Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #950 le: 17 June 2016 05:13:01 »
Toujours dans le cadre du match entre Free et Bouygues Telecom, un comparatif des résultats financiers entre Bouygues Telecom et Free depuis 2011. 
Traditionnellement Free ne publie pas de données sur sa rentabilité lors des trimestres impairs.

Premier récapitulatif : l’évolution du chiffre d'affaire sur la période 2011/T1-2016 : Free est repassé devant Bouygues Telecom.

Deuxième récapitulatif : résultat opérationnel courant. Celui-ci ne prend pas en compte : le résultat sur éléments exceptionnels, la participation des salariés aux résultats de l'entreprise, et les impôts sur les bénéfices. Pas de comparaison, car Free ne donne pas d’éléments financiers complets sur les trimestres impairs.
C'est exprimé en milliards d'euros pour le CA et en millions pour le ROC. A ce jour, c’est toujours dans le rouge pour Bouygues. Le T2 et le T3 avaient été positifs en 2015, bis repetita en 2016 ?



Et un rappel sur quelques éléments commerciaux
« Modifié: 17 June 2016 07:04:05 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #951 le: 20 June 2016 05:22:45 »
Orange et Free ont annoncé la signature d’un accord en vue d’une fin progressive de l’itinérance 2G/3G à partir de début 2017 pour se terminer à la fin de l’année 2020. A l’origine, l’accord d’itinérance a été signé en 2012 et devait se terminer initialement en décembre 2017. L’accord doit être validé par l’ARCEP.

Dans un communiqué l’ARCEP : "salue la réactivité des quatre opérateurs, qui ont signé des avenants dans un calendrier ambitieux" et : "Ces avenants organisent l'extinction graduelle des prestations d'itinérance. Ils visent ainsi à conforter le modèle de déploiement de l'industrie mobile : la dynamique d'investissement dans les réseaux va se poursuivre, avec notamment un déploiement accéléré de la 4G hors des grandes villes dans les années à venir, qui devrait se réaliser à un rythme plus rapide que le rythme minimum prévu dans les autorisations des opérateurs. Le modèle de concurrence à l'œuvre dans l'industrie mobile permettra ainsi de remplir pleinement les objectifs d'investissement et de connectivité des territoires promus par les pouvoirs publics."

De son coté, Bouygues Télécom a annoncé – via un communiqué[/b] – qu’il : "a signé avec SFR un avenant à leur accord de partage de réseau, qui confirme la fin de l’itinérance 4G de SFR sur le réseau de Bouygues Telecom à fin 2018. ", mais : "Dans le même temps, Bouygues Telecom prend acte de l’extension de la durée du contrat d’itinérance 2G/3G entre Orange et Free jusqu’à fin 2020 au lieu de 2018. Cette prolongation, en totale contradiction avec l’avis émis par l’Autorité de la concurrence en mars 2013, ne permet pas de rétablir l’équité dans les conditions de la concurrence.".

Fin mai, Sebastien Soriano le président de l’ARCEP avait taper le poing sur la table et avait donné jusqu’au 15 juin aux opérateurs télécoms pour que des modifications soient apportées aux différents contrats de partage de réseaux existants afin de respecter les  Lignes directrices émises en début d’année. L'ARCEP souhaitait que l'itinérance 3G de Free soit complètement éteinte entre fin 2018 et fin 2020, et entre 2020 et 2022 pour la 2G.
Parallèlement, L’ARCEP souhaitait également une sortie du contrat entre 2016 et 2018 sur d'itinérance 4G de SFR chez Bouygues Telecom entre 2016 et 2018.

Cette feuille de route de l’ARCEP fait suite à l’avis de l’Autorité de la Concurrence rendu en mars 2013 qui jetait les fondements (Communiqué de presse, l’avis) sur l'itinérance et la mutualisation en général et sur l’accord d’itinérance entre Free et Orange. L’ADLC avait donné quelques pistes, mais pas de méthode tout en poussant Free à déployer un réseau 3G et 4G, car en mars 2013, il y avait des craintes pour l’ADLC que Free joue la montre dans ses investissements. Depuis, Free est rentré dans les clous.   

C’est donc une sortie « soft » qui va permettre à Free de poursuivre le déploiement de son réseau à un rythme soutenu mais réaliste et à Orange de continuer à toucher des revenus de location. En 3G, Free doit de toute façon être à 90% de couverture de la population en janvier 2018 et son contrat avec Orange se terminait en décembre 2017.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #952 le: 21 June 2016 05:34:03 »
Brèves du sport business et des médias – n° 152

Top14
Dur de diffuser du rugby : après BeIN Sports, SFR en fait également les frais ! A l’issue de l’attribution des futurs droits du Top14, SFR avait annoncé (Les Echos, 10/05) qu’il envoyait : "un courrier à la Ligue nationale de rugby (LNR) pour l’informer de sa non candidature. Il n’est pas d’accord avec la procédure mise en place par celle-ci. A tel point qu’il a aussi tenu à en informer l’Autorité de la concurrence, par lettre également. Il y exprime ses réserves quant à cette procédure". Cela va t-il aboutir, alors que l’ADLC a refusé l’accord entre Canal+ et BeIn Sports ? A suivre
Sur la Pro D2 de Rugby, Altice/SFR avait déposé un recours devant l’Autorité de la Concurrence afin de contester l’attribution des droits tv de la Pro D2 de rugby. En avril 2015, les droits ont été attribué à Canal+ et à Eurosport pour 6 millions d’euros par saison jusqu’en 2019/2020. Le 23 mars 2016, L’ADLC a rejeté la demande de mesures conservatoires ainsi que la saisine sur le fond d’Altice.

Les droits tv du sport
Le CSA vient de publier une étude sur le sport à la télévision. Le quotidien l'Equipe du 08/06 (édition papier) a synthétisé quelques éléments qui permettent de voir que la concurrence des chaines a fait exploser les droits et que le foot représente 79% de la valeur totale des droits. Le rugby représente 10% et le reste 11%.
Ces chiffres sont arrêtés à mars 2016. Mais la place du foot devrait augmentée, car ne sont pas pris en compte l’augmentation des droits pour la L1 et la L2 ainsi que ceux pour le championnat anglais.
A la date de l’étude, Canal+ et BeIN Sports se partagent 80% des droits en valeur.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #953 le: 22 June 2016 05:15:23 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°176

Orange et les zones rurales
A l’occasion de l’inauguration par François Hollande d'Orange Gardens le nouveau centre dédié à l'innovation en région parisienne, , Stéphane Richard a fait quelques annonces.
Une amélioration des débits internet pour 1 million de foyers en zones rurales d'ici à un an et pour 2,5 millions de foyers en 2019. Dans le cadre du programme «Orange territoires connectés», Orange va également étendre à 5 millions de foyers l'expérience qu'il a menée dans la 4G. lorsque le débit fixe est trop faible, la 4G peut venir le suppléer. Les consommateurs créent alors des réseaux Wifi en utilisant la connexion mobile. Stéphane Richard a aussi annoncé le lancement de la voix sur Wifi à la rentrée prochaine.
Mais pour financer ces investissements, Stéphane Richard demande un cadre fiscal stable. Le président de la République lui a répondu favorablement : "d'un côté, vous investissez pour le long terme et dans des territoires qui ne sont pas les plus favorisés de la République et, de l'autre côté, l'Etat doit vous assurer une sécurité, une stabilité législative, réglementaire et fiscale (…) Nous y veillerons".

Il n’y plus qu’à ! Le travail est immense et les efforts devront être poursuivis : par Orange, les collectivités locales et l’Etat.

Orange et l’Etat actionnaire
D’autre part François Hollande assure que l’Etat «est un des principaux actionnaires d’Orange et entend le rester. Nous considérons qu'il est nécessaire pour l'entreprise qu'il y ait cet actionnariat public, même s'il y a une diversité dans le capital».
Le 25 mai dernier, Emmanuel Macron avait été interrogé par la commission des Finances du Sénat sur d'éventuelles cessions de participations dans des entreprises dont l’Etat est au capital. A propos d’Orange, il avait déclaré : "Nous n'avons pas vocation, de manière pérenne, à rester au capital".
Mais, ce n’est pas le moment industriellement : "Il y a aujourd'hui une politique d'aménagement rapide et de déploiement d'un investissement d'infrastructures qui fait que nous sommes aidés en tant qu'actionnaire d'Orange, donc ce n'est peut-être pas le meilleur moment".
Et ni le moment non plus financièrement : "quand on regarde la valorisation des opérateurs après l'agrément d'une quatrième licence, il y a eu plutôt une baisse (…) Dès que les conditions de marché sont plus propices, il faut savoir céder".
Entre le niveau actuel de 23% et être un des principaux actionnaires, il y a de la marge…Cela pourrait évoluer après les élections présidentielles de 2017.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #954 le: 23 June 2016 05:29:26 »
Lors d’une audition devant la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Stéphane Richard est revenu sur la consolidation européenne des télécoms : "Nous, Orange, nous nous voyons comme un acteur européen. S'il doit en rester un ou deux, des acteurs qui ont une vision européenne, on en fera partie (…) Cela peut nous amener à faire des mouvements sur la scène européenne pour augmenter notre emprise sur le territoire européen".
Depuis l’arrivée de Stéphane Richard, Orange a vendu en Suisse, en Autriche et en Grande Bretagne et a racheté en Espagne. Il est évoqué régulièrement un intérêt pour Telecom Italia, mais Vivendi étant propriétaire, il serait étonnant qu’Orange déclenche une guerre avec un acteur français. Il est de toute façon inconcevable de racheter un opérateur N°3 ou N°4 sur son marché, Orange ira forcément à la pêche au gros.

De temps en temps, ressort un rapprochement avec Deutsche Telekom. Sauf que les entreprises n’étant pas d’un poids égal, la fusion se ferait au détriment d’Orange. Une fusion des deux opérateurs créerait un mastodonte de plus de 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Pourtant plutôt que de rechercher un rachat, il faudrait déjà que les opérateurs travaillent ensemble. C’est déjà le cas entre Orange et Deutsche Telekom.

Avec un accord de coopération (02/2011) dans le domaine du M2M et le partage du wifi, et le partage (03/2011) du réseau mobile en Pologne et enfin la création (04/2011) d’une société commune sur le achats d’équipement. La co-entreprise vise un montant annuel d’économies sur les achats de 1,3 milliard d’euros après trois ans d’activité. Les deux entités se sont également associés dans l’aide aux jeunes pousses (06/2014).

Il n’y a pas eu de communication publique sur la réalisation des objectifs annoncés. Mais plutôt qu’un grand soir européen des fusions, les opérateurs pourraient déjà commencer par travailler ensemble afin d’acquérir une culture commune et de dégager comme synergies.
« Modifié: 23 June 2016 07:02:02 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #955 le: 24 June 2016 05:16:03 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°177

4G
Ce que laisse entrevoir les résultats trimestriels des opérateurs télécoms depuis quelques trimestres se vérifie à l’échelle européenne : la monétisation de la 4G a juste permis de limiter la baisse du chiffre d’affaire. Selon une note du broker Raymond James, les 50 premiers opérateurs ont affiché en moyenne une baisse de 0,5 % de leur chiffre d'affaires mobile au premier trimestre.
Pour le broker, cela reste décevant, car le taux de pénétration de la 4G est en augmentation constante. En France, trimestre après trimestre, sur fond de concurrence exacerbée, es opérateurs affichent des résultats en baisse, même si pour certains cela se rapproche du zéro. Sur le moyen terme, cela stabilisera les revenus. (Revue de presse de l’ARCEP du 06/06).

Orange Cash
Pour la fin de l’année 2016, le système de paiement sans contact Orange cash va devenir compatible avec celui d’Apple Apple Pay. Pour Orange : "Une fois l’application Orange Cash téléchargée sur un smartphone Apple compatible (iPhone 6, iPhone 6 Plus, iPhone SE et Apple Watch), les clients n’ont plus qu’à se laisser guider. Quelques clics suffisent pour créer son compte Orange Cash et activer, directement depuis l’application, le paiement mobile avec Apple Pay et ce, quelle que soit la banque du client". 
Selon le communiqué d’Orange : "Orange Cash compte 200 000 utilisateurs et est disponible dans 400 000 points de vente en France".

