
2009: -22,3
2010: -17,7
2011: -23,3
2012: -22,8
2013: -20,2
2014: -21,4
2015: -10,7

Altice
Le Monde (03/06) explique comment la mise en place de la marque Altice «coûtera au groupe éponyme 0,2 % des revenus, plus une part variable de 5 % calculée sur l’amélioration des « cash flow » (flux de trésorerie). Combien cela représente-t-il ? 41,3 millions d’euros en 2016 alors même que la marque Altice n’a pas encore d’existence commerciale.».
 
Théoriquement, cela pourrait faire remonter «700 millions d’euros sur cinq ans», selon un actionnaire minoritaire.

La marque appartenant directement à Patrick Drahi, cela va lui permettre théoriquement de se passer de paiement de dividendes. Mais cela exaspère les actionnaires minoritaires, ce qui explique (aussi) pourquoi Altice cherche depuis quelques mois à racheter les parts des actionnaires minoritaires.

Restera à voir si Patrick Drahi passera aux actes. C'est pas certain, que cela soit complètement accepté par les créditeurs du groupe Altice. A suivre...


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1228 le: 08 June 2017 06:23:29 »
Après la publication des résultats de Bouygues Telecom, Free, Orange, SFR et autres (dont mvno) à fin mars 2017, voici un tableau récapitulatif des parts de marché sur les forfaits mobiles (y compris grand public, m2m, entreprise) et donc hors prépayés. 



Contrairement aux forfaits du segment public, les forfaits m2m et entreprises permettent à Orange de gagner des parts de marché sur le segment de forfaits. Idem pour SFR qui maintient sa deuxième place, mais avec une perte de 1,8 point sur 12 mois. Toutefois la baisse est un peu moins forte depuis un semestre. Bouygues et Free arrivent juste à garder leurs parts de marché.

Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR.
- Au T1, Orange compte 30,049 millions de clients, ce qui représente une part de marché de 40,1%, et une hausse de 2,915 millions cartes sim et de 10,7% de sa base client sur 12 mois.
- Pour la rubrique autres : d’abord addition des forfaits Bouygues, Free, Orange, SFR sur les segments Grand Public, Entreprise et m2m. Pour les mvno, Orange isole cette donnée, mais pas Bouygues Telecom, pour SFR, c’est pas tout à fait clair et Free n’en a pas. On peut donc retrouver des mvno dans cette rubrique mais aussi chez Bouygues et SFR.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1229 le: 09 June 2017 05:57:15 »
Brèves du sport business et des médias – n°203

beIN Sports & Canal+
A l’occasion de ses 5 ans, beIN Sports a annoncé qu’elle comptait 3,4 millions d’abonnés. La chaine qui vient de perdre la Ligue des Champions au profit de SFR (beIN Sports – comme Canal+ - aurait proposé 300 millions à l’UEFA). beIN Sports aurait perdu 1,1 milliard d’euros entre 2012 et 2015 (Libération, 16/03).
 
De son coté Canal+ va un peu "mieux", mais n’est pas dans le vert. Le résultat opérationnel des chaines Canal+ en France montre une perte de 399 millions en 2016 et de 265 millions en 2015, 180 millions en 2014. Le nombre total de clients (Canal+, CanalSat et CanalPlay) est de 8,054 millions (dont 2,939 aux offres spécifiques Free et Orange et 5,115 directement).
Le site Electron Libre a donné le chiffre (au 31/12) de 3,746 millions aux chaines Canal+ « individuels », ce qui laisse le complément de 1,578 million aux offres CanalSat « individuels».

Bref, 3,4 millions pour beIN Sports, 3,7 millions pour la chaine Canal+, le match est serré...

Quelle rentabilité ?
BFM (07/2016) avait estimé que beIN Sport pourrait être rentable avec 4 millions de clients.
Pour Canal+, c’est aussi un gain de 600 000 abonnés supplémentaires qu’il faudrait pour compenser intégralement la baisse des offres de l’automne dernier (Le Figaro,12/2016).
Pour amortir son investissement de 350 millions (hors frais de production) dans la Ligue des Champions et la Ligue Europa, le courtier Oddo estime que SFR peut engranger "entre 300.000 et 700.000 nouveaux clients (…) avec un revenu par abonné entre 30 et 40 euros (...) En somme, SFR serait en mesure de générer 205 millions d'euros à 570 millions d'Ebita par an pour absorber les 350 millions d'euros de coûts supplémentaires.".

Résumons : pour que Canal+, beIN Sports et SFR Sport puissent être rentables, il va leur falloir gagner près de 1,8 million de clients en cumulés. Forcément, il y en aura pas pour tout le monde.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1230 le: 09 June 2017 06:00:33 »
Brèves du sport business et des médias – n°203

beIN Sports & Canal+
A l’occasion de ses 5 ans, beIN Sports a annoncé qu’elle comptait 3,4 millions d’abonnés. La chaine qui vient de perdre la Ligue des Champions au profit de SFR (beIN Sports – comme Canal+ - aurait proposé 300 millions à l’UEFA). beIN Sports aurait perdu 1,1 milliard d’euros entre 2012 et 2015 (Libération, 16/03).
 
De son coté Canal+ va un peu "mieux", mais n’est pas dans le vert. Le résultat opérationnel des chaines Canal+ en France montre une perte de 399 millions en 2016 et de 265 millions en 2015, 180 millions en 2014. Le nombre total de clients (Canal+, CanalSat et CanalPlay) est de 8,054 millions (dont 2,939 aux offres spécifiques Free et Orange et 5,115 directement).
Le site Electron Libre a donné le chiffre (au 31/12) de 3,746 millions aux chaines directement distribués par Canal+ « individuels », ce qui laisse le complément de 1,578 million aux offres CanalSat « individuels».

