Je précise que je ne jette pas la pierre tant aux (futurs) clients angoissés, qu'à Free, qui a organisé cette frénésie et cette angoisse. Quel intérêt de préciser que l'offre est (pour l'instant) limitée à 3 000 000 d'abonnés ? Provoquer une sorte de panique et un afflux immédiat et massif, ce qui n'est dans l'intérêt que de Free, qui veut attirer le maximum de personnes avant que les concurrents ne proposent des offres attractives. L'encombrement, ils s'en foutent, c'est secondaire — ils nieront les problèmes, ou les minimiseront, et de réseau et de tout —, c'est nous qui le payons — on s'est fait couillonner des années, on n'a pas à se plaindre, s'entend-on dire. Je trouve très mal venu et sournois de jouer avec la peur des gens dans le climat actuel. Ils pouvaient tout à fait décider, une fois atteints, calmement, les 3 000 000 d'abonnés, s'ils les atteignent, de changer leurs tarifs au cas où le modèle ne fonctionne pas. Mais non : on nous menace d'être le 3 000 001 ème, c'est plus vendeur. Les gens ne se rendent pas compte du temps qu'il faut pour atteindre ce chiffre, et donc se précipitent.
La FAQ citée est COMMERÇANTE, bien sûr que Free va répondre : réabonnez-vous, au cas où des gens n'ayant en réalité pas eu l'écran de confirmation de leur inscription lisent cette FAQ, au cas où vraiment certains mails ou cartes SIM n'arrivent jamais, au cas où certains aient rentré un mauvais mail. Ils s'en foutent des doublons, les clients seront emmerdés plus qu'eux. Pour eux ce sera moins d'1 % de leur boulot sur le premier mois, par contre les clients victimes de doublons (des leurs ou de ceux des autres) ne sont pas emmerdés à 1 %. Comme on l'a vu sur ce fil certains voyant que "ça ne fonctionnait pas" décidaient de rester chez Sosh par exemple, et Free veut absolument éviter ce genre de cas, donc ça ne leur coûte rien de dire à leurs clients de se réabonner tant qu'ils sont "dans le mood". Certains semblent recevoir ce conseil comme une injection du messie quand ce n'est qu'une précaution commerciale.
Bref, avant cette histoire de Free Mobile je ne pensais rien de Free, mais depuis que j'ai expérimenté la suffisance et l'émotion vulgaire de son patron et constaté leurs procédés pas moins vils qu'ailleurs, j'en pense du mal et j'en suis venu à parfois souhaiter que mon abonnement n'ait vraiment pas été pris en compte. Comme tout le monde, dès mardi, j'ai ressenti "une urgence", irrationnelle, et je n'aime pas beaucoup constater, avec le recul, qu'on a joué de la sorte avec mes "peurs", avec ce désir imbécile de "passer avant tout le monde". Être "moins cher" n'excuse pas tout.