Orange et Skyrock
Orange et Skyrock, c’est terminé. Orange aura investi 22,5 millions d'euros dans la radio. Fin 2014, Orange a déprécié à zéro l'intégralité de cet investissement. Pour rappel, à la demande du gouvernement, Orange était rentré au capital de la radio en 2011 pour 22,5 millions d’euros, alors qu’il souhaitait se désengager des contenus. Depuis Orange n’avait strictement rien fait de ce rachat. 

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #956 le: 27 June 2016 07:27:33 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°178

Stéphane Richard a donné une interview à La tribune ou il est revenu sur le déploiement de la Fibre Optique et des relations d’Orange avec Vivendi.

Fibre Optique
Il rappelle qu’Orange a investi 500 millions en 2015 et que ce sera entre 550 et 600 millions en 2016 et que le niveau d’investissements sera le même jusqu’en 2020 afin d’atteindre 20 millions de logements raccordables.
Ces investissements devant lui permettre de regagner des parts de marché et de faire augmenter l’ARPU de ses clients : "Nous estimons que la différence de revenus moyenne par abonné entre l'ADSL et la fibre est aujourd'hui d'environ 5 euros par mois. L'objectif de notre plan, c'est de monter ce différentiel à 7 euros par mois, mais pour plus de services.".
Mais pour tenir la distance, Orange demande : "une stabilité du cadre de régulation et du cadre fiscal. On ne peut pas demander à une entreprise de s'engager sur une période aussi longue et avec des moyens pareils si elle est à la merci d'un changement de régulation qui viendrait modifier son modèle économique.".

Pour lui : "Sur la zone très dense, c'est le jeu de la concurrence par les infrastructures. On n'est plus dans la situation où l'opérateur historique construit un réseau sur lequel tous les autres se greffent après-coup, moyennant un prix d'accès fixé par le régulateur. Ce temps-là est terminé. Nous sommes tous partis sur la même ligne de départ. Du coup, l'incitation à investir est plus forte, et c'est valable pour tous les opérateurs. Ce cadre concurrentiel nouveau a été décidé après des mois de débats avec tous les acteurs. Tout le monde le connaît. Et chaque opérateur a fait ses propres choix. Rien n'empêchait Bouygues Telecom de consacrer beaucoup d'argent au FTTH s'il le voulait. Rien n'empêchait Free ou SFR d'en faire plus.".

Pour Stéphane Richard, pas de problèmes d’unOrange trop puissant qui écrase la concurrence et il lance une pique à la concurrence : "ces opérateurs ne sont ni petits, ni pauvres. Messieurs Niel [propriétaire de Free], Bouygues et Drahi font partie des grandes fortunes mondiales. Ils ont régulièrement de grands projets d'acquisitions partout dans le monde. Qu'est-ce qui les empêche d'investir un ou deux milliards de dollars en France pour faire de la fibre ? Ils ont parfaitement les moyens de rivaliser avec Orange. Cela dit, on sait bien que le déploiement de la fibre va être une bagarre. Dès qu'on prendra un peu d'avance, ça va couiner. D'ailleurs, ça couine déjà !".

Sa crainte est de voir l’ARCEP imposer de nouvelles règles afin qu’Orange ne domine pas le marché du Ftth, alors que la concurrence ne joue pas le jeu en investissant. Ou plus simplement de faire monter les contreparties ?

Vivendi
Stéphane Richard a fait preuve d’amabilité envers Vivendi, en rappelant que Orange : "a plein de choses à échanger avec Vivendi parce qu'ils sont dans les contenus, et que nous, nous sommes des distributeurs". Et que : "Ceci dit, nos relations avec Vivendi peuvent-elles déboucher sur quelque chose de plus ambitieux? Il n'en est pas question pour l'instant. Mais il y a une forme d'intérêt réciproque à plutôt intensifier nos relations".
Preuve de sa bonne volonté : "Je mets totalement de côté le dossier Telecom Italia: c'est un projet de Vivendi dans lequel nous n'avons pas notre place. Nous n'avons aucune discussion à ce sujet".
Il y a quelques jours, lors d’une audition ay Sénat V .Bolloré avait déclaré : "En tant qu'actionnaire de référence, je pense qu'il n'est pas souhaitable de faire le téléphone et les contenus. Je pense que c'est très difficile et très coûteux et que c'est plus simple de faire ce qu'on fait nous".
Bref chacun chez soi et pas de guerre ouverte entre les deux groupes. Pour Orange : les tuyaux, pour Vivendi : les contenus.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #957 le: 28 June 2016 07:28:14 »
Brèves du sport business et des médias – n° 153

Droits des Bleus
L’UEFA a mis sur le marché les droits tv de l’Equipe de France de foot pour la période 2018-2022. A ce jour, TF1 et M6 ont candidaté (L’Equipe 11/06, édition papier) mais pour 3 millions par match. Un deuxième tour va être engagé qui devrait permettre de faire monter les enchères ! L’objectif de l’UEFA est d’obtenir 4 millions d’euros par match. Actuellement, TF1 est le diffuseur des rencontres de l’équipe de France jusqu’en 2018 (hors phases finales) et paye 3,5 millions d’euros par match.
Les autres matchs des équipes nationales européennes sont également sur le marché. Actuellement c’est Canal+ qui diffuse jusqu’à la fin des qualifications pour la Coupe du Monde 2018. Le prix est de 30 millions par an.
Les droits de la Ligue des Nations - qui est une nouvelle compétition - sont également sur le marché. 

Canal+
La Commission de la Culture, de l'éducation et de la communication du Sénat a auditionne Vincent Bolloré. Quelques petites phrases à retenir.

A propos du deal avorté avec beIN : "Je ne suis pas responsable des injonctions décidées avant mon arrivée (…) Avec la volatilité des droits, on ne sait pas à quoi on doit d'abonner. L'idée, c'était d'avoir une vitrine. On devra faire plus de diète que prévu, on n'avait pas de plan B (…) sur les 8.000 personnes, il y en a peut-être 200 qui ne sont pas contentes chez Canal".
 
Vincent Bolloré ne semble pas convaincu par la stratégie de convergence entre "les tuyaux" et les contenus mis en œuvre par Patrick Drahi à SFR. "En tant qu'actionnaire de référence, je pense qu'il n'est pas souhaitable de faire le téléphone et les contenus. Je pense que c'est très difficile et très coûteux et que c'est plus simple de faire ce qu'on fait nous".

SFR Sport
Coup dur pour SFR. Le Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu un jugement en référé interdisant (sous peine d’amendes) à la société MCS de distribuer auprès des abonnés SFR les nouvelles chaines SFR Sport 2 et SFR Sport 3 qui ont remplacés début juin Ma Chaîne Sport et MCS Extrême.
Cette décision fait suite à une réclamation de Canal+ qui dispose d’un contrat d’exclusivité pour la distribution de ces chaines hors réseaux câblés jusqu’au 3 novembre 2016, conformément au contrat de commercialisation conclu entre les deux parties le 7 décembre 2011.
Cela va rendre plus difficile la commercialisation du bouquet SFR Sport hors réseaux cablés. Même si à ce jour, les concurrents de SFR n’ont pas annoncé de reprise du bouquet (Mediasportif, 22/06).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #958 le: 29 June 2016 08:09:00 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°179

SFR
P.Drahi commence à parler de sureffectif chez SFR : "On a donné une garantie sur l'emploi de trois ans donc il reste encore un an. Aujourd'hui on est dans une situation où les gens savent que la garantie s'arrête dans un an. C'est un peu comme chez Darty quand vous avez une garantie de trois ans. Au bout de trois ans la machine à laver tombe en panne on fait comment ? On paie. Ils savent qu'on est en sureffectifs" (Les Echos, 22/06).
SFR a perdu 500 personnes en quinze mois. Il est passé de 9 400 à 8 900 salariés. Sur l’ensemble du groupe, qui comprend aussi l’ex-Numericable et l’intégrateur de réseau Telindus, les effectifs ont maigri de 1 200 personnes, et sont tombés à 15 800 salariés.
Vu la taille de la dette de SFR, la diminution de la masse salariale ne sera qu’une goutte d’eau. SFR a d’abord perdu beaucoup de clients, pas sur que comparer les salariés de SFR à une garantie Darty soit une très bonne chose. Le coté Nanard des Guignols ne durera qu’un temps.

Fin du RTC chez Orange
Pour préparer l'arrêt du RTC en France à partir de 2018, Orange va tester la transition de la téléphonie fixe traditionnelle (RTC/RNIS) vers la téléphonie fixe IP (VoIP) dans 14 communes du Finistère.
La téléphonie passera donc par une box ou un boîtier DSL pour le service universel de téléphonie. Orange va donc tester ce changement sur 14 communese : Bénodet, Clohars-Fouesnant, Concarneau, Elliant, Ergué-Gabéric, Fouesnant, Gouesnach, La Forêt-Fouesnant, Melgven, Pleuven, Rosporden, Saint-Evarzec, Saint-Yvi et Tourch (Communiqué).

Brexit dans les Télécoms
La sortie de la Grande-Bretagne de l’UE va avoir des conséquences sur le roaming. Se dirige-t-on vers la signature d’un accord spécifique comme pour d’'autres pays, qui ne sont pas membres de l'UE, comme pour la Norvège, de l'Islande et du Liechtenstein, qui font partie de l'Espace Economique Européen. Il va donc falloir attendre avant que cela soit fixé.

De son coté, Orange qui a encore de l’activité en Grande-Bretagne et entend y garder ses bureaux, pour Orange : " Orange croit fermement aux bénéfices de l'Union européenne et à la possibilité de créer un véritable marché digital unique (…) Depuis la vente de EE - notre joint-venture avec DT (Deutsche Telekom - à BT, nous n'opérons plus sur le marché britannique en tant qu'opérateur B2C ("business to consumer"). Mais nous y avons plusieurs bureaux qui y emploient environ 900 personnes (innovation, technologie, communication ou B2B ("business to business") et nous prévoyons de les conserver" (Reuter, 24/06).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #959 le: 30 June 2016 07:33:39 »
Brèves du sport business et des médias – n° 154

Rugby : Champion Cup
L’appel d’offre pour les droits tv des Coupes d’Europe de Rugby pour la période 2018-222 sera prêt fin 2016 pour une attribution prévue pour l’été 2017. A ce jour France TV et BeIn Sports payent 20 millions d’euros par saison. Les organisateurs pourraient vouloir un peu plus de diffusion en clair que pour le présent contrat.

Droits tv de La liga espagnole
Le lot pour la diffusion de certains matchs vers les chaines gratuites viennent d’être vendus pour 18,6 M€ par an pour la période 2016-2019. Jusqu’à présent ce lot était vendu 13,6 M€. Ces nouveaux droits s’ajoutent aux droits tv nationaux de 633 M€, les droits tv internationaux de 636 M€ et les droits collectifs dans les lieux publics comme les bars pour 100 M€, soit un total de près de 1,4 milliard (Ecofoot).

Ligue1 & Ligue2
Pour un montant de 10 millions d’euros, Canal+ et BeIN Sports vont pouvoir diffuser les matches de L1 et L2 dans des lieux collectifs, tels que bars, hôtels, cinémas, hôpitaux et établissements publics, pour la période 2016-2020 a annoncé la LFP. Cela complète le montant de 748,5 millions pour l’ensemble des droits tv pour la période 2016-2020.

BeIN Sports
BeIN Sports vient d’annoncer (L’Express, 24/06) qu’il avait atteint 3 millions d’abonnés. C’est un gain de 500 000 abonnés par rapport à septembre 2015 et de 200 000 par rapport à fin mai. Cette dernière augmentation étant lié à l’Euro 2016 que la chaine retransmet en intégralité et au  lancement d’offres promotionnelles via CanalSat. Le Mondial 2014 avait rapporté 850 000 nouveaux clients dont beaucoup s’étaient désengagés ensuite.
Canal+ annonce un gain de 100 000 nouveaux clients (en brut, c’est à dire sans tenir compte des résiliations) pour le moi de juin (Bfm, 27/06), là aussi il doit y avoir un rapport avec les gains de BeIN Sports…

Reste à BeIN Sports à rebondir après le refus par l’Autorité De La Concurrence d’un accord avec Canal+. Canal+ aurait pu verser entre 300 et 400 millions par an, ce qui aurait permis à la chaine d’éponger ses pertes. Son déficit annuel est estimé entre 200 et 250 millions d’euros. De fait, les distributeurs actuels vont pouvoir continuer à distribuer BeIN Sports, mais les contrats arrivent à échéance et les tarifs reversés ne seront plus forcément les mêmes.