Quelle rentabilité ?
BFM (07/2016) avait estimé que beIN Sport pourrait être rentable avec 4 millions de clients.
Pour Canal+, c’est aussi un gain de 600 000 abonnés supplémentaires qu’il faudrait pour compenser intégralement la baisse des offres de l’automne dernier (Le Figaro,12/2016).
Pour amortir son investissement de 350 millions (hors frais de production) dans la Ligue des Champions et la Ligue Europa, le courtier Oddo estime que SFR peut engranger "entre 300.000 et 700.000 nouveaux clients (…) avec un revenu par abonné entre 30 et 40 euros (...) En somme, SFR serait en mesure de générer 205 millions d'euros à 570 millions d'Ebita par an pour absorber les 350 millions d'euros de coûts supplémentaires.".

Résumons : pour que Canal+, beIN Sports et SFR Sport puissent être rentables, il va leur falloir gagner près de 1,8 million de clients en cumulés. Forcément, il y en aura pas pour tout le monde.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1231 le: 12 June 2017 05:37:30 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°231

Vivendi & Canal+
Bolloré a lancé un plan d’économies de 300 millions (dont 150 millions sur les coûts de production et d’édition des programmes) d’euros sur trois ans dans tout le groupe Canal+, et le service client fait partie du scope. 153 suppression de postes sont programmées sur un total de 400 salariés. Le centre de Saint-Denis va être fermé et celui de Rennes préservé.
D’autre part,
Selon les derniers chiffres que se sont procuré Les Jours, Canal+ aurait perdu 30 000 clients sur le mois d’avril. Depuis le début de l’année, c’est une perte de 154 000 clients pour la chaine Canal+. Le « taux de churn » "s’élève désormais à 17,4 %, contre 14,8 % il y a deux ans et 12,4 % il y a cinq ans. Les demandes de résiliation, elles, s’envolent désormais à 28,7 % du parc d’abonnés, contre 25,1 % en 2015.". 
Selon Oddo, pour Canal+, c’est aussi un gain de 600 000 abonnés supplémentaires qu’il faudrait pour compenser intégralement la baisse des offres de l’automne dernier (Le Figaro,12/2016).
Pour l'instant, cela ne le fait pas.

Vivendi & l’Italie
Le groupe Vivendi va faire appel d'ici le 20 juin de la décision du régulateur italien des télécoms qui l'a sommé de réduire sa participation dans Telecom Italia ou Mediaset (Le Figaro, 01/06)
Début avril, le régulateur des télécoms avait estimé que Vivendi ne respectait pas la loi avec sa double participation dans Telecom Italia et Mediaset et donnait 12 mois à Vivendi pour se mettre en conformité, sinon ce sera une amende qui serait comprise entre é et 5% de son chiffre d’affaire.
Avec Telecom Italia, Vivendi possède 44,7% (40% selon la loi) et avec Mediaset c’est 13,3% (10% selon la loi).  Vivendi préfère garder Telecom Italia et essaye de relancer les discussions avec la famille Berlusconi sur Mediaset : "Nous allons défendre nos positions, mais on recherche le dialogue (…) et la taille de Vivendi peut aider au développement de Mediaset"
Du coté de Telecom Italia, c’est Arnaud de Puyfontaine, président du Directoire de Vivendi qui est devenu le patron de Telecom Italia dont Vivendi détient 24% du capital.
Orange par la voix de Stéphane Richard a de nouveau déclaré ne pas être intéressé. D'autant qu'avec l'arrivée de Free dans le mobile, le marché risque d'être un peu bousculé.

Vivendi & Havas
Vivendi a annoncé avoir signé un accord d'acquisition de la participation majoritaire du groupe Bolloré au capital du groupe de publicité Havas. Vivendi et Havas, ont tous deux pour premier actionnaire le groupe Bolloré, Pour Bolloré, cela va permettre : "la construction d'un leader mondial de contenu, de média et de communication". Le groupe Vivendi a par ailleurs confirmé le prix de 9,25 euros par action indiqué le 11 mai, ce qui valorise Havas à 3,881 milliards d'euros.
Pour Bolloré, cette "alliance fait sens du point de vue de l'analyse des comportements des consommateurs et qui peut être très utile pour le développement des activités de Vivendi".

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1232 le: 13 June 2017 05:47:31 »
Avec la publication des résultats de Bouygues Telecom, Orange, SFR et des statistiques sur les services mobiles de l’ARCEP, il est possible d’avoir une vue sur ce que représente le m2m (Machine to Machine) à fin mars 2017.

Pour l’ARCEP, la définition du parc MtoM est la suivante : «cartes SIM utilisées pour la communication entre équipements distants (gestion à distance d'équipements, terminaux et serveurs, fixes ou mobiles). Les communications provenant de ces cartes sont généralement réalisées sans intervention humaine. Ces cartes sont par exemple utilisées pour le traçage des objets et outils de travail (flottes de véhicules, machines...), à des fins d'actualisation de données (relevés à distance de compteurs, de capteurs...), d'identification et de surveillance de tous ordres (alarmes, interventions à distance,...), la liste de ces usages n'étant pas exhaustive. Les cartes sont comptabilisées que la communication se fasse uniquement en réception, uniquement en émission ou les deux. Ne sont pas comptabilisées dans cette rubrique les cartes utilisées pour les communications interpersonnelles et les cartes internet exclusives.».



Précisions
- Au T1 2017, Orange avec 6,228 millions de cartes SIM est à 49,2 % de parts de marché et a progressé de 1,951 million de cartes sur 12 mois, soit un gain de 45,6% de sa base clientèle.
- La rubrique "autres" est calculée en défalquant du total de l'ARCEP, les chiffres de Bouygues Telecom, SFR et Orange.

Orange s’approche tranquillement des 50% des parts de marché. C’est ce segment qui lui permet de rester dynamique sur le segment des forfaits. SFR retrouve quelques couleurs en volume, mais cela reste très modeste et poursuit sa baisse. Bouygues arrive à tirer son épingle du jeu et les autres acteurs essayent de rester dans le coup. Free n'est pas présent sur ce marché.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1233 le: 14 June 2017 05:38:21 »
Avec la publication des résultats de Bouygues Telecom, Orange, SFR et des statistiques sur les services mobiles de l’ARCEP, il est possible d’avoir une vue sur ce que représente le m2m (Machine to Machine). Deuxième récapitulatif : l'impact des forfaits m2m par rapport à l'ensemble des forfaits.

Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues Telecom, Orange, SFR et l’ARCEP à fin mars.
- Au T1 2017, Orange avec 6,228 millions de cartes sim sur 30,049 millions de forfaits, soit un pourcentage de 20,7%.

Pour Orange, comme pour Bouygues Telecom, il y a une sérieuse montée en charge de ce segment. A travers son plan Perspectives 2020, Orange mise gros sur les objets connectés : “Sur le milliard d'euros de diversifications que nous visons d'ici 2020, 600 millions doivent venir de ce segment.”.

Lors d’une interview au Jdd (11/06), Stéphane Richard est revenu sur le sujet : "C'est l'avenir et un réseau indispensable pour Orange qui se développe dans les services financiers et les objets connectés. Nous voulons occuper une place dans l'écosystème de l'Internet des objets, qui couvrira demain des domaines aussi vastes que la santé, la maison et l'industrie.".

Pour Orange, la proportion du m2m a pris 4,9 points sur les 12 derniers mois et a rejoint SFR en baisse sur les 12 derniers mois, mais en hausse sur 2016. Bouygues est également sur une courbe ascendante. Il serait intéressant de connaître ce que cela représente au niveau du chiffre d’affaire sur ce segment plus « protégé » de la téléphonie mobile.


« Modifié: 14 June 2017 06:47:33 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1234 le: 15 June 2017 05:58:09 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°232
 
Stéphane Richard
Stéphane Richard est officiellement candidat à sa succession et en a fait l’annonce à son Conseil d’Administration. L’actuel mandat de quatre ans a été reconduit en mai 2014 jusqu’en mai 2018.

Mais, une épée de Damoclès pèse au-dessus de lui : l’affaire Tapie ! Car Stéphane Richard a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée et complicité de détournement de fonds public et un renvoi en correctionnelle est probable en 2018.
Dans cette affaire, Christine Lagarde la Ministre de l’époque a été jugée coupable de négligence par la Cour de justice de la République (CJR). Stéphane Richard était son Chef de Cabinet et cette partie de l’affaire (non politique) devrait être jugée en 2018, c’est-à-dire dans la même période que la fin de son mandat.
Toutefois, le renouvellement de mandat pourrait néanmoins intervenir avant que l'on connaisse le verdict du procès. Mais Si les dirigeants d'entreprise ne sont pas concernés par le champ d'application de la future loi de Moralisation de la Vie publique, cela pourrait faire désordre de voir son Président concerné surtout quand l’entreprise a pour principal actionnaire l'État.

La succession de Stéphane Richard devrait se décider en février 2018. L'Etat, actionnaire d'Orange, qui détient 29 % des droits de vote (via l'Agence des participations de l'Etat et la BPI), jouera un rôle prépondérant. Il possède trois administrateurs au conseil de l'opérateur télécom.
En même temps, l’Etat pourrait se désengager partiellement du capital. Pour Emmanuel Macron : "La participation de l’Etat dans une entreprise comme Orange peut évoluer. Cependant l’Etat joue chez orange un rôle de stabilisation de l’actionnariat dans un contexte ou le secteur connait des évolutions importantes.".

Consolidation des télécoms
Lors d’une interview au Jdd (11/06), Stéphane Richard est revenu sur quelques point d’actualité  et notamment sur la consolidation des télécoms : "Les conditions ne sont pas réunies. Il y a trop de défiance entre les acteurs, en particulier entre Bouygues et Free. Et Bouygues est le seul à pouvoir faire bouger les choses.".
Faudra-t-il attendre le départ de Martin Bouygues ?

Fin du roaming
Le 15 juin, les frais de roaming ont enfin vécu. Une barrière européenne s’écroule et c’est tant mieux. Selon Les Echos (12/06) : "C'est une activité très margée : 70 % à 80 %, selon Vodafone. Orange a chiffré à environ 130 millions la perte d'Ebitda sur 2017, soit 1,03 % de son Ebitda 2016. Telefonica estime, lui, à 1,2 % la baisse de son chiffre d'affaires.".
En France, les opérateurs n’ont pas compensé, en Allemagne si : "où presque tous les opérateurs ont réussi à facturer 5 euros de plus à leurs clients depuis l'année dernière".