Que va faire BeIn Sports ? Attendre les nouvelles injonctions de l’ADLC envers Canal+ et retourner voir ce dernier ? Ou se tourner vers un opérateur pour une diffusion exclusive ou un partenariat fort ? Les Echos du 10/06 (édition papier) évoque la possibilité pour BeIN Sports d’aller frapper à la porte d’Altice/SFR, mais il faudrait que ce dernier fasse un gros chèque…

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #960 le: 01 July 2016 07:40:39 »
L’ARCEP vient de mettre un terme aux longues discussions sur la fin de l’itinérance mobile : Partage de réseaux mobiles : l'Arcep salue les modifications des contrats qui confortent le modèle de déploiement de l'industrie mobile (…) L'Arcep a reçu des avenants relatifs à deux contrats de partage de réseaux mobiles :
- le contrat d'itinérance 2G/3G conclu entre Free Mobile et Orange ;
- le contrat de mutualisation 2G/3G/4G et d'itinérance 4G conclu entre Bouygues Telecom et SFR.
L'Arcep en a conclu qu'il n'apparaissait pas nécessaire de demander aux opérateurs de modifier à nouveau leurs contrats (…) L'Arcep souligne qu'elle sera très attentive à ce que les opérateurs informent clairement leurs clients quant à l'incidence de ces contrats sur la qualité du service qui leur est fourni.
"

Mi-juin, Orange et Free avait annoncé la signature d’un accord en vue d’une fin progressive de l’itinérance 2G/3G à partir de début 2017 pour se terminer à la fin de l’année 2020. A l’origine, l’accord d’itinérance a été signé en 2012 et devait se terminer initialement en décembre 2017.

Fin mai, Sébastien Soriano le président de l’ARCEP avait taper le poing sur la table et avait donné jusqu’au 15 juin aux opérateurs télécoms pour que des modifications soient apportées aux différents contrats de partage de réseaux existants afin de respecter les  Lignes directrices émises en début d’année. L'ARCEP souhaitait que l'itinérance 3G de Free soit complètement éteinte entre fin 2018 et fin 2020, et entre 2020 et 2022 pour la 2G.
Parallèlement, L’ARCEP souhaitait également une sortie du contrat entre 2016 et 2018 sur d'itinérance 4G de SFR chez Bouygues Telecom entre 2016 et 2018.

Cette feuille de route de l’ARCEP fait suite à l’avis de l’Autorité de la Concurrence rendu en mars 2013 qui jetait les fondements (Communiqué de presse, l’avis) sur l'itinérance et la mutualisation en général et sur l’accord d’itinérance entre Free et Orange. L’ADLC avait donné quelques pistes, mais pas de méthode tout en poussant Free à déployer un réseau 3G et 4G, car en mars 2013, il y avait des craintes pour l’ADLC que Free joue la montre dans ses investissements. Depuis, Free est rentré dans les clous.   

Voilà qui trace la feuille de route pour les opérateurs pour quelques années, qui va permettre à Free de poursuivre le déploiement de son réseau à un rythme soutenu mais réaliste et à Orange de continuer à toucher des revenus de location. De son coté, SFR va mettre en pratique ses nombreuses déclarations sur le fait de développer son réseau afin de devenir le numéro 1.
Il reste un recours de Bouygues Telecom devant le Conseil d’Etat. Bouygues juge que l’accord d’itinérance favorise Free et fausse la concurrence et qu’à partir de là, l’ARCEP aurait dû être plus contraignant pour modifier les contrats existants. L’ARCEP a préféré la méthode soft…
« Modifié: 01 July 2016 07:47:41 par Hammett »

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #961 le: 04 July 2016 06:27:34 »
Avant de baisser le rideau pour les congés d’été, Sébastien Soriano – le président de l’ARCEP – a accordé une interview au quotidien Le Monde, 30/06) et comme à son habitude a laché une phrase choc : "Ce qu'on veut derrière, c'est que les opérateurs cassent leur tirelire.", ou la volonté du régulateur de « jouer » avec ce qu’il n’a pas. Vraiment too much…

Fibre Optique
Il est revenu le déploiement de la Fibre Optique et de l’ «avance » d’Orange : "Avec 75% de parts de marché, Orange va vite. Il y a une locomotive et nous ne voulons pas la freiner. En revanche, nous ne voulons pas de monopole. Il faut que la concurrence soit réelle.".
Alors que la situation d’Orange inquiète la concurrence, il répond : "Dans les zones très denses, Orange est seul, trop seul. Certains opérateurs se plaignent d'avoir des difficultés à accéder au pied des immeubles, et de ne pas pouvoir ensuite connecter les appartements. Nous allons lancer une consultation afin de voir s'il y a des freins. Si l'on s'aperçoit en fin d'année qu'il y a un souci, nous envisagerons de revoir compléter notre arsenal de régulation. Dans les zones moyennement denses, où les opérateurs co-investissent au côté d'Orange [leader du déploiement sur la plupart des zones], les grands principes n'ont pas à être révisés, même si certains curseurs, comme celui du prix de revente de la fibre, peuvent bouger. Si j'ai de l'empathie pour SFR, qui réclame un nouveau partage du territoire avec Orange, cela dépend aussi des contrats existants.."
Pour lui (Les Echos, 01/07) : "En cas de problème, les opérateurs peuvent très bien trouver des solutions par eux-mêmes à travers des accords commerciaux. A défaut, l'Arcep interviendra. Il ne s'agit pas de révolutionner le cadre de régulation de la fibre mais, si nécessaire, de le compléter à la marge.".

En complément afin de faire passer la pilule à Orange et de « pousser » les investissements sur la Fibre Optique, l’ARCEP envisage une modulation géographique du dégroupage pour doper les déploiements fibre. Augmenter le prix du dégroupage total dans certaines zones afin de pousser les opérateurs à accélérer dans le FTTH. Bouygues Telecom et Free sont contre bien évidemment, car cela remettrait en cause une partie de leur modèle économique. Reste à mesurer le coût réel de cette mesure mais également la «simplicité » de sa mise en place.

4G
Concernant la 4G, il va mettre en place "en accès libre des données de couverture et de cartographie récoltées auprès des opérateurs et s'associera à des acteurs capables d'exploiter ces données pour proposer des comparatifs.".
Cela devrait permettre : "une plus grande transparence pour les consommateurs qui servira d'aiguillon aux opérateurs pour investir, car "La clef de la relance des investissements c'est la capacité des opérateurs à monétiser la qualité et la couverture de leur réseau".
Une carte comme aiguillon des investissements ? Vraiment ?

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #962 le: 05 July 2016 07:31:45 »
Ce n’était que des rumeurs il y a quelques semaines, c’est est en train de devenir plus concret : Free pourrait devenir opérateur mobile en Italie. Selon Bloomberg (Le Figaro 04/07), CK Hutchison Holdings (Three) et Vimpelcom (Wind), qui comptent fusionner leurs activités de téléphonie mobile en Italie, sont entrés en négociations exclusives avec Iliad pour lui céder des actifs (antennes et fréquences) afin de répondre à la demande de la Commission Européenne de maintenir un marché concurrentiel. La solution Free sera-t-elle suffisante pour la CE ? Réponse de celle-ci courant août.

Xavier Niel est également « présent » via des options dans Telecom Italia. Début mai, Xavier Niel a modifié la date d'expiration d'options liées à 4,9% du capital de Telecom Italia, pour la faire passer de juin 2016 au 1er septembre 2017. En Octobre 2015, Xavier Niel a acquis des options susceptibles de lui permettre de mettre la main sur 15,1% de Telecom Italia pour un montant estimé de 2 milliards d’euros (Zonebourse, 04/05).
En cas de deal avec Three et Wind, que fera t-il faire de ces options ?

Pour rappel, la holding de Xavier Niel a déjà fait quelques achats et petit à petit le groupe Iliad est en train de s’internationaliser. Il y a quelques mois, une licence de marque sur l’archipel des Comores et vient de prendre 50% du capital des activités mobiles de l’ex-Outre-Mer Telecom anciennement propriété d’Altice sur l’Ile de la Réunion. En décembre 2012, Xavier Niel s’était offert Orange Suisse pour 2,3 milliards d’euros et en avril 2014 Monaco Telecom pour 322 millions. Se poser en Italie, lui permettrait de grimper une marche.

D’autre part, des rumeurs font état d’éventuels échanges capitalistiques en Orange et Vivendi au sujet de Télécom Italia. Ceci alors que Stéphane Richard vient de déclarer lors d’une interview à une interview à La tribune (23/06) : "Je mets totalement de côté le dossier Telecom Italia: c'est un projet de Vivendi dans lequel nous n'avons pas notre place. Nous n'avons aucune discussion à ce sujet".
Promesses de gascon ? Que ferait Orange dans une participation minoritaire ?

L’Italie est en train de devenir le terrain de jeu des opérateurs français.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #963 le: 05 July 2016 18:26:39 »
Via un communiqué, Iliad vient de confirmer qu'il : "a signé un accord avec les groupes Hutchison et VimpelCom, dans le cadre du projet de fusion de leurs filiales H3G et Wind, afin d’acquérir les actifs composant l’ensemble de remèdes proposé à la Commission Européenne dans le contexte du processus d’examen de cette fusion.(...) Cet accord est soumis à l’approbation de la Commission Européenne ainsi qu’à l’autorisation par la Commission Européenne de la fusion H3G/Wind ".

L'accord prévoit des fréquences pour 450 millions, plusieurs milliers de sites macro en zones denses, Un accord d’itinérance 2G, 3G et 4G sur le réseau fusionné pour une période de 5 ans renouvelable à l’initiative d’Iliad une fois pour la même durée.
Le projet serait financé par les liquidités du groupe. Le montant total de l'opération n'est pas donné dans le communiqué. Iliad devrait devenir le 4ième opérateur mobile en Italie.

D'autre part, Xavier Niel "ne dispose que d’un intérêt économique marginal (inférieur à 25m€) qui sera cédé dans les prochaines semaines." Rien n'est indiqué sur les options actuelles dans Télécom Italia.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #964 le: 06 July 2016 06:57:54 »
Brèves du sport business et des médias – n° 155

SFR
Sébastien Soriano – le président de l’ARCEP – a accordé une interview au quotidien Le Monde (30/06).Il y est revenu (sortant un peu de son rôle) sur la stratégie de SFR sur/dans les médias : "A mon avis, cette convergence, c'est d'abord celle de milliardaires en partie motivés par la nécessité d'avoir une assise publique plus forte pour défendre leurs intérêts dans les télécoms. C'est la raison pour laquelle il faut un régulateur indépendant. En revanche, si la convergence se traduit par des exclusivités, où l'utilisateur choisit un réseau parce que c'est le seul moyen de regarder un match de foot, c'est dangereux. Je ne suis pas alarmé par la situation actuelle mais je ne veux pas que cela devienne un modèle dominant. Cela engendrerait une remise en cause profonde de l'industrie.."

BeIN Sports
BFM (02/07) s’est «amusé » à calculer la rentabilité de BeIn Sports, alors que la chaine vient de déclarer qu’elle avait atteint 3 millions d’abonnés lors de cet Euro. Les pertes pourraient s’élever à 200 millions d’euros en 2016 et le point d’équilibre se situer à 4 millions d’abonnés.

Les recettes
Pour BFM : "En se basant sur une moyenne de 3 millions d’abonnés sur l’année, et sur une moyenne de 13 euros par abonnement (prix minimum), les recettes devraient atteindre environ 300 millions d’euros, selon nos calculs (beIN Sports touche environ 70% du prix de vente) (…) À cela, il convient d’ajouter les revenus issus de la publicité, de la revente de droits à l’étranger, ou encore des abonnements sur internet (beIN Connect). Au total, on peut estimer que 370 millions d’euros".

Les dépenses
L’ensemble des droits couterait "selon les calculs de Morgan Stanley, environ 470 millions en 2016 (…) À cela s’additionnent d’autres postes de dépenses (marketing, coûts techniques et de production, frais de personnel, taxes, recrutement d’abonnés), qu’on peut estimer à 110 millions par an.".