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1235 le: 16 June 2017 05:26:15 »
Brèves du sport business et des médias – n°204

Ligue 1
Avec l’entrée en piste de SFR, les futurs droits tv de la Ligue 1 devraient très sérieusement augmenter. Pour la LFP, même les GAFA pourraient s’y mettre (bfm, 16/05) : "Les droits du football ne sont plus seulement un business de 'pay-TV' (chaînes payantes), C'est clairement devenu un business de 'pay-TV', d'opérateurs télécoms et de Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) (…) Les Gafa ont mis un pied en Allemagne l'année dernière, donc je ne vois pas pourquoi ils ne le feraient pas ailleurs en Europe occidentale"
Pour rappel, Amazon a acheté un lot de la Bundesliga l'an dernier plusieurs dizaines de millions d'euros, tandis qu'aux États-Unis, Facebook a acheté des droits pour diffuser des matchs de NBA, et Twitter ceux de la NHL.
Alors combien pour les droits tv de la Ligue 1 ? 1 milliard ? 1,5 milliard ?
Reste à voir quand sera lancé l’appel d’offre. Pour une source proche de la LFP (Les Echos, 07/06) : "La Ligue pourrait vouloir profiter du renouvellement de mandat de Stéphane Richard à la tête d'Orange, en mai 2018, et lancer son appel d'offres juste avant. Lui qui veut aider Canal+ à remporter les droits, s'il se représente avec une victoire, c'est un élément positif de plus à son bilan. La bataille sera d'autant plus virulente avec SFR". La LFP a jusqu’au printemps 2019 pour le faire.

Top14
La DNACG (Direction Nationale d’Aide et Contrôle de Gestion) qui se charge pour la FFR de contrôler financièrement les clubs pros, vient de rendre son rapport pour la saison 2015-2016 (il y a toujours un an d’écart avec la saison en cours).
Une synthèse des droits tv permet de faire le point. On peut noter que l’arrivée de beIN Sports a fait exploser les montants des droits pour Canal+. Les droits devraient encore augmenter : la LNR a attribué les droits tv du Top14 (période 2019-2023) en exclusivité à Canal+ pour un montant de 97 millions. A confirmer, car le recours déposé par SFR contre les conditions d’attribution du Top14 à Canal aurait été jugé recevable par l’Autorité de la Concurrence.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1236 le: 19 June 2017 05:42:43 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°233
Lors d’une interview au Jdd (11/06), Stéphane Richard est revenu sur quelques point d’actualité et notamment sur les rapports entre Orange et Vivendi.

Telecom Italia
Stéphane Richard a réaffirmé que Telecom Italia n’était pas dans le viseur d’Orange : "Quant à un rachat éventuel de Telecom Italia, qui n'est pas à l'ordre du jour, je préfère mettre nos ressources dans de nouveaux métiers plus générateurs de croissance.".
D’autant que Free va lancer une offre mobile d’ici à la fin de l’année. Bref, Orange préfère investir dans Orange Bank ou dans la sante et la cyber sécurité.

Canal+
Par ricochet ? Le dossier d’alliance avec Canal+ n’avance pas, pour Stéphane Richard : "Nous avons noué des accords de distribution mais nous devons faire beaucoup plus. Canal doit casser la spirale actuelle dans laquelle la chaîne perd des abonnés et des droits sportifs. Si nous pouvons y contribuer avec des partenariats nous le ferons.".
Canal+ a laissé filer la Ligue des Champions et la Ligue Europa à SFR et ne pourra pas se louper sur la future attribution des droits de Ligue 1. Mais à ce jour, rien ne se passe. Est-ce le prix demandé par Vivendi, alors que Canal+ continue de perdre des clients ?  Ou Vivendi souhaiterait faire un deal général avec une entrée croisée dans Orange ? Mais pour Stéphane Richard : "Or, un rapprochement capitalistique avec Canal est exclu pour le moment.". 
Bref, ce n’est pas mur ou Canal+ est trop cher ! De plus. Orange ne veux pas voir Vivendi rentrer au capital d’Orange. D’ailleurs pour Orange, la création d’un groupe intégré avec Vivendi : "C'est une fiction. L'essentiel de la valeur de Vivendi, c'est Universal. Il n'y a que des bouts de Vivendi qui pourraient théoriquement nous intéresser, Canal+ et Telecom Italia.".
Pour se développer dans les contenus, Orange compte sur OCS et Orange Studio : "Orange veut devenir un acteur encore plus important de la distribution de contenus via sa propre chaîne OCS et via Orange Studio. Nous serons toujours plus actifs dans la production de séries originales et de films. Avec Luc Besson, nous avons coproduit Valérian, le film le plus ambitieux et cher de l'histoire du cinéma français.".
A terme, il n’est pas certain que cela suffise.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1237 le: 20 June 2017 06:09:16 »
Après la publication des résultats des opérateurs à fin mars 2017, il est possible de synthétiser l’évolution du chiffre d’affaire. Comme c’est un trimestre impair, Free et Orange ne publient de données sur l’Ebitda.

Précisions
- Les données (exprimées en milliards) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- Le chiffre d'affaire d'Orange France a baissé de 0,9% entre 2015 et 2016 et de 0,1% entre le T1 2016 et le T1 2017.



Le détail
Bouygues Telecom remonte la pente et signe la meilleure augmentation sur le T1. Il obtenait le même CA au T1 2008…Par contre, sa rentabilité est toujours en dessous de 20%. 

Free est dans la continuité et voit son CA mobile avoir de bons chiffres. Sur ce trimestre, Free passe devant Bouygues Telecom pour 2 millions.

Orange France, est toujours dans le rouge, même si c’est proche de l’équilibre. C’est le mobile qui tire toujours Orange vers le bas. Orange est trop faible sur les forfaits mobiles du segment Grand Public. Par contre, avec le Ftth, les services fixes sont positifs.

SFR, malgré la perte de clients sur le fixe, SFR voit son chiffre d’affaire remonter légérement avec la hausse de ses clients postpayés mobiles, mais voit sa rentabilité baisser de 5,1%. Le secteur entreprise est dans le rouge.

Pour rappel, les résultats à fin T1 2016

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1238 le: 21 June 2017 05:25:46 »
Brèves du sport business et des médias – n°205

Le quotidien Les Echos (15/06) annonce des premières fuites sur le rapport que doit rendre l’ADLC concernant la mise à jour des injonctions que doit remplir Canal+ suite à son rachat de TPS en 2007. Injonctions qui ont été renouvelées en 2012 et qui viennent à échéance.
Et selon le quotidien, l’ADLC pourrait lâcher la bride à Canal+ sur le cinéma : Canal+ pourrait proposer des exclusivités plus importantes sur CanalPlay et aurait plus de souplesse pour diffuser les oeuvres des studios américains.

Injonctions, injonctions…
Quelles sont ces injonctions ? Par exemple, c’est l’interdiction d’une distribution en exclusivité de chaines avec des droits premiums dans le sport et/ou le cinéma comme OCS. Pour l’ADLC (injonctions de juillet 2012) , une chaine premium sportive est : "une chaîne diffusant des droits sportifs premium, à savoir les droits de diffusion des matches de Ligue 1 ou des championnats étrangers attractifs ou de la Ligue des champions". Il y a un an l’ADLC avait refusé que beIN Sports soit distribué en exclusivité sur Canalsat, considérant que beIN Sport est une chaine premium.
Autre exemple, l’obligation pour Canal+ de ne pas devenir propriétaire d’OCS, de distribuer aux Fai les chaines Cine+. Pour rappel, en 2012, l’ADLC avait infligé une amende de 30 millions à Canal+ pour non respect des obligations énoncées en 2007 après le rachat du bouquet TPS.

Des changements annoncés
En juillet 2016, Bruno Lasserre – l’ex Président de l’Autorité De La Concurrence – Le Monde (06/07) était revenu sur les injonctions imposées à Canal+ : "Nous lançons aux alentours du 20 juillet une consultation publique afin de remettre à plat le cadre réglementaire auquel est soumis Canal+ depuis cinq ans. Il s’agit d’un exercice de grande ampleur qui nous amènera à nous interroger sur les évolutions du secteur. Le paysage concurrentiel a-t-il été modifié avec l’arrivée de Netflix et la concentration Numericable-SFR ?
Les modes de consommation ont-ils évolué (visionnage des contenus sur Internet) ? Y a-t-il de nouveaux contenus premium (séries, rugby) ? Les modèles de financement du cinéma et du sport français ne méritent-ils pas d’être revus ? Même si cela n’est pas dans la compétence de l’Autorité, je pense aussi qu’il faudrait revoir les règles de concentration des médias afin de faire émerger des acteurs forts, capables d’acquérir des droits de plus en plus onéreux et d’exporter leur savoir-faire
".

A suivre…Rapidement
L’ADLC doit rendre sont avis le 22 juin, mais celle-ci aurait tenu compte que d’autres acteurs puissant sont rentrés dans le jeu comme SFR et Netflix et que Canal+ n’est plus en position ultra-dominante et qu’il perd régulièrement des abonnées.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1239 le: 22 June 2017 06:28:27 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°234

SFR perd contre Orange
En 2010 devant le Tribunal de Commerce et la Cour Internationale d’arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale de Paris, Numericable a attaqué Orange sur le plan câble et le manque d’informations sur le génie civil. Numericable demandait un total de 3,5 milliards comme préjudices.
En 2014, la Cour d’Appel avait donné raison à Orange, mais en février 2016 la Cour de cassation a cassé ce jugement.
Le 16 juin, la Cour d’appel vient de débouter SFR et a été condamné à payer 300 000 € pour remboursement des frais de procédure (La tribune,16/06).

SFR attaque Orange
Mi-Mai, SFR a lancé une procédure judiciaire conte Orange. Cette fois, c’est devant le Tribunal de commerce de Paris (Les Echos, 16/05). Le sujet concerne la couverture des zones moyennement denses sur le Ftth. En 2011, un accord entre Orange et SFR prévoyait un partage 80/20 entre les deux groupes, depuis SFR a été racheté et SFR veut une plus grosse part.
Mi-février, l’ARCEP avait invité : «les acteurs à aller vers un partage plus équilibré, en accord avec l'Autorité de la concurrence et le gouvernement, pour permettre une accélération du déploiement de la fibre».
Depuis, rien n’a bougé. SFR accuse Orange de bloquer la négociation, Orange rétorque qu’il a remplacé SFR dans beaucoup de villes, SFR privilégiant le câble au détriment du FttH.

Très haut débit : SFR et la justice
L’Autorité De La Concurrence a sanctionné SFR d’une amende de 40 millions d'euros. Avant le rachat de SFR par Numericable, SFR avait un accord avec Bouygues portant sur le déploiement de la Fibre Optique. Après le rachat, SFR n’a pas tenu ses engagements et l’ADLC s’était auto-saisie en octobre 2015. SFR va faire appel de la décision (Le Figaro, 09/03).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1240 le: 23 June 2017 05:15:13 »
Brèves du sport business et des médias – n°206

Canal+ et les autres...
Comme annoncé il y a une semaine par Les Echos, dans un avis, l’Autorité de la Concurrence lève une partie des obligations fixées à Canal+ depuis le rachat de TPS en 2007. En gros, il y a encore des règles mais avec beaucoup de souplesse.
Les arrivées de SFR, beIN Sports, Netflix ou Amazon  a permis une très sérieuse concurrence au monopole qu'était Canal+ et l’ADLC en a tenu compte. Les nouvelles règles édictées par l'ADCL s’éteindront le 31 décembre 2019.
Après, cela va être vraiment la guerre...