A 4 millions d’abonnés, le point d’équilibre pourrait être atteint. Pour BFM, un million d’abonnés de plus signifierait en effet 110 millions d’euros de recettes supplémentaires. Il faudrait aussi développer BeIn Connect et la revente de droits à l’étranger.
Les offres couplées avec Canal+ permettront-elles de développer significativement la chaine ? Chaine qui vient de perdre le match du vendredi soir en Ligue1 et n’arrive pas à mordre sur les droits du Top14 de rugby. Ce sont pourtant les droits Premiums qui permettent de gagner durablement des clients.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #965 le: 07 July 2016 07:48:25 »
Alors que Sébastien Soriano – le président de l’ARCEP – évoque l’idée de réguler (en marge) pour qu’Orange ne reconstitue pas un monopole sur le FTTH (Le Monde, 30/06) et lance une consultation afin de voir s'il y a des freins à l’investissement, rappel de quelques chiffres.

Quelques chiffres
En compilant les chiffres d’Orange, de Bouygues, de l’ARCEP et de François04, les parts de marché sur le FTTH pourraient être - grosso modo - les suivantes au 31 mars 2016 :
Orange compte 1,075k clients, soit 67,8% du total.
SFR + autres par déduction, compterait 245k clients, soit 15,4%.
Free compterait 194k clients, soit 12,2%.
Bouygues compte 71k clients, soit 4,5%.

Depuis janvier 2014, Orange a gagné 756 000 clients sur le FTTH, 389 000 étaient de nouveaux clients, soit 51,5% (48% sur l’année 2014 et 47,7% sur 2015). Orange mordille sur la concurrence, mais cela reste faible et a même augmenté le prix de ses offres avec le lancement de la Livebox4. Difficile d’y voir un comportement « prédateur » sur ce segment. Parallèlement, du coté de la concurrence, le déploiement se fait plutôt à un train de sénateur.

Punchlines d’Orange
Afin de prévenir l’accusation de « prédation », pour Orange : "Tout le monde est parti sur la même ligne de départ, le jeu était ouvert, tout le monde pouvait investir", affirme Pierre Louette, DG délégué d'Orange (Les Echos, 01/07). 
Stéphane Richard étant même plus mordant : "Messieurs Niel (propriétaire de Free, NDLR), Bouygues et Drahi (propriétaire de SFR, NDLR ) ont régulièrement de grands projets d'acquisitions partout dans le monde. Qu'est-ce qui les empêche d'investir un ou deux milliards de dollars en France pour faire de la fibre ?" (La tribune, 23/06). La tentative d'implantation de Xavier Niel en Italie pour un montant de 1,5 milliard devrait conforter Stéphane Richard.

Quelle régulation ?
Comme le déclare Sébastien Soriano : "En cas de problème, les opérateurs peuvent très bien trouver des solutions par eux-mêmes à travers des accords commerciaux. A défaut, l'ARCEP interviendra. Il ne s'agit pas de révolutionner le cadre de régulation de la fibre mais, si nécessaire, de le compléter à la marge." (Les Echos, 01/07). A ce jour, Il n’est donc pas question de « décourager » un des plus gros investisseurs.

Bouygues à l'offensive ?
D’autre part, dans les zones moins rentables, l'État espère que Bouygues Telecom, SFR et Free vont également se positionner sur les réseaux des RIP. Orange s’est emparé du sujet et Bouygues Télécom passe à l’offensive et négocie avec Axione (filiale de Bouygues) afin de rattraper son retard (La Tribune, 27/06). Axione, c’est : "17 réseaux d'initiative publique opérés et représentent 800 millions d'euros d'investissements publics/privés, 6.500 communes desservies en haut débit, soit 7 millions d'habitants".

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #966 le: 08 July 2016 06:30:11 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°180

Iliad en Italie
Alors que Xavier Niel cherche à s’implanter en Italie, que représente le marché mobile en Italie ? Une infographie du quotidien Les Echos (07/07) :



Iliad partant de zéro (pas d’internet fixe, marque inconnue et prix déjà bas), il va devoir taper fort et certainement s’allier avec un acteur du fixe afin de proposer des offres convergentes. La « recette » française ne pourra pas être appliquée. En attendant, faut déjà que ce deal soit accepté par la Commission Européenne.

Altice
Altice cherche à sortir du marché belge. Selon la presse financière, Altice travaille avec Lazard sur la vente potentielle de SFR Belgium (110.000 clients), une opération qui pourrait valoriser cette filiale jusqu'à 500 millions d'euros. SFR rationalise ses actifs.

4G
L’AFNR a publié son observatoire  2G, 3G et 4G au 1er juillet. Le cumul des supports autorisés et en service en 4G augmente de 3 %,avec 23.127 sites. Orange reste leader (8.988 sites contre 8348 sites au 1er janvier, soit +7,7%) devant Bouygues (8346 sites contre 7184 sites au 01/01, soit +16,2%) et SFR (6.828 sites contre 4587 sites au 01/01, soit +48,9%) et Free (6.571 sites contre 5636 sites au 01/01, soit +16,6%).
SFR rattrape sont retard et est repassé devant Free, Bouygues poursuit sa route et Orange « gère ».

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #967 le: 11 July 2016 07:19:00 »
L'ARCEP vient de publier son "Observatoire des marchés des communications électroniques en France 1er trimestre 2016 - résultats définitifs- ". Il n’y a que des différences intimes avec le récapitulatif provisoire publié le 2 juin dernier.

1- Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)


Evolutions
Globalement, sur les 12 derniers mois le marché poursuit sa croissance avec un taux de 3,5%. Le marché est en voie de stagnation et est uniquement porté par le développement du très haut débit. A noter que la croissance sur les douze derniers mois est juste en dessous du million avec 964 000 nouveaux abonnements. Sur le dernier trimestre, l'ARCEP calcule 212 000 nouveaux clients, ce qui constitue un petit trimestre.   

Le nombre d'abonnements à haut débit s'élève à 22,58 millions, soit un recul de 292 000 sur un an trimestre et une baisse de 83 000 sur le trimestre. Pour le FTTH, sur un an, c'est une augmentation de 759 000 abonnements  et une hausse de 135 000 sur le T1.

2- Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI


Précisions
- La catégorie « autres » est calculée en prenant le total ARCEP à fin mars 2016 défalqué des totaux publiés par les opérateurs à fin décembre.
- Pour lire le tableau : Orange est à 40,00% de parts de marché avec 10,830 millions de clients et a recruté 409 000 nouveaux clients entre le T1 2015 et le T1 2016, soit une augmentation de 3,9% de sa base clientèle.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #968 le: 12 July 2016 07:30:41 »
Brèves du sport business et des médias – n° 156

Canal+
Cela se confirme, Canal+ va proposer de segmenter ses offres. C’est le Directeur Général des antennes qui le déclare : "On prévoit une nouvelle manière de s'abonner. On pourra par exemple s'abonner sur un seul appareil ou par thématiques (…) Tous les détails sur cette nouvelle offre seront communiqués à la rentrée (…) Canal+ travaille sur une nouvelle approche de prix" (Europe1, 05/07).

SFR Sport
SFR Sport est toujours en attente d’être distribué par CanalSat et par Bouygues/Free/Orange. Ce qui bloque est le prix demandé : 50 millions d’euros par an à CanalSat pour la reprise de la chaine. Refus de Canal+ qui déboursait 60 millions d’euros la saison dernière pour une diffusion exclusive.
Du coté de la concurrence, c’est le nom de SFR qui gène. Orange avait transformé Orange Cinéma Série en OCS pour pouvoir être distribué chez Free, Bouygues et SFR. Il reste encore quelques semaines à SFR pour trouver un accord et rentabiliser son investissement de 120 millions par an (Les Echos, 06/07). L'entame du match semble être vraiment mal partie.

Droits TV du National
Le groupe Canal + a dépossédé SFR Sport 2 (ex Ma Chaîne Sport) des droits TV du National en offrant 600 000 euros par saison jusqu'en 2019 contre 200 000 dans le précédent contrat (L’Equipe, 05/07). Ces droits secondaires ne permettront pas de combler le manque de la  Premier League.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #969 le: 13 July 2016 07:08:36 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°181

Orange
Alors que les rumeurs prédisent un échange capitalistique entre Orange et Vivendi autour de Télécom Italia, Vivendi souhaiterait voir Orange inclure une offre packagée sur les jeux. Vivendi vient de racheter l’éditeur de jeux pour mobile Gameloft (Revue de Presse Arcep du 06/07).

Deutsche Telekom
La décision serait surprenante, mais Deutsche Telekom se prépare à vendre son réseau d'antennes mobiles en Allemagne pour un montant qui pourrait atteindre cinq milliards d'euros, dans le but de financer la modernisation de son réseau à haut débit européen. L'opérateur allemand a mandaté les banques Goldman Sachs et Morgan Stanley en vue d'organiser des enchères qui pourraient débuter à l'automne. (Revue de Presse Arcep du 06/07).

Streaming musical
Une infographie (statista) sur le nombre d’abonnés payants un service de service de streaming musical. Autant dire que là aussi la course à la taille est importante, Apple Music est en train de racheter Tindal. Il manque un tableau sur la rentabilité de ces services. Avec seulement 3 millions de clients, Deezer peut se faire du souci.



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #970 le: 18 July 2016 05:19:24 »
L’ARCEP vient de publier son observatoire 2016 sur la sur la couverture et la qualité des services mobiles. Pour l’ARCEP, cela devrait permettre : "une plus grande transparence pour les consommateurs qui servira d'aiguillon aux opérateurs pour investir, car "La clef de la relance des investissements c'est la capacité des opérateurs à monétiser la qualité et la couverture de leur réseau". 
Reste à savoir, si les objectifs de l’ARCEP seront atteints. La publication des observatoires précédents n’a pas vu un infléchissement des recrutements de Free, alors qu’il termine systématiquement dernier. 

Résultats 2016
"L’Arcep a publié les résultats de son enquête 2016. Orange devant, Bouygues Telecom et SFR au coude à coude, Free Mobile derrière. Pour la 17ème année consécutive, l’Autorité publie les résultats de son enquête d’évaluation de la qualité de service des opérateurs mobiles métropolitains. 600 000 mesures en 2G, 3G et 4G ont été réalisées sur l'ensemble du territoire (à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments) et dans les transports (TER, Transiliens, RER, métro, TGV, autoroutes). L’enquête a porté sur les services mobiles les plus répandus : navigation web, lecture de vidéo, transfert de données, SMS et appels vocaux. Enrichie cette année, elle permet de mieux différencier zones denses (agglomérations de plus de 400 000 habitants), zones intermédiaires (agglomérations de 10 000 à 400 000 habitants) et zones rurales, et propose également des résultats sur un plus grand nombre d’axes de transport. Cette enquête s’inscrit pleinement dans la stratégie de régulation par la data mise en place par l’Arcep à l’issue de sa revue stratégique, et qui a été présentée le 30 juin dernier." (revue de presse ARCEP du 12/07)

Résultats 2015
"Comme en 2014, les résultats de l’enquête permettent de souligner des différences importantes de qualité de service entre les quatre opérateurs mobiles : la hiérarchie issue de l’enquête 2014 ne change pas cette année. Orange est l’opérateur qui a les meilleurs résultats (153 indicateurs au-dessus de la moyenne), que ce soit pour les services de téléphonie, de SMS ou de données. Bouygues Telecom et SFR affichent des performances assez proches, moins bonnes que celles d'Orange, mais avec un léger avantage pour le premier (respectivement 52 et 42 indicateurs au-dessus de la moyenne). Free Mobile, dont le réseau 3G est en cours de déploiement, obtient des résultats sensiblement moins bons sur un grand nombre d'indicateurs (9 indicateurs au-dessus de la moyenne)."

Globalement, Orange domine avec 153 indicateurs au-dessus de la moyenne, contre 52 pour Bouygues Telecom, 42 pour SFR et 9 pour Free. C'est inquiétant pour SFR et cela confirme les chiffres de déploiement de la 4G. Pour Free tout reste (encore) à faire.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #971 le: 19 July 2016 05:30:52 »
Brèves du sport business et des médias – n° 157

ADLC et Canal+
Bruno Lasserre – le Président de l’Autorité De La Concurrence – lors d’une interview au quotidien Le Monde (06/07), a fait le point sur l’activité de l’année écoulée. Il y est revenu sur les injonctions imposées à Canal+ :  "Nous lançons aux alentours du 20 juillet une consultation publique afin de remettre à plat le cadre réglementaire auquel est soumis Canal+ depuis cinq ans. Il s’agit d’un exercice de grande ampleur qui nous amènera à nous interroger sur les évolutions du secteur. Le paysage concurrentiel a-t-il été modifié avec l’arrivée de Netflix et la concentration Numericable-SFR ?
Les modes de consommation ont-ils évolué (visionnage des contenus sur Internet) ? Y a-t-il de nouveaux contenus premium (séries, rugby) ? Les modèles de financement du cinéma et du sport français ne méritent-ils pas d’être revus ? Même si cela n’est pas dans la compétence de l’Autorité, je pense aussi qu’il faudrait revoir les règles de concentration des médias afin de faire émerger des acteurs forts, capables d’acquérir des droits de plus en plus onéreux et d’exporter leur savoir-faire
".

Le feuilleton va être intéressant à suivre.

Audience des chaines sportives
Médiamétrie (Stratégies, 05/07) vient de publier son enquête semestrielle sur les audiences des chaines du câble et du satellite.
Bonne nouvelle pour BeIN Sport avec une part d’audience (PDA) de 0,6% auprès des 43,8 millions de personnes ayant accès à une offre télé «élargie», qui se hisse dans le peloton de tête. La chaine gagne 0,2 point depuis la précédente enquête (septembre 2015 à février 2016), et plus d’un demi-million de téléspectateurs mensuels, à 4,962 millions.
BeIN Sports dépasse désormais sa concurrente Canal+ Sport, qui stagne avec une part d’audience de 0,5%, qui voit son audience mensuelle reculer de 10% à 7,685 millions de téléspectateurs.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #972 le: 20 July 2016 05:33:07 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°182

Bouygues Telecom
Pour trouver du cash, Bouygues Telecom des actifs non-stratégique et vient de vendre 230 pylônes à l'opérateur d'infrastructures espagnol Cellnex qui, à terme, pourrait récupérer jusqu’à 500 points hauts. "Le produit de cette transaction permettra à Bouygues Telecom de poursuivre le développement de ses activités Mobile et Fixe", explique Bouygues Télécom. En 2012, Bouygues Telecom avait déjà vendu  2.000 pylônes au fonds Antin, appuyé par BNP Paribas, pour 205 millions d'euros. Il y a un an Bouygues Telecom avait vendu pour 30 millions d’euros les 15 % du capital qu'il détenait encore de FPS Towers, une société spécialisée dans l'hébergement d'équipements télécoms pour opérateurs.
Cela doit être mis en lien avec la mutualisation du réseau avec SFR qui prévoit la mise en commun d'antennes mobiles des deux opérateurs dans les zones peu denses du territoire.

Iliad
Xavier Niel ne détient plus qu’une participation potentielle de moins de 7% dans Telecom Italia, a indiqué le gendarme boursier italien. A l’automne, Xavier Niel avait pris une participation potentielle de 15,143% dans Telecom Italia.
Il y a quelques jours Iliad indiquait avoir : "signé un accord avec les groupes Hutchison et VimpelCom, dans le cadre du projet de fusion de leurs filiales H3G et Wind, afin d’acquérir les actifs composant l’ensemble de remèdes proposé à la Commission Européenne dans le contexte du processus d’examen de cette fusion.(...) Cet accord est soumis à l’approbation de la Commission Européenne ainsi qu’à l’autorisation par la Commission Européenne de la fusion H3G/Wind ". L'opération devrait lui couter 1,5 milliard d'euros. Mais Xavier Niel doit complètement se désengager de Telecom Italia.

Parts de marché du téléphone mobile
Le quotidien Les Echos (11/07) a publié une infographie sur les parts de marché des constructeurs de téléphone mobile. Samsung et Apple poursuivent la course en tête. Derrière le trio de poursuivants est assez loin, mais ont beaucoup grignotés sur Samsung et dans une proportion moindre sur Apple. Il manque la répartition pour 44,8%.



Il y a deux ans les résultats étaient les suivants :


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #973 le: 21 July 2016 05:28:49 »
En 2006, l’ancien PDG de France Telecom, Didier Lombard présentait le plan Next qui prévoyait le départ de 22 000 salariés et le changement de poste pour 14 000 salariés. L’application de ce plan sera très brutale et entrainera le suicide de 60 soixante personnes en trois ans, dont trente-cinq pour les seules années 2008 et 2009.

Un plainte avait été déposée en septembre 2009 par SUD-PTT et après une enquête de près de 7 ans, le  procureur de la République de Paris vient de rendre ses réquisitions : sept anciens dirigeants de France Télécom doivent être renvoyés devant un tribunal correctionnel. Parmi eux : Didier Lombard, ancien numéro un de France Télécom, son ex-bras droit, Louis-Pierre Wenes et l’ancien DRH, Olivier Barberot, qui comparaitraient pour "harcèlement moral", les quatre autres pour "complicité de harcèlement moral". Orange y figure également en tant que personne morale.

Pour harcèlement moral, la loi prévoit un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’indemnités (en 2012, le loi a changé et prévoit un doublement des peines) pour la quarantaine de plaignants. Les indemnités sont multipliées par 5 pour les personnes morales. 
Avec l’ouverture d’un procès, des centaines de salariés pourraient demander une indemnisation pour préjudice. Dans tout les cas, ce procès serait une première en France.

La CFE-CGC d'Orange réclame que les sept personnes soient renvoyées "pour d'homicide involontaire, mise en danger de la vie d'autrui et harcèlement moral". Didier Lombard avait quitté la direction opérationnelle du groupe en mars 2010, fragilisé par le scandale et une "énorme bourde", de son propre aveu, lorsqu'il avait évoqué "une mode du suicide".

Le juge d’instruction doit maintenant rendre son ordonnance dans quelques semaines. Il peut suivre les réquisitions du parquet ou demander un non-lieu. Dans ces cas-là, l'accusation pourra saisir la chambre d'instruction, puis le cas échéant, la Cour de cassation.

Sources : Le Monde (07/07), Les Echos (07/07).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #974 le: 22 July 2016 05:16:29 »
Avant la publication la vague de résultats sur le fixe et le mobile du deuxième trimestre 2016, un rappel sur les chiffres arrêtés au 31 mars 2016.

Première partie : haut et très haut débit

1 - Calendrier de publication des résultats du T1 2016
Orange, le 26 juillet (avant bourse),
ARCEP, services mobiles, le 5 août (après bourse).
SFR, le 9 août (avant bourse),
Vivendi, le 25 août (après bourse),
Bouygues Télécom, le 31 août (avant bourse),
Free, le 31 août (avant bourse).
ARCEP, services fixes (provisoire), le 9 septembre (après bourse),
ARCEP, services fixes (définitif) le 6 octobre (après bourse).

2 - Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)


3  - Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI


Précisions
- La catégorie « autres » est calculée en prenant le total ARCEP à fin mars 2016 défalqué des totaux publiés par les opérateurs à fin décembre.
- Pour lire le tableau : Orange est à 40,00% de parts de marché avec 10,830 millions de clients et a recruté 409 000 nouveaux clients entre le T1 2015 et le T1 2016, soit une augmentation de 3,9% de sa base clientèle.

4- Le très haut débit
Récapitulatif des parts de marché pour le très haut débit selon les critères de l’ARCEP (débit >= 30Mbts), mais hors petits opérateurs.
 


5  - Parts de conquête
Quelques statistiques sur les parts de conquête. Cela indique le gain (ou la perte) de nouveaux clients en ADSL et Fibre Optique.

Parts de conquête sur fixe (ADSL et très haut débit) au T1 2016
Fixe
Orange 96 000 nouveaux clients, soit 39,2% de parts de conquête,
Free, 78 000 soit 31,8%,
Bouygues 71 000, soit 28,9%.
Total 245 000
SFR est négatif de 51 000

Parts de conquête sur fixe (ADSL et très haut débit) sur 2015
Orange 380 000 nouveaux clients, soit 37,6% de parts de conquête,
Bouygues 360 000, soit 35,6%,
Free, 270 000 soit 26,7%,
Total 1,010 000
SFR est négatif de 229 000

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #975 le: 25 July 2016 05:11:06 »
Avant la publication des chiffres sur le fixe et le mobile du deuxième trimestre 2016, un rappel sur les chiffres arrêtés au 31 mars 2016.

Deuxième partie : la téléphonie mobile

1 - Récapitulatif calculé à partir des communiqués des Opérateurs


Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR. 
- Par opérateur, c’est le nombre total de clients/carte sim (y compris les Mvno et filiales) qui est pris en compte. Pour avoir un peu plus de détails voir les chiffres de L’ARCEP et ceux publiés par les opérateurs.
- Pour lire le tableau : Orange est à 39,8% de parts de marché avec 29,363 millions de clients et a gagné 1,105 000 clients entre le T1 2015 et le T1 2016, soit une hausse de 3,9%.

2 – Situation sur les forfaits (avec M2M)


Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR.
- Au T1, Orange compte 24,581 millions de clients/cartes sim, ce qui représente une part de marché de 38,7%, et une hausse de 2,169 000 cartes sim et de 9,7% de sa base client sur 12 mois. Les forfaits m2M lui permettent de maintenir une grosse cadence de recrutements.

3 - Parts de conquête sur les forfaits mobiles au T1 :
Free, 215 000 nouveaux clients, soit 52,8% de parts de conquête,
Bouygues 151 000, soit 37,1%,
Orange 41 000, soit 10,0%.
Total 407 000
SFR est négatif de 28 000.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #976 le: 26 July 2016 07:19:59 »
Orange vient de présenter ses résultats au 30 juin 2016. C’est un trimestre qui est encore dans la lignée des précédents. C’est toujours bon sur le ftth, Open et Sosh. Dans le mobile, c’est solide sur les forfaits, et toujours en baisse sur le prépayé et la baisse se poursuit sur l’ADSL avec la migration vers le Ftth.

En France, la baisse du chiffre d’affaires continue de baisser de 1,7% (-0,7% au T1, -0,1% au T4, -0,6% au T3, -0,8% au T2, -1,6% au T1). Pour Orange, c’est lié au recul de l'itinérance nationale en France et aux premiers effets des baisses de prix de l'itinérance en Europe.



Fixe
La Fibre Optique est en augmentation de 106 000 sur le trimestre, après une augmentation de 115 000 sur le T1 et de 133 000 sur le T4, soit une hausse de 461 000 sur un an. Le nombre de clients ADSL est en baisse  de 12 000 sur le T2 et de 40 000 sur un an.

Téléphonie mobile
Un  trimestre solide, avec un gain de 354 000 cartes sim. Les forfaits gagnent 488 000 nouveaux clients (+336 000 M2M et +152 000 pour le grand public), comme d’habitude, le prépayé poursuit sa chute avec -134 000.
Sosh continue de progresser avec 3,136 millions de clients, soit +114 000 sur le trimestre et 414 000 sur un an. Les Mvno ne représentent plus que 737 000 clients et 838 000 pour le T2 2015,
 
Source : Communiqué de presse Orange.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #977 le: 27 July 2016 05:17:31 »
Quelques chiffres et statistiques (hors résultats financiers) suite à la publication des résultats d'Orange au 30 juin. Ces chiffres portent sur l’activité fixe et sur l’activité mobile.
Orange s’appuie sur le FTTH, Open, le M2M et sur Sosh pour présenter de solides résultats commerciaux. Ce trimestre est dans la lignée des précédents.


* en milliers

Haut et très haut débit
Le très haut débit tire encore la croissance d’Orange. Sur ce trimestre, c’est un gain de 106 000 clients. 54 000 sont des nouveaux clients, contre 61 000 pour le T1, 70 000 sur le T4, 65 000 sur le T3, 39 000 pour le T2, 37 000 pour le T1. La différence provient des migrations des clients Adsl, ce qui explique les chiffres négatifs du recrutement.

Les clients FTTH représentent 12,2% de sa base clientèle contre 9,9% à fin T1, 8,9% à fin T4, 7,8% à fin T3, 6,9% à fin T2, 6,1% à fin T1, 5,4% à fin 2014, 3,2% à fin 2013 et 1,8% à fin 2012. Le nombre de clients avec une offre Open est de 7,221 millions et représente 44,3% des clients du fixe. Il reste encore 54 000 clients en bas débit.

Téléphonie mobile
Sur les forfaits, Orange progresse de 488 000 nouveaux clients (+440 000 au T1, +435 000 au T4, +880 000 au T3, +414 000 au T2, +451 000 au T1).

Sosh progresse de 114 000 nouveaux clients et représente 12,5% des clients avec un forfait contre 12,2% à fin 2015 et 11,2% à fin 2014. Et comme pour le trimestre précédent représente 10,8% de l’ensemble des clients chez Orange, contre 10,3% à fin 2015 et 9,1% à fin 2014.
Sosh représente 23,4% des recrutements nets sur les forfaits (y compris M2M) contre 27,8% à fin T4 2015 et 40% à fin 2014. 