Pour Le Monde[/u] (22/06)  :
"Dans le domaine du cinéma et des séries, Canal+ obtient le droit de nouer un deuxième accord-cadre avec un grand studio américain, après celui conclu avec Disney et une levée intégrale des restrictions qu’il subissait sur les achats de droits. Mais la plupart des restrictions sur le cinéma français demeurent. À court terme, le groupe pourra toutefois mieux faire profiter ses chaînes du riche catalogue de sa filiale de production StudioCanal.

Dans le domaine de la distribution de chaînes payantes, Canal+ pourra intégrer dans ses bouquets des chaînes premium en exclusivité. Il serait donc susceptible de relancer le projet d’accord de distribution exclusive de BeIN Sports, qui avait été retoqué par l’autorité au printemps 2016. En revanche, Canal+ a toujours l’obligation de distribuer un minimum de chaînes indépendantes.

En matière de sport, enfin, Canal+ se trouve libéré de toute restriction et aura le loisir de céder des matchs à C8 ou CStar sans obligation de mise en concurrence.
".

L'avis est susceptible d'être attaqué devant le Conseil d'Etat, Altice va-t-il le faire ?

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1241 le: 26 June 2017 07:28:18 »
L’ARCEP vient de publier quelques données pour les départements et collectivités d’Outremer (DCOM) pour l’année 2016.
Il est impossible d’aller dans le détail et d’afficher des statistiques par opérateur, car ceux-ci ne donnent pas de chiffres par département et donc rien pour les Dcom. Quand même, quelques chiffres déjà anciens (fin 2014).

Haut et très haut débit
Pour l’ARCEP : "nombre d’accès internet à haut et très haut débit à 620 000 (+3,9% en un an). Ce dernier est porté par la croissance du nombre d’accès à très haut débit (+36,0% en un an (...) Au total en 2016, la part des accès à très haut débit représente 18,5% du nombre d’accès haut et très haut débit, soit un taux équivalent à celui de la métropole (19,6%).".



Téléphonie mobile
Pour l’ARCEP : "Pour la troisième année consécutive, le nombre de cartes SIM recule dans les départements d’outremer, plus fortement en 2016 que les années précédentes (-2,5% en un an contre -0,6% et -1,6% en 2014 et 2015). Le nombre de cartes en service s’élève à 2,6 millions fin 2016, soit 3,6% du nombre total de cartes en France (hors cartes MtoM). Le recul du nombre de cartes SIM en service provient intégralement de la baisse du nombre de cartes prépayées, tandis que les contrats forfaitaires progressent, à l’image de la métropole."
" Parmi les 2,6 millions de cartes SIM en service dans l’ensemble des départements d’outremer, 1,4 million ont utilisé les réseaux 3G au cours du dernier trimestre 2016, soit 55% des cartes en service (-18 points par rapport à la moyenne nationale). Cette proportion a augmenté de 10 points en 2016."



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1242 le: 27 June 2017 08:48:45 »

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°235


Qualité des services mobiles
L’ARCEP a publié son enquête annuelle sur la qualité des services mobiles, pour l’ARCEP : "Tous les opérateurs, à l’exception de Free Mobile, ont amélioré la qualité de leurs services data. Orange affiche les meilleurs résultats sur l’ensemble de l’enquête. Bouygues Telecom et SFR sont au coude à coude. Enfin, Free Mobile affiche des résultats sensiblement moins bons sur un grand nombre d'indicateurs".
Donc, Orange garde sa première place, SFR qui a relancé ses investissements, comble rapidement son retard. Bouygues est toujours là et Free, ben, c’est Free…
Reste à mesurer l’impact des mesures de l’ARCEP sur les résultats commerciaux des uns et des autres.


SFR et les contenus
L'Autorité de la concurrence a autorisé la prise de contrôle de Groupe News Participation (qui regroupe les actifs de NextRadioTV dont BFMTV et RMC) par SFR. Pour l’ADLC : "les acquisitions récentes de droits de diffusion d'événements sportifs par SFR comme ceux de la Ligue des champions et les négociations en cours avec plusieurs studios américains pour la diffusion de films et de séries récentes confèrent au groupe Altice une capacité à animer la concurrence sur les marchés de la télévision payante". 
Pour la TV gratuite, l'Autorité n'a pas identifié pour Altice qui diffuse les chaînes RMC Découverte, BFM TV et Numéro 23, de risque d'éviction des chaînes concurrentes (La Tribune, 13/06).


Stéphane Richard
Alors que Stéphane Richard a fait acte de candidature pour un troisième mandat, Nicolas Dufourcq - un concurrent potentiel - a été nommé président non exécutif du conseil de surveillance de STMicroelectronics. L’actuel PDG devant passer la main dans un an, c’est Nicolas Dufourcq qui devrait le remplacer, actuellement, il est directeur général de BpiFrance a été nommé en début d’année administrateur d’Orange.


Orange
L'opérateur français Orange a annoncé qu'il pourrait récolter 900 millions de livres sterling (1,03 milliard d'euros environ) en réduisant sa participation dans son homologue britannique BT de 4% à potentiellement 1,33%. En janvier 2016, Orange a vendu sa filiale britannique à BT. L'opérateur français s'est fait payer en cash et en actions BT.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1243 le: 28 June 2017 07:38:25 »
Fin mai, l’ARCEP a publié son rapport annuel sur les principales données économiques pour l’année 2016. Un point a été fait sur les investissements dans le secteur des télécoms. L’ARCEP se félicitant de l’augmentation des investissements (hors achat de fréquences) dans le très haut débit et la 4G.



Pour rappel, le récapitulatif par opérateur à fin 2016.