Sur le prépayé, c’est encore et toujours la chute, et Orange passe sous la barre des 4 millions. Même si elle est moins importante sur ce trimestre, la baisse des Mvno hébergés se poursuit.



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #978 le: 28 July 2016 05:30:42 »
L’ARCEP vient de se manifester fortement concernant la régulation du Ftth.
Tout d’abord, le gendarme des télécoms a publié jeudi 21/07 un document d'analyse sur le marché du haut et du très haut débit fixe. Le but est de relancer les investissements et d’examiner les freins possibles. Le but pour l’ARCEP est "d'assurer que la régulation mise en place reste pleinement favorable à une dynamique concurrentielle d'investissements dans les réseaux très haut débit et permette à la fois un déploiement massif de ces réseaux et un niveau de concurrence satisfaisant sur tout le territoire. En particulier, l'Arcep envisage de procéder à des ajustements ou compléments au cadre réglementaire en vigueur dans les zones très denses".

Fibre optique pour les particuliers
Pour l’ARCEP, il faut distinguer les zones très denses ou le régulateur veut s'assurer que chaque opérateur puisse se raccorder facilement dans les immeubles, et l'Arcep ne serait pas contre "une mutualisation des coûts de transaction" liés à ces raccordements. Dans les zones moins denses, où Orange est en tête des déploiements et premier fournisseur d'offres de co-financement, l'ARCEP sera "attentive à ce que les conditions tarifaires des opérateurs, et d'Orange en particulier, soient raisonnables".

Toutefois, comme l’a déclaré Sébastien Soriano : "En cas de problème, les opérateurs peuvent très bien trouver des solutions par eux-mêmes à travers des accords commerciaux. A défaut, l'ARCEP interviendra. Il ne s'agit pas de révolutionner le cadre de régulation de la fibre mais, si nécessaire, de le compléter à la marge. (…) Avec 75% de parts de marché, Orange va vite. Il y a une locomotive et nous ne voulons pas la freiner. En revanche, nous ne voulons pas de monopole. Il faut que la concurrence soit réelle." (Les Echos, 01/07).

Le calendrier de l’ARCEP est le suivant : jusqu'au 20 septembre 2016 : la présente consultation publique est ouverte. D'ici le mois de novembre : des projets de décisions seront mis en consultation publique, puis transmis pour avis à l'Autorité de la concurrence avant d'être notifié à la Commission européenne. À la mi-2017 : le processus de révision sera mené à son terme et se conclura par l'adoption de nouvelles décisions d'analyse des marchés qui succèderont à celles adoptées par l'Autorité en juin 2014.

Fibre optique pour les entreprises
D’autre part, L'ARCEP met Orange en demeure de respecter ses obligations de non-discrimination et de transparence en matière d'accès à ses infrastructures de génie civil sur le marché entreprises. L’ARCEP met en demeure Orange sur ces trois points :

"- en premier lieu, de fournir l'accès à ses infrastructures de génie civil de boucle locale dans les mêmes conditions aux opérateurs tiers et à ses propres services en ce qui concerne les processus et interfaces de commande d'accès aux infrastructures de génie civil sur le marché entreprises, d'ici le 30 septembre 2016 sur l'ensemble du territoire national ;
- en deuxième lieu, de respecter ses obligations de transmission d'informations trimestrielles relatives à l'accès à ses infrastructures de génie civil pour des déploiements de boucles locales optiques sur le marché entreprises, d'ici le 31 janvier 2017 ;
- en dernier lieu, de mesurer et de publier sur son site internet les indicateurs manquants relatifs aux commandes par Orange détail d'accès aux infrastructures de génie civil d'Orange pour le marché entreprises, d'ici le 31 octobre 2016
".

Orange n'a pas réagit publiquement à cette mise en demeure.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #979 le: 29 July 2016 05:37:28 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°183

Consolidation en Belgique
Lors de la présentation des résultat du T2 d’Orange, G.Pelissier (le directeur des opérations d’Orange) a déclaré que : "l'opérateur télécoms regarde le dossier SFR Belgium, mis en vente par son propriétaire Altice mais aucune décision n'a été prise à ce stade.". Selon la presse financière, Altice travaille avec Lazard sur la vente potentielle de SFR Belgium (110.000 clients), une opération qui pourrait valoriser cette filiale jusqu'à 500 millions d'euros. Orange est lui déjà présent en Belgique.

Orange et Vivendi
A cette occasion, Stéphane Richard a réaffirmé qu’il n’y avait pas de discussions avec Vivendi autour d’un accord capitalistique pour Telecom Italia, comme cela est évoqué par la presse depuis quelques mois. Alors qu’Orange annonce un accord avec Vivendi sur la distribution de CanalSat Panorama à un prix attractif pour ses client Fibre (communiqué), Stéphane Richard a déclaré que : "C'est une première étape avec Vivendi, (…)  il y a une complémentarité assez naturelle entre nous." (Les Echos, 26/07).

Ce ne sont pas les premières amabilités entre les deux groupes : Il a rappelé lors d’une interview à La Tribune, 23/06) que Orange : "a plein de choses à échanger avec Vivendi parce qu'ils sont dans les contenus, et que nous, nous sommes des distributeurs". Et que : "Ceci dit, nos relations avec Vivendi peuvent-elles déboucher sur quelque chose de plus ambitieux? Il n'en est pas question pour l'instant. Mais il y a une forme d'intérêt réciproque à plutôt intensifier nos relations".

Cela suppose donc que Orange ne sera pas un adversaire de Vivendi sur le dossier Telecom Italia : "Je mets totalement de côté le dossier Telecom Italia: c'est un projet de Vivendi dans lequel nous n'avons pas notre place. Nous n'avons aucune discussion à ce sujet".

Iliad en Italie
Xavier Niel s’est complétement désengagé de Telecom Italia (Le Figaro, 27/07). A l’automne dernier, Xavier Niel avait pris une participation potentielle de 15,143% dans Telecom Italia. Il y a quelques semaines, Iliad indiquait avoir : "signé un accord avec les groupes Hutchison et VimpelCom, dans le cadre du projet de fusion de leurs filiales H3G et Wind…". L'opération devrait lui couter 1,5 milliard d'euros. Mais Xavier Niel devait complètement se désengager de Telecom Italia. C’est fait.

D’autre part, selon 'La Repubblica', Xavier Niel aurait entamé des des discussions avec Enel Open Fiber afin de rentrer sur le marché du fixe et de proposer du 4P (Boursier.com, 27/07).

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #980 le: 01 August 2016 05:17:28 »
Orange lors de la présentation de ses résultats à fin juin a publié quelques données annexes sur son activité fixe et mobile. Globalement, avec la 4G et le Ftth, les offres premium sont en train de s’imposer, mais à petite vitesse ce qui permet au chiffre d’affaire fixe de reprendre des couleurs. Sur le mobile la baisse de l’itinérance n’est pas compensée par l’augmentation des abonnements.
Orange France n’est toujours pas totalement dans le vert et ralentit la croissance au niveau du groupe.

Activité mobile
Le taux de churn est passé de 15,5% pour le T2 2014 à 12,7% deux ans plus tard. Ce taux n’est pas donné pour les autres opérateurs, difficile donc de faire des comparaisons. Si Orange ne recrute pas toujours énormément, il ne perd pas énormément et de moins en moins. Il serait intéressant de connaitre les chiffres de migration vers Sosh. La 4G progresse bien.
Toujours le même gros bémol : hors Open et Sosh, les autres offres au catalogue stagnent et/ou baissent. Orange ferait bien de les revoir, mais cela implique également de revoir les forfaits Open.



Activité fixe
La part de conquête est estimée à 53%, ce qui serait un excellent trimestre pour Orange. Même si à ce jour, malgré de bons chiffres sur le Ftth, cela ne permet pas à Orange de gagner significativement des parts de marché, juste de se maintenir ses positions. Comme sur le T1, 50% de ses clients sont sur une offre 4P et 40% avec une offre Premium, mais ces taux augmentent encore sur l’année. Le Ftth est vraiment l’élément moteur de la croissance d’Orange sur le fixe.



Activité financière
Le CA a repris sa tendance baissière et c’est le gros point noir d’Orange. C’est la baisse de l’itinérance de Free et la baisse liée au roaming en Europe qui explique cette baisse pour Orange. Le phénomène devrait donc se répéter pour les prochains trimestres. Les services fixes retrouvent des couleurs : merci le Ftth. La rentabilité s’effrite, toutefois Orange prévoit un meilleur deuxième semestre. L’ARPU fixe et mobile baissent encore, même si pour le fixe, le bout du tunnel semble proche.



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #981 le: 02 August 2016 05:34:47 »
L’ARCEP vient de publier ses chiffres définitifs Observatoire des marchés des communications électroniques en France au 1er trimestre 2016. Ces statistiques permettent de faire le point sur la facture moyenne mensuelle par client et sur le revenu des opérateurs. 

L’historique de l’évolution de la facture moyenne mensuelle sur le fixe et le mobile (hors taxes)


La facture moyenne (HT) sur mobile et sur le fixe continu de décroitre de 2,2% en un an pour le fixe et de 1,2% sur le mobile. C’est en accélération sur le fixe : effets des promotions diverses et autres rabais ? C’est en décélération sur le mobile. Martin Bouygues et Stéphane Richard ont annoncé une possible remontée des prix. La facture va-t-elle augmenter ? A ce jour ce n’est pas le cas.


Revenus des opérateurs


Pour les revenus (HT) des opérateurs sur le fixe, la baisse est de 1,4% après une baisse de 2% pour l’année 2015 et de 2,4% sur l’année 2014. Pour les revenus du mobile et malgré/grâce le développement de la 4G, la facture poursuit sa baisse de 0,8% après une baisse de 2,4% sur 2015 et de 6,7% en 2014.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #982 le: 03 August 2016 05:28:43 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°184

Orange et Canal+
Via un communiqué, Orange vient d’annoncer qu’il va lancer une offre commune avec Canal+ pour les clients Fibre. Cette offre sera basé sur CanalSat Panorama et sera proposé à prix exceptionnel.
Fin juin, Stéphane Richard avait donné une interview à La Tribune ou il affirmait que Orange : "a plein de choses à échanger avec Vivendi parce qu'ils sont dans les contenus, et que nous, nous sommes des distributeurs". De son coté Vivendi souhaite segmenter ses offres afin de relancer les abonnements.
Reste à connaître le détail. Et question subsidiaire : Orange pourrait-il remplacer ses propres offres tv par celles de CanalSat ? A Vivendi les contenus, à Orange la distribution.

Orange et M6
Orange va arrêter d’exploiter M6 sous marque de licence. Contre un chèque de 114 millions d’euros, Orange va arrêter les offres M6 qui avaient été lancées en 2005. Même si ces offres réunissaient 2,6 millions de clients, Orange ne les poussait plus en avant, préférant se recentrer sur ses offres et sur Sosh. Les contrats M6 courent encore trois ans. Cela va être une bonne opération financière pour M6.

La Poste Mobile
La Poste vient de publier ses résultats semestriels et donne le nombre de clients de sa filiale mobile : 1,3 million : "La Poste Mobile a vu son chiffre d’affaires progresser de 6,4% à fin juin 2016 avec un parc de lignes en croissance de 9,35% totalisant plus de 1,3 million de clients.". Il y a un an La poste Mobile comptait 1,150 million de clients.
C’est donc une croissance est de 13%. Joli, toutefois, La Poste ne donne pas de détails sur le chiffre d’affaire et sur les forfaits vendus.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #983 le: 04 August 2016 05:29:45 »
L’ARCEP vient de publier ses chiffres définitifs Observatoire des marchés des communications électroniques en France au 1er trimestre 2016. Ces statistiques permettent de faire le point sur cartes SIM en service en 3G et 4G et d’en déduire la 2G.

Récapitulatif de l'ARCEP


La 2G baisse et a beaucoup baissé en 12 mois, mais son extinction n’est pas pour tout de suite. La baisse est de 7 points sur les douze derniers mois. Cette baisse est maintenant constante de trimestre en trimestre. Mais, à ce rythme, il va falloir encore 4 ans pour une quasi extinction.