Précisions
- Les données (exprimées en milliards) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR.
- Pour lire le tableau : Orange a augmenté ses investissements de 10,5% entre décembre 2015 et décembre 2016, et ils ont représenté 18% du chiffre d'affaire sur l’année 2016.

L’ARCEP a également publié un récapitulatif des investissements depuis 2004. L’année 2016 est une année record avec les investissements sur le fixe et le FttH. Les investissements dans le mobile sont dans la lignée des années précédentes


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1244 le: 29 June 2017 06:39:18 »
Fin mai, l’ARCEP a publié son rapport annuel sur les principales données économiques pour l’année 2016. Un point a été fait sur les revenus des opérateurs.



Pour rappel, le récapitulatif par opérateur à fin 2016.



Précisions
- Les données (exprimées en milliards) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- Le chiffre d'affaire d'Orange France a baissé de 0,9% entre 2015 et 2016 et l’Ebitda a progressé de 0,8%

L’ARCEP a également publié un récapitulatif sur le revenu des opérateurs depuis 1998. Depuis 2010, les revenus ont baissé de 17,7%, sur l’année 2016, la baisse est de 0,8%. La baisse est moins forte, mais elle est toujours là. L’année 2017, sera t-elle une année de croissance ?


« Modifié: 29 June 2017 06:53:03 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1245 le: 30 June 2017 07:43:15 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°236

Dailymotion
Vivendi va lancer une nouvelle version de Dailymotion qui devrait faire la part belle aux contenus professionnels (sport, divertissement, musique, actualité)
Racheté à 90 % par Vivendi en 2015 pour 280 millions d'euros, Dailymotion reste contrôlée à 10 % par Orange. Dailymotion revendique une audience mondiale de 300 millions de visiteurs uniques par mois, dont plus de 130 millions dans la zone Europe Moyen-Orient Afrique (Le point, 20/06).

Altice
Altice a vendu sa filiale Belge et Luxembourgeoise. C’est Telenet qui est devenu le nouveau propriétaire et a déboursé 400 millions d’euros net. L’Autorité de la Concurrence belge a donné son accord. Altice les avait acheté pour 82 millions d’euros en 2003 et en espérait 500 millions. SFR Belgique n’a qu’une part de marché de 1,5% et compte 110.000 clients. En 2015, Telenet (propriété de Liberty Global) avait acheté Base le troisième opérateur du pays.
Coté achat, Altice pourrait racheter Media Capital, le plus gros groupe média du Portugal. Il s’était déjà offert Portugal Telecom en 2015. MediaCapital, possède TVI, la première chaîne de télévision privée du pays, et Radio Commercial, la radio numéro un. A ce jour, Altice a indiqué ce sont des « discussions préliminaires » en vue du rachat de la participation majoritaire de l'espagnol Prisa (94,69%) dans Media Capital. Le montant pourrait atteindre 500 millions d’euros.

Vivendi & l’Italie
Le groupe Vivendi a fait appel de la décision du régulateur italien des télécoms qui l'a sommé de réduire sa participation dans Telecom Italia ou Mediaset (Le Figaro, 01/06)
Début avril, le régulateur des télécoms avait estimé que Vivendi ne respectait pas la loi avec sa double participation dans Telecom Italia et Mediaset et donnait 12 mois à Vivendi pour se mettre en conformité, sinon ce sera une amende qui serait comprise entre é et 5% de son chiffre d’affaire.
Avec Telecom Italia, Vivendi possède 44,7% (40% selon la loi) et avec Mediaset c’est 13,3% (10% selon la loi).  Vivendi préfère garder Telecom Italia et essaye de relancer les discussions avec la famille Berlusconi sur Mediaset : "Nous allons défendre nos positions, mais on recherche le dialogue (…) et la taille de Vivendi peut aider au développement de Mediaset"

Free vs Netflix
Le même jour que la publication des chiffres de l’ARCEP (qui sont moyens moyens pour Free), Free a porté plainte contre Netflix, en l’accusant de l'avoir classé dernier des opérateurs français avec un débit nettement inférieur à ses concurrents. Free est le seul FAI à n'avoir pas d'accord d'interconnexion avec Netflix.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1246 le: 03 July 2017 07:50:41 »
Les différents rapports annuels ont été publiés par Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR. Chaque opérateur y donne des informations sur le nombre de salariés employés et cela permet d’en suivre l’évolution. Il s’agit toutefois des emplois consolidés en France. Par exemple si une branche d’Orange avec des salariés localisés en France ne réalise que des activités à l’étranger, les salariés ne sont pas comptabilisés.

Seule difficulté, la difficulté de remonter au delà de 2013, pour consolider Numéricâble et SFR. Enfin question importante : Free Mobile a t-il fait évoluer négativement le nombre d’emplois chez nos quatre opérateurs ?

Période 2013/2016
On peut donc constater que sur la période 2013-2016, que les effectifs ont un peu baissé et qu’ils vont continuer à baisser car ces chiffres n’incluent pas les 5 000 emplois qui vont être supprimés par SFR d’ici à 2019. Le Monde (édition papier du 03/06) a fait le point, depuis début 2017, 2 500 salariés seront partis à fin juin (via le plan de départs volontaires et le plan dans l’activité distribution). Selon le quotidien, le nombre de volontaires serait supérieur à ce qui serait prévu. Les départs pourraient être plus nombreux et plus rapides…
D‘autre part, les départs à la retraite chez Orange qui sont estimés à 15 000 d’ici à 2020 (dont de très nombreux fonctionnaires) ne devraient être compensés que pour un tiers.
Chez Orange, ce sont 50% des salaries (sur 88 092 salariés d’Orange SA) qui restent fonctionnaire au 31décembre 2016, contre 56% fin 2015 et 59% fin 2014. 

Et la sous-traitance ?
Enfin, ces chiffres ne donnent pas une image des effets au niveau des sous-traitants. Toutefois, à ce sujet, il faut noter que Orange est passé de 26 313 (Equivalent Temps Plein) en 2011 à 24 055 en 2013 à 29 384 ETP en 2016 ! C’est d’abord lié à la montée en charge des investissements dans le ftth. Les autres opérateurs ne donnent pas de statistiques sur la sous-traitance.   

Palmarès
Au delà de la «qualité » des emplois supprimés/crées (cadres/non-cades), sur la période 2013-2016, c’est Bouygues qui a le plus perdu avec -19,3%, mais c’est SFR qui terminera en « tête » avec pas loin d’une perte de 30%. C’est Free qui restera le grand bénéficiaire avec une augmentation de 29,4%. Orange s’en sortant naturellement avec les départs à la retraite et avec l’itinérance qui lui permis de passer la cap Free sans casse sociale.   


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1247 le: 04 July 2017 08:11:24 »
Fin mai, l’ARCEP a publié son rapport annuel sur les principales données économiques pour l’année 2016. Un point a été fait sur l’emploi. Et c’est le très gros point noir, sur 20 ans, c’est une véritable saignée.



Pour l’ARCEP : "Les opérateurs emploient directement 115 000 personnes à la fin de l'année 2016, en diminution de 3 100 personnes en un an, en ligne avec la baisse tendancielle observée ces dernières années (-3 000 à -4 000 par an)."

Ce que recouvre l’ARCEP : "ce champ couvre uniquement l’ensemble des opérateurs déclarés auprès de l’Arcep, et non l’ensemble du secteur économique des communications électroniques. Il exclut en particulier les distributeurs, les entreprises prestataires de services (consultants, sociétés d’études, centres d’appels ainsi que les entreprises de l’industrie (équipementiers). Les entreprises déclarées auprès de l’Arcep et qui n’exercent une activité dans le secteur des communications électroniques que de façon marginale ont été exclues du champ de l’indicateur nombre d’emplois.".

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1248 le: 05 July 2017 07:10:55 »
Brèves du sport business et des médias – n°207

Début avril, l’UEFA a publié ses comptes pour la saison 2015/2016, l’occasion est ainsi donnée de regarder ce que l’instance reçoit en droits tv.

Euro 2016
Pour l’Euro 2016, l’UEFA a reçu 1,024 milliard d’euros de droits tv, ce qui représente une hausse de 22,3% par rapport à l’Euro 2012. Depuis l’Euro 1992, la hausse est de 5319% ! Les droits tv représentent 53,4% des recettes en 2016, contre 60,19% en 2012 et 46,2% en 1992.
L’UEFA ne précise pas le détail des droits payé par pays. En France, les droits payés par beIN Sport, TF1 et M6 avait été de 110 millions d’euros.



Champions et Europa League
L’UEFA donne quelques chiffres (mais le moins possible) sur ces compétitions phares. Pour la saison 2015/2016, la Champion’s League a reçu 1,646 milliard et 311 millions pour l’Europa League.



Historiquement et pour les deux compétitions, l’évolution est assez conséquence et passe de 4,053 milliards sur le cycle 2012/2015 à 5,900 milliards sur le cycle 2015/2018, soit une augmentation de 45,% en trois ans. En 15 ans l’augmentation est 218,5% !



Période 2018-2021
Les droits vont exploser, avec la quasi disparition de la visibilité sur des chaines gratuites.
au Royaume-Uni, les droits ont augmenté de près d’un tiers. C’est BT qui s'est imposé face à Sky au prix de 394 millions (+32%) par saison.
En France c’est SFR qui l’a emporté pour 350 millions par saison (+133%).
En Italie, c’est Sky (face à Médiaset) pour 290 millions d’euros.
En Allemagne c’est Sky et Dazn pour plus de 200 millions (+68%) mais il reste à attribuer la Ligue Europa. A noter que la tv publique ne diffusera plus la compétition.
L’Espagne est le dernier pays majeur ou les droits ont été attribués. C’est Médiapro (pour beIN Sports Espagne) qui a acheté les droits en exclusivité pour un montant compris entre 230 et 250 millions (+46%)


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #1249 le: 06 July 2017 07:21:19 »
Après la publication de l’observatoire de l’AFNR au 30 juin, un récapitulatif sur les supports 4G en service à fin juin 2017 via l’observatoire  2G, 3G et 4G publié par l’ANFR.

Avec 45,814 sites, le cumul des supports 4G en service augmente de 10,05% par rapport à mars 2017 et de 20,4% par rapport à décembre 2016.



Bouygues est premier : 12,935 sites en service, soit une augmentation de 11,1% par rapport au 31 mars et de 55,0% sur un an.
Orange est repassé deuxième : 12,304 sites, soit une augmentation de 13,7% par rapport au 31/03 et de 36,9% sur un an.
SFR repasse numéro 3 avec 12,223 sites, soit une augmentation de 9,9% par rapport au 31/03 et de 79,0% sur un an. 
Free ferme la marche avec 8,352 sites,  soit une augmentation de 3,5% par rapport au 31/03 et de 27,1% sur un an.

SFR qui n’avait plus vraiment le choix a rattrapé son retard et se tire la bourre avec Orange pour la place de numéro 2, Orange de son coté est sortie de sa léthargie et a repris un peu sa marche en avant. Bouygues (via la mutualisation avec SFR) poursuit fortement sa route. Free, avance mais a mis le pied sur le frein.