La 3G et la 4G représentent 69% des cartes SIM contre 62% à fin T1 2015. La 4G représente 34% du parc total contre 15% à la fin T1 2015.  Par déduction la 2G représente donc 31% contre 38% à fin 2014.

Petit événement, la 4G est passé devant la 2G. La montée en gamme vers la 4G, permet de comprendre pourquoi les revenus des opérateurs baissent moins sur le début de l’année 2016 par rapport à l’année 2015 et surtout par rapport à l’année 2014.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #984 le: 05 August 2016 05:16:26 »
Brèves du sport business et des médias – n° 158

Vivendi et l’Italie
En Italie, pour Vivendi, il n’y a pas que Telecom Italia, il y a aussi Mediaset, une partie de l’empire audiovisuel de Silvio Berlusconi.

Pour 700 millions d’euros, Vivendi voulait racheter 89% du capital de Mediaset Premium, le bouquet payant italien de Silvio Berlusconi. Patatras, Vivendi déclare «par une lettre en date du 21 juin, a fait part aux dirigeants de Mediaset de différends significatifs dans l’analyse des résultats de sa filiale de télévision payante Mediaset Premium, entité pour laquelle les deux groupes sont en négociation» (Le Monde, 27/07). Bref la mariée n’est pas aussi belle qu’annoncée.

En « échange » Vivendi souhaiterai monter à 20% dans le capital de Mediaset Premium et de prendre 15 % de Mediaset au lieu des 3,5% prévus à l’origine. En rachetant Mediaset Premium, Vivendi voulait lancer un Netflix européen. Sauf possible retournement, l’objectif a maintenant du plomb dans l’aile et pourrait avoir des suites juridiques. En tout état de cause, c’est aussi un moyen pour Vivendi de faire baisser les prix et de s’offrir la maison-mère plutôt que la filiale.

Droits tv des Jeux Olympiques d’été
L’AFP a publié une infographie sur l’évolution des droits tv des Jeux Olympiques d’été. Ils deviennent astronomiques. Pour cette édition, l’ensemble des droits tv devrait atteindre 4,1 milliards.



En France, France Televisions a payé entre 40 et 50 millions d’euros les droits de retransmission et a revendu ces droits via un accord de sous-licence à Canal+.


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #985 le: 08 August 2016 05:17:37 »
L’ARCEP vient de publier son tableau de bord sur la téléphonie mobile pour le deuxième trimestre 2016. C’est un petit trimestre et c’est encore le m2m tire le marché. Les chiffres de l’ARCEP sont marqués par de nombreux correctifs.

Quelques tendances
- Développement des forfaits sans engagements, avec une augmentation de 7,0 points sur an à 67,4%. L’augmentation faiblit un peu. Les taux de résiliation et le nombre de numéros portés ont naturellement marqué le pas par rapport à fin 2015, mais reste dans la moyenne de l'année 2015.
- Les opérateurs et Mvno’s ont gagné 637k lignes supplémentaires. Les opérateurs sont en hausse de 769k de forfaits (+256k grand public et +513k M2M) et baisse de 215k des prépayés. Les Mvno ont gagné 83k cartes, dont 72k sur les forfaits.
- Sur la métropole, le gain est de 1,106 million sur les forfaits (+349k GP, +757k M2M). Sans le m2M, les Mvno’s seraient devant les opérateurs.

Précisions
- Les données sont exprimées en milliers. 
- Pour lire le tableau : Le nombre de cartes SIM (résidentielles, entreprises et M2M) a augmenté de 1,907 millions sur un an  (+0,82%) et de 660k sur le trimestre (+0,81%).


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #986 le: 09 August 2016 07:06:52 »
SFR vient de présenter ses résultats au 30 juin 2016. Le très haut débit est toujours en hausse, mais pour le reste, tout est toujours dans le rouge commercialement et financièrement.

Sur le mobile (hors m2m), sur le T2, c’est une perte de 199 000 clients et de 288 000 avec le prépayé. Sur 12 mois, c’est une perte de 664 000 clients dont 169 000 contrats.
Sur l’ADSL c’est une perte de 103 000 clients et de 423 000 sur l’année.Sur le très haut débit, c’est un gain de 43 000 nouveaux clients et un gain de 294 000 sur 12 mois. 
Sur un an, le chiffre d’affaire baisse de 4,1%, l’Ebitda de 7,6% et le résultat net est négatif de 84 millions contre un bénéfice de 828 millions il y a un an. Sur le T1, SFR affichait une perte de 41 millions contre un bénéfice de 743 millions au T1 2015.

Un tableau récapitulatif à suivre.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #987 le: 09 August 2016 09:26:38 »
Le récapitulatif des principaux résultats commerciaux de SFR



Par exemple, en ADSL SFR a perdu 103 clients entre le T2 et le T1 et 427 000 clients entre le T2 2015 et le T2 2016.

fabfree

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #988 le: 09 August 2016 10:39:48 »
Drahi n'en finit pas de nous surprendre!

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #989 le: 10 August 2016 05:21:58 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°185

SFR
SFR vient de lancer un plan de suppression de 5000 emplois d’ici à 2019, ceux-ci devraient se faire sur la base du volontariat. Ce plan devrait coûter entre 600 à 800 millions et permettre d’économiser environ 400 millions par an dès 2018.
Cela représente un tiers de l’effectif de SFR, ce qui fait beaucoup de volontaires à trouver. Attention à ne pas reproduire la politique désastreuse d’Orange au moment du plan Next. 
Quand il s'est offert SFR en novembre 2014, Patrick Drahi s'était engagé à ne pas licencier pendant trois ans. Un engagement qui arrive à échéance le 1er juillet 2017. Mais, au mois de juin dernier, P.Drahi avait commencé à parler de sureffectif chez SFR : "On a donné une garantie sur l'emploi de trois ans donc il reste encore un an. Aujourd'hui on est dans une situation où les gens savent que la garantie s'arrête dans un an. C'est un peu comme chez Darty quand vous avez une garantie de trois ans. Au bout de trois ans la machine à laver tombe en panne on fait comment ? On paie. Ils savent qu'on est en sureffectifs" (Les Echos, 22/06).
Vu la taille de la dette de SFR, la diminution de la masse salariale ne sera qu’une goutte d’eau. SFR a d’abord perdu beaucoup de clients, C’est plutôt de ce coté que SFR doit porter ses efforts.

Orange
Lors de la présentation de ses résultats, Orange a fait le point sur sa présence à l’international. Entre cessions, acquisitions et passages à la marque Orange, l’actualité est assez riche.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #990 le: 11 August 2016 05:19:40 »
Orange va certainement voir 7 de ses dirigeants se retrouver en correctionnelle pour «harcèlement moral» et «complicité de harcèlement moral» pour le suicide de 60 soixante personnes en trois ans, dont trente-cinq pour les seules années 2008 et 2009.

Depuis cette crise, Orange publie les résultats de la 13ème campagne de baromètre social en France. C’est une enquête semestrielle réalisée par l’institut de sondage CSA sur un échantillon représentatif de 4 000 salariés. Lancé en juin 2010, ce sondage semestriel évalue la qualité sociale de l’entreprise dans la durée.

Selon le communique de presse d’Orange : "l’attachement des salariés à l’entreprise reste très élevé : 92% des salariés sont fiers de travailler pour Orange (vs 93% en novembre 2015) et 86% recommandent Orange comme une entreprise où il fait bon travailler (vs 87% au semestre précédent). La perception des salariés sur la qualité de vie au travail au sein d’Orange comparée aux autres entreprises progresse encore : 66% considèrent qu’elle est meilleure que dans les autres entreprises (vs 62% en novembre 2015). Ils sont toujours 93% à la juger meilleure ou identique à celle des autres entreprises".

Les points négatifs qui persistent sont : l’inquiétude des salariés concernant a charge de travail liée à l’impact de la baisse des effectifs, les perspectives d’évolution ou encore la perception de la reconnaissance au travail ou encore une perception de la complexité du travail et de l’organisation du travail en amélioration depuis 2012, mais qui reste à un niveau bas.

Il y a donc encore du travail à faire comme le montre l’accord sur la transformation numérique qui a été signé par deux organisations syndicales va être renégocié afin qu’il fasse l’objet d’un consensus plus large (Usine Nouvelle, 11/05).

D’autre part, Orange vient de signer avec trois organisations syndicales un accord de méthodologie prévoyant un cadre de référence et des outils en vue de garantir à chacun des salariés français de l’opérateur une charge de travail adaptée.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #991 le: 12 August 2016 05:23:17 »
Brèves du sport business et des médias – n° 160

Ligue 1 : quelques subtilités
C'est la reprise de la Ligue 1 et il va y avoir quelques subtilités sur sa diffusion. C’est L’Equipe (27/07) qui le souligne : "Cette saison, avec le début du nouveau contrat de droits télé (2016-2020), Canal+ diffusera en direct les 3 meilleures affiches de Ligue 1 par journée. Mais de son côté, beIN Sports proposera non plus 4 mais 12 « grands matches » en co-diffusion avec la chaîne cryptée. En effet, comme lui autorise le lot 3 du nouveau contrat, la chaîne franco-qatarienne pourra sélectionner 12 rencontres de « choix 2 » (en général les matches du samedi à 17h) ou de « choix 3 » (globalement ceux du vendredi à 20h45) par saison.

Du côté de Canal+, le premier choix (programmé historiquement en prime-time le dimanche) devrait se porter régulièrement sur l’attractif PSG. Mais la chaîne cryptée devra s’adapter au calendrier européen des Parisiens et potentiellement déplacer son premier choix du dimanche au vendredi soir ou au samedi après-midi. Ce qui fait dire à Florent Houzot, directeur de la rédaction de beIN Sports que sa chaîne « pourrait même avoir certaines co-diffusions le dimanche soir.

Dans le détail, beIN Sports devra choisir la répartition de ses co-diffusions selon ses vœux. Elle pourrait par exemple uniquement opter pour 12 choix 2 ou bien 8 choix 2 et 4 choix 3, etc. Cette nouvelle offre lui permettra ainsi de proposer en moyenne une à deux co-diffusions par mois à ses abonnés.
"

Evolution des droits tv de la Ligue 1
Hors droits L2 et hors droits internationaux, un récapitulatif de l’évolution des droits tv de la Ligue 1

(source : l’Expansion du 30 juin).

A partir de la saison 2017/2018, les droits internationaux vont rapporter 80 millions d’euros au lieu des 32,5 millions actuels. C’est toujours BeIN Sports Group qui les commercialisera. Pour la Ligue 2, BeIn Sports va payer 12 millions pour 9 matchs et Canal+ 10 millions pour 1 match.

Evolution des droits tv de l’Euro

(source : l’Expansion du 30 juin).

En fait, les droits ont atteint 1,050 milliard. En France, c’est BeIN Sports a payé 110 millions d’euros pour diffuser l’intégralité de la compétition et qui a revendu des matchs à TF1 (38 millions) et à M6 (25 millions).


Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #992 le: 15 August 2016 07:52:07 »
Brèves du sport business et des médias – n° 160

Droits tv des clubs anglais de foot
La répartition des droits tv pour la Premier League a été publiée. Il y a eu pour la saison 2015/2016 2,1 milliards d’euros de distribués au total des 20 clubs. En voici le récapitulatif (en M£ par club).



Valeurs des clubs européens
La société KPMG a publié une étude sur la valeur (rentabilité, popularité, potentiel sportif, droits tv, propriété du stade) de 32 clubs de foot européens. Le Réal Madrid et Manchester United sont en tête pour 2,9 milliards d’euros, Barcelone est troisième avec 2,840 milliards.
Le PSG est dixième avec une valeur de 843 millions d’euros. Monaco, Marseille et Lyon terminent 26ième, 27ième et 29ième.

En voici le récapitulatif :




Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #993 le: 16 August 2016 05:27:14 »
Un point sur quelques données autour du dégroupage.

Chiffres de l’ARCEP
Au 31 mars 2016, l’ARCEP compte 595 000 lignes dégroupées avec le maintien de la ligne Orange contre 621 000 à fin 2015, 710 000 à fin 2014, 793 000 à fin 2013 et 1,194 millions à fin 2010. C’est une baisse de 50,2% en cinq ans et de 13% en un an. Le rythme ne faiblit pas.
Concernant le dégroupage total, l’ARCEP compte 11.581 millions de lignes totalement dégroupées, 11.730 à fin 2015, 11.556 à fin 2014, 10.805 à fin 2013, 10.004 à fin 2012, 8.886 à fin 2011 et 7.794 à fin 2010. C’est une augmentation de 50,5% sur cinq ans et sous l’effet du développement du très haut débit, une baisse de 1,3% sur le premier trimestre. Cette baisse est constatée pour le troisième trimestre de suite.

Chez Free
A fin 2015, les non-dégroupés chez Free représentaient 172 000 clients soit 2,8% du total de ses clients. A fin 2014, les non-dégroupés étaient 268 000, soit 3,6% des clients. A fin 2013, c’était 293 000 soit 5,2% des clients. A fin 2010, c’était 490 000 à fin 2010, soit 10,8% des clients.
Sur le T1, Free n’a pas donné de chiffres. Pour François04, les ND étaient à 167 000 à fin mars 2016, soit 2,7% des clients. 

Bouygues Telecom et SFR
Il serait intéressant de connaitre ces statistiques pour Bouygues Telecom et pour SFR. On sait que Bouygues a sérieusement accéléré de ce coté. Au mois de juin 2014, Bouygues avait promis de dégrouper 1500 NRA soit 6 millions de ligne.
A ce jour, pour Ariase Bouygues est à 1,930 NRA de dégroupés en propre, SFR à 7,184 et Free à 8,488. Orange de son coté en équipe 12,257 NRA pour proposer son service tv, pour un total de 17,798 NRA.

Orange
Chez Orange, (il n’y a pas de dégroupage), le nombre de clients payant (chez Orange ou concurrence) l’abonnement téléphonique est de 7.570 millions de clients à fin juin 2016 de 8.090 millions à fin 2015,  de 9.204 millions à fin 2014, de 10.516 millions à fin 2013, de 11.827 millions à fin 2012,  de 13.681 millions à fin 2011 et de 15,773 millions à fin 2010. C’est une baisse de 7.966 millions (50,5%) en plus de cinq ans et de 1.060 millions (12,0%) sur un an.
Cela explique aussi une partie de la baisse du chiffre d’affaire pour Orange.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #994 le: 17 August 2016 05:41:12 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°186

Presse Numérique
L’alliance pour les chiffres de la presse et des médias ACPM (ex OJD) publie des statistiques sur la diffusion de la presse et notamment des  chiffres pour l’année 2015.
Quelques chiffres pour les sites Grand Public où l’on retrouve naturellement Le Monde, Le Figaro et l’Equipe en tête sur le nombre de visiteurs et de pages vues. Naturellement, car ce sont les trois quotidiens nationaux qui diffusent le plus. A noter que l’étude montre que 49% de la lecture se fait soit sur ordinateur, mobile et tablette. La même étude permet de voir le nombre de visiteurs pour les applications pour mobile et tablette pour la presse Grand Public.

Lecture sur mobile


Lecture sur tablette

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #995 le: 18 August 2016 05:31:43 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°187

Le marché de la VOD et de la SVOD
Le Centre National du cinéma et de l’image animée a publié son rapport annuel 2015. L’occasion de faire une synthèse sur le marché de la VOD et SVOD.

Orange fait toujours la course en tête suivi de très prés par TF1 Vidéo. Netflix se classe déjà troisième et pourrait vite prendre la tête du classement. Le marché est très concurrentiel. Le classement de 2016 pourrait voir Netflix devant.

La méthode du CNC est la suivante : "Les données qui suivent sont issues d’un baromètre sur les pratiques des internautes en matière de vidéo à la demande mis en place par le CNC. Cette enquête est administrée en ligne par l’institut Harris Interactive auprès de 15000 individus âgés de 15 ans et plus (13 vagues successives par an).".

Bouygues, Free, Orange et SFR ne donnent pas de chiffres sur l’utilisation de ces services. Vivendi publie le nombre d’abonnés de Canalplay, Netflix ne le fait pas pour la France. Il faudrait pouvoir comparer via le chiffre d’affaire également.
 

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #996 le: 19 August 2016 05:38:47 »
Brèves du sport business et des médias - N° 161

Versement de la LNR aux clubs du TOP14     
Alors que le Top14 reprend ce week-end, la Ligue Nationale de Rugby a publié le document annuel de la DNACG, le contrôleur financier du rugby, et dans ce rapport, il y a deux récapitulatifs sur ce qu’a versé la LNR en droits tv (Top14 + Coupe d’Europe)  pour la saison 2014/2015. Cela apparait sur la ligne "Reversement LNR".
On est bien sur loin des droits du foot et à noter que les droits tv sont égaux pour l’ensemble des clubs. Ils ne représentent qu’en moyenne 19% du budget total des clubs, contre 55% pour les clubs de la Ligue1. Avec l’augmentation des droits TV payés par Canal+, ils sont bien sur en hausse.
Le pourcentage devrait être plus important pour la saison 2015/2016 avec les versements de la LNR liés à la Coupe du Monde de Rugby. Malgré cette augmentation, les clubs du Top 14 cumule un déficit de 16,§ millions.



Evolution des droits tv du Top14

(source : l’Expansion du 30 juin).

Mourad Boudjellal – le président du RCT – est revenu sur les droits tv du Top14 lors d’une interview à Midi Olympique du 18/07 (édition papier). Il déclare  que les droits ont été renégociés trop tôt. Pour lui, le montant aurait atteint 150 millions d’euros si la LNR avait laissé un an de plus à un «opérateur» (SFR ?). Pour lui, la LNR s’est précipité dans les bras de la LNR.
Pour rappel, mi-mai, la LNR a attribué les droits tv du Top14 (période 2019-2023) en exclusivité à Canal+ pour un montant de 97 millions.
SFR avait annoncé (Les Echos, 10/05) qu’il n’en serait pas et qu’il envoyait : "un courrier à la Ligue nationale de rugby (LNR) pour l’informer de sa non candidature. Il n’est pas d’accord avec la procédure mise en place par celle-ci. A tel point qu’il a aussi tenu à en informer l’Autorité de la concurrence, par lettre également. Il y exprime ses réserves quant à cette procédure".

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #997 le: 22 August 2016 05:19:01 »
Brèves du sport business et des médias - N° 162

SFR Sport
SFR Sport vient (Mediasportif, 10/08) d’acquérir les droits tv du championnat du Portugal pour trois saisons. Depuis 2013, BeIn Sport payait 3,5 millions d’euros par an, mais n’avait pas spécialement mis en valeur ce championnat.
Altice est présent au Portugal et via Portugal Telecom a acquis pour dix ans les droits audiovisuels du FC Porto à domicile pour une durée de 10 ans à partir de la saison 2018/2019.
 
SFR Sport
SFR Sport vient de démarrer et est toujours distribué uniquement sur son réseau. Selon Les Echos (12/08) : "SFR aurait proposé à CanalSat de la distribuer pour 50 millions d'euros par an et à Orange pour 80 millions. Des chiffres que ces concurrents jugent trop cher. Cela dit rien n'est joué. Les distributeurs négocient en ce moment des échanges et partages de contenus. Selon nos informations, même si rien n'est fait, SFR négocie par ailleurs des offres originales combinées avec BeIN.".

Mais si une exclusivité est acceptée par l’Autorité de la Concurrence car SFR n’est pas en position dominante : "dès lors qu'on n'est pas dans une exclusivité qui impliquerait de multiplier les box pour construire son offre culturelle de divertissement ou de sport nous voyons plutôt d'un bon oeil l'investissement des télécoms dans les contenus. Plus vous avez des offres différentes plus vous animez la concurrence", pour rentabiliser son achat, SFR va devoir trouver un accord afin d’être distribué le plus largement et si c’était le cas à combien serait vendu le bouquet SFR Sport ?

Selon Les Echos, SFR estime que sa chaîne justifie dans l'absolu le même prix pour le consommateur final qu'un BeIN (14 euros par mois). Là, cela risque de faire beaucoup pour un groupe qui n’a que la Premier League comme droits premium.

Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #998 le: 23 August 2016 05:17:41 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°188

Il y a quelques mois, le Centre National du cinéma et de l’image animée a publié son  rapport annuel 2015 sur la production de films en France. L’occasion de faire une synthèse sur ce que font Canal+ et OCS au regard de leurs obligations réglementaires et légales. Pour avoir une vue globale pour Orange, il faut aussi y ajouter l’activité des maisons de production comme Orange Studio.
Tout d’abord, un état sur la production de films en France. Les télévisions entrent pour 35,5% dans le budget de la production des 300 films (30,4% pour les producteurs, apports étrangers 9,8%, distributeurs 13,7%, etc…), dont 234 films d’initiatives française (FIF) pour un investissement total de 1,224 milliard.   
Pour en savoir un peu plus sur qui finance quoi, lire cet article de Rue89 (01/2013)

Canal+
Les investissements de Canal+ représentent 178,8 millions du total soit 14,6% du total et en rajoutant  Ciné+, c’est 199 millions, soit 16,3%. Ils sont en augmentation par rapport à l’année 2014.



OCS
Coté OCS, c’est plus modeste, c’est un total de 21 millions, soit 1,7% du total. Orange a réduit la voilure, car en 2014, le montant des investissements était 27,2 millions pour 2,9% du total. Réglementairement et au vu de son nombre d’abonnés, OCS doit pourtant investir 179 millions d'euros sur 5 ans (depuis 2015) dans les films français et européens.
Par convention, le financement d’Orange dépend du nombre d’abonnés. Jusqu’à 1,5 million abonnés, le prix est au plus bas, le deuxième palier est à 3 millions. Actuellement OCS serait à +/- 2,4 millions de clients.



Hammett

Re : Parts de marché dans le haut débit et le mobile
« Réponse #999 le: 24 August 2016 05:32:21 »
Brèves du sport business et des médias – n° 163

L’ADLC vient de lancer une consultation publique afin de remettre à plat le cadre réglementaire auquel est soumis Canal+ depuis cinq ans. Comme le rappelle l’ADLC dans son communiqué  : "En juillet 2012, l'Autorité de la concurrence a, à nouveau, autorisé le rachat de TPS par Groupe Canal Plus (GCP) en conditionnant sa décision au respect de 33 injonctions (…) Ces mesures, prises pour 5 ans (jusqu'au 23 juillet 2017) peuvent être renouvelées pour 5 ans supplémentaires (2017-2022) si les circonstances le justifient".

Canal+ s’est vu retoqué deux projets depuis 5 ans par l’ADLC : une alliance pour une distribution exclusive de BeIn Sports et une prise de contrôle minoritaire chez OCS. La donne pourrait-elle changer ?

Canal+
L’enjeu pour Canal+ va être de se défaire d’un maximum d’obligation lié au rachat de TPS. En avançant l’idée que Canal+ est largement concurrencé avec l’arrivée de nouveaux acteurs comme BeIN Sports, SFR Sport et Netflix. Ces acteurs ont-ils bousculé le marché et taillé des croupières à Canal+ ? A ce jour, il n’y a que BeIN Sports qui y soit parvenu, mais au prix fort.
Canal+ perd des abonnés au profit de BeIN Sports et Vivendi voulait faire sauter au plus vite certains verrous afin de pouvoir distribuer BeIn Sports en exclusivité et de gagner de nouveaux abonnés. L’ADLC va-t-elle lever l’obligation de distribuer une chaine premium de façon non-exclusive ? Elle était contre au printemps dernier et le développement actuel de SFR Sport et l’opposition des FAI ne devrait pas y changer grand-chose.

Orange
De son coté Orange via OCS n’a pas remis en cause l’hégémonie de la chaine cryptée sur le cinéma et a fait rentrer Canal+ pour 1/3 de son capital.
Orange pourrait également laisser la main à Canal+ dans le traitement d’OCS. Stéphane Richard n’a jamais été très chaud sur l’édition de cette chaine et plus généralement sur la politique de contenus. Il préfère des accords préférentiels comme celui qu’il vient de signer avec Canal+ pour la distribution de CanalSat pour les clients Fibre. En tout état de cause, OCS et BeIN Sports resteront une chaine premium.

Jusqu’où ira l’ADLC ?
En absence de concurrence assez forte, elle ne devrait pas bouger sur les principes, mais juste sur les marges. Après tout SFR Sport ne fait que démarrer et Netflix ne fait pas beaucoup mieux que CanalPlay. OCS n’est puissant qu’avec les séries HBO et BeIN Sports est pour la paix des braves avec Canal+.
De toute façon, pour Canal+, la reconquête ne se fera pas qu’avec le voie réglementaire, mais en adaptant ses offres aux réalités du marché : segmentation des offres et sans engagement.